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Théologie et Pop Corn : *La communauté dans le Seigneur des anneaux* 1/2
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Lumen Spei
Date d'inscription : 01/09/2021 Localisation : France
Sujet: Théologie et Pop Corn : *La communauté dans le Seigneur des anneaux* 1/2 Dim Oct 17 2021, 12:04
*La communauté dans le Seigneur des anneaux* 1/2
Le Seigneur des anneaux et la vie communautaire
La mission communautaire
Et, tout de suite, nous retrouvons le frère Paul Adrien pour une nouvelle chronique de cinéma.
Le jeune et timide Hobbit, Frodon Sacquet, hérite d'un anneau. Et pas n’importe quel anneau ! l'Anneau Unique, l’instrument de pouvoir absolu qui permettrait enfin à Sauron, le Seigneur des ténèbres et du Mordor, de régner. Il s’agit du Seigneur des Anneaux, un film réalisé par Peter Jackson, et inspiré de l’œuvre classique d’un fervent catholique, Tolkien. Voici ce que disait ce dernier : « Le Seigneur des Anneaux est bien sûr une œuvre fondamentalement religieuse et Catholique ; inconsciemment au départ, mais consciemment dans la révision... L’élément religieux est absorbé dans l’histoire et le symbolisme.»
Et ce qui me frappe, à regarder le Seigneur des Anneaux, c’est le thème récurrent de la communauté. Alors que tant de films montrent des héros solitaires, et que l’heure est aux exploits individuels, Tolkien a voulu raconter l’histoire d’une communauté précise. La communauté de l’anneau. Elle est composée de 9 personnes dont la mission est de détruire l’anneau maléfique. En centrant la saga sur l’histoire d’une communauté, Tolkien rejoint le cœur du catholicisme. Pour nous autres catholiques, la vie communautaire est la première mission de toute vie authentiquement chrétienne. Car c’est dans la communauté que s’épanouit la vie divine. Dans la bouche de Jésus, mission et vie commune sont quasiment synonymes. Voilà la prière de Jésus : « Que tous soient un, Père, comme toi en moi et moi en toi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ». Et il dit encore : « Je vous donne un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples. »
C’est cette ferveur communautaire qui anime le combat des héros dans le Seigneur des Anneaux. Comme Gandalf le dit: « Allons, allons, nous sommes tous amis ici. Ou devrions l’être. Le rire du Mordor sera nous seule récompense si nous nous querellons ». Car le Mordor, c’est la caricature de la communauté : des serviteurs obéissants par peur, et ne cessant de se quereller. L’elf Haladir le dit : "Rien ne manifeste plus sensiblement le pouvoir du Seigneur des Ténèbres que dans cette perte de familiarité qui divise ceux qui ont encore le courage de s’opposer à lui ». Comme dans la saga, la première mission du disciple sera donc de cultiver la concorde, de l’utiliser comme arme contre le mal, et de cultiver la vie commune par l’amitié. Une amitié qui se manifeste dans le plaisir de vivre ensemble, dans la convivialité, d’où les fêtes et les repas nombreux dans la saga. Mais aussi et surtout dans cet amour de bienveillance fait de vertu et fidélité, dans l’amitié jusqu’à la mort qu’il y a entre Sam et Frodon, les deux ambassadeurs de la communauté de l’anneau. Comme le dit Gandalf, « Je crois qu'en cette affaire mieux vaudrait se fier à leur amitié qu'à ma grande sagesse ». La simplicité de l’amitié, la première mission de tout chrétien.
La catholicité
Frère Paul Adrien, vous parlez avec nous cette semaine de la communauté chrétienne à travers une saga : le Seigneur des Anneaux. Théologie et pop corn, c’est maintenant sur RCF.
Catholique vient d’un mot grec, katholikos. Universel. Littéralement, selon le tout. La communauté chrétienne est catholique dans ce double sens : elle est ouverte à tous (elle est universelle) et chacun y remplit un rôle particulier (une action selon le tout). De la même manière, la communauté que décrit Tolkien dans le Seigneur des Anneaux est une communauté catholique. L’universalité y est soulignée par l’existence d’un concile œcuménique. qui se passe à Fondcombe. Des représentants de toutes races, langues, peuples et nations sont conviés, des elfes, des nains, des hommes. Et fondent ensemble cette communauté de l’anneau.
Mais cette communauté est aussi catholique, car organisée « selon le tout ». On songe à la comparaison qu’établit saint Paul entre la communauté chrétienne et le corps : « Le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. L’oreille aurait beau dire : « Je ne suis pas l’œil, donc je ne fais pas partie du corps », elle fait cependant partie du corps. » Dans la saga, la communauté de l’anneau forme un tout dans lequel chacun trouve une place particulière. Personne ne pourrait à lui seul remplir la mission de détruire l’anneau. A lui seul, Frodon n’aurait eu le courage de détruire l’anneau. Il a besoin de Sam. Et à lui seul, Sam n’aurait pas pu suppléer aux défaillances de son maître. Il a besoin de l’aide Galadriel. C’est la diversité des personnes qui compose une communauté qui non seulement fait sa force, mais ce qui la rend apte à remplir sa mission. Car les talents dont les individus sont doués ont une fonction qui les dépasse. On parlera, avec saint Paul, de charismes. La dextérité de Legolas est un charisme qui lui permet de faire des coups d’éclats dans les batailles. La prudence de Frodon est un autre charisme qui permet à la communauté d’accomplir sa tâche. La clairvoyance de Gandalf permet à une communauté pourtant malmenée de surmonter le danger de la dispersion.
Chacune des grandes actions doit quelque chose aux différentes individualités qui la composent. Même celui qui semble le plus solitaire, Gandalf, est aussi le plus humble. Comme il le dit : « Seule une petite partie est achevée par les grands exploits des héros ». On retrouve ici un thème classique du catholicisme : chacun, laissé à lui seul, est encore inachevé et nous avons besoin des autres pour nous épanouir. C’est la vie communautaire qui perfectionne chacun de ses membres. Dans la saga, l’exemple le plus saillant de cette perfection commune est l’amitié entre Legolas et Gimli. L’amitié du nain humanise l’elfe et l’amitié de l’elfe élève le nain à une certaine sensibilité artistique.
_________________ Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Jésus te dit : Moi Je t'aime, et toi tu m'aimes ?
Théologie et Pop Corn : *La communauté dans le Seigneur des anneaux* 1/2