Après un cancer, sa poitrine est reconstruite grâce à de la peau de cochon Info rédaction, publiée le 03 mai 2011
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Claire Barrel, 35 ans, a subi une opération encore peu
répandue. Suite à son cancer du sein, sa poitrine a pu être recréée
grâce à de la peau de cochon. Claire Barrel, une Britannique de 35 ans, a été l’une des rares femmes à bénéficier de ce traitement, qui consiste à recréer sa poitrine grâce à une greffe de
peau de
cochon.
Elle n’est que la seconde en Grande-Bretagne à subir cette opération encore assez rare. La jeune femme a eu le choix entre une greffe de sa propre peau (de l’épaule ou de l’estomac) et de la peau de l’animal. Le premier choix impliquait qu’elle serait fragilisée, et c’est donc sur le second qu’elle s’est arrêtée : elle pourrait ainsi continuer à pratiquer régulièrement son sport favori, le tennis.
"On pense forcément au pire"Originaire de Ripley, Surrey a découvert une grosseur dans sa poitrine pendant
qu’elle était en vacances en Thaïlande, en avril 2010. Elle n’a d’abord pas réalisé ce que cela pouvait signifier, mais s’est finalement résolue à consulter un médecin cinq semaines après.
"J’étais terrifiée à l’idée de ce qui pourrait m’arriver", confie-t-elle au
Sun.
"On pense forcément au pire." Après une longue série de tests de 6 heures, incluant des mammographies et des biopsies, ses pires craintes ont été confirmées. C’est le 20 mai que le verdict est tombé : elle avait un cancer.
"Je me suis entourée de personnes positives"
"Quand ils ont dit 'cancer', je n’ai plus entendu la suite. J’étais trop préoccupée par la façon dont j’allais annoncer ça à mes amis et à ma famille.", raconte-t-elle.
"Je n’ai pas eu la force d’annoncer ça en face de mes amis proches, alors je leur ai envoyé un sms. L’un d’eux était en train de retirer de l’argent et s’est effondré sur le sol, et un autre s’est mis à pleurer dans le train... Tous se
souviennent de l’endroit où ils se trouvaient quand ils ont reçu mon message."Le plus important pour la jeune Anglaise a été d’être entourée de ses proches, qui ont toujours été d’un soutien bienveillant à son égard.
"J’ai appelé ma mère et lui ai annoncé que j’avais quelque chose à lui dire. Elle a dû penser que j’étais enceinte ou sur le point de me marier. Elle n’a jamais douté que je m’en sorte. Je me suis entourée de personnes positives tout le long de cette épreuve. Le plus dur pour moi a été d’être traitée comme une personne malade. Mes amis ont été de vrais anges, se relayant pour rester avec moi et me faire à manger."
"Il est vraiment difficile de percevoir une différence"
Claire s’est effondrée en apprenant qu’elle allait devoir perdre son
sein. Aussi, la jeune femme n’a pas hésité avant d’accepter la
chirurgie reconstructrice. Trois solutions lui ont alors été proposées : greffer de la peau de ses épaules, de son estomac, ou alors de la peau de cochon.
Elle témoigne :
"Je jouais beaucoup au tennis et je ne voulais pas avoir des mouvements restreints au niveau de mon épaule ; je n’avais pas suffisamment de peau sur l’estomac pour en prendre à cet endroit là non plus. J’aurais pu me faire implanter du silicone mais je ne voulais pas d’un faux sein qui ne bouge pas ! Il m’avait été dit que la peau de cochon prend facilement sur le corps humain et a un aspect et un toucher naturels ; c’est effectivement le cas. L’un des deux seins est un peu plus dur que l’autre, mais à part ça, il est vraiment difficile de percevoir une différence. Quand je mets un soutien-gorge, les deux bonnets sont pleins ; ils ont fait un travail formidable."
Une opération encore rare qui tend à se développerC’est à l’hôpital Royal Surrey à Guilford que Claire Barrel a subi l’opération, en juillet 2010. Cette intervention n’est pour autant pas accessible à tout le monde.
"Les médecins pensaient que j’étais la candidate idéale parce que je suis jeune et active. Si le corps n’est pas dans de bonnes conditions, il peut rejeter la greffe de peau de cochon." La peau de cochon est envoyée prête à être greffée depuis l’Amérique.
Elle a au préalable subi un traitement lui permettant d’avoir la bonne
forme et la bonne taille pour l’opération. Traditionnellement, la reconstruction de la poitrine est effectuée à partir de tissus provenant du corps du patient lui-même, mais cela peut laisser des cicatrices et être très douloureux. C’est la raison pour laquelle cette nouvelle solution chirurgicale apporte un nouvel espoir pour toutes les femmes dont le cancer du sein est diagnostiqué chaque année.