Méditations Bibliques de Normandt, prêtre du Québec

4. S’ajuster à l’Amour



En Dieu, ce qui semble plus fragile est souvent ce qu’il y a de plus solide. L’Amour de Dieu, la vie, l’espérance, la miséricorde, la joie, entre autres, sont ce qu’il y a de plus solide. Ils demeurent. Tout le reste va passer. Comme la maison bâtie sur le roc, nous voulons poser nos pieds sur du concret. Il est écrit :
« Tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi. » Isaïe, chapitre 26, verset 3

Plaçons notre confiance en Dieu. Offrons-lui toute la place. Appuyons-nous sur lui. Que le Seigneur soit notre maison pour nous abriter en temps froid, pluvieux, venteux ou neigeux et même par temps ensoleillé :
« Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle. » Isaïe, chapitre 26, verset 2

C’est très précis : « qu’ils entrent, les justes (la nation) » ! Le juste est celui qui est ajusté à Dieu et non pas le contraire. Dieu ne s’ajuste pas à nous, à ce que nous voulons, à ce que nous souhaitons, à ce qui nous enchante.

Dieu ne s’ajuste pas à lui-même, puisqu’il est Juste. Nous sommes invités à nous centrer sur l’Amour de Dieu et notre vie aura tout ce dont elle a besoin de spirituel. L’Amour de Dieu Est… L’Amour Est.

Jésus nous propose la mission : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux ».

Faisons la volonté du Père. Sa volonté, c’est que nous nous aimions les uns les autres, de son Amour. Celui qui nous guide dans la manière d’aimer notre prochain, c’est Jésus.

Bible Liturgique, site internet : AELF 2011-2014
Livre : La Mission du Berger, Normand Thomas

5. Prier en soi



Il est important de nourrir notre foi dans l’Église, puis de devenir des missionnaires dans notre milieu. Paul nous dit :
« Je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon. » 1re lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 15, verset 1

Nous sommes invités à vivre chaque instant de notre vie en étant conscients de la présence de Dieu et aussi conscients d’approfondir notre foi. Nous tenons bon en gardant la Parole de l’Évangile près de nous et en nous. Nous avons reçus l’Évangile, maintenant nous tenons bons à l’annoncer.

Lisons ce bon résumé : « Ceux qui à l’aide de Dieu ont accueilli l’appel du Christ et y ont librement répondu ont été à leur tour pressés par l’amour du Christ d’annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle. » Catéchisme de l’Église Catholique, numéro 3, site internet :
Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText

La meilleure manière de savoir si nous sommes vraiment attachés librement à la Trinité, c’est de nous sentir : « pressés par l’Amour du Christ d’annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle ».

Portons son Amour au monde. Allons dans le monde. Sauf si nous avons une vocation différente, bien sûr, qui est davantage liée à la prière pour le monde comme pour les Carmes, les Franciscains cloîtrés. C’est leur manière « d’être dans » le monde. Ces deux manières d’évangéliser sont excellentes. Tous les missionnaires sont ainsi soutenus par la prière.

Avec plus de personnes pressées et engagées charitablement à annoncer l’Amour du Christ, soutenues par la prière de tous, il s’y déploiera un océan d’Amour universel. Puis, la grâce de la mission nourrit et approfondit notre foi personnelle.

Reconnaissons tout l’Amour que Dieu nous donne par sa Parole, par son Corps et son Sang, par l’Eucharistie pour notre salut et le salut du monde.

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Livre : La Mission du Berger, Normand Thomas

6. À l’écoute du Seigneur



« Rendez meilleurs vos chemins et vos actes, écoutez la voix du Seigneur votre Dieu ; alors il renoncera au malheur qu’il a proféré contre vous. » Jérémie, chapitre 26, versets 13

Revoyons nos actes, nos paroles et écoutons la voix du Seigneur. Le malheur ne vient jamais du Seigneur, mais à notre refus d’être en route et au refus des autres d’être à l’écoute. C’est tout à fait lumineux ce que Jérémie déclare au nom du Seigneur.

La conversion suppose une réflexion pour le peuple et le désir d’écouter ceux qui transmettent la voix de Dieu. Alors les princes et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes :
« Cet homme ne mérite pas la mort, car c’est au nom du Seigneur notre Dieu qu’il nous a parlé. » Jérémie, chapitre 26, verset 11

Lorsque Jérémie professe qu’il est l’envoyé du Seigneur, ils considèrent retenir leur main et lui permettent une vie plus longue. Ils sont aimables avec lui. Ils décident ainsi de changer de voie.

Ils reconnaissent chez Jérémie un prophète qui veut rendre les gens du peuple meilleurs, saints, grâce à Dieu. Un nouveau temps de grâce débute parce que le peuple accepte de se laisser transformer par la Voix de Dieu annoncée par la voix du prophète. La joie peut reprendre place dans le peuple.
Nous n’avons pas besoin d’attendre pour changer de voie. La voie sainte, c’est de laisser Dieu être le maître de notre vie, immédiatement.

Il est néanmoins difficile aujourd’hui d’accepter de suivre une voie droite et solidement ancrée dans le bien. Et ce n’est pas tout le monde qui apprécie que des chrétiens les invitent à changer de voie. Il y en a, par exemple, qui ne veulent pas entendre les remontrances sur leurs pratiques malsaines et destructrices qui peuvent leur nuire, ainsi qu’au prochain.

Heureuses sont les personnes qui osent écouter le message du Seigneur et qui acceptent de réorienter leur vie dans le bien qu’il nous propose. Le monde a besoin de personnes qui écoutent la Trinité, par la voix de prophètes qui touchent le cœur avec des propos justes et sensés, avec des messages qui leurs sont adaptés et avec douceur et respect du cheminement des personnes.

Offrons au Seigneur tout ce qui peut nous conduire hors de son message de conversion, de liberté et de vérité dans la foi. Qu’il nous libère de cette conduite téméraire et nous garde avec lui. Ensuite, nous pourrons le faire aimer du prochain.

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Livre : La Mission du Berger, Normand Thomas

7. Voir le visage de Dieu



Nous sommes appelés à une vie resplendissante de lumière. L’Apôtre Jean nous décrit toute la splendeur de la Cité Sainte qu’il reçoit en vision. À cet instant, Jean doit vivre déjà le ciel sur la terre. Ces images lui resteront gravées en mémoire à tout jamais.

Jean voit l’Agneau et il mentionne que ceux qui auront accepté l’Amour de Dieu verront son visage :
« Toute malédiction aura disparu. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ; ils verront sa face, et son nom sera sur leur front. La nuit aura disparu, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera ; ils régneront pour les siècles des siècles. » Apocalypse, chapitre 22, versets 3 à 5

Voir le visage de Dieu est le rêve des hommes depuis le début de l’humanité jusqu’à sa fin, jusqu’au retour de chaque homme en lui. Qu’ils en soient conscients ou non, c’est un incontournable. Mais souvent, ils cherchent ailleurs et ils s’éloignent de leur réalité d’enfants de Dieu.

Dès ici-bas, nous portons en nous l’image de Dieu. Mais nous devons aussi vouloir accueillir la vie du Christ en nous comme Marie s’est rendue disponible à sa volonté. Nous ne porterons pas Dieu comme elle, mais nous le porterons au cœur de qui nous sommes.

Le Saint-Esprit peut déjà placer sur nos visages la lumière de Dieu, dans nos mains le don de Dieu, dans notre regard la vision de Dieu sur le monde, et dans nos pieds les pas de petits pèlerins de l’Amour qui s’empressent d’aller vers les personnes, afin de les conduire à Jésus.

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8. Contourner les obstacles



Jésus nous invite à la vertu de la prudence :
« Restez éveillés et priez en tout temps. » Luc, chapitre 21, verset 36

C’est le secret qui n’est pas secret. Gardons la Lumière de notre salut bien en vue, gardons Jésus, notre Lumière, près de nous. Sa présence nous aidera à voir les obstacles sur la route pour les minimiser, les déplacer ou les contourner.
Demeurons libres, sachant que nous sommes aimés de Dieu et laissons Jésus être le Seigneur de notre vie. De cette façon, nous verrons le visage de Dieu. Jésus le confirme :
« Ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » Luc, chapitre 21, verset 36

Échapper à tout ce qui va arriver, contourner les obstacles, demeurer sur la route de la sainteté, c’est puiser l’eau et la lumière auprès de Jésus, au Puits de son Cœur Sacré, lui qui nous garde dans l’espérance.

Observons aussi les autres missionnaires qui militent avec la lumière de la paix, de la joie, de la justice et de la miséricorde. Jésus est la sagesse qui nous permet de bien évaluer les situations autour de nous, puis d’enseigner le monde, dans la confiance. Plus notre chemin s’aligne avec celui de Jésus, mieux nous discernerons. La mission deviendra efficace et précise. D’autres ont réussi, pourquoi pas nous ? C’est humainement faisable.

Nous voulons rendre grâce au Seigneur et redire notre « oui » à Jésus, afin qu’il puisse demeurer avec nous aux jours de purification dans le creuset de la transformation comme aux jours de confiance avec lui, notre accompagnateur et guide.

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9. Écoutons



Nous sommes au cœur d’une mine de trésors qui ne cesse de scintiller. Nous avons tout pour être heureux :
« Israël, tu écouteras, tu veilleras à mettre en pratique ce qui t’apportera bonheur et fécondité, dans un pays ruisselant de lait et de miel, comme te l’a dit le Seigneur, le Dieu de tes pères. » Deutéronome, chapitre 6, verset 3

En résumé, cela nous dit : « Veillons, écoutons et pratiquons ce qui nous apporte bonheur et fécondité ». La joie en Dieu, de Dieu, est le signe que nous sommes à la suite de Jésus et à son écoute. Nous devenons féconds à offrir les grâces de Dieu.

Premièrement, veillons. Gardons notre cœur ouvert et prêt à rejoindre des personnes sur la route. Veillons sur ce qu’elles vivent pour mieux les connaitre. Recevons de Jésus ce que nous leur transmettrons. La joie nous restaure et nous permet de vivre de sa plénitude.

Deuxièmement, écoutons. Écoutons ce que les personnes nous disent. Elles nous donnent des points de repères quant à l’évangélisation possible auprès d’elles.

Jésus nous a donné son Église Catholique pour que nous ayons des enseignements, des sacrements, la Parole et l’Eucharistie. Écoutons ce qui nous conduira à la Sainte Trinité, pour l’éternité.

Troisièmement, pratiquons. Pratiquons ce que nous apprenons et découvrons ce qui nous émerveille dans la foi en Jésus-Christ par le Saint-Esprit. Pratiquons tout ce qui va nous permettre d’avancer dans la foi et ce qui rendra notre entourage plus saint et plus ancré dans le divin (Dieu).

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10. Ce que Jésus ferait



Paul témoigne :
« Libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. » 1re lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 9, verset 19

Premièrement, Paul dit qu’il est « libre à l’égard de tous ». C’est le résultat d’être le plus libre possible en nous dégageant des soucis et en demeurant sur la route avec Jésus.

Ce n’est pas toujours simple de vivre de cette manière avec toutes les distractions et les illusions qui nous entourent, avec tout ce qui nous éloigne de Jésus, tout ce qui nous provoque à laisser le cheminement.

Mais l’intention de Paul est de nous inviter à demeurer sur la voie de la sainteté, à demeurer attentifs à la mission que Jésus nous propose pour la gloire de Dieu et pour le salut du monde.

Chaque pas que nous faisons est pour aider notre prochain. Nous ne sommes pas là pour bloquer les personnes autour de nous. Nous marchons avec elles et nous leur offrons des moyens d’améliorer leur vie.

Paul le dit bien qu’il veut : « en gagner le plus grand nombre possible » à Jésus. Seule une personne libre peut réellement conduire les âmes, conduire les personnes à Jésus. Mais Paul sait aussi, comme nous tous, qu’il n’est pas parfait et qu’il dépend entièrement sur la volonté de Dieu. « Esclave » comme Paul le mentionne veut dire d’être aimanté à l’Amour de Dieu pour la mission du salut.

Cette voie de Paul est aussi la nôtre. Nous sommes en marche avec Jésus et nous pouvons nous demander chaque jour ce que Jésus ferait s’il était nous.

Qu’est-ce que Jésus dirait ou proposerait à certaines personnes ? Chaque personne est unique, elle n’est pas semblable aux autres. Comment Jésus rejoindrait le cœur de personnes très différentes les unes des autres ?

La liberté dont parle Paul est de première importance. Jésus rend libre. Il est la Liberté. Là où Jésus passe et où il est accueilli, il libère. Les ténèbres n’ont pas d’emprise sur Jésus ni sur les personnes qui se confient à lui.

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11. Recevoir Jésus



Comment se fait-il que Jésus ne soit pas davantage connu et aimé ? Pourquoi l’Amour est si difficile à propager et que la haine semble prendre le dessus ? Combien de personnes ne sont pas libres en ce moment ?

Or :
« Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Marc, chapitre 1, versets 36 à 38

Simon et ses compagnons cherchent Jésus, ils le trouvent et ils lui disent : « Tout le monde te cherche ».

Nous cherchons tous Jésus et en même temps nous n’avons qu’à le recevoir et l’accueillir dans notre cœur, le porter aux autres, puis découvrir Jésus dans le cœur des autres.

Ne perdons pas de temps à dévoiler les défauts des autres. Trouvons leurs qualités qui viennent de Dieu et apprenons-leur à les découvrir, afin qu’ils reconnaissent aussi sa présence en eux.

Offrons l’hospitalité à Jésus à chaque instant dans notre cœur et il ne sera pas nécessaire de le chercher. Ne soyons surtout pas déçus en pensant que Jésus n’est pas avec nous. Jésus est toujours avec nous. Comment faisons-nous alors pour l’écouter et le recevoir ? En l’écoutant, en l’accueillant et en partageant l’Amour de Jésus avec d’autres, nous serons réellement en mission et en évangélisation.

Jésus leur répond : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti ».

Les gens cherchent Jésus et c’est exactement ce qu’il souhaite. Maintenant il invite ses Apôtres à aller ailleurs. C’est comme s’il disait : « Ne rester pas simplement entre vous où tout semble bien aller et dans un groupe qui vous aime. Allez aussi ailleurs, trouvez d’autres personnes, portez ma Bonne Nouvelle aux autres ». Proclamer l’Évangile, c’est évangéliser.

Nous sommes bien entre nous. Nous sommes parfois trop bien entre nous, mais Jésus nous invite à franchir cette frontière pour créer de nouvelles rencontres de foi avec de nouvelles personnes.

Ce sera le signe de notre liberté avec Jésus quand nous voudrons créer de nouvelles amitiés de foi et cheminer avec ces nouvelles personnes. Cela n’enlèvera en rien du cercle d’amis que nous avons déjà. Plutôt, cela l’améliorera.

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12. Facile et léger



Voici ce qui est dit dans le livre d’Isaïe :
« Seigneur, tu nous assures la paix : dans toutes nos œuvres, toi-même agis pour nous. » Isaïe, chapitre 26, verset 12

Les œuvres, le Seigneur les accomplit pour nous et avec nous. C’est curieux comme phrase de dire que ce que nous entreprenons, Dieu l’accomplit pour nous.

Mais c’est la vérité. Partons du principe que Dieu est celui qui nous prépare à la mission. Nous ne sommes que l’instrument. Lorsque nous entreprenons quelque chose d’humain, de véritable, de paisible en suivant la route avec Jésus, cela va réussir. Dieu l’accomplit (en passant) par nous.

Si ce que nous entreprenons est lié à un refus d’aimer, à un refus de laisser Dieu être celui qui réalise les œuvres, nous avançons de manière diagonale à notre perte. Nous étouffons l’Amour de Dieu qui veut passer par nous pour toucher les cœurs et qui veut réaliser en eux le salut promis.

Nous sommes conscients que nous ne sommes pas parfaits. Justement, laissons au Seigneur le soin de passer davantage par nous. Il nous transformera tout en touchant le cœur de nos contemporains. Dieu accomplira ses œuvres en passant par nous.

Devenons des passeurs de la foi de Dieu, des personnes qui entreprennent d’évangéliser le monde en douceur. Dieu accomplira en ces personnes le salut qu’il promet.

Imaginons que nous semons des billes de fer dans le jardin. Il n’y aura pas de légumes qui pousseront ni du fer. Mais si nous semons des grains de légumes dans le jardin, il nous offrira de bons légumes.

Premièrement, nous devons savoir c’est quoi nous allons faire pousser dans le jardin. Nous avons besoin d’un minimum de connaissance pour être conscients que le fer ne pousse pas là. Puis, nous n’avons pas formé le grain. Nous n’avons pas créé le grain. Nous ne faisons rien pour que le jardin nous offre des légumes. Ils poussent seuls, mais pas totalement seuls. Ainsi, nous ne sommes pas davantage la terre ni les nutriments qui sont dans le sol pour faire pousser les légumes. Tout cela nous est offert, ainsi que la pluie et le soleil qui participent.

Nous entreprenons de semer la paix, la justice, l’amour dans le monde, mais c’est Dieu qui le réalise en nous et autour de nous par le bien, le bon, le beau, le réel et le vrai. Soyons certains et méticuleux que ce que nous semons vient de Dieu. Quand c’est Dieu qui transmet ses grâces, la tâche est facile comme Jésus nous le dit :
« Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Matthieu, chapitre 11, verset 30

Si ce n’est pas facile et léger, nous ne laissons pas à Dieu le soin de réaliser son œuvre. Nous nous plaçons entre les personnes et lui. Nous nous épuisons. Mais, quand c’est facile et léger, nous ne nous fatiguons pas, parce que nous permettons à Dieu d’œuvrer. Même dans les efforts et la peine, la joie de Dieu nous soutient.

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Livre : La Mission du Berger, Normand Thomas

13. L’Amour est la Mission



Jésus nous dit que le Berger :
« se réjouit pour [la brebis retrouvée] plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. » Matthieu, chapitre 18, verset 13

Nous pouvons penser que Jésus est très heureux pour une seule brebis. Cependant, Jésus a un plan plus grand que cela. Oui, pour commencer, il est bon de nous pratiquer à trouver une âme pour la conduire à Jésus. Si chaque personne conduit une seule personne à Jésus, le monde sera évangélisé en peu de temps.

Mais en réalité, lorsque Jésus parle de la « brebis perdue » à sauver, il parle davantage de l’importance de nous préparer à évangéliser chaque brebis lors de notre passage près d’elles. Jésus pense à toutes les brebis.

Ce n’est pas tant la quantité de brebis à trouver qui importe le plus, parce que nous ne ferons que tirer sur leurs chaines et elles ne voudront pas suivre, mais c’est avec la qualité de la foi et du message que nous rejoindrons davantage les personnes que nous confierons au Berger lui-même, Jésus. Dans ce cas, le nombre sera plus élevé.

Nous sommes ainsi invités à attirer les brebis avec le bon grain de la foi, les nourrir d’une foi authentique en Jésus-Christ tout en demandant à Jésus ce dont elles ont le plus besoin. Car chaque brebis a un potentiel à découvrir et à développer pour devenir plus fortes et attirées dans le bon, le bien, le réel, le beau et le vrai.

Nous marchons, nous rencontrons, nous partageons, nous faisons tout dans la prière et la relation à Jésus pour que tous soient sauvés par lui. Tout ce que nous réalisons dans la foi et à la suite de Jésus est pour l’offrir à Jésus, personne après personne, afin que leur foi augmente et qu’elles soient sauvées.

La mission est de toujours conduire les brebis, les personnes à Jésus, afin qu’il puisse toucher leur âme et les enflammer de son Amour. Commençons par remettre, dans notre cœur et à chaque occasion, les personnes à Jésus.

En même temps, nous observons que plus nous œuvrons pour les autres avec Jésus, plus les portes de notre propre sainteté s’ouvrent. Plus nous œuvrons pour les autres, plus nous apprenons comment nous unir davantage à Jésus et plus nous nous convertissons nous-mêmes. C’est une bonne affaire.

Jésus nous invite à devenir des missionnaires de son Amour. Jésus souhaite que nous devenions remplis de sa présence pour le monde. Nous qui savons que Jésus nous sauve, il veut que nous participions à attirer d’autres personnes au salut.

Entrer en mission avec Jésus, c’est faire la volonté de Dieu. Mais faire notre volonté propre, notre mission sans référence à Dieu, c’est nous cacher comme Adam et Ève.

Parfois, il y a des personnes qui se pensent tellement « en mission », qu’elles prennent le contrôle sur les autres, simplement pour se donner l’impression qu’elles réalisent quelque chose. Mais au contraire, elles ont à lâcher prise de plus en plus et laisser le Seigneur passer.

Lorsque nous lâchons prise, nous pouvons revenir dans la mission de Jésus et conduire les personnes à la Parole et à l’Eucharistie. Elles sont la nourriture du ciel pour la vie humaine.

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14. Jésus est le Rassembleur



Le Seigneur est rassembleur. L’humanité, Dieu n’a jamais cessé de vouloir la ramener dans son Alliance. Puis, il y a la communauté. Dieu ne cesse d’inviter les communautés de foi vivantes à entrer dans son Intelligence et sa Sagesse, afin de nourrir aussi les personnes hors de ces communautés. Le bien commun pour toutes les personnes est de les conduire vers leur salut en Jésus-Christ.

Jésus était présent dans sa région. Des foules suivaient Jésus pour l’accueillir et entendre son enseignement.

La vie sur terre serait tellement plus simple si nous laissions Dieu nous guider. Nous le voyons ici, c’est la fête :
« Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. » Isaïe, chapitre 25, verset 6

Dieu nous invite continuellement au repas avec lui. C’est le banquet éternel qui commence par notre oui à la fête avec Dieu, le banquet de la Parole et de l’Eucharistie.

Tout cela nous est déjà promis par Dieu, puisque le Christ est venu dans notre monde pour nous conduire au salut définitif.
Rendons gloire à Dieu :
« Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Isaïe, chapitre 25, verset 6

C’est la promesse, l’unique promesse de Dieu, notre espérance. Nous savons qu’il nous sauve, maintenant nous voulons que d’autres soient sauvés par lui.
Demandons-lui de nous faire des cadeaux et qu’il touche le cœur de chaque personne. Prions pour que les personnes se laissent toucher.

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Livre : La Mission du Berger, Normand Thomas

15. Dire la vérité



Jésus déclare à ses disciples :
« Celui qui se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. » Luc, chapitre 12, verset 8

Vrai ! Mais qu’est-ce que Jésus veut que nous disions de lui ? La vérité. Là, c’est plus délicat. Pour parler d’une personne, surtout de Jésus, nous devons passer des années à nous rassembler avec lui, lui parler, partager avec Lui, partager en groupe et lire ce qui est écrit de Lui, puis entrer davantage en communion avec Lui, naturellement.

Surtout, si nous parlons de Jésus, assurons-nous de bien nous connaitre et de nous ajuster progressivement à sa volonté. Cependant, une personne qui n’a pas investi de temps pour être à l’écoute de sa propre vie va difficilement mettre en perspective la réalité d’une autre personne. C’est un travail de tous les jours de nous découvrir dans la réalité et la vérité.

Dans les Évangiles, il y a beaucoup d’information au sujet de Jésus, mais sa vie s’inscrit dans l’histoire de son temps. Il est Juif. Et Jésus est entouré de personnes qui témoignent de sa présence. Cependant, pour bien discerner dans les Évangiles comment Jésus est réellement, il est recommandé de devenir son familier :
« Voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie “Abba !”, c’est-à-dire : Père ! » Paul aux Galates, chapitre 4, verset 6

Seul l’Esprit Saint connait réellement la Création du Père et le Cœur du Fils. Mais comment saisir l’Esprit Saint si nous ne le voyons pas ? Par l’Amour reçu de lui, vécu et partagé. Acquérir de l’expérience en ce domaine est un atout.

Pour connaitre Jésus, passons la Bible au peigne fin, afin de découvrir toute la réalité de la Trinité et surtout ce qui est particulier au Fils Bien Aimé Jésus.

Que l’Eucharistie, le Corps et le Sang de Jésus réuni, le Dieu Vivant, nous aide à faire la vérité en nous… si nous voulons découvrir sa Vérité en nous. Ensuite, en étant totalement dégagé de nous-mêmes et de certains principes réducteurs sur Dieu, que l’Esprit Saint nous enseigne ce qu’il faudra dire à son sujet pour le salut du monde et la Gloire de la Trinité.

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Livre : La Mission du Berger, Normand Thomas

16. Dieu passe devant



Observons maintenant une des nombreuses conversions du prophète Élie (Élie est prophète et un personnage de la Bible différent de l’histoire précédente, Éli, le prêtre). Il dort dans une caverne au mont Horeb. Au matin, Élie entend cette parole du Seigneur :
« Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. » 1er livre des Rois, chapitre 19, verset 11

Dieu parle à Élie et c’est déjà assez impressionnant. Mais en plus, Dieu lui dit qu’il va passer devant lui. Élie doit être très attentif afin de ne pas manquer la présence de Dieu.

Dieu passe devant nous. Comment imaginer Dieu quand il passe devant nous? Nous pouvons nous offrir du temps pour recevoir Dieu et lui laisser dévoiler sa présence.

Dieu rejoint Élie et dit :
« Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y a un ouragan, si fort et si violent qu’il fend les montagnes et brise les rochers, mais le Seigneur n’est pas dans l’ouragan; et après l’ouragan, il y a un tremblement de terre, mais le Seigneur n’est pas dans le tremblement de terre; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’est pas dans ce feu; et après ce feu, le murmure d’une brise légère.

Aussitôt qu’il l’entend, Élie se couvre le visage avec son manteau, il sort et se tient à l’entrée de la caverne. Alors, il entend une voix qui dit : « Que fais-tu là, Élie? » 1er livre des Rois, chapitre 19, versets 11 à 13

Dieu ne se présente pas dans quelque chose de très impressionnant. Élie l’entend comme un souffle délicat, dans « le murmure d’une brise légère ». Dieu est discret. Il passe devant nous et dans notre cœur avec la même discrétion.

Voulons-nous que Dieu nous parle? Dieu nous parle comme à Élie. Que nous dit-il?

Pour entendre Dieu, entrons dans le silence de notre cœur. Observons la présence de Dieu en nous et dans notre environnement et nous deviendrons conscients qu’il est là.

Dieu nous pose la même question qu’à Élie : « Que fais-tu là, toi? » Pourquoi Élie est-il caché dans une caverne? Que faisons-nous éloignés de Dieu et ne l’invitant pas dans notre vie? Pourquoi sommes-nous terrés dans nos maisons et nos appartements ou bien installés dans notre « bulle » lorsque nous sommes en groupe?

« Que fais-tu là? » Dieu questionne Élie. Et Dieu nous demande pourquoi nous nous sommes enfermés dans notre corps et dans notre cœur en l’empêchant de pouvoir y demeurer, y respirer.

Nous entrons dans l’Alliance avec Dieu, nous entrons dans l’Amour de Dieu lorsqu’il peut nous atteindre. Livrons-lui l’espace de notre cœur.

Livre : Oser la conversion maintenant
Normand Thomas

17. Toi, « Suis-moi »



Jésus aime interpeller les personnes qui sont assises ou couchées. Ici, c’est Mathieu, un collecteur d’impôts assis à son bureau, à qui Jésus dit :
« Suis-moi, » Mathieu, chapitre 9, verset 9b

ce qui veut dire : « Lève-toi et marche avec moi. »
Jésus connait le cœur de chaque personne, de chaque individu. Il choisit Mathieu parce que celui-ci est prêt à être cueilli comme un fruit mûr :
« L’homme se lève et le suit. » Mathieu, chapitre 9, verset 9c

Jésus touche Mathieu au cœur de son être. Mathieu se lève « immédiatement » et le suit.

Mathieu deviendra Apôtre de Jésus et il continuera, sa vie entière, à le côtoyer.
Lorsque la foi de la personne entre dans sa maturité, il devient plus facile de suivre Jésus. Pour que Jésus dise à Mathieu de le suivre, il sait que Mathieu a fait les efforts nécessaires d’exercices de la foi. Mathieu n’était peut-être pas conscient du degré de foi où il était rendu et encore moins les personnes qui le connaissent. Il est prêt à marcher sur les routes que Jésus emprunte.

L’accomplissement de la conversion en Mathieu c’est d’entendre et de répondre à l’appel de Jésus. Mathieu part, tout d’un coup, pour suivre Jésus, pas à pas, sans trop savoir dans quoi Jésus va l’embarquer. Son cœur est touché, puis renversé par ce moment unique avec Jésus.

Bible Liturgique, site internet : AELF 2011-2014
Livre : Oser la conversion maintenant, Normand Thomas

18. Sans encombre



Nous ajuster à la volonté de Dieu permet de recevoir la lumière, puis la joie s’installe et la paix devient une réalité constante.
« Le Seigneur a envoyé Jésus, son Serviteur, porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres. » Acclamation à l’Évangile, messe du Dimanche, 7e semaine du Temps Ordinaire, Année B

Jésus nous réinvite dans une dignité d’enfant de Dieu, dans la pureté du cœur. Tout va mieux en Dieu. Le poids des sentiments passés et le souci du lendemain s’éloignent de notre conscience.

Paul propose de visiter notre cœur :
« Celui qui nous rend solides pour le Christ dans nos relations avec vous, celui qui nous a consacrés, c’est Dieu; il a mis sa marque sur nous, et il nous a fait une première avance sur ses dons : l’Esprit qui habite nos cœurs. » 2e lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 1, verset 21

Le passé est un ombrage, le futur est un mirage, mais l’Esprit Saint habite notre cœur en ce moment. Vivre en Dieu améliore notre vie. Accueillir l’Esprit Saint dans notre cœur conduit à la joie dans l’Amour de Dieu.

Mais lorsque nous trainons le passé sur nos épaules, nous combattons pendant des années et nous perdons de l’énergie. Et quand nous souffrons d’anxiété pour l’avenir, nous cherchons l’impossible durant des heures, des mois voire des années pendant que le temps passe. Dieu se rencontre dans le présent.

« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux! » Mathieu, chapitre 5, verset 3

Les pauvres de cœur, sans encombre, savent qu’ils peuvent compter sur Dieu. Ils reçoivent le nécessaire. Ils détiennent la clef du Royaume Dieu.

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Livre : Oser la conversion maintenant, Normand Thomas

19. Soyons prêts



Ralentissons, lâchons prise et vivons. Ce n’est pas simple puisqu’il y a tellement de mécanismes de défense et de fausses idées qui donnent l’impression que nous survivrons à tout, sans Dieu. Rien ne semble arrêter la course à la misère.

Laisser l’inutile et garder le bon du passé, ne pas trop nous inquiéter pour l’avenir, vivre le présent dans la liberté et tout remettre à Jésus sont, entre autres moyens, efficaces pour nous rapprocher davantage de lui.
Creusons le désir de nous blottir dans le Cœur de Dieu.

Dieu continue :
« Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée. Car je vais recréer Jérusalem, pour qu’elle soit exultation, et que son peuple devienne joie. » Isaïe, chapitre 65, verset 18

Nous sommes déjà installés dans cette joie éternelle de la Nouvelle Jérusalem. Vivons cette joie maintenant! Exultons, réjouissons-nous en Dieu!

Sommes-nous prêts à entendre la voix de Jean le Baptiste qui crie dans le désert de notre cœur :
« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » Luc, chapitre 3, verset 4

Soyons prêts. Soyons ouverts à la Présence de Dieu. Confiance en lui et ouvrons-lui notre cœur. Instaurons le silence en nous, calmons avec Jésus ce qui est agité, ce qui nous trouble, ce qui fait du bruit afin de reposer en l’Esprit de Dieu. Jésus convoite notre porte intérieure. Veillons à la porte de notre cœur pour nous assurer que Jésus y demeure.

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20. Le bon moment



Pierre nous dit que Dieu veut que tous aient le temps de se convertir :
« Il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. » 2e lettre de Pierre, chapitre 3, verset 9

Dieu est pressé, parce qu’il nous veut tous avec lui, sans exception. Mais il respecte notre cheminement. Il attend que nous soyons décidés. Est-ce que nous allons attendre à demain? Est-ce que nous voulons nous convertir du plus profond de notre cœur? Car si Dieu est l’éternité, nous traversons un temps limité. Le temps est le passage entre la naissance et l’éternité. La responsabilité de la réponse nous appartient.

Dans l’Évangile selon Mathieu, Jésus proclame :
« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Matthieu, chapitre 4, verset 17b

Convertissons-nous et nous obtenons le royaume de Dieu en partage. Ou plus précisément, nous recevons le royaume de Dieu en partage grâce à la conversion véritable. Notre oui à Dieu garantit la vie dans le royaume de Dieu.
Ce qui est à Dieu est à nous. Ce qui est à nous devrait être pour remercier Dieu. Découvrons l’Amour infini de la Trinité. Nous sommes conviés à une merveilleuse communion, accueillir l’Amour de Dieu et le vivre pour une transformation progressive de notre personne vers un mieux-être, une vie libre enfin, et un retour garanti à Dieu.

Conversion du cœur, conversion de notre personne aux personnes de la Trinité, écoute de ce que la sagesse de Dieu propose, mise en œuvre de la charité sans rien attendre de retour et ainsi nous nous ajustons graduellement au diapason de la volonté de Dieu.

Dès que nous suivons le Christ, nous devenons semblables à la Lumière du Christ, à l’image de Dieu, à l’Amour. L’offre demeure… choisir Jésus… et la réclamation nous appartient. Pour recevoir autant, d’une si grande promesse, notre demande à Dieu devrait être simple, rapide et efficace.

Mais comment plaire à Dieu? Préférer Jésus plaît à Dieu. C’est l’ultime option qui améliore toutes les autres, tout spécialement nos relations avec les personnes. Osons dire « oui » à Jésus par notre cœur et par notre vie.

Dieu ne cessera jamais de nous inviter à nous convertir vers une vie plus sage, plus charitable, plus belle, remplie de valeur, plus sainte. Dieu nous attire à lui. Il est ici.

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21. Accepter Jésus



Imaginons quelques instants Jean qui a la grâce de suivre Jésus dans tous ses déplacements pendant trois ans. Jean l’Apôtre et évangéliste a mangé et bu avec Jésus, il a dormi près de Jésus, il s’est appuyé la tête sur le Cœur Sacré de Jésus. Jean est privilégié parce qu’il s’est décidé pour Jésus.

Si nous avons déjà ressenti la présence de Jésus, essayons de nous souvenir du moment précis où cela s’est produit. Méditons-le. Si nous avons vécu une conversion comme les personnages bibliques dans le premier chapitre de ce livre, essayons de nous rappeler la bougie d’allumage qui nous a éveillés ou bouleversés à nous convertir. Était-ce une personne, un événement, la construction d’une église, une parole, un geste, la joie, la paix, le silence, la nature, « et cetera »?

Jean commence sa première lettre en disant :
« Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie. » 1re lettre de Jean, chapitre 1, verset 1

Jean a accepté de suivre Jésus et il a passé trois années sur la route avec lui.

Avant la rencontre avec Jésus, Jean était préparé dans son cœur, pendant sa rencontre avec Jésus, Jean a vibré et après avoir passé du temps de qualité avec Jésus, Jean a raconté. Jean se souvient de ce que Jésus a vécu et enseigné aux Apôtres. Jean l’a vu et il a cru.

Même si Jean n’avait jamais connu le Christ, ne l’avait jamais touché, nous pourrions croire tout de même en Jésus.

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22. Jésus seul



Nous dirons avec Jean :
« Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. » 1re lettre de Jean, chapitre 3, verset 22

Et le commandement de Dieu :
« c’est d’avoir foi dans le nom de son Fils Jésus Christ. » 1re lettre de Jean, chapitre 3, verset 23a

Notre responsabilité est d’avoir foi en Jésus seul et de nous engager sur la route qui conduit en Dieu. Jésus nous donne l’Église, puis des croyants pour nous aider à devenir des experts de la foi en lui. Par contre, soyons conscients que nous ne sommes pas encore des experts. Le seul expert c’est Jésus. Puis, Jean nous partage une invitation que Jésus lui a déjà dite, à lui, et aux Apôtres :
« nous aimer les uns les autres. » 1re lettre de Jean, chapitre 3, verset 23b

Nous pouvons apprendre beaucoup de la foi des autres et grandir ensemble, nous soutenir, nous aimer, mais avec une certaine sagesse, essayons de ne pas profiter de leurs bêtises pour nous éloigner de Jésus. Si nous pensons nous éloigner de Jésus à cause des bêtises des autres, soyons-en conscients, nous nous livrons à l’ultime bêtise en nous éloignant de Jésus. Nous nous blessons gravement. Car cela peut prendre du temps, et le sablier du temps coule vite, pour nous convaincre et revenir sur le train de la foi, avec Jésus, dans l’Église.

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23. Demeurons en Jésus



Jésus nous dit dans l’Évangile selon Jean :
« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. » Jean, chapitre 15, versets 7 et 8

Demeurons en Jésus. Continuons de marcher avec Jésus et avec ses disciples vers le Royaume de Dieu et notre vie va produire du sens, des valeurs, de la joie par et dans l’Amour de Dieu. Avec une foi en paix par la grâce de Dieu, nous pourrons nous encourager les uns les autres. Acceptons que tout le monde ne soit pas parfait, mais que nous sommes dans la même mission de dévoiler aux personnes leur désir, souvent enfoui, d’entrer dans la joie de Jésus.

Si nous voulons l’accueillir, Jésus dévoilera davantage sa présence dans notre cœur. Notre plus grand souhait se développera, celui de demeurer avec Jésus pour l’éternité avec une multitude de personnes, voire avec tous ses enfants. Que Dieu Trinité nous garde dans son Amour.

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24. La conversion déstabilise



Offrir notre vie au Christ, par une conversion sincère, déstabilise l’univers personnel. Même si nous sommes convertis depuis des années, aujourd’hui même, si nous redonnons notre vie au Christ, ne soyons pas surpris qu’il y ait des événements qui nous fléchiront comme le vent contre la cime des arbres.

Nous ne sommes pas habitués de voir clair, de rencontrer la réalité et de ressentir les résistances contre la foi sur notre route. Mais, nous donner à Jésus-Christ et nous laisser aimer de lui éclaire la route sur laquelle nous sommes engagés. Jésus va prendre le contrôle de notre vie et il nous conduira sur la voie réelle à suivre. Nous perdrons le contrôle en redonnant le contrôle à Jésus.

Et, avouons-le, nous ne sommes pas friands de laisser notre existence à quelqu’un ni à Jésus. Nous avons de la difficulté à faire confiance. Mais c’est ce que Jésus nous demande, de lui remettre notre vie dans sa main.

Nous sommes aussi invités à vivre le présent, à laisser derrière ce qui est inutile du passé et l’appréhension du futur, car cela déstabilise et ébranle nos mauvaises habitudes. Dans le présent, nous sommes en Dieu.

Quelle grâce de nous rappeler constamment que Jésus est le Seigneur et le Sauveur de notre vie, que Dieu nous a créés et qu’il est l’auteur de notre vie, de notre corps, de notre âme, de notre esprit! Il nous crée en ce moment. Remercions Jésus pour les grâces reçues. Confiance en Jésus!

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25. Nouvelle conversion



Être désorienté lors d’une conversion est normal. Même les personnes qui connaissent Jésus pensent qu’il délire.

« Alors Jésus revient à la maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu’il n’est même pas possible de manger. Les gens de chez lui l’apprennent, viennent pour se saisir de lui »
car ils affirment : « Il a perdu la tête. » Marc, chapitre 3, versets 20 à 21

Selon eux, Jésus perd la tête. Bon, bon, bon, Jésus perd la tête! Ils ne comprennent pas Jésus. Est-ce que quelqu’un nous a déjà dit que nous avions perdu la tête? Et encore plus parce que notre volonté s’est engagée dans un tournant pour suivre Jésus? Nous sommes rendus dans le camp de Jésus.

Pour certaines personnes, nous semblons perdre la tête. Les personnes sont de bonne foi et elles veulent nous remuer, parce qu’elles croient que nous divaguons. Elles ne nous reconnaissent plus. Cela se produit lorsque nous vivons une transformation soudaine et que nos habitudes changent. Elles peuvent jusqu’à nous traiter de fous! Elles croient que nous avons perdu la tête! Pourtant, rien ne change de notre personnalité, et la conversion en Jésus améliore notre qualité humaine.

Notre tête s’est retrouvée dans celle de Jésus et la voie de notre foi s’est dégagée. Mais puisque c’est tout nouveau comme conversion, puisque nous découvrons Jésus d’un coup, nous ne pouvons absolument pas expliquer tout ce qui se passe en nous et ce que nous ressentons. Notre conversion est trop fraîche, trop nouvelle. C’est déjà assez difficile de comprendre nos sens qui s’émerveillent en un spectacle de feux d’artifice d’Amour de Dieu. Ce que nous vivons est si puissant avec Jésus! Nous sommes convaincus dans notre cœur que c’est cela que nous devons vivre.

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26. Une nouvelle tête



Les proches de Jésus pensent qu’il a « perdu la tête ». Cela console de constater que nous ne sommes pas les seuls à être perçus comme des extra-terrestres (des êtres extra-graciés de Dieu). Ce petit passage nous ressemble : « Il a perdu la tête. »

Si nous perdons la tête que nous portions, la tête dans les nuages, dans les illusions, dans les pratiques douteuses de l’ésotérisme (horoscope, cartes divinatoires, boule de cristal, ainsi de suite) et tous ses gourous qui se prennent pour Dieu, qui se placent devant Dieu, la tête dans la fumée et la paralysie de la drogue, dans l’ivresse de l’alcool, dans des chemins tortueux qui éloignent de l’Amour de Dieu, heureux sommes-nous d’avoir perdu cette tête-là!

Heureux sommes-nous d’avoir trouvé une nouvelle tête, la tête de l’innocence, la tête de la simplicité désarmante, de la paix reposante, de l’amour véritable, la tête aux différentes couleurs de l’arc-en-ciel de l’Alliance entre Dieu et nous, couleurs joyeuses qui traversent notre corps en entier.

Remercions Jésus. Il a transformé notre tête pour qu’enfin elle soit regardable sous le regard de la tendresse de Dieu. Quelle plus grande folie heureuse, joyeuse que notre tête établisse sa demeure dans la Tête du Christ! Que notre tête trouve son réconfort avec notre cœur et notre âme dans le regard d’Amour de Dieu Trinité!

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27. Une promesse



Il est écrit dans Isaïe :
« Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides. » Isaïe, chapitre 43, verset 19

Dieu nous promet que si nous lui offrons notre vie, il va nous ramener à notre état initial, à notre réalité personnelle. Dieu est le seul qui tient sa promesse.
« Oui » avec Dieu

Jésus agit. Dieu est dans le présent. Saint Paul insiste sur ce point :
« La parole que nous vous adressons » n’est pas « oui et non ». 2e lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 1, verset 18

Imaginons à quel point il est étrange et dérangeant de dire oui et non en même temps. Oui Jésus, mais… non Jésus. Oui Jésus, nous croyons que tu nous sauves et non Jésus, nous n’y croyons pas parce que nous pensons que tu ne sauves pas. Oui la vie, mais… non la vie. Oui l’audace, mais… non l’audace. Il est souhaitable de croire de plus en plus fermement que Jésus agit et qu’il nous sauve. Que notre « oui » soit un « oui » maintenant. Le « oui » avec Dieu se vit maintenant. Que votre parole soit :
« oui », si c’est « oui », « non », si c’est « non ». Mathieu, chapitre 5, verset 37

Mais là où il y a le plus de danger pour notre vie, c’est de dire non à Dieu. Dire non à Dieu c’est couper la foi à la source. Rien ne demeure vivant s’il se tient éloigné de la source. Dire oui à Dieu ouvre aux changements dans notre vie.

C’est classique, pendant les élections, pour un futur dirigeant de pays de rappeler aux électeurs qu’il y aura des changements. C’est habituellement ce que le peuple veut entendre. Et très souvent, non pas tout le temps, ces changements déçoivent. Mais l’ultime transformation, l’ultime changement se réalise dans notre vie, par Jésus, avec Jésus, en Jésus, pour Jésus.

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28. Libres



Paul mentionne aux Galates :
« C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors, tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. » Lettre de Paul aux Galates, chapitre 5 verset 1

La présence de Dieu envahit de joie. Il offre ce qui conduit à la liberté et ce qui peut éloigner de l’esclavage. Ne reprenons pas les chaines, ne reprenons pas le boulet, ne reprenons pas la haine, le mal, etc.

Sortons de nos esclavages, de nos habitudes, de ce qui retient, des illusions, des idoles (ce qui nous éloigne de la vie en Dieu) de toutes sortes. Même si la transformation peut sembler longue, osons la transformation. Préparons notre cœur.

Vivons pleinement le moment présent et remettons à Jésus ce qui nous hante, ce qui nous désoriente. Offrons à Jésus les « chaines » de « notre esclavage », car il s’est offert pour sauver et libérer l’humanité du mal et de la mort. À nous maintenant de choisir; la vie ou l’esclavage, la vie ou la mort? Entrons dans la paix. Osons dire « oui » à la vie améliorée que Jésus propose.

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29. Debout, confiance!



« Il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. » Psaume 125, verset 6

Combien de fois pendant notre vie pouvons-nous dire ces paroles? : « Il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. » Tous les humains vivent cette réalité, sans exception. Chacune de nos journées se situe entre ces deux réalités des pleurs et de la joie. Le cheminement dans la joie est un effort qui conduit dans la Lumière de Dieu.
Prenons conscience des instants dans notre vie où il est difficile de placer notre

confiance en Dieu et vivre le présent. Nous avons possiblement perdu la confiance dans certaines personnes. Mais Dieu n’est pas ces personnes. Entrons dans la confiance en Dieu puisque Dieu n’a pas perdu confiance en nous :
« Voix de celui [Jean le Baptiste] qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » Marc, chapitre 1, verset 3

Préparons notre cœur, libérons-nous de nos esclavages, et entrons dans la paix et la joie de Dieu. Nous avons le droit d’être heureux même si parfois des situations tristes ou des personnes nous plaquent contre la souffrance.

Il est écrit :
« Debout, Jérusalem! tiens-toi sur la hauteur, et regarde vers l’orient : vois tes enfants rassemblés du levant au couchant par la parole du Dieu Saint; ils se réjouissent parce que Dieu se souvient. » Baruch, chapitre 5, verset 5

Cela propose un autre passage :
« Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours! » Baruch, chapitre 5, verset 1

Chantons dans notre cœur, dansons et vivons la joie du moment présent :

Dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important. Ainsi, serez-vous purs et irréprochables pour le jour du Christ, comblés du fruit de la justice qui s’obtient par Jésus Christ, pour la gloire et la louange de Dieu. Lettre de Paul aux Philippiens, chapitre 1, versets 9 à 11

Que notre cheminement dans la foi nous encourage pour rencontrer le Seigneur. Puissions-nous discerner ce qui est indispensable pour demeurer en Dieu. Et si des événements de cette vie rendent triste, le but que nous avons fixé en Dieu s’établira dans une grande joie.

Jésus propose la vie, la vérité et il veut que nous demeurions sur le chemin qui conduit là où les saints nous ont devancés, dans le Royaume du Père. Gardons notre cœur à l’écoute de la volonté de Dieu. Redisons notre « oui » à Dieu tous les matins.

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30. Tout en Dieu est bon



Le livre de Qohélet rappelle que même si nous pensons avoir tout réalisé pendant notre vie, nous ne sommes pas encore assouvis, nous ne sommes pas satisfaits et nous cherchons encore à trouver la voie du bonheur. Qohélet s’est rendu compte que même si sa vie semble réussie, qu’il est possiblement passé à côté du plus important, sa relation à Dieu.

« Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin. » L'écclésiaste, chapitre 3, verset 11

Dieu est infiniment plus vaste, plus précis, plus présent que tout ce que nous souhaitons réaliser et tout ce que nous observons dans notre vie. Nous avons beau étudier les étoiles et l’univers, Dieu est plus incommensurable, plus considérable que le tout. Qohélet a réalisé que nous perdons beaucoup de temps pendant notre passage sur terre. Maintenant, il comprend que l’essentiel est en Dieu.

Il y a un temps pour chaque chose; gagner - perdre, aimer - s’aimer - se laisser aimer, entendre - s’entendre - être entendu :
« Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher. Un temps pour [mourir], et un temps pour guérir; un temps pour détruire et un temps pour construire. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour gémir, et un temps pour danser. » L’ecclésiaste, chapitre 3, versets 1 à 4

Il y a aussi un temps pour Dieu et ce temps est maintenant. Il transforme notre vie dans la mesure où nous réalisons qu’il est présent dans notre vie. Sinon, nous frôlons l’éphémère puis nous risquons de nous y enliser. Aimer, oui, mais sans nous ressourcer en Dieu, nous devenons de plus en plus stériles, sans repères et sans amour.

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31. Tout s’accomplit en ce moment



Tout dans ce monde passe. Seul Jésus peut nous combler du bonheur et de la joie qui demeure.

Jésus dit :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile, » Marc, chapitre 1, verset 15
à la Bonne Nouvelle.

Jésus nous dit que : « Les temps sont accomplis, » ce qui veut dire que le bon moment est en ce moment. Et il continue : « le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Le règne de Dieu est maintenant. Convertissons-nous! Acceptons Dieu dans notre vie!

Jésus nous invite à nous convertir. Jésus sait que la conversion humaine doit être vécue chaque jour. Il est impérieux de demander à Jésus, en ce moment, d’aider à nous convertir pour vrai, de continuellement vouloir être avec lui, en lui et accepter que Jésus marche avec nous.

Convertissons-nous régulièrement à la volonté de Dieu, immédiatement, à l’Amour de Dieu. Croyons en la Bonne Nouvelle de Dieu parce que c’est ce qui restera, disons plutôt, c’est juste cela qui reste puisque la vie, comme nous la connaissons sur terre, et le temps passent, mais l’éternité demeure. Tout ce que nous voyons va disparaitre, mais Jésus est éternel et notre vie est en lui, notre corps et notre âme continuent en lui. En lui est le présent, le présent est l’éternité en Dieu.

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32. Jour après jour



Tous les croyants sont appelés et invités à la vie éternelle. Dieu dit à Abraham :
« Voici l’Alliance que je fais avec toi : tu deviendras le père d’un grand nombre de peuples. » Genèse, chapitre 17, verset 4

Abraham croit en cette Parole de Dieu, mais il ne sait peut-être pas ce qu’elle veut dire définitivement. Souvent, nous avons des intuitions de Dieu, mais il y a comme un mystère qui entoure ces intuitions, même si après un plus ou moins long discernement, elles sont de Dieu.

Dieu veut que nous demeurions avec lui. Il souhaite que nous lui fassions confiance. Jour après jour, année après année et pendant la durée de notre vie, nous aurons à travailler la fondation de notre foi, afin de la solidifier.

Nous deviendrons alors des exemples pour les autres, souvent à notre insu. Comme la conversion d’Abraham, notre conversion aidera à conduire des personnes à Dieu.

Pour que cette amitié (Alliance) soit réalisable, Dieu dit aussi à Abraham :
« Tu observeras mon Alliance, toi et ta descendance après toi, de génération en génération. » Genèse, chapitre 17, verset 9

Pour devenir des croyants crédibles, entrons en relation avec Dieu, dans son Alliance. Car comment connaitre quelqu’un sans chercher à le connaitre ? Dieu veut être connu. Comme nous avons eu sa visite en notre cœur, Dieu cherche à être à découvert, dans notre paysage, pour le monde.

Cependant, certains nous diront : « Pourquoi tu invites à la perfection, si tu n’es pas parfait toi-même ? » Et « pourquoi parles-tu autant de Jésus, quand tu n’es pas si converti que cela ? Pourquoi oses-tu même parler de Jésus ? »

N’attendons pas d’êtres parfaits pour inviter à la perfection de la foi à laquelle Jésus nous invite. N’attendons pas d’être « Jésus » avant de parler de Jésus. Nous sommes tous appelés à devenir semblables à lui, à demeurer en lui. Et oui, ce livre est aussi écrit pour l’auteur, afin qu’il se convertisse, lui-même.

Puisque Jésus nous invite à évangéliser, ce n’est jamais en notre nom propre, mais au nom de Jésus. C’est charitable d’inviter à la perfection de la foi et c’est charitable de mentionner le nom de Jésus. L’âme s’abreuve à entendre le nom de Jésus !

Croire, c’est nous convertir chaque jour et marcher à la suite de Jésus. Voulons-nous le suivre ? Oui, nous voulons le suivre. Voulons-nous être à son écoute et faire selon sa volonté ? Il dépend de chaque personne de répondre.

Nous devenons comme Abraham qui a ancré sa foi en Dieu, lorsque notre foi est ancrée dans le Sacré Cœur de Jésus. Plus il y aura de personnes qui ont la foi comme Abraham, plus le monde dans lequel nous vivons va s’améliorer et avoir foi en l’Amour de Dieu. Ensuite, ces mêmes personnes vont nous aider à progresser spirituellement. Imaginons que l’humanité entière vit en l’Amour de Dieu, la misère, la souffrance et le mal n’existeraient plus sur la terre.

Il est vital de connaitre Jésus pour être sauvés. Et Jésus nous le confirme dans l’Évangile selon Jean :
« Si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » Jean, chapitre 8, verset 51

Nous sommes créés pour la vie, nous sommes créés pour vivre… éternellement, dès maintenant, en Dieu Trinité.

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33. Tester ou ne pas tester



Jésus veut que nous devenions amis :
« Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaitre. » Jean, chapitre 15, verset 15

Nous deviendrons amis si nous nous disposons à connaitre ce que Jésus nous enseigne. Dieu cherche à nous couvrir de sa Présence. Il parle avec son Cœur :
« Je serai pour Israël comme la rosée, il fleurira comme le lis, il étendra ses racines comme les arbres [cèdres] du Liban. » Osée, chapitre 14 verset 6

Dieu dit : « Je serai pour Israël comme la rosée. » Mais nous pouvons ne pas comprendre ce passage. Parce qu’habituellement, notre relation aux autres contient des blocages conscients et inconscients et nous dirons : « Lorsque tu deviendras mon ami, je serai ton ami. » Habituellement, nous avons besoin de connaitre la personne, lui faire confiance et ensuite cette personne peut entrer dans notre cercle d’amis. C’est ce qui semble normal dans notre manière de procéder, avant d’accueillir et d’accepter l’amitié.

Mais pour Dieu, lorsqu’il dit : « Je serai pour Israël comme la rosée, » il ne dit pas qu’il va nous tester pour voir s’il va nous aimer. Dieu n’est pas nous. Il n’attend pas pour créer une relation avec nous. Il nous Aime immédiatement.

Dieu nous aime sans condition. Il nous aime malgré nos fautes et nos péchés. Il nous aime de toute éternité. Dieu est toujours la rosée qui nous enveloppe, il est toujours présent pour son peuple, sa famille, il est l’Amour perpétuel qui nous couvre.

Plus nous aurons été blessés, plus des personnes nous auront laissé tomber, plus nous aurons vécu des déceptions, plus nous serons chétifs dans le choix de nos amitiés. Dieu n’est pas ces personnes. Dieu ne nous laissera jamais tomber. Dieu nous relève et nous aime, sans demande particulière.

Or, la difficulté d’entrer en relation avec Dieu vient toujours de nous, parce que nous craignons certaines personnes de notre passé. Nous confondons Dieu avec des personnes de notre passé. Nous craignons Dieu, au lieu de le laisser nous aimer. Nous bloquons notre relation avec Dieu de mille et une manières.

Nous sommes ingénieux à trouver des raisons et des excuses pour ne pas suivre Jésus honnêtement. Nous nous coupons de son Amour, et nous souffrons terriblement de ce manque.

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34. Le risque de tout compromettre



Jésus dit à un jeune homme :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Marc, chapitre 12, verset 34a

Il n’est pas loin, mais… il n’est pas rendu au royaume. Car il devra reconnaitre Jésus comme son Sauveur et Seigneur. Il devra accepter et suivre Jésus.

Et nous avons tellement d’activités et de projets en marche qu’il nous sera difficile non pas de démarrer notre cheminement, mais de le continuer. Un tout petit désagrément risque de compromettre la réalisation de notre démarche de foi.

Une turbulence sous l’avion en vol va nous faire douter de la qualité de l’appareil. Une distraction négative, surtout provenant de personnes dans l’Église ou ailleurs, peut nous conduire à reculer et ne plus croire en Jésus. Ne laissons pas les distractions ou les situations négatives arrêter notre marche avec Jésus.

Il y va de notre décision personnelle, et non pas de celle des autres pour nous, de demeurer toujours avec Jésus. Et c’est peut-être à nous d’apporter plus de joie, de sérénité, de pensées et prières positives dans notre paroisse, dans notre milieu. C’est notre mission. Gardons Jésus avec nous. C’est lui qui nous remplit de sa présence et de ses dons, à partager.

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35. Avancer les mains tendues



Jésus nous dit :
« Le Père et moi, nous sommes Un. » Jean, chapitre 10, verset 30

Et comme Dieu est uni, il veut nous unir dans le Royaume. Dieu nous aime pour nous vouloir unis à lui, tout le monde sans exception.

Continuons de faire des pas vers l’avant avec Jésus dans notre vie, dans notre cœur, même si nous avons l’illusion que rien ne se réalise, et laissons-nous transformer de jour en jour à la manière de Jésus, avec Jésus, pour Jésus, pour le monde et pour notre salut.

Continuons d’aller à des rencontres de foi et de partage de la Parole, de la Bible avec d’autres. Marchons avec Jésus. Les petits pas que nous ferons vont nous conduire un jour, possiblement dans quelques années, à découvrir la personne améliorée que nous sommes devenues.

Jésus va se réjouir de chaque petit pas que nous faisons comme nos parents le jour où, très déstabilisés et pas sûrs de nous, nous avancions vers eux avec les mains tendues. Si nos parents ne nous avaient pas permis de faire ces pas, peut-être nous ne marcherions pas aujourd’hui. Ils nous ont même laissés tomber par amour pour que nous progressions dans notre marche vers eux. Si nos parents ne nous avaient pas appris à parler, et ce fut long à apprendre, nous ne parlerions pas. Et encore aujourd’hui nous apprenons notre langue.

Alors, c’est nécessaire de nous réjouir d’être dans des lieux de prières, juste à être là et ne pas sembler apporter beaucoup au groupe. Ou même de ne pas penser recevoir beaucoup du groupe. L’important est d’y être. Rassurons-nous, nous avançons à vive allure, comme l’avion stabilisé sur l’air à 800 kilomètres et plus à l’heure. Le paysage semble aussi au beau fixe.

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Livre : Oser la conversion maintenant, Normand Thomas

36. Ressentir la grâce



Nous ne sommes pas en relation avec Dieu pour faire plaisir à Dieu, puisqu’il a tout ce dont il lui est nécessaire. Nous sommes en relation avec Dieu pour améliorer notre perception de la réalité, d’y voir clair et pour apprendre à aimer comme Dieu nous aime.

Nous sommes invités à ressentir les mouvements de la grâce de Dieu comme nous ressentons la brise du vent sur nous. Dieu est la brise légère qui nous environne, extérieurement et intérieurement. Nous pouvons accueillir l'Esprit Saint dans chaque fibre, dans chaque cellule de notre être, dans tout ce qui est infiniment petit dans notre être. Demandons-lui de nous combler de ses grâces. La présence de Dieu acceptée en notre cœur nous comble, nous embellit, nous transfigure.

Où que nous allions, quoi que nous fassions, quel que soit le péché que nous avons, avec des repentirs sincères, Dieu sera avec nous dans le combat joyeux de la paix et dans l’émerveillement des nouvelles découvertes de sa grâce, si nous le retrouvons en nous.

Nous pouvons vivre une relation avec Dieu aussi importante que toutes les grandes personnes dans l’histoire de la Bible, de tous les saints, en réalisant de petits gestes et de bonnes paroles édifiantes quotidiennement. C’est d’ailleurs beaucoup plus simple de vivre la joie et d’offrir la joie que de vivre dans le désespoir et de recevoir de la misère.

Œuvrons à aider notre entourage à reconnaitre l’Amour de Dieu qui se manifeste d’une multitude de façons, en commençant par la miséricorde, la joie, l’espérance, la paix… Un petit pas les bras ouverts, une bonne action, une bonne parole chaque jour et le monde s'illuminera autour de nous. Lorsque le monde devient joyeux et dans la paix, notre qualité de vie s’améliore.

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37. Ressuscités avec le Christ



S. Paul nous dit :
« Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. » Lettre de Paul aux Colossiens, chapitre 3, versets 1 à 2

Paul ose même dire que nous sommes ressuscités avec le Christ, ici et maintenant. Il veut dire que nous vivons éternellement, en ce moment avec Jésus, lorsque nous l’accueillons et que nous marchons avec lui, que nous communions à lui, continuellement.

Vivons un cœur à Cœur avec Jésus. Comme la nature au printemps éveille tous nos sens de joie, de paix, d’amour, d’émerveillement, nous retrouver en Jésus éveille nos sens chaque fois que nous le prions. Nous vivons alors la résurrection.

La résurrection est la réalité de Dieu dans notre vie, en ce moment, comme la résurrection en la vie de Marie-Madeleine, lorsqu’elle a cru que Jésus est Vivant ! Il est devenu Vivant en elle ! Le moment présent dans l’Amour de Dieu nous émerveille de toutes les splendeurs de Dieu en nous, dans les personnes et dans la création.

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38. Dieu nous regarde



Il est écrit :
« Aux humains, il a donné du jugement, une langue, des yeux, des oreilles, et un cœur pour réfléchir. Il les a remplis de savoir et d’intelligence, il leur a fait connaitre le bien et le mal. Il a posé son regard sur leur cœur, leur montrant la grandeur de ses œuvres. » Ben Sirac le Sage, chapitre 17, versets 6 à 8a

C’est ce qui est écrit. Dieu a placé sur nos cœurs : « son propre regard ».
Le regard de Dieu sur nous permet de voir Dieu agir en nous et autour de nous. Le mineur a une lumière sur son casque, il voit son environnement, cela lui permet d’observer pour bien choisir le minerai qu’il recherche. La lumière éclaire ce qui est dans l’obscurité.

Le regard lumineux de Dieu en nous permet, par pure grâce, de découvrir ce qui est de lui dans notre cœur et dans le cœur des personnes sur notre route. Puis, nous pourrions dire encore :
« Leurs yeux ont vu la grandeur de sa gloire, leurs oreilles ont entendu la majesté de sa voix. » Ben Sirac le Sage, chapitre 17, verset 13

Être attentifs à tout de Dieu permet de nous épanouir et d’éliminer la crainte et la peur. Nous avons vu les merveilles de Dieu. Nous voyons les merveilles de Dieu. Nous verrons les merveilles de Dieu. Les personnes qui s’éveillent ainsi à la grâce de Dieu verront ses merveilles. Laissons le regard de Dieu regarder en nous ce qui est de lui.

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39. Beaucoup d’occasions



Nous vivons chaque jour des occasions de nous convertir un peu plus. C’est essentiel d’améliorer notre relation à Jésus. Sinon, nous allons passer à autre chose. Nous allons quitter l’Église et nous allons quitter les pratiques de foi tellement nécessaires à notre survie. Nous ne célébrerons plus à la messe pour remercier Dieu pour tout ce qu'il nous offre.

Nous sommes invités à nous recentrer sur le nécessaire, à vérifier auprès de Jésus si nous le suivons réellement ou bien si nous nous sommes éloignés un peu. Redécouvrons l’importance de notre premier amour conscient avec Dieu.

Une retraite dans la prière, quelques jours pour nous recentrer sur Jésus et sur la qualité de notre foi nous aidera à nous retrouver en lui. Redonnons toute la place et la confiance à Jésus.

Revenons à ce qui nous a conduits à Jésus. Repensons au moment et comment nous nous sommes convertis à Jésus. Quelle est la personne qui nous a convaincu de suivre Jésus ?

Oser encore faire un pas en avant.

Oser trouver les moyens de nous rapprocher de Jésus.

Oser nous améliorer.

Réalisons de nouveaux pas dans la foi, maintenant, sinon nous oublierons vite.

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40. La persévérance


La conversion assidue et continue est nécessaire si nous voulons demeurer solides au milieu d’un bateau qui est en proie à de hautes vagues, en proie à toutes les promesses de l’extérieur, de toutes les illusions qui miroitent en surface de l’eau, de ce qui nous est proposé en dehors de l’Église.

La conversion se réalise dans notre cœur et au cœur de notre vie. Devenons des amoureux de Dieu, lui qui nous aime le premier. Laissons-nous aimer de Dieu toujours davantage.

Demandons à Jésus la persévérance pour demeurer en lui. Combien il est impérieux, important aujourd’hui de nous appuyer totalement, de nous ancrer solidement dans l’Amour de Jésus, afin de ne pas être ballotté sur les vagues de la vie, d’un côté comme de l’autre ? C’est un engagement qui se doit d’être équilibré et progressif, à la suite de Jésus Christ.

La persévérance dans la foi nous permet de demeurer collés à notre Dieu d’Amour qui attend notre « oui », chaque jour. Il ne s’agit pas de nous crisper le visage pour avancer et être persévérant, mais plutôt de laisser nos barrières une à une et croire dans les moyens reçus du Saint Esprit, parce que Dieu croit en nous.

Soyons vigilants. Assurons-nous de vivre notre foi. C’est la première assurance que nous devons nous procurer. Commençons la journée avec le signe de la Croix. Demeurons dans le Cœur de Jésus. Jésus est Amour. Jésus nous Aime.

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41. La prudence



Pour évoluer dans la foi, il est important d’observer, de temps en temps, ce qui va bien dans notre vie de foi et ce qui va un peu moins bien. Resituons-nous devant le Christ, afin d’être à notre meilleur pour grandir dans la foi.

La conversion régulière permet au joyau de la foi d’être poli par la main de Dieu. Les personnes qui sont remplies de l’Amour de Dieu deviennent enflammées, elles sont des lumières dans le monde.

Paul nous invite à la persévérance :
« Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Évangile proclamé à toute créature sous le ciel », Lettre de Paul aux Colossiens, chapitre 1 verset 23

pendant la messe, entre autres moyens. Demeurons solides et fermes dans la foi et forts de la grâce de Dieu. Et comme le dit Paul :
Ainsi votre conduite sera digne du Seigneur, et capable de lui plaire en toutes choses ; par tout le bien que vous ferez, vous porterez du fruit et vous progresserez dans la vraie connaissance de Dieu. Lettre de Paul aux Colossiens, chapitre 1 verset 10

Soyons certains que si nous gardons Jésus avec nous, que nous allons progresser « dans la vraie connaissance de Dieu. » En Jésus, nous allons devenir des porteurs de l’Amour de Dieu. Nous grandirons dans cet Amour et les personnes qui nous accompagnent durant notre pèlerinage terrestre en bénéficieront.

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42. Foi en Jésus



Augmentons notre confiance en Jésus. Jean nous parle du premier commandement de Dieu qui est aussi la clef du discernement en toutes choses :
« Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ. » 1ère lettre de Jean, chapitre 3, verset 23

De cette manière, nous sommes conscients que nous devons continuer à suivre la Lumière du Christ dans le but de devenir plus humain au milieu du monde, parfois étourdi voire endormi, dans lequel nous sommes plongés.

Avoir « foi dans le nom de Jésus », de manière pratique, c’est de répéter son nom lorsque nous sommes dans un endroit dont nous ne sommes pas certains de la bonne foi des gens. Répétons : Jésus, Jésus, Jésus… Mais aussi lorsque nous sommes avec des personnes de foi, car son nom répété dans notre cœur nous aide à le reconnaitre dans les autres, comme en nous.

« Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. » 1ère lettre de Jean, chapitre 4, verset 11

En aimant les autres de l’Amour de Dieu, avec Jésus dans notre cœur, et en discernant ce qui est l’Amour de Dieu en eux, nous recevrons en retour l’Amour de Dieu par le cœur de l’autre.

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43. Cherchons la lumière



Chercher la lumière de Dieu est une démarche à faire chaque jour de notre vie. Relevons-nous :
« Debout, Jérusalem ! Resplendis : elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. » Isaïe, chapitre 60, verset 1

Quelle est cette lumière que nous recherchons ? Cette lumière qui est déjà sur nous. La Lumière du Seigneur, la lumière de la Trinité est toujours sur nous, et c’est à nous de l’accueillir, de la recevoir et de nous laisser éclairer par elle.

À demander souvent cette lumière de Jésus sur nous, nous permettons à Dieu de faire la lumière dans notre vie et de nous aider à avancer sur une route plus paisible, une route mieux définie, puisque éclairée. Avec la lumière de Dieu, nous discernons davantage au plus profond de notre coeur le nécessaire dont nous avons besoin pour la route.

La prière du cœur, sincère, est le meilleur moyen de nous unir à Dieu, d’accueillir Dieu et d’être éclairés. Elle nous concentre sur Dieu et elle permet à Dieu de faire le nettoyage de notre existence.

La prière qui est déjà composée, comme la prière de Jésus, le Notre Père, dite avec le cœur est un acte d’amour envers Dieu. Chaque fois que nous prions avec une prière déjà écrite ou avec notre pensée, si elle est dite avec le cœur, c’est un « je t’aime » à Dieu chaque fois.

Nous serons possiblement distraits pendant notre prière. Ces distractions sont une occasion pour nous de les remettre à Dieu. Cela fait partie de notre nettoyage interne, de créer de l’espace pour mieux accueillir Dieu et mieux recevoir sa lumière.

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44. Être nous-mêmes



Continuons avec le passage qui suit :
« Tu craindras le Seigneur ton Dieu, tu le serviras, c’est à lui que tu resteras attaché, c’est par son nom que tu prêteras serment. » Deutéronome, chapitre 10, verset 20

Craindre le Seigneur veut dire, en réalité, avoir la foi en lui. La foi, c’est nous garder sous le regard de Dieu, c’est vouloir devenir comme Dieu par nos paroles et nos gestes.

Craindre dans le sens de ne pas vouloir décevoir Dieu, c’est permettre à notre foi de toujours nous orienter vers le Cœur de Jésus, comme la boussole nous oriente vers le nord. Nous devenons davantage et progressivement nous-mêmes.

Avançons cœur à Cœur avec Jésus et enfonçons-nous dans son Cœur.
La conversion à Jésus, accepter ce qu’il veut de nous est et devrait être l’activité principale de notre vie. Pendant que nous cheminons avec Jésus, nous sommes invités à devenir nous-mêmes. Être nous-mêmes est la clef de réussite si nous voulons vivre une relation authentique avec nous-mêmes, avec Jésus pour ensuite vivre de manière authentique avec le monde dans lequel nous sommes.

Être nous-mêmes n’est pas nous laisser aller à tout ce que nous souhaitons, surtout si cela peut être mal. Être nous-mêmes, c’est rechercher en nous et développer tous les valeurs, dons et charismes que le Seigneur nous offre pour le développement de notre foi.

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45. La Mère veille



Marie, Mère de Jésus, reçoit le plus bel enfant que nous pouvons imaginer. Dès que l’Ange Gabriel lui confirme qu’elle portera le Fils de Dieu, Marie veille et elle devient tout attentive à sa nouvelle mission. Marie, qui est l’ouvrage des mains de Dieu, est devenue, elle-même, porteuse de celui qui l’a créé.

Nous pouvons prendre Marie en exemple et le parent qui veille sur son enfant pour notre propre attente du messie, de Jésus dans notre vie. Nous pouvons ouvrir notre cœur, notre conscience, tout notre être à l’approche du plus grand miracle que nous pouvons imaginer. Comment préparer notre cœur et notre être entier à recevoir Dieu dans notre vie et le garder avec nous, comme Marie.

Devenons « enceinte » de Jésus. Veillons chaque jour et chaque nuit jusqu’au jour de la naissance de Jésus dans notre cœur. Et continuons de veiller, veiller comme si nous pouvions perdre Jésus, veiller à ne pas le laisser partir. Veillons sur Jésus :
« Jamais plus nous n’irons loin de toi : fais-nous vivre et invoquer ton nom ! » Psaume 79, verset 19

Nous voulons toujours demeurer près de toi, notre Dieu, notre Seigneur.

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46. Introduction : Révélons Dieu



Lorsque nous vivons une conversion de base, surgit alors un désir profond d’explorer avec audace la source, à savoir qui est Dieu et pourquoi il nous transperce le cœur, par Amour.

Prospecter dans la Bible, pour y examiner la source de la foi, est un procédé humain et naturel pour connaitre Dieu.
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La période d’adolescence est habituellement colorée par la recherche et la compréhension des racines familiales.

L’adolescent prend conscience des personnes qui l’entourent et qui ont été présentes pendant sa vie. Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ? Qui sont-ils ? Pourquoi eux ?

Nous ferons le même exercice, afin de repérer dans plusieurs textes de la Bible, ce qui concerne Dieu. Ensuite, nous creuserons jusqu’à la source même de la réalité de Dieu. Qui est Dieu ? Pourquoi lui ?

Mais qu’est-ce que nous cherchons ? Comme tout être humain se retrouve un jour devant la question de l’amour, nous chercherons ensemble, dans la Bible, ce qui correspond à l’Amour de Dieu. Par contre, et à cause de cet exercice, il sera nécessaire de soulever ce qui y est aussi contraire à l’Amour de Dieu.

Nous sommes conscients qu’il y a un danger à réaliser un tel projet. C’est parfois difficile de comprendre pourquoi d’une part, Dieu est Amour et bienveillant et d’autre part, il semble nous vouloir du mal, pour des raisons obscures. Mais nous le savons, c’est faux que Dieu nous veuille du mal, nous le savons.

Plus précisément, le mal est présent dans les textes sacrés (Bible) parce que le peuple devient tiède et il se détourne de Dieu ; ce qui l’attire de manière indéniable vers le péché, vers le mal.

Il est à noter que, et vous le remarquerez, dans ce livre, jamais il ne sera éliminé la réalité de Dieu (Amour, paix, joie, etc.). Par contre, ce qui ne lui convient pas sera souligné. C’est la partie difficile de l’exercice. Cela demande une ouverture de pensée et de cœur de la part du lecteur. Après avoir dégagé le sens profond de Dieu dans la Bible, l’Amour ressortira.

Il reviendra à chaque personne qui lit ce livre, de découvrir que Dieu est Amour et que jamais il ne cause du mal ou conduit son peuple ou quiconque au malheur. Nous souhaitons que cela rende la Bible plus intéressante et facile à lire. Nous voulons ressortir le meilleur de la Bible et nous le souhaitons ardemment, sans préjudice à la vérité qu’elle contient.

Soyons rassurés, dès le départ. Tous les textes de la Bible sont voulus de Dieu. Nous le répétons : Tous les textes de la Bible sont voulus de Dieu. Ils nous instruisent sur l’histoire et les agissements humains d’une part et Dieu qui est présent dans cette histoire, d’autre part.

Nous voulons donc chercher ensemble, déballer la réalité de Dieu et approfondir ce qui est écrit de lui. Nous osons dégager et révéler l’Amour de Dieu en élevant, comme par la projection d’un hologramme, quelques passages choisis dans la Bible.

C’est une invitation à une conversion et à un cheminement sincère. Nous le croyons, Dieu est Amour et il ne peut être qu’Amour. C’est plutôt l’humain qui pèche, voile et enlaidit le visage de Dieu.

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47. Dieu et l’humain cohabitent



Depuis sa naissance, l’humanité essaie de comprendre qui est Dieu.
Les événements dans le monde nous font aimer Dieu. Mais de manière étrange, ils peuvent aussi nous dissuader, nous faire douter, puis nous éloigner de l’Amour de Dieu.

Des d’écrivains aussi, dans la Bible, ont prêté des intentions à Dieu qui ne semblent pas lui convenir. Nous tenterons de rétablir un peu la réalité de Dieu, qui est Amour. Nous essaierons aussi de déceler la réalité de l’être humain, inhumain trop souvent qui, à cause de ses fautes et de ses péchés, pense que Dieu est comme lui. Ou bien, tout comme nous parfois, les écrivains imaginent Dieu comme un tirant, un vengeur, un être qui fait peur, ainsi que d’autres attributs peu élégants.

Il y a deux aspects fondamentaux qui nous influencent dans la Bible. Premièrement, nous y découvrons l’Amour de Dieu, plus pur qu’un diamant parfait avec toutes ses facettes de miséricorde, de joie, d’espérance, de paix, de vie, etc.

Le deuxième point de vue dont il est nécessaire de nous souvenir, c’est que Dieu est présent dans l’histoire de l’humanité. Malgré le fait qu’il y ait des saints dans la Bible, très souvent l’histoire rappelle des gestes et des paroles inhumains qui s’entremêlent face à l’Amour de Dieu, malheureusement.

L’image que nous projetons sur Dieu est ternie. Un voile opaque est placé entre nous et lui. Et cela peut créer de la confusion, jusqu’à laisser croire que le « dieu » que nous inventons semble nous trahir, nous faire souffrir et nous faire mourir, au gré de son humeur (Nous plaçons un petit « d » à « dieu » ici, parce que nous voulons signifier, dès l’entrée de jeu, que ce « dieu », comme une idole, est une pure invention de notre incompréhension de la réalité de Dieu).

De plus, nous observons que depuis le début de l’humanité, le péché des humains contredit l’Amour de Dieu. La violence et le mal occasionné par le péché faussent la réalité. Dieu devient alors, suite à une fausse perception, coupable des maux, de la misère et de la souffrance de l’humanité. Encore aujourd’hui, nous blâmons Dieu pour le mal.

Or, des gestes et des paroles inhumains causent du mal et ses horreurs se retrouvent dans la Bible. Le mal devient un agent de confusion qui rend flou la réalité de Dieu.

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48. Le bien brille



Grâce à Dieu, le bien brille, tout de même, dans la Bible. Et c’est dans ce bien que la Beauté de Dieu transparait.

Ce qu’il y a de plus extraordinaire dans la Bible, c’est que l’humanité, avec ses faiblesses et ses péchés, et Dieu avec son Amour, vivent côte à côte.

Dieu a inspiré aux écrivains les textes la Bible. Nous le répétons : Dieu a inspiré aux écrivains les textes de la Bible.

La Bible pourrait être considérée comme une seule et unique parabole. Qu’est-ce qui est de Dieu et qu’est-ce qui est de l’incompréhension de l’humain par rapport à Dieu ?

Il revient à nous de bien saisir l’immense différence, le gouffre qui existe, trop souvent, entre nous et Dieu. Aucun geste, pensée, ni parole inhumains ne peuvent être attribués à Dieu.

Le grand drame de la Bible est que Dieu veut convertir son peuple et le ramener dans son Amour, et ses enfants, de manière inhumaine, pèchent et se causent du mal, puis s’éloignent de Dieu.

Nous explorerons alors, avec ce guide de lecture, quelques textes de la Bible. Nous découvrirons comment il est aisé de penser que Dieu « permet » le mal, lorsqu’il n’en est pas le responsable.

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49. L’Alliance de Dieu



Après le déluge, Dieu fait Alliance avec Noé et sa famille. Dieu garantit qu’il sera toujours présent :
« Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous, avec votre descendance après vous, et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous. » Genèse, chapitre 9, versets 9 à 10

L’Alliance de Dieu est éternelle. Dieu n’y contrevient jamais. Nous pouvons en conclure que son Alliance avec l’humanité était déjà effective, déjà établie dès la création du monde, avant même qu’il forme l’univers.

L’Alliance de Dieu est l’Amour qu’il nous offre sans limites, à chaque instant et dans lequel il veut nous garder. Dieu le rappelle à Abraham :
« J’établis mon alliance avec vous, avec tous vos descendants, de génération en génération ; ce sera une alliance éternelle. » Genèse, chapitre 17, verset 7

Dieu rassure le peuple :
« Je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. » Genèse, chapitre 9, verset 13

Dieu est toujours en alliance avec le peuple, si le peuple le veut. Il ne le quittera jamais.

Est-ce que nous sommes en alliance avec l’Amour bienveillant de Dieu ?

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50. Le Cœur du navire



Des théologiens ont vu dans l’arche de Noé le salut qui nous est offert, le salut qui nous élève au-dessus du péché et de la mort. Dieu est prévenant et il propose une embarcation à son peuple, afin qu’il soit sauvé de la mort.

L’embarcation qu’est l’Église est fondée par Jésus sur les Apôtres. Elle nous enseigne sa volonté. Elle administre ses Sacrements, tout spécialement l’Eucharistie et la Parole de Vie pour notre salut et pour la fraternité entre les humains. L’Église de Jésus nous offre les moyens de nous éloigner des tentations, puis du mal.

Dieu nous confie aussi Marie, Mère de Jésus, afin de contempler un exemple de foi à suivre.

Le Christ est le Cœur et il conduit le navire, l’arche. Jésus est la preuve indéniable que Dieu nous aime éternellement. Pierre le comprend :
« Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ; il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’Esprit. » 1re lettre de Pierre, chapitre 3, verset 18

Jésus s’offre pour nous sauver. Il ne nous a pas condamnés à la mort. Dieu ne condamne pas à mourir. Il prend notre chair qui se meurt, pour la relever dans la vie éternelle. Il nous veut vivants dans son Alliance. Jésus est venu dans notre histoire, pour nous ramener à la dignité de l’être, à la dignité d’être humain.

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51. Dieu ne peut pas maudire



Abraham a l’impression que Dieu dit :
« Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. » Genèse, chapitre 12, verset 3

Si une personne en méprise une autre, sera-t-elle heureuse ? Est-il possible d’être heureuse, lorsqu’elle blesse une personne ? Relisons cette phrase : « Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai ». Nous savons que Dieu ne peut pas réprouver, condamner, maudire : ce n’est absolument pas dans sa nature. Pourtant « c’est écrit », diront certains.

Serait-ce davantage la personne qui méprise l’autre qui peut aller jusqu’à se maudire ? C’est possible. Alors, si une personne maudit quelqu’un, elle s’investit à se maudire elle-même ?

Car le mal qu’elle projette sur l’autre est le mal avec lequel, elle se contamine. Dieu ne maudit pas. Elle maudit et elle se maudit. Elle n’a pas besoin de Dieu pour condamner et se condamner. Elle est capable de se condamner, elle-même.

Ce texte porte donc, en soi, une affirmation qui peut placer Dieu à faux. Le « je réprouverai » déposé dans la bouche de Dieu est fort possiblement la compréhension de l’écrivain en son temps, au sujet de Dieu. Réprouver, exclure une personne de sa face, pour l’éternité, n’est absolument pas dans la manière d’agir de Dieu, ce n’est pas dans le plan de Dieu.

Pour l’auteur de la Genèse, par ce passage biblique, Dieu semble être responsable autant du bien que du mal dans le monde. L’auteur n’avait pas encore appris à faire la distinction entre le mal qui ne concerne pas Dieu et le bien qui concerne Dieu.

La réponse finale serait bien davantage : « La personne va se maudire, elle va se condamner. Elle risque de s’exclure de l’éternité si elle maudit les autres ; pire encore, si elle maudit Dieu ». C’est l’effet « boomerang ».

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52. Dieu n’endurcit pas le cœur



Le peuple d’Israël, avec Moïse comme guide, a réussi à fuir Pharaon et l’Égypte. Dieu semble dire, par Moïse :
« Je ferai en sorte que Pharaon s’obstine, et il les poursuivra. » Exode, chapitre 14, verset 4

Dieu ne peut pas endurcir le cœur de personne, même celui de Pharaon, et le mener à s’obstiner, pour qu’il rattrape des personnes en fuite et qu’il les reprenne en captivité. Ce n’est pas réaliste de dépeindre Dieu de cette façon.
Ce passage est un exemple de personnes qui ne connaissent pas Dieu, en ce temps-là. Dieu n’est pas complice pour que « Pharaon s’obstine », pour « endurcir le cœur de Pharaon ». C’est Pharaon qui s’obstine et qui endurci son cœur.

C’est l’être humain qui s’endurcit le cœur et il devient inhumain par des gestes et des paroles contre l’humanité.

Nous avons besoin de discernement et de la sagesse de Dieu. Dieu ne peut être qu’Amour. Rappelons-nous que dans l’Amour de Dieu y sont incluses les manifestations suivantes : paix, joie, prière, sagesse, vie, liberté, miséricorde, etc.

Le reste, surtout les propos négatifs sur Dieu, ne sont rien d’autre qu’une manière inversée et incorrecte de le percevoir.

Dieu a le Cœur rempli d’Amour et il ne peut pas encourager les personnes à s’endurcir le cœur. Nous-mêmes, nous ne l’encourageons pas, puisque la personne deviendrait dangereuse pour elle-même et pour son environnement.

Or Dieu, nous l’apprécions en situant tous les écrits de la Bible sous la loupe de son Amour infini et lumineux. Dieu sauve son peuple, mais il n’est pas l’ami du mal causé par Pharaon.

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53. Pourquoi Seigneur?



Le peuple d’Israël récrimine encore contre Moïse :
« Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » Exode, chapitre 17, verset 3

C’est classique. Lorsque nous n’avons pas ce que nous voulons, souvent nous récriminons contre les autres, contre le gouvernement, pour ensuite récriminer directement ou indirectement contre Dieu. Pourquoi Dieu semble-t-il nous couvrir ainsi de malheur ?

Comme pour les familles en Israël, nous prenons l’habitude de vivre dans un environnement qui peut nous conduire à une sécurité maximale, à des habitudes qui ne sont plus à démanteler. Et nous tournons en rond, au lieu de nous remettre en marche avec Dieu.

Là, dans le désert, à marcher avec Dieu, le peuple d’Israël a tout ce dont il a besoin. Il n’a qu’à se convertir et suivre Dieu, mais il semble vouloir retomber constamment dans ses mauvaises habitudes.

Or, même après plusieurs années dans le désert, le peuple d’Israël n’est pas sorti de son état de pantin, de jouet de Pharaon. Le souvenir est tenace dans la mémoire collective.

Le peuple n’a pas réussi à se dégager suffisamment de son passé pour retrouver sa liberté en Dieu. Il a une profonde réflexion à entreprendre.

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54. C’est trop lourd



Après un cheminement interne agile, de manière surprenante, Moïse devient libre et assez lucide pour demander de l’aide à Dieu :
« Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple, est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : « Comme on porte un nourrisson, porte ce peuple dans tes bras jusqu’au pays que j’ai juré de donner à tes pères ?» Où puis-je trouver de la viande pour en donner à tout ce peuple, quand ils viennent pleurer près de moi en disant : « Donne-nous de la viande à manger ? » Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple : c’est trop lourd pour moi. » Nombres, chapitre 11, versets 12 à 14

Ce que Moïse réalise est inestimable : « Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple » ? Il comprend que le peuple d’Israël est le peuple de Dieu : « Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple : c’est trop lourd pour moi ».

Oui, Moïse est un guide voulu de Dieu pour ce peuple… et sa mission est de le conduire à Dieu. Moïse reconnait Dieu comme celui qui conduit son peuple. Moïse remet le peuple à Dieu, puisqu’il est responsable de ce peuple.

Nous ne pouvons rien, sans Dieu. Remettons-nous, toutes personnes et tous groupes à Dieu.

Malgré le poids du moment, Moïse se raccroche à sa relation avec Dieu. Il a toujours œuvré avec Dieu. Mais, il y a des personnes qui ne sont jamais contentes, jamais satisfaites. Elles vont démontrer à Moïse qu’elles ne veulent pas la liberté. Néanmoins, Moïse désire les sortir de leur mauvaise expérience vécue en Égypte et les reconduire à la liberté, en Dieu.

Moïse est dans une attitude d’écoute avec Dieu:
« Au peuple, tu diras : Sanctifiez-vous pour demain ! Et vous mangerez de la viande, car les oreilles du Seigneur ont entendu vos pleurs quand vous disiez : « Qui nous donnera de la viande à manger ? Comme nous étions bien en Égypte ! » Eh bien ! Le Seigneur vous donnera de la viande, et vous en mangerez ! » Nombres, chapitre 11, verset 18

Dieu est toujours à l’écoute. Dès que Moïse est dégagé de la plainte du peuple, il obtient sa réponse.

Que les responsables d’un peuple, d’une nation, d’un pays, d’églises demeurent en Dieu, comme Moïse. Qu’ils continuent, malgré tout et même dans ce qui semble impossible, à revenir à Dieu.

Moïse se fie à Dieu. Fions-nous à Jésus. Recevons ce dont nous avons besoin et pour le besoin des autres. Il n’est jamais nécessaire de nous plaindre, puisque Dieu est là et il entend très bien. Quoique, nous plaindre est souvent la réaction qui devance une réflexion sérieuse.

Bible Liturgique, site internet : AELF 2011-2014
Livre : Oser la conversion maintenant, Normand Thomas