Joannes Maria
Date d'inscription : 15/09/2010
| Sujet: Pierre Bergé et le trafic d'influence sur les médias Dim Jan 05 2014, 02:06 | |
| http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Berg%C3%A9Le Groupe La Vie - Le Monde En juin 2010, il s'associe avec Xavier Niel et Matthieu Pigasse pour prendre une participation majoritaire dans le groupe La Vie-Le Monde (Le Monde, Courrier international, Télérama…). En septembre 2010, il fait voter une augmentation de capital, ainsi que la perte de contrôle du groupe par ses salariés actionnaires et internes (donc notamment les journalistes). Le 15 décembre 2010, Pierre Bergé devient président du conseil de surveillance du Monde SA et de la SEM (Société éditrice du Monde), en remplacement de Louis Schweitzer. En contre-partie de cette évolution capitalistique, une Charte d'éthique et de déontologie du Groupe La Vie - Le Monde, est adoptée, annexée aux statuts de la société éditrice et signée par chacun des actionnaires, qui garantit l'indépendance et la liberté des rédactions par rapport aux actionnaires. Il y est notamment précisé que « l'indépendance éditoriale...à l'égard de ses actionnaires… est la condition nécessaire… Aucun texte ne peut leur être imposé, aucune orientation ne peut leur être dictée…19 » Depuis le rachat du groupe Le Monde, plusieurs incidents émaillent les relations entre Pierre Bergé et les rédactions. Ainsi, début mars 2011, dans un courrier électronique adressé à Erik Izraelewicz, directeur du Monde, il dénonce un article consacré à François Mitterrand, comme « immonde, à charge, digne d’un brûlot d’extrême droite », une « honte qui n’aurait jamais dû être publié ». Il ajoute : « je regrette de m’être embarqué dans cette aventure. Payer sans avoir de pouvoirs est une drôle de formule à laquelle j’aurais du réfléchir ! Je considère que contrairement à ce que j’ai VOULU et à ce qu’ils prétendent, les journalistes du Monde ne sont pas libres mais prisonniers de leurs idéologies, de leurs règlements de compte, et de leur mauvaise foi. Tout cela est très grave »20. Au sujet du projet de loi établissement le mariage homosexuel, il reproche au quotidien d'avoir publié une page publicitaire de « La Manif pour tous » le 11 avril 201321, puis attaque, en juillet devant le Conseil de surveillance qu'il préside, le directeur de la rédaction de La Vie, au sujet d'un éditorial défavorable à cette loi. Pierre Bergé est à nouveau menaçant : « Je ne suis pas obligé de supporter [l'éthique] de la Vie que je combats tous les jours. Oui, je serais heureux que ce journal ne fasse plus partie du Groupe 22. » Ce qui ne pourrait se faire sans l'aval des deux autres actionnaires majoritaires, Xavier Niel et Mathieu Pigasse23. Au sein du groupe de presse, les réactions sont vives. Le « Pôle d'indépendance », qui regroupe les autres actionnaires, les sociétés des rédacteurs et les sociétés du personnel, « rappelle », dans un communiqué de presse diffusé le lendemain, « que la définition de la ligne éditoriale des titres et sites du groupe est du ressort exclusif des directeurs des rédactions et de leurs équipes rédactionnelles24. » Le 3 octobre 2013, Pierre Bergé critique sévèrement le supplément littéraire du Monde, estimant qu'on n'y parle pas de livres et avouant préférer celui du Figaro. Le conseil de gérance de la Société des rédacteurs du Monde a alors déploré que Pierre Bergé « tente d'intervenir dans la ligne rédactionnelle du journal par des propos blessants à l'encontre du Monde des Livres et de l'ensemble de ses collaborateurs »20. _________________ Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement Mt 10,8
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