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| « Nuit Obscure » | |
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Lily-Anne membre
Date d'inscription : 01/09/2010 Localisation : France - Provence
| Sujet: « Nuit Obscure » Lun Déc 14 2015, 12:00 | |
| Dans la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime. Cantique des cantiques, chapitre 3, verset 1
| L’Église a parfois usé de pratiques directes et spartiates. En 1577, Jean de la Croix, que nous fêtons aujourd’hui, est emprisonné par ses frères carmes qui ne digèrent pas ses envies de réformes. Jean passe neuf mois dans un sombre cachot, endurant des souffrances de tous ordres, physiques, morales et spirituelles. C’est, écrira-t-il, la « nuit obscure », comme on dit d’une nuit qu’elle est d’encre, nuit noire, épaisse. Il se sent complètement abandonné de ses frères, de ses amis, et même de Dieu. Il raconte que seule une petite ouverture du toit lui permet d’entrevoir la lumière du jour. Jean sort de cette prison, on ne sait comment. Paradoxalement, il garde de cette période redoutable, un souvenir lumineux et en tire ses plus beaux poèmes. Se sentir abandonné l’a aidé à se détacher vraiment de tout, à s’appuyer uniquement sur la foi, à se laisser guider comme un mendiant aveugle. Comme jamais auparavant, Jean s’abandonne à cette nuit obscure, pour recueillir dans ses mains nues, la lumière la plus pure. Il ira jusqu’à écrire dans son poème « La Montée du Carmel » que c’est grâce à la nuit que chacun peut se laisser réellement unir à Dieu, et se laisser transformer par Lui. « O nuit de la foi, toi qui seule as uni l’aimé avec son Aimée, l’aimée en son Aimé transformé ». Un moment d’épreuve, de nuit, n’est jamais spécialement attirant. Il serait morbide de le désirer. Mais quand il arrive, ce moment peut nous faire basculer dans la foi, don accueilli comme une pierre précieuse, venu de plus loin que nous. Père Nicolas Rousselot est jésuite depuis 1999 et vit en communauté à Versailles. Il est aumônier de l’école Polytechnique et des autres écoles du Plateau de Saclay.http://avent.retraitedanslaville.org/?utm_source=EMV&utm_medium=Mail&utm_campaign=ADLV_________________ | |
| | | territoire en héritage
Date d'inscription : 15/09/2010
| Sujet: Re: « Nuit Obscure » Lun Déc 14 2015, 17:09 | |
| Saint Jean de la Croix est un grand saint et un grand mystique. En plus de la "nuit obscure" il est bon de noter les épisodes qu'il vécut comme grâces mystiques : https://nouvellejerusalem.forumactif.com/t5463p250-elements-de-discernement-sur-les-revelations-privees-et-autres-signes-religieux ou https://nouvellejerusalem.forumactif.com/t12721p100-faites-des-chaines-de-prieres-mes-enfants-afin-de-supprimer-dans-mon-eglise-la-communion-dans-la-main-un-message-de-faux-prophete - Citation :
- ... Saint Jean de la Croix a bien eu des apparitions du Seigneur, de la Sainte Vierge et de Saint Joseph :
Jean de la Croix naquit de parents pieux, à Fontibéros, en Espagne. On vit clairement, dès ses premières années, combien il serait cher à la Vierge, Mère de Dieu ; car, à l'âge de cinq ans, étant tombé dans un puits, il fut soutenu par la main de celle-ci et retiré sain et sauf. Devenu jeune homme, il s'engagea tout joyeux comme serviteur à l'hospice des pauvres malades de Médina del Campo; ayant alors embrassé l'Ordre de la bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel et reçu le sacerdoce par obéissance, il professa la règle primitive. Enflammé d'ardeur pour promouvoir une discipline plus austère, il fut donné par Dieu comme compagnon à sainte Thérèse qui le rangeait parmi les âmes les plus pures et les plus précieuses illustrant l'Eglise de Dieu à cette époque. Avec elle, il rétablit l'observance primitive de l'Ordre du Carmel, parmi ses Frères. Alors qu'il consacrait toutes ses forces à cette œuvre et souffrait beaucoup, le Christ lui demanda quelle récompense il désirait pour tant de travaux, il répondit : « Seigneur, souffrir et être méprisé pour vous. » Il composa sur la théologie mystique des livres pleins d'une sagesse céleste. Enfin, il s'endormit dans le Seigneur à Ubèda, après avoir supporté une cruelle maladie avec une très grande patience, l'an quinze cent quatre-vingt-onze, âgé de quarante-neuf ans. Pie XI, sur l'avis de la Sacrée Congrégation des Rîtes, l'a déclaré Docteur de l'Église universelle.
http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/jean_de_la_croix.htm
Saint Jean de la Croix naquit près d'Avila, en Espagne, en 1542. Jouant un jour au bord d'un étang, il glissa au fond de l'eau; une grande et belle dame vint lui offrir la main pour le sauver : «Non, dit l'enfant, vous êtes trop belle, ma main salirait la vôtre.» Alors un vieillard se présenta, marchant aussi sur l'eau, tendit son bâton à l'enfant et le ramena sur le bord. C'étaient Marie et Joseph.
Une autre fois il tomba dans un puits; on croyait l'y retrouver mort; il était assis paisiblement : « Une belle dame, dit-il, m'a reçu dans son manteau et m'a gardé. » Ainsi Jean croissait sous le regard de Marie. Un jour qu'il priait NOTRE-SEIGNEUR de lui faire connaître sa vocation, une voix intérieure lui dit : « Tu entreras dans un ordre religieux, dont tu relèveras la ferveur primitive. »
II avait vingt et un ans quand il entra au Carmel, et dépassa de beaucoup tous ses frères, tout en cachant ses œuvres extraordinaires. Il habitait un réduit obscur, mais dont la fenêtre donnait dans la chapelle, en face du très saint Sacrement. Son lit était une sorte d'auge en forme de berceau; un morceau de bois lui servait d'oreiller. Il portait autour du corps une chaîne de fer hérissée de pointes, et par-dessus cette chaîne un vêtement étroit et serré, composé de joncs enlacés par de gros nœuds.
Ses disciplines étaient si cruelles, que le sang jaillissait en abondance. Le sacerdoce ne fit que redoubler son désir de la perfection ; il songeait à s'ensevelir à la Chartreuse, quand Sainte Thérèse, éclairée de DIEU sur son mérite, lui confia ses projets de réforme du Carmel et l'engagea à se faire son auxiliaire.
Jean se retira dans une maison étroite, pauvre, insuffisante, et commença seul un nouveau genre de vie, conforme aux règles primitives de l'ordre du Carmel. Peu de jours après, il avait deux compagnons : la réforme était fondée.
Ce ne fut pas sans tempêtes qu'elle se développa, car tout l'enfer sembla s'acharner contre elle, et tandis que le peuple, étonné de ses miracles, vénérait Jean comme un saint, il eut à souffrir de la part de ceux qui auraient dû le seconder d'incroyables persécutions, les injures, les calomnies, jusqu'à la prison.
Pour le consoler, Marie lui apparut et lui annonça sa délivrance prochaine; en effet, quelques jours après, il se trouva, sans savoir comment, au milieu de la ville de Tolède. Il retourna dans son couvent.
DIEU le récompensa de ses épreuves par des extases fréquentes; Sainte Thérèse, ravie d'admiration pour lui, l'appelait un homme tout divin. Il écrivit des ouvrages spirituels d'une élévation sublime.
Une colombe le suivait partout, et une odeur suave s'exhalait de son corps.
Au moment de sa mort, le 14 décembre 1591, un globe de feu brillant comme un soleil entoura son corps.
http://je-n-oeucume-guere.blogspot.com/2009/11/24-novembre-saint-jean-de-la-croix.html
Saint Joseph et saint Jean de la Croix Le couvent de Los Martires est situé près de Alhambra dont il est séparé par une petite gorge. Jean de la Croix y est nommé prieur dans les années 1582-1585.
Une « apparition » de saint Joseph Un jour, Jean ne peut pas se rendre confesser les déchaussées et il envoie le père Pierre et le père Evangéliste. En chemin, « un homme vint à leur rencontre. Il est de bonne taille, de teint clair et rose et il a les cheveux blancs. Il paraît âgé de 50 ans. Il porte un habit noir et son aspect est vénérable. Il les séparent et se mettant au milieu d’eux, il leur demande d’où ils viennent. - « des religieuses déchaussées », répond le père Pierre. L’homme mystérieux répond : - « Vos révérences ont raison de s’occuper d’elles, car dans cet ordre on plait beaucoup à notre Seigneur. Sa Majesté l’estime beaucoup et cela ira en augmentant. » Il leur demande à nouveau : « Pères, pour quelle raison a-t-on dans votre ordre une si grande dévotion à saint Joseph ? » - « Notre sainte Mère de Jésus, répond le père Pierre, lui était très dévote, parce qu’elle avait obtenu du Seigneur bien des choses. Pour cette raison, elle a placé les maisons qu’elle a fondées sous le titre de saint Joseph. » - « Et il y a une autre faveur, réplique le personnage. Regardez mon visage et ayez une grande dévotion pour ce saint ; il n’y aura chose que vous lui demandiez sans l’obtenir. »
Les déchaussés ne le voient plus. Ils racontent au prieur ce qui leur est arrivé. Frère Jean de la Croix ne montre aucun étonnement et leur dit : « Taisez-vous, vous ne l’avez pas reconnu. Sachez que c’était saint Joseph. Vous deviez vous agenouiller devant le saint. Il ne vous est pas apparu pour vous mais pour moi. Je ne lui étais pas aussi dévot que j’aurais dû, mais je le serai dorénavant. »
Paternité de Joseph et paternité de saint Jean de la Croix [La présence de saint Joseph se manifeste à travers les dons providentiels à la bonne heure quand la table est vide et que l’intendant veut aller mendier… saint Joseph a certainement influencé la manière dont saint Jean de la croix exerçait son rôle de prieur et père spirituel, lui suggérant la miséricorde dans la justice, la confiance dans les autres, la discrétion et le respect, la bonté et la patience, l’attention aux peines des autres. Ces petits récits en témoignent : ]
Jean de la Croix reprenait les fautes des frères, et parfois donnait une pénitence, qui consistait à cette époque en la discipline des verges. Quand le pénitent se met à genoux devant lui pour baiser son scapulaire, et lui demander la bénédiction, il lui met les bras autour du cou l’aide à se relever et lui dit d’une voix douce : « Que Dieu vous pardonne ! Pourquoi ne faites-vous pas attention ? » Jean de la Croix ne contrôle pas tous les actes de ses sujets, il ne s’immisce pas dans les charges qu’il a confiées à chacun et ne va pas espionner dans les dépendances. Il arrive qu’un sujet se rebelle et se mette en colère en répondant au prieur qu’il est un ignorant. Frère Jean de la Croix ôte humblement son capuchon, se prosterne, met la bouche par terre et reste ainsi jusqu’à ce que le jeune exalté cesse de parler. Puis Jean de la Croix se relève et baise son scapulaire en disant : « que se soit pour l’amour de Dieu. » Alors le religieux est confus et repentant.
Augustin, un frère convers était de mauvaise santé, et il avait tellement peur de ne pas être accepté dans la communauté. Le prieur Jean de la croix accélère les choses : « recevons la profession de frère Augustin ! »
http://www.mariedenazareth.com/10485.0.html?&L=0
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