Stan
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| Sujet: La folie in-sécuritaire du pape Bergoglio Ven Mai 23 2014, 14:11 | |
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La folie in-sécuritaire du pape Bergoglio
posté par Sébastien Maillard le Jeudi 22 mai 2014 Tout voyage d’un pape en Terre sainte est un défi sécuritaire. Mais le Vatican l’a répété haut et fort, le pape François n’a pas voulu de voiture blindée. Ses bains de foule à Amman et à Bethléem, il les prendra en jeep découverte. Imprudence ? Inconscience ? Ce pape avide de contact direct avec les personnes ne peut concevoir son ministère autrement. A Rio, remontant Copacabana, ou à Rome, faisant le tour le mercredi de la place Saint-Pierre, il ne cache pas sa joie contagieuse de pasteur au milieu de son peuple. Idem donc en Jordanie et en Palestine, et sans aucun doute, en août prochain avec les jeunes en Corée du Sud.
A Jérusalem, verrouillée et quadrillée, le pape risque, à l’inverse, de découvrir une ville-fantôme. Il ne pourra pas y revivre l’expérience en 1964 de Paul VI, dans les pas duquel il inscrit son voyage. Le futur bienheureux marchant vers le Saint-Sépulcre se retrouva dans une « bousculade incontrôlable », selon le témoignage du cardinal Poupard, alors jeune collaborateur au Vatican. Comme l’écrivit Yves Congar après ce premier voyage international d’un pape, celui-ci « a quitté sa sedia et ses gardes nobles pour se laisser bousculer par un peuple sans protocole. Il a lui-même rejoint les hommes dans la rue où ils coudoient ».
Jorge Bergoglio, habitué à arpenter l’agglomération de Buenos Aires (13 millions d’habitants, banlieue comprise), ne craint pas le « peuple sans protocole ». On l’a même vu au contraire tout à son aise quand, peu après son arrivée à Rio en juillet dernier pour les JMJ, sa voiture – une Fiat grise banalisée – a perdu son escorte policière et s’est retrouvée dans une rue, d’emblée prise d’assaut par la foule. Le nouveau pape n’a pas remonté sa fenêtre, laissée grande ouverte.
« Cela me plaisait, à Buenos Aires, d’aller dans les rues, cela me plaisait beaucoup ! », raconta-t-il à la presse au vol retour : « En ce sens, je me sens un peu en cage (à Rome, ndlr.) ». « La sécurité c’est avoir confiance en un peuple… Oui, il y a toujours le danger d’avoir quelque fou qui fasse quelque chose; mais il y a aussi le Seigneur qui protège, hein? Construire un espace blindé entre l’évêque et le peuple est une folie, et entre une folie et une autre, je préfère encore celle-là », justifia-t-il encore. N’en déplaise à son service de sécurité, le pape n’hésite jamais, après son audience publique du mercredi, à aspirer du maté tendu par des pèlerins.
Se déplacer au Proche-Orient sans voiture blindée est sans doute une « folie » pour un pape. Plus encore de le faire savoir publiquement en amont. A moins qu’au contraire ce ne soit une manière risquée mais hautement chrétienne de s’avancer, d’oser la confiance dans le pays d’accueil, de tendre l’autre joue à l’adversaire, de fendre l’armure pour fendre la foule. Entre l’homme en blanc au milieu de la foule en jeep découverte dans un des endroits les plus exposés du monde et nos lieux de vie cadenassés, emmurés, grillagés et sous alarme et surveillance video, il faut s’interroger où est la vraie folie.
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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