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Pape François à la Curie : « Les prêtres sont comme des avions : on ne parle d’eux que quand ils tombent »
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Pape François à la Curie : « Les prêtres sont comme des avions : on ne parle d’eux que quand ils tombent » Lun Déc 22 2014, 11:33
Citation :
Pape François à la Curie : « Les prêtres sont comme des avions : on ne parle d’eux que quand ils tombent » C'est un discours très musclé, un véritable réquisitoire, que le Pape a adressé aux membres de la Curie lors de la présentation de ses vœux de Noël.
Examen de conscience, purification… Le Pape a repris la métaphore du corps malade, affaibli par ses péchés, pour dresser un véritable catalogue de toutes les maladies qui guettent la Curie. Pour le Saint-Père, toutes ces maladies sont un péril pour tout chrétien et pour tout membre de la Curie et de l’Église. Seul L’Esprit Saint est vivificateur, source de purification et guérit toute infirmité. Pour appuyer son propos, François a encore utilisé une métaphore, dans un style qu’il affectionne : « On dit que les prêtres sont comme des avions : on parlent d’eux quand ils tombent… mais tant d’autres arrivent à voler ! », s’est-il exclamé.
Se garder du terrorisme des bavardages
Le Pape a repris dans son discours de vœux à la Curie des critiques qu’il a souvent formulées dans ses homélies : critique de la mondanité et de l’autoglorification, du carriérisme et de l’opportunisme qui transforment le service en pouvoir. Ce sont les maux de ceux qui multiplient les pouvoirs et qui se mettent à calomnier, diffamer, pour s’exhiber et montrer qu’ils sont plus capables que les autres. « Gardons-nous du terrorisme des bavardages », a encore lancé le Pape qui a appelé ses collaborateurs à savoir aussi garder une bonne dose d’humour.
Dans sa réflexion sur le thème « la Curie romaine et le corps du Christ », le Souverain pontife a critiqué les nombreuses tentations qui peuvent guetter ses premiers collaborateurs. Ce discours de vœux a pris la forme d’un véritable réquisitoire : devant les cardinaux et évêques de la Curie, le Pape a appelé à un examen de conscience de chacun et invité à une purification. « La Curie est comme un petit modèle de l’Église, un corps qui essaie d’être toujours plus vivant, plus sain et cherche à vivre toujours plus en union avec le Christ. » a-t-il d’abord rappelé à ses plus proches collaborateurs, précisant que la Curie, est toujours appelée à s’améliorer, à croître en communion et en sainteté.
D’un ton grave, François a ainsi tour à tour mis en garde contre la maladie de se sentir immortel ou indispensable, celle de l’activisme ou de la mauvaise coordination, la maladie de la rivalité et de la gloire vaine, celle du fonctionnalisme et de la planification excessive qui débouche sur une mentalité de « comptable », fustigeant l’idéologie du pouvoir et le narcissisme. « Une Curie qui ne s’autocritique pas, qui ne s’améliore pas, est un corps infirme », a asséné le Saint-Père, qui n’a pas hésité à parler « d’Alzheimer spirituel » cet oubli de l’histoire du salut dans nos vies qui guette certains, au risque de construire des murs autour de soi.
À quelques jours de Noël, a conclu le Souverain pontife, « demandons à la Vierge Marie de nous aider à ne pas tomber, en assainissant les blessures et en soutenant la Curie, de nous aider à aimer l’Église et à nous reconnaître pécheurs, de ne pas avoir peur de s’abandonner dans ses mains maternelles ».