Forum Catholique Romain sous la protection de Saint Michel Archange !
La reproduction du contenu de ce site est permise, à la condition d'en citer la provenance, y incluant l'adresse de notre site, https://nouvellejerusalem.forumactif.com/
Merci !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
Bienvenue !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
Forum Catholique Romain sous la protection de Saint Michel Archange !
La reproduction du contenu de ce site est permise, à la condition d'en citer la provenance, y incluant l'adresse de notre site, https://nouvellejerusalem.forumactif.com/
Merci !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
Forum Catholique sous la protection de Saint-Michel
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Critique du film "Les innocentes" (Vidéo) Mer Aoû 24 2016, 20:04
Citation :
Critique du film "Les innocentes"
Synopsis C'est dans une Pologne d'après-guerre que la jeune interne Mathilde Beaulieu exerce ses talents d'infirmière pour la Croix rouge, auprès des soldats français. Femme d'une rationalité innée et sans aucune attache religieuse, elle est très réticente quand une religieuse polonaise vient quérir son aide. Mais lorsque Mathilde découvre que les femmes du couvent ont été victimes de multiples viols et que plusieurs soeurs sont tombées enceintes à la suite de cette tragédie, sa compassion la pousse à leur venir en aide. Leur salut à toutes doit se faire dans la discrétion la plus absolue, car personne ne doit découvrir que ces femmes de foi ne sont plus chastes et pures.
Je reviens du cinéma, ce 24 août 2016, où j'ai vu "Les innocentes" (un film basé sur une histoire vraie); et je dois dire que ce film m'a captivé de bout en bout dans son approche troublante du mystère du mal, et par son approche aussi des lourdes croix qui s'abattent parfois sur les épaules de personnes innocentes... avec ce que cela peut entrainer en décisions tragiques. J'ai aussi été frappé par la beauté des images et des éclairages de ce film souvent à la lumière des lampes à l'huile.
Il serait injuste de juger les traditions obsolètes de ces religieuses cloitrées en 1945, (et donc, des traditions d'avant le Concile Vatican II) à partir de la compréhension que nous en avons aujourd'hui; autres temps, autres moeurs. Mais je vous avoue que je n'ai pas été sans ressentir des moments d'irritation devant certaines rigidités de règlements religieux d'avant Concile, lesquelles rigidités compliquaient les interventions d'aide à ces religieuses en grande souffrance.
Quoi qu'il en soit (et sans vous dévoiler la fin du film) j'ajoute que sa conclusion m'a quand même permis de ressortir apaisé de cette séance de cinéma... ; nous y apprenons que «Dieu sait tirer le bien du mal, des souffrances et des humiliations.»
Citation :
Autre critique cinématographique du film "Les innocentes"
Un lien indéfectible
Mathilde, une jeune femme athée née de parents communistes, se retrouve alors dans un couvent voisin où plusieurs des religieuses, violées par des soldats russes, s'apprêtent à accoucher. L'honneur et la réputation de l'institution catholique étant en jeu, les autorités n'ont jamais été alertées par la mère supérieure (Agata Kulesza). Toutes ces jeunes femmes vivent dans la honte, torturées par leur secret et leur silence.
Le scénario est construit de telle sorte que, sans miser vraiment sur une opposition, les différences culturelles et idéologiques entre les religieuses polonaises et la doctoresse française constituent ici un enjeu dramatique. Cela dit, au-delà de ces différences, un lien indéfectible se nouera entre ces femmes.
Le récit ramène aussi, forcément, le souvenir d'autres films de même nature. On pense notamment à Thérèse (Alain Cavalier), à Des hommes et des dieux (Xavier Beauvois), ou même, plus près de nous, à La neuvaine (Bernard Émond).
Si Les innocentes reste un film bien appliqué, voire souvent touchant, l'approche un peu sage qu'emprunte la réalisatrice l'empêche toutefois d'atteindre le niveau des oeuvres mémorables.
Un peu comme si la dimension profondément spirituelle des personnages avait été délaissée au profit d'un récit plus anecdotique.
On louera quand même ici le travail - magnifique - de la directrice photo Caroline Champetier, qui a su rendre à la fois la beauté et l'âpreté de cet univers, de même que l'interprétation sans failles de la distribution. Dans son premier grand rôle d'adulte, Lou de Laâge (Respire) module ici une partition subtile et délicate, à l'instar de ses collègues polonaises. Vincent Macaigne promène de son côté sa dégaine mélancolique dans le rôle d'un médecin dont la relation avec la doctoresse sortira parfois du cadre professionnel.