Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Curie, la réforme spirituelle du pape François (Comme fit Saint Bernard de Clairvaux) Ven Jan 02 2015, 11:07 | |
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Curie, la réforme spirituelle du pape François« L’Église aujourd’hui est pleine d’ambitieux, voilà pourquoi on n’y témoigne pas plus de répugnance et d’horreur pour les intrigues et les cabales de l’ambition qu’on n’en éprouve dans une caverne de voleurs pour le récit des actes de brigandages exercés contre les voyageurs ».Le pape François ? Non, Saint Bernard de Clairvaux, qui adressait cette diatribe à un autre pape, Eugène III, au XIIe siècle … Preuve que les critiques contre la Curie et l’entourage du pape sont sans doute aussi anciennes que la curie elle-même ! Plus récemment, le discours du pape François sur les 15 maladies de la Curie n’est pas sans rappeler la violence du ton de son prédécesseur, Benoît XVI, en 2005, s’écriant: « que de souillure en cette barque qui prend l’eau de toute part ! ». Pas un discours de managerAu fond, la nouveauté ne réside pas dans les critiques de François, si dures soient-elles. Mais dans le registre choisi par le pape argentin. Il ne s’agit pas, ici, du discours d’un manager, qui passerait un savon à son staff, pour le remobiliser après de mauvais résultats. Le pape s’est situé sur un terrain bien différent. Il propose un examen de conscience spirituel. Il n’est pas question de critiquer les dysfonctionnements d’une organisation. Mais de voir profondément en quoi l’attitude des hommes d’Église blesse cette Église elle-même, comme « corps mystique ». Le seul critère de l’ÉvangileQue l’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas à l’aune de leur productivité ou efficacité que le pape juge les hommes de la Curie. Mais sur un seul critère, celui de leur adéquation à l’Évangile, à savoir leur capacité à se mettre au service de l’Église du Christ, et non du pouvoir. Les cardinaux, en mars 2013, avait élu Bergoglio avec pour feuille de route la réforme de l’organisation de la Curie. Le pape François, lors du discours du 22 décembre, a montré que sa réforme ne serait pas une réforme technocratique ou managériale. Mais une réforme spirituelle, appelant à transformer profondément l’attitude des hommes qui dirigent l’Église. Jean-Paul II ne croyait pas à la réformeL’Eglise a toujours oscillé entre ces deux tendances : il y a l’Église corps du Christ, lieu et manifestation du Salut, dont témoignent les Actes des Apôtres, et qui est en perpétuelle conversion. Et l’Église institution, qui s’est organisée pour durer, avec ses territoires, son armée, son gouvernement. D’une certaine manière, on acceptait les dérives de la seconde, l’Église-institution, comme un moindre mal, nécessaire pour assurer la pérennité et la propagation de la première, l’Église du Christ. André Riccardi, fondateur de San Egidio, qui a bien connu Jean-Paul II, raconte comment le pape Wojtyla n’a jamais cru à la réforme de l’Église : un jour, raconte-t-il, Jean-Paul II lui dit, parlant de la Curie : « si je m’étais occupé de ce problème, je n’aurai pas eu le temps de faire tout ce que j’ai fait et devais faire ». Retour à Vatican II Le pape François, au contraire, souhaite s’inscrire pour la Curie dans la perspective redécouverte par le concile Vatican II, d’une conception de l’Église non pas juridique ou sociologique, mais profondément spirituelle. La constitution conciliaire Lumen Gentium définit l’Église à partir de l’image du Corps du Christ et la notion de communion, pour bien marquer, comme Paul, l’union nécessaire des membres de cette Église dans la charité et leur union avec le Christ: « Tous ne font en Lui qu’un corps unique. » Ce n’est pas un hasard si le pape François a repris, dans son discours , cette même image paulinienne. Le gouvernement de l’Église n’est pas qu’affaire d’institution, mais aussi et surtout, de conversion.Isabelle de Gaulmyn Source : http://religion-gaulmyn.blogs.la-croix.com/curie-la-reforme-spirituelle-du-pape-francois/2015/01/01/?utm_content=buffer8b4b6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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