Les Confessions de Saint Augustin, dans l'actualité de nos vies?

Puisque je suis en train de suivre un Cours sur le "Confessions de saint Augustin",
pourquoi ne pas partager avec vous quelques-unes de mes notes de Cours,
en ce qui peut être utile pour notre vie spirituelle?

Les Confessions de Saint Augustin,
dans l'actualité de nos vies?

Saint Augustin, de son vrai nom Aurelius Augustinus (354-430), né à Thagaste (Algérie) le 13 novembre 354; mort à Hippone le 28 août 430. Il a vécut 75 ans.

Il vécut dans une famille très modestement moyenne; son père, qui s'appelait Patricius, était païen, tandis que sa mère, Monique, était chrétienne.

En 370, Augustin fit ses études à Carthage, Capitale de l'Afrique du Nord; il perdit son père en 371.

Il écrivit ses "Confessions" entre les années 397-400; il avait alors 43 ans. Il fut un génie, un type brillant, avec une mémoire et une intelligence remarquables; il aimait la rhétorique; il aimait écrire; il aimait les mots.

Saint Augustin a vécu, dans sa jeunesse, un éveil sexuel très brutal et très fort; au milieu du mal, il avait cependant une vive conscience du bien. S'il a écrit ses "Confessions", ce fut pour rendre louange à la miséricorde de Dieu, et pour donner aux chrétiens le goût de Dieu. Il est considéré comme l'inventeur de la subjectivité dont il fait un modèle de l'universalité.

Citation :

«Je brûlai en effet de me rassasier une bonne fois des choses d'en bas pendant l'adolescence et j'eus l'audace de laisser pulluler toutes sortes d'amours ténébreuses, et ma beauté fut flétrie et j'ai, me complaisant et cherchant à complaire aux yeux des hommes, pourri à tes yeux.

Et qu'était-ce, au fond, qui m'agréait, sinon d'aimer et d'être aimé ? Mais je n'observais pas la règle qui fixe l'âme à l'âme le sentier lumineux de l'amitié; mais le limon de la convoitise et le jaillissement de la puberté exhalaient un brouillard qui noircissait et obscurcissait mon coeur; pas moyen de distinguer la sereine clarté de la dilection des troubles vapeurs de la passion. L'une et l'autre fermentaient mêlées; elles emportaient la faiblesse de mon âge par les escarpements de la convoitise et la plongeaient au gouffre des vices. Ta colère avait grandi sur moi et je n'en savais rien. »

Confessions, Saint Augustin, Éditions Pierre Horay, Coll. Sagesses, Points, 1982, p. 55-56.

La conversion d'Augustin au christianisme fut longue, laborieuse et moralement torturée
(il ne fut baptisé qu'à 29 ans) comme cherche à nous faire comprendre
l'extrait d'un film récent sur la vie de ce Saint, dans le vidéoclip ci-dessous
(en anglais sous-titré en polonais). Le clip débute alors qu'Augustin, angoissé,
entend une voix d'enfant qui dit : «Prends et lis (la Parole de Dieu)!»

Rencontre de Saint Augustin avec Saint Ambroise qui avait
encouragé Sainte Monique au sujet de la conversion de son fils.

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Citation :

« La miséricorde est toujours un amour qui se penche pour relever, remettre debout. »

« Le péché au sens fort est l'orgueil, vouloir se passer de Dieu. »

« La conversion, pour Augustin, sera toujours une décentration de soi. »

« Dieu est à la fois l'Intime et l'Ultime; le Très-Haut et le Très-bas; toujours en action et toujours en repos.»

« Pour Augustin, une des traces de Dieu dans notre mémoire et notre intelligence, est notre désir de vérité, de béatitude et de plénitude. »

Une lecture prenante
d'extraits des "Confessions" de Saint Augustin,
par l'acteur Gérard Depardieu

Une preuve que les oeuvres de Saint Augustin ont encore une grande influence aujourd'hui: j'ai appris, durant mon dernier Cours sur les "Confessions" de celui-ci, qu'Albert Camus, algérien comme Saint Augustin, Prix Nobel de littérature en 1957, celui que l'on considère comme étant "un philosophe de l'absurde", avait obtenu son «Diplôme d'Étude Supérieure» en faisant une thèse sur les rapports de l'hellénisme et du christianisme à travers les oeuvres de Plotin et Saint Augustin» (Voir aussi : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Durant toute sa vie de philosophe, Albert Camus a eu une constante estime pour les Écrits de Saint Augustin; il les lisait souvent; et c'est ce qui a fait dire à notre professeur, M. Jean-Pierre Lemay, que Camus était finalement un homme religieux... tout en ayant pas la foi.

Citation :

Bien tard je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle,
Bien tard je t'ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c'est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n'existaient pas en toi, n'existeraient pas !
Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j'ai respiré et haletant j'aspire à toi ;
j'ai goûté, et j'ai faim et j'ai soif ;
tu m'as touché, et je me suis enflammé pour ta paix. "

Source : Confessions (X, 27, 38)

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Citation :

«Pour Augustin, l'important est la grâce, la finalité, le repos en Dieu;
et entre les deux, il y a la Sagesse.»

«Le péché est presque toujours un retour à l'autosuffisance, quand le fini remplace l'infini.
L'autosuffisance en vient à ce désir de savoir pour se passer de Dieu.»

«Il y a en nous un mystère d'iniquité qui fait qu'on cherche à se passer de Dieu;
du genre "je ne suis pas contre Dieu, mais je fais comme si Dieu n'existait pas.»

«Il y a chez l'être humain une inquiétude ontologique dont il n'est pas capable de se libérer,
et qui s'envenimera si elle n'est pas vécue avec Dieu. Ce que le péché apporte à cette inquiétude
est de le transformer en désespoir.»

«Dieu nous précède toujours. La grâce se sert de tout pour nous mettre
en relation avec Dieu.»

Extrait des enseignements de M. Jean-Pierre Lemay, sur les "Confessions" de Saint Augustin.
Cours du 22 septembre 2012.

Les Confessions de Saint Augustin,
telles que présentées par mon professeur,
M. Jean-Pierre LeMay


Chaque vendredi, c'est un vrai bonheur pour moi d'entendre M. Jean-Pierre LeMay
qui nous parle des "Confessions de Saint Augustin", dans le Cours auquel je me suis inscrit.

M. Lemay, docteur en théologie, est un père de famille, et l'heureux grand-père de plusieurs petits enfants dont il nous parle parfois avec humour et beaucoup de tendresse; mais il est surtout un homme de foi qui a le souci de nous transmettre sa conviction chrétienne, et non pas seulement son savoir de connaissances chrétiennes. Durant ses Cours, certains étudiants ont l'impression d'entendre un prédicateur, tellement sa force de conviction est grande et communicative.

Je souhaiterais bien que tous les prêtres soient comme lui durant leurs homélies qui, selon ce que je perçois, manquent souvent de ce feu intérieur qui est propre aux enseignements de cet excellent chrétien
(pour moi du moins) qu'est M. Lemay.

Il me fait plaisir de vous donner un aperçu de la manière de s'exprimer de M. LeMay,
en vous proposant de l'entendre dans le vidéoclip ci-dessous.

La pertinence des propos de Saint Augustin aujourd'hui

Il est intéressant de se rendre compte, dans le vidéoclip ci-dessous, de la diversité des personnes (un professeur de philosophie, un chauffeur de taxi, un comédien et un étudiant en informatique) qui, en lisant les écrits de Saint Augustin, y trouvent un enrichissement pour leur vie spirituelle.


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Et qui donc ne se reconnaitrait pas dans les erreurs de jeunesse de Saint Augustin? Qui donc ne se reconnaitrait pas en lui qui a cherché à vivre une amitié fusionnelle; ce genre d'amitié qui ne peut conduire qu'à la confusion et au désarroi, ainsi que nous le fait comprendre l'extrait des "Confessions" ci-dessous:

Citation :

Durant le même laps de neuf ans, de ma dix-neuvième à ma vingt-huitième année, nous étions à plusieurs en proie aux diverses convoitises, victimes et agents de séduction, dupes et dupeurs, au grand jour par les études comme on dit libérales, et clandestinement sous une étiquette fausse de religion. Là orgueil, ici superstition, partout mensonge. (...)

En ces années-là, au début de mon enseignement en mon municipe natal, la communauté d'étude m'avait fait un ami, un ami cher à l'extrême. Il avait le même âge que moi : tous deux à la fleur de l'adolescence. (...) Notre amitié était douce à l'extrême, mûrie aux ardeurs d'identiques élans. Il faut dire que de la vraie foi (mon ami) ne gardait plus la sève et le fond, je l'avais amené à gauchir vers les superstitieuses et les pernicieuses (sottises) qui faisaient sur moi pleurer ma mère. (...) Et voici que Toi, ô Dieu qui nous retourne vers toi par des moyens étonnants, voici que tu l'ôtas de cette vie. (...) Il fut arraché à ma démence pour être chez toi réservé à ma consolation. En mon absence (...) il mourut.

Deuil qui dans mon coeur fit la nuit. Partout je ne voyais que mort. La terre natale m'était supplice, la maison paternelle étrange ennui. Tout ce que j'avais eu de commun avec lui s'était sans lui tournée en une affreuse torture. (...) Devenu pour moi en moi-même une grande énigme, j'interrogeais mon âme: «Pourquoi être triste? Pourquoi me troubler si fort?» Elle ne savait que me répondre et si je lui disais : «Espère en Dieu», elle n'obéissait pas (...). Les pleurs seuls m'étaient doux; ils avaient pris la place de mon ami dans les délices de mon âme.

Source : Confessions, saint Augustin, Éditions Pierre Horay, Coll. Points, 1982, p. 89, 93-94.

La vie de saint Augustin s'est déroulée
au temps du déclin de l'Empire romain,
et au temps des invasions barbares.

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Citation :

« Un croyant n'est pas seulement quelqu'un qui a des idées sur Dieu, mais quelqu'un qui se laisse juger humblement par la Parole de Dieu. »

« Dans toute conversion, il y a un passage par l'humilité. La conversion est une misère qui crie vers Dieu. On prie et on crie avec sa fragilité et sa pauvreté. »

« Les gens de l'antiquité idéalisait l'amitié. Augustin a vécu un amour-confusion avec son ami. Sa relation avec sa mère fut aussi quasi-fusionnel. Le fusionnel crée de la confusion. L'éphémère ne nous apporte pas le Salut. »

« L'erreur d'Augustin a été de croire (dans sa jeunesse) que l'amour est une fusion, alors que nous avons à vivre la grâce de l'altérité avec Dieu. Le maître-mot de la Tradition chrétienne est "RELATION" (ALLIANCE). L'autre n'est pas la projection de moi-même.

« C'est dans le regard miséricordieux de Dieu que Augustin s'est connu lui-même. »

« Le Salut vient de notre adoption à Dieu, par son Fils; l'adoption marque la distance; il n'y a pas de fusionnement. »

« La foi est le clair-obscur de la présence de Dieu dans ma vie; c'est une présence qui est toujours d'une grande discrétion, mais, aussi, une bénédiction.

Source : Extraits de mes notes de Cours sur "Les Confessions de Saint Augustin", par M. Jean-Pierre LeMay.

Saint Augustin contre les mouvements ésotériques
et gnostiques.

La Gnose et le manichéisme se chevauchent;
pour le manichéens, l'être humain est une parcelle divine
dans un corps qui est une abomination.

Les mouvements ésotériques et gnostiques du temps d'Augustin sont les parents lointains du Nouvel âge et de la franc-maçonnerie d'aujourd'hui. Tous ces mouvements veulent en effet remplacer le croire par le savoir; remplacer le Salut qui nous vient du Christ en croix, par un prétendu Salut qui ne nous viendrait que d'une connaissance pour initiés. les manichéens étaient souvent de fins causeurs qui, par leurs faux raisonnements, séduisaient beaucoup de gens.

Citation :

« (...) En l'année vingt-neuvième de mon âge, il venait d'arriver tout juste à Carthage un certain évêque manichéen, nommé Faustus. Un fameux engin du diable ! Maintes gens se laissaient prendre à l'amorce de son doux parler. Pour moi, tout en louant la forme, je la distinguais du fond de vérité que j'avais la fringale d'apprendre. Je regardais non pas à la qualité de la vaisselle, je veux dire au style, mais à la composition du menu: quelles connaissances me servirait ce Faustus, en grande réputation dans le parti ? L'on m'avait fait l'article; il s'agissait d'un homme très au courant des hauts enseignements et versé comme pas un dans les disciplines libérales. (...)

J'eus affaire à un homme charmant, à un causeur agréable chez qui le fond habituel de leurs propos devenait une jaserie bien plus succulente. (Ce qu'il disait) ne me semblait pas meilleur parce que c'était mieux dit ni vrai parce que c'était disert, non plus que ce Faustus ne me semblait sage quant à l'âme, parce que de mine avenante et de débit élégant. »

Source : Confessions, Saint Augustin, Ed. Pierre Horay, Coll. le Point, 1982, p. 114-115, 119-120.

Les manichéens que Saint Augustin a fréquenté, et auxquels l'évêque Faustus appartenait, étaient des gens instruits, cultivés; ils appartenaient à la haute-bourgeoisie; ils ne voulaient rien savoir de l'Ancien Testament; ils ne voulaient rien savoir de l'incarnation et de la crucifixion du Christ; pour eux, la matière était le mal.


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Citation :

« Témoigner de notre foi, c'est raconter les merveilles de Dieu dans notre vie.

« Ce qui, pour Augustin, devait être un piège du diable (l'évêque Faustus) fut (finalement) une Providence de Dieu. Augustin sut discerner que les beaux-parleurs (comme l'évêque manichéen Faustus) se servaient des vrais mots pour dire les pires abominations; dans tout mensonge il y a en effet une partie de vérité. »

« On entend et on ne voit que ce dont pour quoi on est alerté. »

« Il n'est de signes que pour ceux qui secrètement les accueillent et s'en nourrissent. »

« Les signes de la sollicitude de Dieu dans notre vie sont difficiles à traduire.
La sollicitude de Dieu peut passer par toute sorte de chemins inattendus. »

« Ce n'est pas au bout d'un raisonnement qu'on convainc de notre foi;
la foi seule comprend bien la foi. »
"Je ne suis pas venu pour vous convaincre,
disait Bernadette Soubirous à son curé, mais pour vous le dire".»

« Notre identité tient à notre relation à Dieu; nous y retrouvons l'essentiel de nous-même. »

Source : Extraits de mes notes de Cours sur "Les Confessions de Saint Augustin", par M. Jean-Pierre LeMay.

Stan

« Rien, jamais, ne nous séparera de l'Amour.»

Citation :

« Ma mère, à l'heure de mon départ (pour Rome), eut une crise de larmes, quelque chose d'atroce. Elle me suivit jusqu'à la mer; elle se cramponnait à moi ou pour me ramener ou pour partir avec moi. Mais je la trompai; je fis semblant de ne vouloir lâcher un ami qui attendait le vent pour embarquer. Ah j'ai menti à ma mère et quelle mère! Je m'échappai. Ceci, encore, tu me l'as, toi, miséricordieusement pardonné; plein comme j'étais d'abominables souillures, tu m'as tiré des eaux marines jusqu'à l'eau de ta grâce. Quand je m'y aurais lavé, le flot sécherait aux yeux de ma mère, dont chaque jour à cause de moi son visage penché devant moi arrosait le sol.

Ma mère ne voulait pas retourner sans moi. À grand peine je la décidai de passer la nuit tout près de notre bateau dans une chapelle commémorative dédiée au bienheureux Cyprien. Mais cette même nuit, moi, je partis sans crier gare et elle resta, elle, à prier et à pleurer. Que te demandait-elle, ô mon Dieu, avec tant de larmes, sinon de ne pas me laisser prendre le bateau ? Mais, toi, par un dessein profond, tandis que tu exauçais l'essentiel de son désir, tu ne pris garde à ce qu'elle demandait, alors, pour faire de moi ce qu'en tout temps elle demandait.

Le vent fraichit, il gonfla nos voiles et nous ôta la vue du rivage où elle était au matin, folle de douleur. (...) Cependant, après avoir accusé ma fourberie et ma cruauté, elle se remit à te prier pour moi et nous allâmes, elle à ses occupations ordinaires et moi à Rome. »

Source : Confessions, Saint Augustin, Ed. Pierre Horay, Coll. le Point, 1982, p. 124-125.

L'épisode que Saint Augustin raconte, dans la citation ci-dessus, me fait prendre conscience de deux choses; la première est que «Dieu écrit droit avec des lignes courbes» (comme dit un vieil adage); et qu'il y a donc des exaucements de prières qui peuvent se faire en différé, et non pas de la manière instantanée que nous imaginons et en laquelle nous aimerions bien qu'ils se passent.

La deuxième chose dont je prends conscience: Il m'apparait que Sainte Monique avait pour Augustin, son fils, un amour maternel incorrect et "un peu croche"; en ce sens que "trop captatif" et "fusionnel"; bref, un amour assez étouffant, si je comprends bien; mais je comprends en même temps que cela n'a pas empêché qu'elle soit une authentique Sainte. N'est-il pas encourageant de nous rendre compte, à partir de ce que nous raconte Saint Augustin, que la sainteté ne coïncide pas toujours avec la perfection absolu, ou bien avec un équilibre psychologique parfait?

Citation :

« Qu'est-ce qu'une psychothérapie?

Réponse: C'est la relecture d'un évènement dont on n'a pas saisi le sens sur le moment. L'histoire est toujours à la remorque de ce qu'on vit au présent. »

« On aime lire dans les livres les choses qui nous parlent de nous. »

« Le grand secret qui nous permet de comprendre "les Confessions" de Saint Augustin : « Je croyais choisir, mais, en fait, j'étais choisi. » (c'est aussi cela que Saint Augustin nous confesse!) »

« Porter sa croix, c'est ne pas rougir du Christ. »

« Le témoignage veut toujours montrer un avant et un après; pour dire, il s'est passé quelque chose dans ma vie. »

« La Vérité ne se fait pas dans le coeur humain sans être accompagnée de joie. »

« Nous devons rechercher une mystique du Règne de Dieu; ce n'est pas vrai que jusqu'à la fin des temps il y aura cette ambiguïté entre le vrai et le faux. Il y a une sensibilité eschatologique par laquelle les chrétiens doivent être saisis et de laquelle nous vient la ferveur. Il faut que la fin ait du sens pour que ma vie ait du sens»

« Nous sommes libérés pour devenir nous-même des libérateurs; je reçois ce que je dois donner. »

« Les Confessions de Saint Augustin : une page d'évangile en dehors de l'Évangile. La parole de Dieu m'est adressée à travers les  "Confessions de Saint Augustin". »


Source : Extrait de mes notes de Cours sur "Les Confessions de Saint Augustin", par M. Jean-Pierre LeMay (novembre 2012).

LES INTERVENTIONS DE L'ÉTERNITÉ DANS LE TEMPS,
SELON CE QUE NOUS EN DIT SAINT AUGUSTIN...

L'extase de Saint Augustin et de Sainte Monique
à Ostie, en Italie.

Citation :

La vision d'Ostie
(selon Saint Augustin)

« Dressés d'un plus ardent désir vers le « Tout au même instant », nous traversâmes échelons par échelons tous les êtres formés de matière, y compris le ciel, d'où le soleil, la lune et les étoiles épanchent sur la terre leurs clartés. Puis nous continuâmes à monter, par un mouvement intérieur de pensée, de parole et d'admiration pour tes ouvrages. Arrivés à nos propres âmes, nous les franchîmes pour atteindre à la région d'abondance où rien ne manque, où Tu fais paître à jamais à Israël, la pâture de vérité, où la vie ne fait qu'un avec la sagesse... (...)
Ce fut le temps d'un soupir. »

Source : Les Confessions, Saint Augustin, Livre IX, 10 (23).

Citation :

IL Y A DES MOMENTS DE GRÂCE EN NOS VIES, QUI ONT UN GOÛT D'ÉTERNITÉ
ET DE JOIE VICTORIEUSE PARCE QUE JOIE PASCALE.
(Note de Cours, sur le Confessions de Saint Augustin)

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Citation :

LES RAPPORTS DE L'ÉTERNITÉ ET DU TEMPS
(dans le Confessions de Saint Augustin)

Le Temps est le mystère des mystères pour l'Être humain.

Le temps a été créé par Dieu. Pour Dieu, la Création est la création du Temps.

Chez Saint Augustin, toute la réflexion de l'Être et du Temps est en marche vers Dieu.

Le Temps n'est pas un en-soi, il vise l'Éternité; il a été créé pour se réaliser dans l'Éternité de Dieu.

Le seul temps véritable pour l'Être humain, c'est le temps présent; le Passé et le Futur ne se comprennent qu'à partir du Présent. Il y a le présent du passé qui est la mémoire, le présent du présent qui est la vision actuelle, et le présent du futur qui est l'attente de la réalisation de la Parole de Dieu (la réalisation de la Promesse de Dieu).

Le Présent est une image forte de l'Éternité qui est un "Présent plein", alors que notre Présent est en voie de réalisation. Saint Augustin a vécu un sentiment de plénitude (du Temps) lors de la vision qu'il eût avec sainte Monique, au port d'Ostie, en Italie.

« Tu nous as créé pour un accomplissement vers Toi, en Toi, ô Dieu. »

L'Éternité est la Réponse à la Temporalité.

Source : Mes Notes personnelles de Cours sur les Confessions de saint Augustin; professeur M. Jean-Pierre Lemay, le 22 février 2013.

La vie de Saint Augustin

Émission de réflexion chrétienne "La foi prise au mot"
(50 min)

Selon deux spécialistes de la vie de ce grand Saint dont la pensée a une influence
déterminante dans l'Église catholique, et même chez des agnostiques comme
Albert Camus; et aussi chez les adeptes de l'existentialisme chrétien ou athée.

Les plus ferventes paroles de Saint Augustin

Les propos de Saint Augustin, dans le vidéoclip ci-dessous, ne sont-ils
pas une autre façon pour nous, de prendre connaissance de la doctrine
chrétienne et du message des Évangiles ? Ce vidéoclip est d'autant
plus beau qu'il est illustré par des scènes tirées du film "Jésus de Nazareth",
de Franco Zeffirelli.