MES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE DE LOYOLA

En Juin 2009, je me suis retrouvé au chômage, après plusieurs mois de harcèlement moral par mon patron, qui voulait me pousser à la démission.
Pour me remettre de tout cela et ne pas sombrer dans la déprime, j’ai immédiatement pensé qu’il fallait absolument que je fasse quelque chose de spirituel durant l’Eté.
Cela faisait longtemps que j’avais repéré des prospectus sur les exercices spirituels au fond de mon Eglise.
Quant j’étais jeune et que je fréquentais la communauté du Chemin Neuf, j’ai un jour fait une retraite (session Jéricho) où la moitié de la journée se passait en silence.
Et c’est vers cette époque que j’ai entendu parler des exercices spirituels de Saint Ignace pour la première fois de ma vie. Avec le Chemin Neuf cela se passait sur quinze jours et étant donné les choses fortes que j’ai vécu durant la session Jéricho, je me suis dit qu’il faudrait absolument qu’un jour je fasse les exercices sprituels de Saint Ignace de LOYOLA.
Ainsi, 15 ans après, l’occasion s’est enfin présenté grâce à ma période de chômage.
Je me suis donc inscrit pour une retraite au mois d’Août 2009, chez les Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi (C.P.C.R.), où elle se déroule sur cinq jours.
De cette retraite, j’attendais de vivre une forte expérience spirituelle.
Plusieurs mois avant, j’avais commencé à traverser une période d’excès de scrupules et de retour sur le passé, dans mes confessions, après avoir lu dans un livre que Don Bosco avait eu des révélations mystiques lui montrant des personnes qui se sont retrouvées en enfer pour s’être mal confessées.
Ayant toujours eu peur de l’Enfer depuis mon enfance, je me suis souvent demandé si je ne vivais pas ma vie de chrétien, plus pour ne pas me retrouver en enfer, que par amour de Jésus.
Et même pire, je sais qu’au fond de moi il y a une question que je trouve tellement horrible que j’ose à peine la formuler dans ma tête : est-ce que j’aime vraiment le Seigneur Jésus ?
En effet j’ai toujours eu tendance à considérer Jésus plutôt comme la personne qui va me juger après ma mort, que comme un ami ou un père. Et c’est cela tout le drame de ma vie spirituelle ! Je sais qu’après notre mort nous serons jugés sur l’amour. Alors comment mon amour pour Jésus peut-il se développer dans de telles conditions psychologiques ? Est-ce que je l’aime vraiment ?
Eh bien, cette retraite a été pour moi, comme un apaisement par rapport à mon état intérieur.
Je me suis senti en paix durant ces cinq jours. Moi qui n’ai jamais été dans le sensible au niveau de ma foi (pour moi, quand j’était jeune, Jésus était quelqu’un de très loin là-haut dans les nuages), j’ai ressenti la présence de Jésus dans la chapelle où j’allais prier. J’avais l’impression de ressentir son amour pour moi. Et le plus surprenant et qui m’a aussi rassuré, est que j’ai ressenti que moi aussi je l’aimais Jésus. C’était comme s’il m’avait dévoilé l’existence d’un courant d’amour, que je ne soupçonnait pas, existant entre lui et moi. De plus, je ne le voyait plus comme un juge, mais comme une personne qui m’aime. J’avais confiance en lui.
Je sentais également que j’aimais toutes les autres personnes qui faisaient les exercices avec moi.
A la fin des exercices je me suis dit que lorsque tout cela sera retombé et que j’aurai à nouveau des crises d’angoisses et de doutes spirituelles, pour essayer de retrouver la paix intérieure, il faudra que je repense à ce que le Seigneur m’a révélé sur moi-même : qu’au fond de moi je l’aime vraiment et que cet amour peut continuer, à croître à condition que je continue à le chercher.
Et pour continuer ce chemin, j’ai décider de m’engager dans l’ARP (Association des retraitants paroissiaux). Nous nous réunissons une fois par mois pour réfléchir sur la Bible et étudier le Cathéchisme de l'Eglise Catholique.
L'un des but de l’ARP, est que chacun de ses membres se mette au service de sa paroisse.
Quelques temps après la fin de cette retraite, une personne est venu me voir à la sortie de la messe pour me demander de faire partie des équipes funérailles.
Avant la retraite, j’aurai poliment refusé. Mais en tant que membre de l’ARP j’ai accepté.
Et depuis je fréquente assidûment la communauté des CPCR, (haltes spirituelles, bénévolat), avec mon épouse que j’ai persuadé de faire une retraite, et je dépose des prospectus sur les exercices spirituels au fond de mon Eglise.

Auxerrus


Pour plus de renseignements sur les exercices spirituels :

www.cpcr.org/fr2



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Merci Auxerrus pour ce témoignage émouvant ...
Que l'Amour de Jésus vous accompagne à chaque instant de votre vie et vous bénisse ainsi que votre famille .
Fleur