Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Monseigneur Dagens : en Syrie, les chrétiens peuvent attendre Lun Sep 23 2013, 13:55 | |
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Monseigneur Dagens : en Syrie, les chrétiens peuvent attendre Monseigneur Dagens, évêque d’Angoulême, répondait le 11 septembre dernier aux questions de Louis Daufresne sur Radio Notre Dame. Il défend alors une intervention franco-américaine pour contrer un dictateur « sanguinaire et menteur ». Lorsque le village chrétien de Maaloula, pillé et saccagé par les rebelles syriens, est évoqué, il y voit « une opération de propagande qui reconstruit l’histoire et qui l’instrumentalise en essayant de faire croire que la guerre et les violences qui se déroulent actuellement en Syrie seraient d’ordre confessionnel ». Avant de s’en prendre au patriarche melkite catholique Gregorios III Laham, lui reprochant une alliance politique et financière avec Bachar el-Assad, alors qu’il fait preuve d’une étonnante bienveillance à l’égard des rebelles islamistes : « Il faut faire très attention à ne pas diaboliser tous les djihadistes. » Les chrétiens persécutés apprécieront.
Sur son blog, on trouve les raisons de sa défense d’une intervention : « [Nous avons d’un côté] une dictature et de l’autre côté, des démocraties. […] Où est le Parlement de Syrie ? On ne débat pas parce que les dictatures, par principe si je puis dire, n’ont pas de principes mais l’affirmation exclusive de la puissance qui détruit. »
Outre le fait que la France et les États-Unis sont alliés aux deux pays hautement démocratiques que sont l’Arabie saoudite et le Qatar, on peine à croire à l’instauration d’un tel régime par des rebelles islamistes. La solution semble particulièrement inadaptée à la réalité syrienne, parce que l’immoralité ne découle pas nécessairement de l’absence de démocratie. C’est ce que semble prouver le soutien que le peuple syrien apporte désormais à Bachar. Ils sont nombreux à n’avoir aucune sympathie pour lui mais rappellent que tout n’est pas préférable.
Sur son blog, Mgr Dagens poursuit : « Je suis en train de lire une grande biographie allemande de Hitler, et je constate que les dictateurs sont des gens très intelligents, pas seulement des brutes, ils sont très cultivés », veut-il nous apprendre avant de caler une petite intervention que les universités orientales apprécieront : « Bachar el-Assad est aussi très cultivé. Il a fait des études en Occident. » Une fois entendu que Hitler et Bachar sont sensiblement les mêmes hommes parce qu’ils ont fait des études et qu’ils usent de la force, le couperet tombe : « Il me semble, après réflexion, qu’un coup de semonce, un avertissement armé, fort, limité, proportionné, est nécessaire. » Parce qu’il est entendu que nos présidents, irréprochables parce que démocrates, « ne sont pas des chefs de clan, qui se moqueraient totalement de leurs adversaires et des risques qu’ils prennent en instrumentalisant la guerre civile dans leur propre camp ».
Le patriarche Gregorios III Laham a répondu : « Vous m’avez gravement et publiquement mis en cause sur les ondes de Radio Notre Dame. Vous n’imaginez sans doute pas combien vos paroles diffamatoires ont blessé – et mis en danger – la communauté melkite si cruellement éprouvée depuis tant d’années. Quel contraste avec la sollicitude du pape François et la solidarité spirituelle si touchante de mes frères dans l’épiscopat et de tant de Français anonymes !»
Beaucoup de catholiques français, choqués par les propos d’un de leurs évêques, apportent leur soutien au patriarche, ne rejoignant Mgr Dagens que dans son appel à prier pour la Syrie.
La réponse de Mgr Dagens est stupéfiante : « Je répondrai au patriarche grec-melkite Grégoire Laham si celui-ci veut bien, avec les moyens dont il dispose, faire cesser le déferlement de messages haineux et violents que je reçois depuis une semaine. »
Pendant ce temps-là, en Syrie, les chrétiens sont assassinés.
Source : http://www.bvoltaire.fr/charlottedornellas/monseigneur-dagens-en-syrie-les-chretiens-peuvent-attendre,36216 Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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