Lily-Anne membre
Date d'inscription : 01/09/2010 Localisation : France - Provence
| Sujet: Dépouilles interverties...un corps incinéré par erreur ! Mar Mai 15 2012, 17:05 | |
| Un corps incinéré à la place d’une autreLe cas, heureusement, est rarissime. Le procureur de la République de Paris vient d’être saisi d’une enquête, sur l’inversion de deux corps, début mai, à la salle mortuaire de l’hôpital Bichat, àParis XVIIIe.Madame R.*, 71 ans, et madame B*, 92 ans, sont mortes fin avril, à l’hôpital Bretonneau (XVIIIe), une annexe de Bichat. A la suite d’un invraisemblable concours de circonstances, leurs dépouilles ont été interverties. Avec d’irréparables conséquences. Madame B., qui souhaitait être enterrée selon le rite catholique et reposer dans un caveau de famille, a été incinérée à la place de madame R. Première bévue : selon la direction de l’hôpital Bichat, « il y a eu une inversion de l’emplacement des corps, à leur arrivée dans la chambre mortuaire ». Deuxième anomalie, au moment de la mise en bière de madame R. : la famille, trop affectée, n’était pas là. Et « le contrôle final du bracelet d’identification de la dépouille » n’aurait pas été fait correctement, selon l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend Bichat. Une version contestée par l’officier de police et l’employée des pompes funèbres, chargés de la procédure, qui assurent au parquet que « le bracelet correspondait ». Entouré d’une famille éplorée qui n’était pas la bonne, c’est en tout cas le corps de madame B. qui est parti en cendres le vendredi 4 mai.
La cérémonie à l’église a du être annulée, faute de corps
Les agents de l’hôpital Bichat ne se sont aperçus de la funeste erreur que le lundi suivant, au moment de préparer les obsèques de l’autre famille. « L’AP a d’abord expliqué à la famille de madame R. que le corps était revenu du Père-Lachaise à l’hôpital, sans autre précision », assurent les pompes funèbres Clair Obsèques, qui projettent un recours au tribunal administratif pour « expertise ». « On nous a ensuite demandé de fournir un document vierge d’autorisation de crémation, pour régulariser la situation avec la famille B. C’est contraire à toutes les procédures. » La cérémonie à l’église, où étaient conviées environ 200 personnes de cette famille, a dû être annulée au dernier moment, faute de corps.
Par ailleurs, la dépouille de madame R., en attendant l’épilogue de l’imbroglio juridico-administratif, gît toujours à la morgue. Très émue, sa fille Nathalie* parle de « scandale » et a saisi un avocat. « La cérémonie était belle. Nous avions apporté des effets personnels à placer autour de ma mère pour la crémation, raconte-t-elle. L’idée de savoir qu’elle est finalement toujours dans un casier est insupportable. » L’Assistance publique, qui a elle aussi diligenté une enquête interne, assure « reconnaître sa responsabilité dans l’affaire. Nous en assumerons les conséquences ».
* Les identités ont été changées.http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-incineree-a-la-place-d-une-autre-15-05-2012-2001109.php _________________ | |
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