Apprenez à bien fermer la porte

Chers amis,

A la suite de cette méditation de Bob Gass, je vais vous mettre quelques petites réflexions sur le deuil qui viennent d'une conférence que j'ai eu à ce sujet. Je vais vous les partager. Peut-être certains d'entre vous pourront en tirer quelque avantage ?

Si vous souhaitez rebondir sur le sujet...n'hésitez pas !

L-A

PS : cela va demander quelques minutes...merci pour votre patience

Afin que cela ne soit pas trop long à lire, je vais fractionner.

Jeudi 9 février 2012-- Apprenez à bien fermer la porte !

“Il y a un temps pour tout...“ Ecclésiaste 3.1

Dans la vie, les relations prennent fin un jour. Votre manière de gérer ces moments difficiles peut influencer et façonner votre avenir. Vous ne pouvez pas passer correctement à la saison suivante de votre vie, si vous ne quittez pas celle d’avant correctement. Essayez donc de fermer la porte avec grâce, car vous pouvez avoir besoin de la franchir à nouveau un jour.

Fermez la porte avec au fond du coeur le désir de pardonner à tout prix. Sinon, l’amertume empoisonnera votre attitude, vos souvenirs, et vous détruira peu à peu de l'intérieur. Laissez à Dieu le soin de juger, Il connaît les deux versions. Fermez aussi la porte après avoir tenu vos promesses. Au prix de grandes souffrances, Jephté a déclaré : “J'ai fait un voeu au Seigneur et je ne peux le révoquer” (Juges 11.35). C’est votre réputation qui est en jeu ici : quel que soit le prix à payer, tenez votre parole, parce que Dieu est à l'écoute chaque fois que vous faites une promesse à quelqu’un !

Essayez de fermer la porte avec courage. Il n'est pas facile de faire face au lendemain, quand vous vous sentez seul, mais souvenez-vous, vous n'êtes pas seul. Jésus a dit : “Je suis avec vous toujours, jusqu'à la fin du monde” (Matthieu 28.20). Fermez la porte quand Dieu vous dit de le faire. Faites le deuil de vos pertes sans rester prisonnier du passé. Le roi Saül représentait le passé, et David l'avenir. Quand Dieu rejeta Saül, car ce dernier Lui avait déplu, Dieu déclara au prophète Samuel : “Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül. Je l'ai rejeté... Je t'enverrai chez Isaï, le Bethléemite. Car J'ai vu chez ses fils celui que Je désire pour roi” (1 Samuel 16.1). De nouveaux commencements naissent sur les cendres du passé. Reconnaître l’importance de ce que vous avez vécu jusque-là est très bien, à condition de tirer les leçons du passé, puis quand Dieu ferme la porte, de se rendre compte qu’il est temps d’aller de l’avant pour entrer dans l'avenir préparé par Lui.

D'après Bob Gass

Qu’est-ce que le processus de deuil ? :

C’est un processus normal. Son intensité varie selon son attachement qui le rend plus ou moins douloureux.

Être en deuil, c’est tolérer (= souffrir), c’est à dire souffrir. Parler de deuil, c’est d’abord parler d’accouchement parce qu’à chaque fois que nous perdons quelque chose ou quelqu’un, nous sommes frustrés donc blessés. Le processus de deuil va s’opérer. Ce peut être le sujet d’un travail, d’un projet, d’une séparation, la perte d’un proche. La perte d’un proche sera bien sûr plus douloureuse du fait de la nature de l’attachement et du caractère définitif de la personne. Le deuil est donc un processus que nous trouvons tout au long de notre vie. Bien entendu, on ne peut pas faire d’économie sans risquer d’accumuler de la souffrance qui ressurgira à l’occasion d’une perte ultérieure.



En tout cas, chaque deuil est unique car chaque personne est unique. Chacun vivra son deuil à son rythme avec aussi des modes d’expression de la souffrance, de la douleur qui lui sont propres.



En tout cas, ce qui est sûr c’est que le deuil est un chemin qui constitue une étape de croissance. Car on ne sort pas d’un deuil comme on est. Entre temps, on aura appris des choses sur nous-mêmes qui nous aurons appris à changer.



Le deuil est un processus naturel car on ne décide pas de faire un acte volontaire. Notre psychisme va cicatriser notre blessure affective liée à la perte et au deuil. Comme la cicatrice nous rappelle notre blessure, notre mémoire gardera le souvenir de ce que nous avons perdu. Comme tout processus naturel, le deuil va s’inscrire dans la durée qui va varier en fonction de l’événement déclencheur de chacun.



Aujourd’hui nous avons tendance à cacher la mort, à la déplacer.

Le deuil est communautaire, pourquoi ? :

Parce que lors d’une perte, nous avons besoin des autres. Nous avons besoin d’être entourés pour ne pas nous sentir plus seuls avec notre souffrance.

Une perte va nous renvoyer à la solitude et à la mort. Nous avons besoin de percevoir à travers les autres que la vie est utile et que nous pouvons véhiculer l’espérance. C’est pourquoi lors d’un deuil, nous avons besoin d’être aidés, entourés par des amis, notre famille, un médecin. Il nous faut donc une présence, quelqu’un qui nous écoute et qui partage.

Bien souvent, les personnes sont bien entourées, en général, dans les premiers temps mais le deuil se fait en plusieurs étapes.

La phase dépressive arrive après, lorsque les personnes qui entourent sont reprises dans leur vie quotidienne et laissent la personne face à son deuil. Elle se retrouve donc seule au moment où elle a le plus besoin des autres. Le besoin d’aide s’inscrit dans la durée (6 mois à un an ).

Les 8 étapes du deuil : selon un prêtre thérapeute canadien spécialiste du deuil Père Jean NORBOURQUETTE auteur du livre « Il doit vivre son deuil. »



a) le choc : lorsque nous apprenons un deuil, nous sommes sous le choc. Cela va de l’étonnement à une insensibilité totale. C’est une réaction saine et normale de notre organisme. Le choc nous permet à ce moment-là ne pas être envahi par la souffrance mais aussi par tous autres sentiments tels que : la peur, le désespoir. Par cette insensibilité, nous sommes coupés de nos sens. On peut donc dire que le choc est un mécanisme de survie. Il permet à la personne de faire face à la situation (démarches, ne pas pleurer à l’enterrement, paraître tout à fait insensible). Cette étape ne dure pas car la personne n’est pas du tout elle-même, elle est coupée de son ressenti.



b) La négation ou le déni : il faut que le deuil s’accomplisse par les étapes psychologiques. Tout comme le choc c’est aussi un mécanisme de survie qui se met en place. L’état de choc étant passé, la souffrance va se présenter. Que se passe-t-il si cette souffrance est trop grande ? La personne va d’une certaine façon nier la réalité comme pour éviter cette souffrance. Bien sûr, ce n’est pas un acte volontaire mais c’est encore un mécanisme qui se met en place dans l’inconscient pour éviter d’être submergé par la souffrance. Cela peut commencer par : < je ne peux pas le voir > C’est une fuite de tout ce qui rappelle la perte. Cela peut être aussi un médicament. Cela peut être aussi de chercher un coupable ( ex : accident d’enfant), de laisser la chambre de l’enfant telle que. Une personne amputée continue de ressentir le membre : c’est le déni. La négation comme le choc, ne doit pas durer trop longtemps pour ne pas être bloqué. C’est pourquoi il faut être entouré pour pouvoir nous ramener à la réalité de ce deuil en douceur.





c) La phase dépressive : elle vient souvent lorsque les parents, les amis se sont éloignés au bout de quelques mois pour reprendre leur quotidien. La phase dépressive est la période d’expression des émotions. C’est celle qui va permettre de se libérer de sa souffrance. L’émotion est une énergie qui nous dynamise. Si l’émotion est attachée à la souffrance, elle va rester bloquée au souvenir de la souffrance. Donc il va y avoir des choses qui vont remonter à notre pensée car ces émotions sont rattachées au souvenir douloureux. Si la personne peut exprimer sa souffrance et les émotions qu’elle éprouve, alors le souvenir va pouvoir se libérer, s’évacuer. L’émotion va se vider de son intensité et elle ne va plus souffrir. Ce souvenir va devenir un souvenir serein.



d) La culpabilité : toutes les pertes importantes s’accompagnent souvent d’une culpabilité (ex : une personne suicidée ) et engendrent un état dépressif. La culpabilité peut monopoliser la personne qui va s’épuiser et accentuer sa dépression. La personne s’épuise à ruminer. La culpabilité est quelque chose de normale, cela fait partie du deuil, c’est important de lui expliquer. L’expression de ses émotions va permettre à la personne de se libérer de l’emprise du souvenir et de l’imaginaire. Quelles sont ces expressions :

- la tristesse :à l’occasion d’un deuil, c’est normal d’accueillir la tristesse. Elle va s’installer progressivement et profondément. Après le choc, progressivement la personne va réaliser la perte du proche et perd tout espoir de retour en arrière. Elle réalise que c’est fini. Elle va se sentir dans un gouffre où elle est aspirée. Sa souffrance et son ressenti va l’entraîner dans la solitude et la mort. Cette tristesse sera accompagnée d’idées suicidaires. La personne veut être ailleurs pour ne plus souffrir. Elle va réaliser toutes les blessures de son cœur et combien elle a besoin d’être aimée.

- La colère :est légitime après une perte. La personne va crier, se révolter contre le deuil, le défunt, Dieu. C’est tout l’être qui se révolte. Tout la vie émotionnelle est à son paroxysme. La personne passe du calme à la dépression. C’est l’incarnation de la souffrance du deuil. Elle va le vivre dans son cœur et dans son corps. Dans notre société, l’idéal c’est d’éliminer toute souffrance, l’aseptiser. Dans l’incarnation c’est accepter la perte et repartir pour la vie. C’est un point de bascule.



e) L’acceptation et la remontée des ténèbres : ce temps est celui où l’on veut finir ce que l’on a achevé dans le temps du deuil (on va mettre une pierre tombale, ranger ses vêtements etc.) L’ordre se fait à l’intérieur d’elle-même. Les valeurs vont se réordonner, se relativiser, se repositionner, les choses vont se remettre à leur juste place. C’est une période de grandissement aussi bien interne qu’externe.





f) La découverte du sens : c’est une étape qui n’est pas facile et souvent ce peut être important de se faire aider car la personne est balayée par les émotions, la tristesse, la dépression. Elle remonte donc la pente. La guérison se fera par des choses simples, de joie, à petits pas, dans les petits actes de la vie quotidienne. Elle va trouver un sens à son histoire. Ce qui est important c’est de la façon qu’elle va traverser sa souffrance en la connaissant. Elle a touché ses limites, sa finitude. Parfois cela aide à redécouvrir la foi. On ne traverse pas un deuil sans changer. On est confronté à Dieu, à la vie éternelle. Le deuil nous renvoie à notre solitude et au fait que nous sommes mortels. Le renvoi de notre humanité nous confronte à la spiritualité, à la recherche de Dieu, à la foi. Il y a souvent une rencontre avec le Seigneur.



g) Le pardon : lors d’un deuil, nous revisitons nos souvenirs, notre passé avec toute l’émotion due à la perte bien entendu. C’est souvent l’occasion de réaliser nos erreurs, nos faiblesses, nos limites.

C’est le temps du pardon :

- le pardon à soi-même on se reproche de n’avoir pas été à la hauteur, d’avoir manqué d’amour, d’avoir mal reçu l’amour.

- le pardon à l’autre pour ses faiblesses, ses erreurs, ses manques d’amour, ses difficultés à recevoir l’amour, d’être mort.

- le pardon à Dieu on le tient pour responsable, on doute, on l’a oublié.



h) L’héritage : la fin du deuil se concrétise par la découverte du sens. Plus on est attaché à la personne, plus on projette une partie de nous-mêmes en elle. L’héritage c’est le retour de tout ce qu’on avait à l’esprit et qui devient disponible pour faire ce retour en nous. C’est aussi passer de la personne aimée qui est à l’extérieur de nous à la personne aimée qui est dans notre cœur. C’est cette transformation de nous qui se passe dans l’intériorisation du cœur de la personne. C’est le retour de tout ce qu’on a investi et qui est de nouveau disponible. La personne aimée prend alors plus d’importance.



i) La fin du deuil : il n’y a plus de signes extérieurs de fin du deuil car nous ne portons plus le deuil. Une fois le sens trouvé, le pardon donné, l’héritage reçu, il faut faire la fin du deuil et la signifier aux autres. Quand une personne est en deuil, on n’ose plus l’inviter, on ne l’autorise plus à faire la fête. La personne en deuil peut dire « N’ayez plus de scrupules, je suis disponible, je reviens à la vie et vous pouvez faire la fête avec moi. »

Place de la dimension spirituelle dans les divers processus de deuil :



- dans la négation : on se coupe de la vision de la réalité, c’est une mauvaise interprétation. Dans la phase du déni ou du choc, notre expérience spirituelle est mauvaise ex : la personne décédée est à côté de nous physiquement. On a l’illusion de voir la personne décédée, de l’entendre c’est un processus psychologique qui est contraire à la communion des saints.

Si on réalise l’absence, on a l’espérance de la vie chrétienne. Le Christ nous a sauvés, nous avons la certitude que la personne décédée est auprès du Christ. On peut vivre la communion des saints. On prie pour la personne.



Dans le Psaume 103 : Dieu vient nous chercher dans la fosse de la souffrance et nous guérit. Dans la souffrance, on se sent oublié de Dieu et pourtant Il est là. Jésus nous l’a dit : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des jours. »



Le deuil nous renvoie à la mort, au sens de la vie. Nous sommes confrontés à nos croyances, à la foi.

Quelle sera notre espérance ? Si nous croyons en un Dieu Vivant, nous ne sommes pas seuls. Dieu a un Visage: celui de Jésus. On peut lui parler, partager, être en dialogue dans la prière, avoir la certitude que la vie ne s’arrête pas là.



A travers le deuil, on a incarné notre foi, notre espérance chrétienne. Ce n’est pas quelque chose qui touche notre intelligence, on peut la vivre dans notre corps, l’intégrer dans notre vie. Le deuil c’est l’occasion de vivre notre foi, l’espérance et la charité. La vie prend un sens nouveau. On va pouvoir nous tourner vers les autres.

C’est un temps de communion avec le Christ. Dans le deuil, notre âme est transpercée comme celle de Marie. On va se tourner vers Elle. C’est notre soutien. Nous rejoignons le cœur transpercé de Jésus. Dans le deuil, nous sommes à l’image du Christ sur la Croix.

Il y a une véritable communion avec le Christ aux pieds de la Croix.

Citation :

Aujourd’hui nous avons tendance à cacher la mort, à la déplacer.

Pourquoi le choix de ce sujet aujourd'hui ? Je ne sais pas. Je suis les inspirations du Seigneur.
Il y a beaucoup de visiteurs dans les forums. Nous sommes tous confrontés à cette douleur que représente le deuil. En connaître ses articulations peut quelque fois nous permettre de mieux l'apprivoiser...

C'est en comprenant le sens que la douleur diminue.

Pardon pour ce sujet un peu grave mais qui est l'incontournable de la vie.

L-A

Bonsoir ,
J'aimerais rebondir sur le post de Mary concernant la "perte d'un enfant"...
Connaissez-vous le livre : "deux petits pas sur le sable mouillé" par A.D Julliand ?
Très bouleversant : la mort d'une petite fille Thaïs atteinte d'une maladie orpheline ...
deux pensées dans ce livre (il y en a plein)
le grand frère de Thaïs dit "c'est pas grave la mort...C'est triste , mais c'est pas grave"
Et lorsque que les parents apprennent la maladie de leur petite fille (2 ans) , et qu'ils apprennent le reste des jours qui restent à leur petite fille , comme ils ne peuvent ajouter des jours à la vie de leur petite fille ils décident de "donner de la vie à ses jours"
Témoignage rare : l'amour sera toujours le plus fort ...
Fleur

Je connais ce livre Fleur et j'ai vu le témoignage de sa Maman à la TV...quelle foi !

L-A

JLe deuil est-il une maladie mentale ?
Par Eric Martin le 17 fév, 2012 @ 20:18
Le deuil n’est pas une maladie mentale qui doit être traitée avec des antidépresseurs. C’est en substance ce que dit le dernier éditorial non signé du Lancet, l’influente revue scientifique médicale anglaise. En effet, le chagrin qui fait suite à la perte d’un proche ne nécessite normalement pas de psychiatres et « légitimer » son traitement avec des antidépresseurs « est non seulement dangereusement simpliste mais aussi sans fondement ».

Le débat est né suite à la décision de l’American Psychiatric Association (APA) de classer le chagrin comme une maladie mentale dans sa 5e édition de la bible des psychiatres, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-V), annoncée pour 2013 ! Or, le deuil « [fait] partie de l’être humain », c’est « une réponse normale à la mort d’un être cher » rappelle The Lancet. Qui critique une tendance qui consisterait à ne plus tenir compte des besoins, plus larges, des patients et à les ranger dans des cases. Seuls les deuils prolongés et les dépressions qui font suite au décès d’un proche doivent être traitées, préconise l’hebdomadaire. « Les médecins feraient mieux d’offrir du temps, de la compassion et de l’empathie que les pilules » continue-t-il.

Dans le DSM-III, l’APA parlait de maladie mentale pour un deuil supérieur à un an. Le DSM-IV abaissait ce seuil à 2 mois. Le projet de DSM-V opte cette fois-ci pour une période de deux semaines. Au-delà, vous serez bientôt considérés comme malade mental et devrez être traités aux antidépresseurs !

Aux États-Unis, d’une catégorie de troubles mentaux en 1840, on est passé à 59 en 1917, à 128 en 1959, à 227 en 1980 et à 347, selon l’APA, en 2013 ! Interrogé par le Daily Mail, Simon Wessely, de l’Institut de psychiatrie du King’s College, à Londres, appelle à la prudence « avant de poursuivre l’élargissement des frontières de la maladie ». « Il y a un réel danger que la timidité soit un jour assimilée à la phobie sociale, que les enfants studieux soit étiquetés comme soufrant du syndrome d’Asperger et ainsi de suite »…

'ai trouvé cet article sur Nouvelles de France :

Merci Fleur pour ce très bon article cependant j'aimerais aller plus loin dans l'analyse.

Il est juste de dire que le deuil n'est pas une maladie mais il serait dangereux de ne pas voir certaine dépression qui se déclenche suite au traumatisme du départ de l'être aimé.

Certaines personnes se suicident quand elles ne peuvent pas le surmonter. Les psychiatres font peut-être une différence entre les affres de l'absence et le désir de rejoindre la personne décédée.

L-A