SILENCE - Critique Cinéma (Vidéo - 2 min - Sur le film réalisé par Martin Scorsese)

Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada

Citation :: SILENCE -
Critique Cinéma
(réalisé par Martin Scorsese)

Stan

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"Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)

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Citation :: Mes impressions
du film "Silence"
que j'ai vu
en salle de cinéma

Bande annonce 2

Jusqu'où la fidélité au Christ doit-elle se rendre en situation
de persécution ? c'est la question que me pose ce film que
je vous recommande d'aller voir ; ce film que,
dans sa dernière heure, j'ai trouvé d'une intensité
dramatique très grande et qui m'a ému en certaines
scènes qui posent des questions de foi et de morale
qui me sont apparues franchement douloureuses.

Qu'aurais-je fais ? quelle décision aurais-je prise à la place
des jésuites dont parle le film qui, parait-il, s'est inspiré
d'une histoire vraie ? Au sortir de cette projection de "Silence"
qui dure 2:40 hr, j'en suis venu à penser que même notre ami
LucJos aurait peut-être apostasié sa foi chrétienne s'il avait
eu à vivre les souffrances morales qu'ont vécus les jésuites
dans l'histoire de ce film; c'est vous dire qu'il existe parfois
des situations de souffrances qu'on ne peut pas toujours
apprécier en noir et blanc. Ah oui! j'ajoute que le sacrement
de pénitence (la Confession) a une place évidente en ce film.

Pas question de vous dire ici comment se termine le film
"Silence" qui témoigne quand même de l'espérance chrétienne
jusqu'au fond des situations de mal les plus extrêmes.

Stan

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"Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)

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Citation :: Jusqu'à quelle profondeur du mal
la miséricorde divine peut-elle
descendre ? Jusqu'à l'apostasie ?

Peut-on être un jour pris dans la torturante situation d'avoir
à choisir de poser le pied sur la croix du Christ, et d'avoir à apostasier
la foi chrétienne, ...afin de sauver des chrétiens de la souffrance
de tortures et de la mort infligée par des japonais qui interdisaient
le christianisme sur leur île ? Ce sont ces questions terribles
que pose le film "Silence" quand il parle de l'apparent silence de Dieu
en des situations de vie qui sont particulièrement pénibles...

Stan

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"Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)

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Citation :: Bande-annonce japonaise
du film "Silence "

Un film sur la foi chrétienne, sur le martyre, et sur le problème
de l'apostasie de la foi chrétienne chez des chrétiens persécutés;
et sur les circonstances atténuantes de certaines apostasies...
quand on sait que des chrétiens sont torturés et tués parce qu'un
prêtre ne veut pas renier sa foi. Quelle réponse donner à cette
torture morale du jésuite qui en est surtout concerné dans le film,
alors que Dieu semble garder silence devant les atrocités d'un
temps de persécution ?

Et puis il y a aussi, dans ce film, cette autre torture d'avoir à tenir tête
à la dialectique très dangereuse de ce prêtre apostat qui cherche
à convaincre son ancien confrère jésuite d'abandonner la foi
chrétienne, ainsi que cela est illustré dans le clip suivant (en anglais) :

Au sortir du visionnement de ce film, il n'était plus question pour moi
de juger les chrétiens qui sont aux prises avec des dilemmes crucifiants
et qui se sentent obligés de renier ce qui fait le coeur de leur coeur,
afin que d'autres chrétiens soient épargnés d'avoir à subir des tortures
et la mort... Je pense que Dieu seul peut comprendre certaines
décisions qui paraissent regrettables chez des chrétiens persécutés,
cela au regard d'autres chrétiens qui, eux, ont la grâce de vivre
leur foi en paix.

Stan

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Citation :: SILENCE
Les Missionnaires
du bout du monde

Le 16 janvier 2017

Cette réflexion sur la foi est une magistrale leçon de cinéma,
qui apaise dans sa ferveur et épate dans son intelligence,
au-delà de tout prosélytisme déplacé.

Scorsese met sous Silence ses ambitions commerciales avec son dernier long de 2h40m et délivre une oeuvre contemplative sur fond de sujet religieux austère (...) Scorsese, le Croyant, délivre une profonde réflexion sur la foi qu’il met en scène au 17e siècle, dans un contexte historique insolite, le Japon médiéval, insoumis aux efforts de christianisation du Vatican.

Le thème est passionnant, nous ramenant aux heures noires d’une conquête du globe par les Européens, en guise de prémices à une forme de mondialisation du culte.

Silence puise sa force dans l’accomplissement d’une union entre ténèbres et lumières, un big bang né du choc des cultures qui se résistent, des fois qui se contredisent. L’épopée quasi biblique pose son combat sur la terre nippone où les nouveaux Chrétiens, fraîchement convertis par les missionnaires du bout du monde, sont humiliés, torturés, jusqu’à la renonciation de leur foi, s’ils acceptent de renoncer au culte qu’ils devront insulter. Le supplice peut être plus élevé pour l’envahisseur catholique, crucifié, ou, comble de l’horreur pour le prêtre, forcé à se détourner de sa croyance, si, philosophiquement, il en est capable. En cela réside l’incroyable ressource narrative du film... la rétractation possible du croyant dans ses convictions comme suspense ultime. Un sujet de thriller original, où les mots, pensées et décisions sont extrêmement pesés, sur fond de souffrances sacrificielles, qui invitent à réfléchir. (...)

Las de tout manichéisme, Scorsese étire la pensée religieuse à son paroxysme, confrontant les dogmes, exposant les contradictions, et surtout faisant montre de la relativité des cultures et des cultes qu’il renvoie à l’intimité, à l’individualité, au respect des différences et du pluralisme, à notre époque où l’obscurantisme grandit pour réimposer les hiérarchies des cultes.

Il ressort de ce voyage plus métaphysique qu’ésotérique un formidable sentiment d’apaisement, où les convictions de chaque spectateur sont préservés, sur fond de cinéma total, celui d’un maître du visuel et de l’art narratif, qui arrive encore par nous surprendre par la puissance cinégénique de ses transes. Les nouvelles recrues que sont Andrew Garfield et Adam Driver épousent la rigueur de son cinéma, avec la même ferveur que des DiCaprio et De Niro en leurs temps.

Le dernier plan, d’une puissance dramatique
hors ducommun, fait chavirer notre cœur
et ouvre ainsi le possible équilibre vers une
réconciliation entre la matière et l’esprit,
quelles que soient nos croyances respectives.

Scorsese continue donc de régner comme un dieu sur le cinéma d’auteur américain, nonobstant le désaveu commercial du film aux USA.
Silence est un vrai miracle.

Source : http://www.avoir-alire.com/silence-la-critique-du-film-de-scorsese

Stan

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SILENCE
SILENCE - Critique Cinéma (Vidéo - 2 min - Sur le film réalisé par Martin Scorsese) Silence-1024x397

Il est rare que je retourne au cinéma pour revoir un même film; la dernière fois que cela s'est produit pour moi remonte à plus de 30 ans, si je me souviens bien. Or je me suis permis aujourd'hui de revoir le film "Silence" que j'avais vu il y a 6 jours; et comme lors du premier visionnement que j'en avais fait, je vous confesse que, le jeu des acteurs étant exceptionnel, j'en ai eu encore une fois les larmes aux yeux lors d'une scène particulièrement intense. Si cela peut vous motiver à aller voir ce film, je vous laisse encore, ci-dessous, quelques autres critiques et réactions de personnes qui ont vu le film en question :

Citation :: Michelle Bergeron

·
Film d'actualité même aujourd'hui où les chrétiens sont persécutés,
entre autres par DAESH (les crucifixions sont aussi pires que
les tortures nipponnes il faut le dire) Etant catholique j'ai vu dans
ce film beaucoup de profondeur, des questions sur la foi, sur la foi
quand on souffre, sur la beauté de la prêtrise dans un pays où les fidèles
n'en n'ont plus, sur la beauté du sacrement du pardon, toujours
renouvelé quand on y croit, de la cruauté dont l'être humain est
capable, de la fragilité humaine, etc. C'est un film bouleversant,
mais très difficile à regarder, non seulement à cause des tortures,
mais à cause de la tension dramatique.
18 janvier 2017·

Marie-Claude Simoneau

À voir absolument…Même si on doit parfois
plonger son regard plein de larmes
dans le creux de sa manche...
19 janvier 2017

Stan Castonguay

"Silence", un film "prenant", mais "prenant" surtout
durant sa dernière heure qui est " intense". Impossible pour moi
de ne pas ressortir bouleversé par les questions essentielles
et existentielles que ce film m'a posées. Un film qui témoigne
de l'espérance chrétienne et de la miséricorde du Christ
qui descend jusqu'au fond des situations de mal
et de souffrance les plus désespérantes.
19 janvier 2017

Stan

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Citation :: "Silence"
Un film aussi inattendu
que risqué

"Silence" de Martin Scorsese

Ce n’est pas la première fois que Martin Scorsese s’attaque au sujet religieux. Sa "Dernière tentation du Christ" (1988) avait fait des remous, et le thème de la Rédemption traverse son Œuvre. Dans "Silence", il traite de l’évangélisation portugaise au XVIIe siècle au Japon. Un sujet inattendu pour le réalisateur du "Loup de Wall Street". Un choix risqué pour un résultat remarquable. (...)

Son dernier long métrage ne devrait pas provoquer de réactions aussi extrêmes que sa "Dernière tentation". Pourtant, Scorsese n’est pas forcément tendre avec les évangélistes portugais du XVIIe siècle, malgré les apparences. (...)

La question du prosélytisme se trouve au cœur du film. Il est en effet étonnant de constater que cette pratique n’existe que dans la religion chrétienne et musulmane, et dans nulle autre. En nos temps de barbarie terroriste islamiste, qui prêche par les bombes, l’assassinat, et le sacrifice de kamikazes, le film de Scorsese fait étrangement écho.

Les Jésuites du film ne posent pas de bombes ; le verbe est leur seule arme. Mais en connaissant le sort de leurs frères, torturés, mort au nom de Dieu en terre japonaise, leurs successeurs ne savaient-ils pas qu’ils s’envoyaient à la mort et qu’ainsi leur sacrifice ferait office de martyr ? Les kamikazes islamistes d’aujourd’hui, ressemblent fort, dans leur objectif, aux "bombes humaines" jésuites du XVIIe siècle, leur dénominateur commun étant la mort pour propager leur croyance.

Le film de Scorsese va dans le sens d’un respect mutuel des religions, un œcuménisme. Le père Ferreira (Liam Neeson) a renié sa religion pour sauver sa vie, le père Rodrigues (Andrew Garfield) fera de même. Pas seulement pour sauver leur peau, le shintoïsme (la religion officielle japonaise) se révélant à leurs yeux également pertinent. Mais ils ne renieront jamais, intérieurement, leur religion première.C’est tout le sens de la dernière image du film et du "Silence" du titre : tenir dans l’intériorité, le silence intérieur, le sens que l’on donne à Dieu. Et non le propager dans la fureur prosélyte. Car il relève de la plus haute intimité.

Source : http://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/critiques/silence-martin-scorsese-ecorche-le-proselytisme-catholique-au-japon-252147#xtref=https://m.facebook.com

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Citation :: SILENCE

Commentaire
du Père Jean-Baptiste Nadler
après son visionnement du film

J'ai vu #Silence. Mon zèle missionnaire en est sorti grandi.

Un film splendide, profond, complexe, labouré (torturé ?) par
la question de la foi face à la persécution. Aux antipodes d'un
christianisme de confort.

Le Tentateur y est multiprésent. J'y ai vu des références à
Dostoïevski (le grand inquisiteur des "Frères Karamazov") et
à la "Passion" de Gibson (notamment la scène d'ouverture,
ainsi que le chemin de Croix).

En sortant, j'ai prié en silence devant Jésus-Hostie, et j'ai
célébré la messe pour mes frères Chrétiens de Corée du Nord.

Source : https://www.facebook.com/perejeanbaptiste.nadler?hc_ref=NEWSFEED

Stan

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Citation :: La quête spirituelle de Scorsese
dans son film «Silence»

Rédacteur en chef de la revue « Etvdes » et théologien,
le P. François Euvé évoque la quête spirituelle de Martin
Scorsese dans son dernier film, « Silence ».

Stan

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