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 Qu'est-ce que la confirmation ?

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Céline.
Admin
Céline.


Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Canada

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MessageSujet: Qu'est-ce que la confirmation ?   Qu'est-ce que la confirmation ? Icon_minitimeLun Avr 30 2012, 14:19

LA CONFIRMATION
DEMANDE : Qu'est-ce que la confirmation ?
RÉPONSE : La confirmation est un sacrement qui donne, à ceux qui sont baptisés, le Saint-Esprit avec l'abondance de ses grâces, pour les rendre parfaits chrétiens, et pour les fortifier dans la foi de Jésus-Christ même au péril de leur vie.

Qu'est-ce que la confirmation ? Cate069aEXPLICATION : Confirmation veut dire affermissement. On appelle ainsi le second sacrement de la loi nouvelle ; c'est un signe sensible, une action extérieure qui nous est donnée intérieurement et qui a la vertu de produire la grâce que nous avons reçue de Jésus-Christ, soit dans le baptême, soit dans les autres sacrements, puisque nous lisons dans les Actes des apôtres que ceux auxquels les apôtres imposaient les mains recevaient le Saint-Esprit avec la plénitude de ses dons (Actes VIII, 17). Ce sacrement nous donne donc le Saint-Esprit avec l'abondance de ses grâces pour nous rendre parfaits chrétiens. C'est là le propre effet de la Confirmation.
Par le Baptême nous naissons à la vie de la grâce et nous devenons enfants de Dieu ; mais enfants encore faibles, chancelants, nous sommes incapables de surmonter de grands obstacles et de braver les dangers. La Confirmation nous fait sortir de cette enfance spirituelle, nous rend hommes et nous arme soldats de Jésus-Christ, pour résister à tous les assauts de l'enfer, et remplir avec courage les devoirs les plus difficiles. Aussi le sacrement de Confirmation est-il appelé par les Pères de l'Église la perfection et l'accomplissement du Baptême.
On appelle aussi là confirmation : le chrême, l'onction, l'imposition des mains. Ces divers noms sont tirés de la matière de ce sacrement et du rite qu'on observe en l'administrant.
Ce sacrement ne peut être conféré validement qu'à ceux qui ont reçu le baptême ; parce que c'est par le baptême qu'on devient enfant de l'Église et qu'on a droit aux autres sacrements dont Jésus-Christ lui a confié l'administration.
« Au baptême, l'homme est enrôlé dans la milice, et dans la confirmation, il est armé pour le combat. Sur les fonts du baptême, le Saint-Esprit accorde la plénitude de l'innocence, et dans la confirmation, il perfectionne pour conserver la grâce. Dans le baptême, nous sommes régénérés pour vivre ; après le baptême, nous sommes confirmés pour combattre : dans l'un, nous sommes lavés ; dans l'autre, nous sommes fortifiés. La régénération sauve par elle-même dans la paix ceux qui reçoivent le baptême, et la confirmation donne des armes et prépare pour les combats ».
Enfin ce signe a été établi par Notre-Seigneur Jésus-Christ, car si c'était une pure cérémonie humaine, comment aurait-elle pu avoir un effet aussi surprenant que d'attirer le Saint-Esprit sur les nouveaux baptisés ? Voilà pourquoi de tout temps la Confirmation a été regardée comme un sacrement de la loi évangélique ; et le concile de Trente a frappé d'anathème ceux qui oseraient soutenir le contraire.

D : Quand Notre-Seigneur Jésus-Christ institua-t-il le sacrement de confirmation ?
R : Selon le sentiment le plus probable, Jésus-Christ institua le sacrement de confirmation dans l'espace de temps qui s'écoula depuis sa résurrection jusqu'à son ascension.

Que Jésus-Christ ait institué, immédiatement et par Lui-même, le sacrement de confirmation, c'est ce qu'il est impossible de révoquer en doute. Mais quand l'a-t-il institué ?
Plusieurs auteurs pensent que ce fut dans la dernière cène ; ils s'appuient sur une lettre du pape Fabien (vers l'an 240) aux Orientaux, dans laquelle il est dit, en termes formels, que ce fut dans cette circonstance, à jamais mémorable, que le Sauveur apprit aux apôtres à consacrer le chrême, dont ils devaient se servir dans l'administration du sacrement de confirmation, et que c'est pour cela qu'il est consacré, chaque année, le même jour, par l'évêque. Selon d'autres, qui émettent des doutes sur l'authenticité de la lettre dont nous venons de parler, Jésus-Christ institua le sacrement de confirmation et enseigna à ses apôtres quelles devaient en être la forme et la matière, après sa résurrection, et avant de quitter la terre pour retourner à son Père. C'est ce qu'insinue saint Léon, pape et docteur de l'Église, lorsqu'il dit : « Les jours qui s'écoulèrent depuis la résurrection du Sauveur jusqu'à son ascension ne furent point employés à des conversations oiseuses ; mais de grands sacrements y furent établis, de grands mystères y furent révélés ». Ce qui, d'ailleurs, se concilie très bien avec ces paroles que nous lisons dans les Actes des Apôtres (I, 1-3) : « Jésus-Christ s'était montré à eux depuis sa Passion, et leur avait fait voir, par beaucoup de preuves, qu'il était vivant, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant du royaume de Dieu », c'est-à-dire de l'Église.
« Que ceux qui sont baptisés dans l'Église, dit saint Cyprien, soient présentés à ses chefs, qu'ils reçoivent l'Esprit-Saint par notre prière et par l'imposition des mains ; qu'ils soient perfectionnés par le signe du Seigneur ». — « Ne savez-vous pas, dit saint Jérôme, que suivant la coutume de l'Église ; on impose les mains aux baptisés, et que le Saint-Esprit est invoqué sur eux ? Voulez-vous savoir où cela est écrit ? Dans les Actes des Apôtres. Si l'Écriture gardait le silence, le consentement de toute la terre sur ce point aurait la force du précepte, parce que beaucoup de choses que l'Église observe par tradition ont reçu toute l'autorité de la loi écrite »

D : Que devenons-nous par la confirmation ?
R : Par la confirmation, nous devenons parfaits chrétiens, et ce sacrement nous donne la force de confesser la foi de Jésus-Christ, même au péril de notre vie.

Par le baptême, nous sommes devenus chrétiens, et par la confirmation, nous devenons parfaits chrétiens. Il y a, par conséquent, une différence essentielle entre celui qui n'est que baptisé et celui qui est confirmé. Le principal effet de la confirmation, outre la grâce sanctifiante et le caractère ineffaçable qui fait qu'on ne peut la réitérer, est une force toute divine que le Saint-Esprit nous communique pour confesser la foi de Jésus-Christ, même au péril de notre vie; c'est-à-dire, pour ne pas rougir de paraître chrétiens et de pratiquer les maximes de l'Évangile, malgré les mépris, les railleries, les menaces, la violence et les persécutions de ceux qui voudraient nous en détourner.

Qu'est-ce que la confirmation ? Cate069bD : Comment la Confirmation nous rend-elle parfaits Chrétiens ?
R : La Confirmation nous rend parfaits chrétiens en augmentant en nous la grâce du Baptême, et en nous donnant la force de confesser librement la foi de Jésus-Christ, même au péril de notre vie.

Le Baptême nous donne la vie de la grâce, et la Confirmation l'augmente, la fortifie, la perfectionne ; elle nous donne l'accroissement et la force spirituelle, comme les aliments et les autres moyens de subsistance augmentent en nous les forces naturelles, fortifient, agrandissent, perfectionnent nos corps, et font d'un enfant un homme robuste et accompli dans la maturité de l'âge. Le simple chrétien, qui n'est que baptisé, jouit de la vie spirituelle sans doute ; mais il est certains points de la loi évangélique qui l'effraient. Il a de la peine à goûter ces maximes austères de pénitence, de renoncement à soi-même, de détachement du monde, si fortement recommandées par Notre-Seigneur. Ce sont à ses yeux des choses dures, au-dessus de sa portée (Jean XVI, 12). Mais le parfait chrétien les embrasse avec joie. Rien ne le rebute; il marche à grands pas dans les voies de la vertu ; et ce n'est pas une étincelle de l'amour divin qui l'anime, mais il porte en dedans de lui un foyer d'ardente charité, qui l'élève en quelque sorte au-dessus de lui-même, et lui donne une force invincible pour le bien, capable de combattre et de résister à tout ce qui peut s'opposer à sa marche dans la voie du salut. Il faut croître, il faut être fortifié dans cette vie spirituelle; il faut combattre ; cette vie est une guerre continuelle, nous y marchons au milieu des dangers et des ennemis de notre salut ; nous avons des tentations intérieures, des doutes, des incertitudes, des mauvaises pensées, des mauvais désirs ; nous avons à combattre la chair qui se révolte contre l'esprit ; nous avons autour de nous un lion rugissant qui rôde sans cesse et qui cherche à nous dévorer ; nous avons à combattre le monde, ses mauvais exemples, les persécutions, les railleries, les satires des athées, les sarcasmes des philosophes, des libres-penseurs, des libéraux soi-disant chrétiens qui en réalité son autant de Juda œuvrant contre la religion catholique, la piété et la vertu : nouveaux tyrans, nouveaux séducteurs, peut-être plus à craindre que ceux qui forçaient autrefois les chrétiens à renier Jésus-Christ sur les échafauds. Or, depuis que, depuis 1960, le relâchement s'est introduit dans l'Église et que la foi s'est considérablement affaiblie, le respect de l'humain au détriment de respect de Dieu fait aujourd'hui plus d'apostats parmi les chrétiens que n'en faisait la crainte de la mort chez les premiers chrétiens. Pour certaines personnes, il est plus facile de supporter des tourments que des railleries, et combien n'en voit-on pas, même parmi celles qui font profession de piété, qui rougissent de leur religion et même qui la désavouent en ne la défendant plus. Mais, pour triompher de tous ces persécuteurs de la foi et des bonnes mœurs, où puiserons-nous la force et le courage nécessaires ? C'est le sacrement de Confirmation qui nous arme et qui nous donne les forces nécessaires pour vaincre tant d'ennemis et pour confesser notre foi, même au péril de notre vie, quand il faudrait mourir. Cette Foi il faut la confesser de bouche et de cœur : de bouche, quand l'occasion se présente de défendre nos divins Mystères audacieusement attaqués par les impies ; de cœur, en conformant notre conduite à notre croyance. Vous me serez témoins jusqu'aux extrémités de l'univers, disait Jésus-Christ à ses Apôtres (Actes I, 8) ; et nous aussi, rendons témoignage à Jésus-Christ en face des incrédules, en face des hérétiques, en face de tout le monde, faisant ouvertement profession du christianisme, et nous glorifiant de la croix de Jésus-Christ. Car, a dit ce divin Sauveur, celui qui me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père céleste ; et celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans le ciel (Matthieu X, 32-33).
Nous trouverons dans ce sacrement de Confirmation de quoi affronter la mort ; c'est pour cela que Jésus-Christ l'a établi et que l'Église le donne à ses enfants.

D : Pourquoi dites-vous que ce sacrement nous donne le Saint-Esprit ?
R : Parce que, au moment où nous recevons ce sacrement, le Saint-Esprit descend invisiblement en nous.

Oui, au moment où nous recevons la confirmation, le Saint-Esprit, la troisième Personne de la très Sainte Trinité, qui procède, de toute éternité, du Père et du Fils comme d'un seul principe ; le Saint-Esprit consubstantiel au Père et au Fils, Dieu comme le Père et le Fils, descend réellement dans nos âmes ; il n'y descend pas sous une forme sensible comme autrefois sur les apôtres, mais il y vient d'une manière invisible, pour nous combler de ses dons, nous éclairer de ses lumières et nous embraser de son divin amour.
Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que les habitants de Samarie avaient reçu la parole de Dieu et qu'ils avaient été baptisés par le diacre Philippe, leur envoyèrent Pierre et Jean pour leur donner le Saint-Esprit. Pierre et Jean vinrent donc ; ils prièrent pour les nouveaux chrétiens, leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit (Actes VIII, 14-17). La même merveille se renouvelle lorsque nous recevons le sacrement de confirmation, et il est vrai de dire que dès ce moment le Saint-Esprit habite en nous et que nous sommes ses temples.
« Envoyez votre esprit et toutes choses seront créées de nouveau », est-il dit dans l'Écriture sainte (Psaume 103, 30). « Le Saint-Esprit, dit saint Léon, sanctifie l'Église catholique, vivifie toute âme raisonnable, inspire la foi, enseigne la science ; il est la source de l'amour, le signe de la chasteté, la cause de toutes les vertus ».

D : N'avions-nous pas déjà reçu le Saint-Esprit dans le baptême ?
R : Nous avions déjà reçu le Saint-Esprit dans le baptême, mais dans la confirmation nous le recevons avec une plus grande abondance de grâces.

Dans le baptême, nous avons reçu le Saint-Esprit, nous sommes devenus ses temples ; c'est par cet Esprit adorable que nous avons été justifiés, et que nous sommes devenus les enfants de Dieu, pour être héritiers de la vie éternelle, selon l'espérance que nous en avons. Mais, dans la confirmation, il se donne à nous avec la plénitude et l'abondance de ses grâces, il nous apporte des dons particuliers, des faveurs spéciales que nous recevons dans la confirmation.

D : Comment appelez-vous les grâces que le Saint-Esprit répand dans nos âmes, quand nous sommes confirmés ?
R : On les appelle les dons du Saint-Esprit.

Ces dons sont autant d'habitudes surnaturelles, que Dieu donne par infusion à l'âme d'un chrétien, pour la disposer à la pratique spontanée de la vertu. Ils lui communiquent une force divine, qui la rend plus docile à tous les mouvements de la grâce, lui fait surmonter les difficultés qui s'opposent à l'œuvre du salut, et la met au-dessus de tout ce que le monde, le démon et la chair ont de plus formidable et de plus séduisant.


Qu'est-ce que la confirmation ? Cate069f


Qu'est-ce que la confirmation ? Cate069cD : Quels sont les dons du Saint-Esprit ?
R : Les dons du Saint-Esprit sont au nombre de sept : les dons de sagesse, d'intelligence, de prudence, de force, de science et de piété, et enfin de crainte du Seigneur.

1 - Le don de sagesse nous détache du monde, nous fait connaître la véritable fin à laquelle Dieu nous a destinés, et nous aide à prendre les moyens les plus propres pour y arriver. Une âme, qui possède ce don, méprise tous les biens de ce monde, et n'agit en tout qu'en vue de plaire à Dieu et d'opérer son salut.

2 - Le don d'intelligence (ou d'Entendement) nous aide à comprendre les vérités révélées de la religion, autant du moins que nous en soyons capables, et nous aide à nous en pénétrer.
De nous-mêmes, nous ne sommes que faiblesse et ignorance; et notre entendement, obscurci par le péché, ne peut pas plus comprendre de lui-même les vérités surnaturelles dans l'ordre du salut. Les grands mystères de la religion nous étonnent et nous confondent. Nous sommes naturellement lents à concevoir les motifs et les merveilles de la foi, et la vérité ne se montre à nos yeux qu'entourée de nuages ; ce qui fait que nous sommes exposés à différentes tentations, à des doutes et des scrupules, à des inquiétudes continuelles. Mais, quand le Saint-Esprit nous éclaire de ses divines lumières, ce qui était auparavant obscur devient aussitôt lumineux. Il parle et luit au dedans de nous ; et ce maître intérieur nous enseigne et nous persuade toute vérité non par la voix du raisonnement, à force de recherches et d'études et par des démonstrations épineuses et difficiles, mais par une voix secrète, qui se fait entendre à l'esprit, par une douce onction, qui s'insinue dans le cœur et nous fait goûter les vérités célestes. Avec son secours, notre âme est affermie dans sa croyance ; les plus sublimes mystères, tels que la Trinité, l'Incarnation, la Rédemption, les perfections de Dieu, en un mot, les vérités les plus incompréhensibles ne sont plus pour elle qu'un objet de foi et d'amour.
Il est encore des vérités que la chair et le sang ne révèlent point, des vérités gênantes, humiliantes, ou mortifiantes, comme, par exemple, les avantages à chercher avant tout la grâce, le vrai bien dont Jésus nous a enrichis par sa pauvreté (Marc XII, 6 ; II Cor 8 ; Luc IX, 10), le bonheur dans les persécutions (Jean XV, 20), l'obligation de renoncer à soi-même, de porter sa croix (Matthieu XVI, 24), le pardon des injures (Matthieu VI, 15), l'amour des ennemis (Matthieu V, 44), etc., vérités qui paraissent de prime abord incroyables, et pourtant si salutaires et si nécessaires : l'Esprit-Saint peut seul nous les enseigner ; et, en effet, par le don d'Intelligence, il nous les enseigne jusqu'à nous les faire aimer.

3 - Le don de prudence ou de conseil, qui nous fait connaître et choisir à propos ce qui contribue davantage à la gloire de Dieu et à notre salut pour notre sanctification.
Le don de prudence ou de conseil nous préserve des fausses démarches et nous évite la précipitation, l'indiscrétion et autres dangers de ce genre. Nous devons donc l'invoquer, cet Esprit de conseil, comme étant notre lumière et notre guide; nous devons le consulter dans nos doutes, afin qu'il les dissipe ; au commencement de nos actions, afin qu'il les règle et les dirige : lorsqu'il s'agit de prendre un parti décisif, de s'établir, d'entreprendre une affaire ; en un mot, dans toutes les délibérations et les affaires importantes, et surtout dans ce qui a un rapport plus direct à notre salut, comme le choix d'un état de vie, la première communion, l'entrée dans les saints Ordres, etc. Soyons attentifs à écouter les saintes inspirations de la grâce et fidèles à les suivre ; nous éviterons ainsi les pièges de nos ennemis et nous marcherons d'un pas sûr dans les sentiers de la justice. Le conseil sera notre bouclier, et la prudence notre sauvegarde (Proverbes II, 11).

4 - Le don de force, qui nous soutient dans les dangers et contre les tentations, nous fait triompher de tous les obstacles et toutes les difficultés qui s'opposent à notre sanctification.
Il ranime notre âme, en bannit la crainte et le découragement, lorsque, quelquefois, à la vue de ses misères et du grand nombre de ses ennemis, elle se sent prête à défaillir. Elle remporte et sur le monde et sur l'enfer les plus grandes victoires. C'est ce qui constitue le véritable héroïsme chrétien, dont nous trouvons tant de beaux exemples dans la vie des apôtres et des saints martyrs qui bravaient les persécutions et les tourments, qui semblaient insensibles à la pauvreté, à la maladie, à la douleur, et s'estimaient heureux de souffrir pour le très saint Nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ce don nous fait supporter la moindre pénitence.
Si nous n'avons pas, comme ces glorieux et nombreux saints à souffrir le martyr, les flagellations, les plus affreuses tortures, du moins exerçons-nous à de plus faibles combats, et témoignons au Seigneur notre fidélité et notre amour, par quelque mortification volontaire ou subie avec résignation, par quelque privation que nous saurons nous imposer.
Parce que nous n'avons plus à vaincre le fer, le feu, la rage des tyrans contre les chrétiens, ne nous endormons pas dans une fausse sécurité ; mais surmontons le monde, le démon, notre propre concupiscence. Le Saint-Esprit nous en donnera la force, si nous la lui demandons.

5 - Le don de science nous fait voir le chemin qu'il faut suivre, et les dangers qu'il faut éviter pour arriver au ciel.
C'est cette science qui nous éclaire sur le néant des choses d'ici-bas, sur les devoirs de la religion, sur la route que nous devons suivre pour le salut de notre âme. Quiconque possède ce don, préfère l'humble connaissance de soi-même et de sa propre faiblesse à toutes les lumières des savants ; il sait discerner le bien du mal, se dégager des préjugés, des passions, des fausses maximes du monde, des illusions de l'amour-propre, et agir en tout avec une conscience droite.
Travaillons donc sans cesse à obtenir cette divine science, dont nous avons un si grand besoin et qui nous est si nécessaire ; et prions le Saint-Esprit qu'il daigne visiter notre âme, afin que nous puissions apprendre ce qu'il nous importe de savoir ; lui seul peut nous donner la vraie science du salut. Dieu nous le dit Lui-même par la bouche de son prophète Isaïe : « Moi le Seigneur ton Dieu, je t'enseigne des choses utiles, je te dirige dans la voie par laquelle tu marches » (Isaïe 48, 17). Avec l'aide de Dieu, on ne risque pas de s'égarer, et on fait de rapides progrès dans la vertu.

6 - Le don de piété nous rend le service de Dieu doux, aimable et respectueux.
Un chrétien qu'anime cet esprit de piété aime tendrement le Seigneur et toutes les pratiques qui peuvent l'honorer. Il se porte avec un saint empressement à la prière, à la méditation, à la fréquentation des sacrements.
Penser à Dieu, s'entretenir avec Dieu, se nourrir de sa loi, assister au saint Sacrifice de la Messe, s'enfoncer dans la retraite spirituelle, faire quelques austérités, renoncer aux amusements bruyants et dangereux du siècle, voilà sa plus douce occupation, son unique plaisir. Peu lui importe d'être connu ou inconnu du monde ; il ne vit que pour Dieu ; il met toute sa confiance en Dieu ; il l'aime, le loue, le prie, ou plutôt c'est le Saint-Esprit qui prie au dedans de lui par des gémissements ineffables (Romains VIII, 26) ; et plus il sert le Seigneur avec fidélité, plus il se sent attendri et consolé par les divers exercices de piété. Car le Saint-Esprit, qui habite en lui, lui fait éprouver une jouissance intérieure, dont la douceur surpasse toute expression.

7 - Le don de crainte du Seigneur nous détourne du péché, et de tout ce qui peut déplaire à notre souverain maître.« La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse » (Proverbes IX, 10). Cette crainte servile, nous fait éviter le mal non pas uniquement à cause du châtiment de Dieu, mais par crainte filiale, mêlée de respect, de soumission et d'amour, comme celle qu'un enfant bien né a pour un père qu'il aime, et dont il est tendrement aimé. C'est cette dernière que le Saint-Esprit produit en nous. Par elle, nous évitons non seulement les péchés mortels, qui nous feraient encourir la disgrâce du Seigneur et la perte de notre vie éternelle dans le Ciel ; mais encore nous appréhendons de commettre tout ce qui pourrait être désagréable à la divine majesté, et nous nous efforçons d'accomplir la loi, de la manière la plus parfaite.

Tels sont les dons admirables que le Saint-Esprit accorde, dans la confirmation, à tous ceux qui reçoivent ce sacrement avec les dispositions requises.
Les dons de Sagesse, d'Intelligence, de Science, et de Conseil, guérissent, fortifient, élèvent l'entendement, et lui donnent les notions les plus pures, les plus saines de la Divinité et des rapports de l'homme avec Dieu.
Les dons de Force, de Piété, et de Crainte, perfectionnent la volonté et l'aident à exercer les vertus les plus héroïques. Ils sont comme le bouclier et l'épée de l'âme, ses armes défensives et offensives contre l'ennemi, et, par conséquent, de puissants secours pour avancer dans les voies de la vertu.

D : Le Saint-Esprit, en nous communiquant ses grâces, ne produit-il pas des fruits précieux dans nos âmes ?
R : II en produit douze, qui sont les suites de sa présence en nous et de la communication de ses dons ; ils sont appelés les douze fruits du Saint-Esprit. Ce sont des perfections formées en nous comme des prémices de la gloire éternelle.
D : Quels sont les douze fruits du Saint-Esprit ?
R : la charité, la joie, la paix, la patience, la longanimité, la bonté, la bénignité, la mansuétude, la fidélité, la modestie, la continence, et la chasteté.

Qu'est-ce que la confirmation ? Cate069dAux sept dons du Saint-Esprit, on joint ses douze fruits, dont parle saint Jean dans son Apocalypse (IV, 6), où il nous montre le Saint-Esprit sous la figure d'une eau claire et transparente comme le cristal, qui prend sa source au trône de Dieu et de l'agneau, arrose la Jérusalem céleste, c'est-à-dire l'âme fidèle, féconde l'arbre de vie qui est la grâce sanctifiante, et lui fait porter tous les mois de nouveaux fruits (Apoc. XXII, 2).
Ces fruits, effets particuliers de la charité divine, sont autant de perfections habituelles et permanentes, qui règlent les mouvements de l'âme, et les maintiennent dans l'ordre ; qui élèvent, perfectionnent, facilitent et couronnent les vertus dont ils portent le nom et qu'ils présupposent. Ainsi, en même temps qu'il nous accorde ses dons pour enrichir notre pauvreté, le Saint-Esprit, qui est une source inépuisable de trésors, nous présente aussi des fruits exquis et délicieux pour nourrir nos âmes. Saint Paul en fait l'énumération dans une de ses épîtres (Galates V, 22-23), et les réduit à douze qui sont :

1°) La charité : elle est la racine, l'origine, la sanctification de tous les autres fruits ; elle les renferme tous, et est renfermée dans chacun d'eux. Elle est le principe de toutes les vertus, car elle leur donne la vie et le mouvement pour la vie éternelle ; elle en est la fin, car les actions de toutes les vertus ne tendent qu'à nous unir à Dieu par la charité. Elle est la perfection de notre âme, car elle nous unit à Dieu qui est notre fin dernière ; elle nous rend membres vivants de Jésus-Christ, et nous attache aux autres membres de l'Église, c'est-à-dire à notre prochain. C'est le Saint-Esprit, qui répand la charité dans nos cœurs (Romains V, 5) ; demandons-lui avec instance ce fruit précieux ; nourrissons-en notre âme, et nous ressentirons sa douceur et ses délices.

2°) La joie [en Dieu] : elle est une disposition de l'âme, par laquelle nous nous réjouissons de toutes les perfections de Dieu et de tous les biens que nous savons avoir été donnés à notre prochain et à nous pour la gloire de Dieu. La joie des mondains, qui vient des prospérités passagères de cette vie, n'est qu'une fausse joie, parce qu'elle est mêlée de remords et de tribulations. Dieu seul, dit saint Augustin, doit faire toute notre joie. Voilà pourquoi Saint Paul nous exhorte à nous réjouir toujours dans le Seigneur (Phil. IV, 4). Cette joie spirituelle provient d'une conscience pure, et elle est pour l'âme une espèce de paradis anticipé.

3°) La paix [du Seigneur] : elle est la tranquillité de l'âme, le lien de l'amour, l'union de la charité. Elle nous rend paisibles nous-mêmes, par l'empire qu'elle nous donne sur les passions qui troublent notre âme ; elle nous unit d'affection avec Dieu, en nous rendant soumis à tous les décrets de sa providence ; elle nous unit de sentiment avec le prochain, en nous faisant éviter tout ce qui pourrait taire de la peine à nos frères. La paix du Seigneur est un bien, qui surpasse tout sentiment. Que celui qui l'a reçue la conserve; que celui qui l'a perdue, la recherche. Celui-là ne pourra parvenir à l'héritage de Dieu, qui ne se sera pas appliqué à posséder le bien de la paix.

4°) La patience : c'est une vertu qui nous fait supporter avec résignation et courage tous les maux de cette vie, quelque grands et longs qu'ils soient. Elle a deux grands motifs qui l'animent : le premier est une espérance ferme et inébranlable d'en être récompensé dans le ciel ; le second, qui est le plus parfait, est celui de l'amour de Dieu. Car cette vertu, ainsi que les autres que nous expliquons ici, est inséparable de la charité, dont Saint Paul nous dit qu'elle supporte tout (I Cor. XIII, 7). Ce fruit de l'Esprit-Saint semble ordinairement amer ; mais l'âme, qui sait s'en nourrir, y trouve une véritable douceur. Les apôtres, qui le reçurent si abondamment au jour de la Pentecôte, souffrirent ensuite, non seulement sans se plaindre, mais encore avec une sainte joie, les prisons, les chaînes et les plus cruelles tortures de leurs tyrans.

5°) La bienveillance : c'est une bonne disposition de l'âme, qui nous porte à faire du bien à nos semblables, nous rend sensibles à leurs peines et à leurs embarras, et nous engage à chercher les moyens de les en tirer. Elle est une suite de la charité, dont Saint Paul a dit qu'elle est bienveillante (I Cor. XIII, 4). Cette vertu, appelée encore humanité, obligeance, a paru avec éclat dans notre adorable Sauveur, dont il est écrit qu'il a passé en faisant le bien (Actes X, 38). Travaillons à l'acquérir ou à la perfectionner au dedans de nous, et pratiquons-en les œuvres, qui sont de rendre service à nos frères, de compatir à leurs afflictions, comme si c'étaient nos propres disgrâces, de les secourir avec promptitude, autant qu'il est en notre pouvoir et sans écouter nos répugnances et notre délicatesse.

6°) La bonté : c'est une qualité de l'âme, qui nous porte à faire toujours ce qui est bien. Elle nous rend attentifs et exacts à tous nos devoirs, fervents et dévots envers Dieu, tendres, affables, sincères, charitables à l'égard du prochain. Elle est opposée à la malice, et elle a pour compagnes inséparables la complaisance, l'indulgence, l'aménité. Mais celui-là seul mérite le titre de bon, qui sait s'armer à propos de sévérité contre le vice ; autrement, la bonté n'est qu'une faiblesse de l'âme ou une paresse de la volonté. Celui qui possède cette bonté ne la conserve qu'autant qu'il travaille à devenir meilleur.

7°) La longanimité : c'est une vertu qui nous fait supporter longtemps et sans nous plaindre les peines du corps et les sécheresses de l'âme, et attendre avec une foi vive et une confiance parfaite le secours du Ciel. Cette vertu est une partie de la patience ; mais elle en diffère en ce que, si la patience supporte les maux, la longanimité fait quelque chose de bien plus difficile, car elle supporte les maux pendant un long temps, et attend toujours la consolation, même quand elle est différée pendant des jours, des mois et des années. Le Seigneur nous exhorte à cette vertu, quand il dit par le roi-prophète : « Attendez le Seigneur, et, en attendant, agissez avec courage et que votre cœur prenne de nouvelles forces » (Ps. XXVI, 20). Saint-Laurent Justinien fait le plus bel éloge de cette vertu ; il l'appelle la source de la grâce, la demeure de la dévotion, le miroir de la foi, la preuve de la sainteté, l'ornement de la vérité catholique, le fléau des vices, la lance spirituelle, qui brise les armes de nos ennemis.

8°) La mansuétude : c'est une vertu par laquelle nous réprimons la colère, que nous éprouvons contre ceux qui nous outragent. Elle fait qu'au lieu de répondre injure pour injure à ceux qui nous attaquent, nous ne perdons pas même la sérénité de notre visage, ni la tranquillité de notre cœur, ni la paix de notre âme. Mon fils, dit l'Esprit-Saint, faites vos actions dans la mansuétude, et vous vous attirerez l'estime et l'affection des hommes (Eccles. III, 19).

9°) La bonne foi : elle consiste en une fidélité candide, sans défiance, sans subterfuge, sans artifice, à tout engagement contracté. Cette vertu est la base des relations sociales.

10°) La modestie : elle est une vertu aimable et rare, qui semble craindre d'être remarquée, et qui fait le plus digne ornement du mérite réel. Elle compose l'extérieur de l'homme, et règle ses mouvements avec bienséance et honnêteté, eu égard aux personnes, aux affaires, aux temps, aux lieux et autres circonstances. Elle contribue singulièrement à la pureté de l'âme et aux progrès dans la vertu ; et elle est d'un grand poids pour procurer l'édification du prochain. Car, ainsi que l'a dit le Sage, « on connaît l'homme sensé à l'air de son visage : ses vêtements, son ris, son allure, rendent témoignage de ce qu'il est » (Eccles. XIX, 26-27). La présence de Dieu est l'âme et le motif de cette vertu, selon cette parole de l'Apôtre : « Que votre modestie soit connue de tous les hommes, car le Seigneur est proche » (Philip. IV, 5).

11°) La continence : c'est une vertu austère, qui nous fait résister à l'attrait des passions et à tous les désirs charnels. On l'appelle ainsi, parce que l'homme étant porté par la corruption de sa nature à l'appétit des plaisirs sensuels, il faut qu'il se contienne pour vaincre les tentations.

12°) La chasteté : cette vertu provient de la précédente, et en est la perfection. Elle préserve le corps et l'âme de toute souillure, et s'effraie de la moindre pensée contraire à la pureté. Par elle le corps s'approche de la nature angélique et devient un vrai temple du Saint-Esprit, qui est l'auteur et le principe de cette vertu, comme il en est le rémunérateur. Dieu, qui est la pureté même, se plaît parmi les âmes chastes, tandis que les âmes impures sont en abomination devant ses yeux. Prions le divin Jésus, le fruit béni de la virginité, d'éloigner de notre cœur tout désir, toute pensée et toute imagination déshonnête, de revêtir notre âme de la belle robe de la chasteté, d'ennoblir nos corps de cette florissante vertu, afin que nous demeurions toujours unis avec lui, comme des membres à leur chef.

Nous citerons encore, comme une glorieuse suite de la grâce sanctifiante ou de l'effusion du Saint-Esprit dans nos âmes, les huit béatitudes par lesquelles Notre-Seigneur commença son admirable discours sur la montagne, et qui nous montrent en quoi consiste le véritable bonheur de l'homme :

1°) Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume du ciel est à eux ;
2°) Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu*i!s posséderont la terre ;
3°) Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés ;
4°) Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés ;
5°) Bienheureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront miséricorde ;
6°) Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu ;
7") Bienheureux les pacifiques parce qu'ils seront appelés les enfants de Dieu ;
8°) Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume des cieux est à eux.

Les béatitudes, les dons et les fruits du Saint-Esprit élèvent les puissances de l'âme, et facilitent l'exercice des vertus les plus héroïques. Mais comme l'Esprit-Saint souffle où il veut, quand il veut, autant qu'il veut, et sur qui il veut, tous ne possèdent pas ses dons au même degré ; chacun les reçoit selon la mesure qui lui est accordée, et selon la préparation de son cœur.







DONSVERTUSBÉATITUDESFRUITS DU SAINT-ESPRIT
Crainte de DieuTempéranceBienheureux les pauvres en esprit,
car c'est à eux qu'appartient le royaume de Dieu
Joie [de Dieu]
ConseilPrudenceBienheureux ceux qui sont doux,
car ils possèderont la terre.
Bonne foi
Science
EspéranceBienheureux ceux qui pleurent,
parce qu'ils seront consolés.
Modestie.
Continence.
ForceForceBienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la
justice, car à eux appartient le royaume de Dieu.
Patience.
Longanimité.
PiétéJusticeBienheureux les miséricordieux,
car ils obtiendront eux-mêmes miséricorde.
Bonté
Mansuétude.
Bienveillance.
IntelligenceFoiBienheureux ceux qui ont le coeur pur,
car ils verront Dieu.
Chasteté.
SagesseCharitéBienheureux les pacifiques,
car ils seront appelés enfants de Dieu.
Paix [du Seigneur]
Charité.


D : Le sacrement de Confirmation est-il absolument nécessaire pour être sauvé ?
R : Non, le sacrement de confirmation n'est pas nécessaire au salut, mais il est très-utile de le recevoir ; ceux qui le négligent se privent de grâces abondantes, et si c'est par mépris qu'ils refusent ce sacrement ils pèchent grièvement.

La confirmation n'est pas, comme le baptême, une nécessité de moyen ; c'est-à-dire qu'on peut être sauvé sans avoir reçu la confirmation ; tandis que sans le baptême il n'y a point de salut ; mais la Confirmation est une nécessité de précepte, c'est-à-dire qu'il est ordonné de la recevoir, quand on le peut ; celui qui, en ayant la facilité, néglige de le faire se rend coupable, parce qu'il ne répond pas au dessein qu'a eu Jésus-Christ en l'instituant ; et si c'est par mépris qu'on ne la reçoit pas, on commet un péché mortel, parce que ce mépris retombe sur Jésus-Christ Lui-même.
Quoique le sacrement de Confirmation ne soit pas d'une nécessité absolue, il est cependant nécessaire de droit divin ; car Dieu veut que nous nous procurions, quand nous le pouvons, tous les secours spirituels dont nous avons besoin pour le salut, et, par conséquent, ce serait aller contre sa volonté que de se priver, par sa faute, d'un secours aussi puissant que celui de la Confirmation, pour résister aux attaques continuelles du monde et du démon. Il est aussi nécessaire de précepte ecclésiastique, car plusieurs Conciles nous font un devoir de recevoir ce sacrement. De plus, le surcroît et le nouveau degré de grâce que confère la Confirmation est d'une telle excellence que toutes les richesses et toutes les grandeurs de la terre n'en égalent pas la valeur. Ce serait donc manquer à la charité que l'on se doit à soi-même, que de renoncer, sans cause valable, à cet avantage inappréciable que le Seigneur nous a préparé dans sa miséricorde. Ce serait rester dans un état d'enfance spirituelle, toujours en butte, comme de faibles soldats sans armes et sans défense, à tous les traits de l'ennemi.
Ajoutons encore que, si ce sacrement n'est pas absolument nécessaire au salut, il est néanmoins nécessaire à la perfection du salut et à la consommation de l'œuvre de Dieu en nous. Saint Thomas, pour cette raison, voudrait qu'on pût le donner aux moribonds mêmes, afin qu'au jour du jugement, ils ressuscitassent parfaits dans l'être spirituel ; et il assure que le défaut de sa réception est un détriment à la perfection des âmes, parce que les confirmés reçoivent un nouveau degré de grâce en ce monde, de gloire en l'autre, et de perfection en tous les deux.
La réception de ce sacrement devient nécessaire au salut, quand on est exposé à des persécutions contre la foi ou quand on est fortement tenté contre la foi ou autrement, quand on sent naître dans son esprit des doutes, des incertitudes ; quand on a des passions violentes, des occasions dangereuses à vaincre, quand il faut du courage, de la résolution pour braver les dangers de l'âme. Alors si on n'est pas confirmé, il faut avoir recours au sacrement de Confirmation comme à un secours puissant.
Il y a donc péché mortel, si, par indifférence ou par mépris, on néglige de recevoir ce sacrement, quand on en a la facilité. La Bulle Etsi pastoralis du 26 mai 1742, du pape Benoit XIV, est très claire à ce sujet : les parents sont tenus de faire confirmer leurs enfants lorsqu'ils le peuvent commodément ; une négligence notable de leur part serait un péché mortel.

D : À quel âge convient-il de recevoir le sacrement de Confirmation ?
R : Ceux qui sont parvenus à l'âge de raison doivent recevoir le sacrement de Confirmation, ordinairement vers l'âge de douze ans.

Ce sacrement ne peut être donné que si le confirmé est instruit sur la religion catholique afin qu'il puisse le recevoir avec plus de respect et avec plus de fruit, et qu'il fasse par lui-même profession de leur foi ; ce qu'il n'a pu faire dans le baptême que par la bouche de son parrain et de sa marraine. Il serait même à souhaiter, d'après le catéchisme du concile de Trente, qu'on ne reçût la Confirmation qu'à l'âge de douze ans. Néanmoins un évêque peut exceptionnellement confirmer un enfant baptisé qui est au-dessous même de sept ans, s'il est en danger de mort.

D : Qui a le pouvoir de donner la confirmation ?
R : Les évêques seuls comme successeurs des apôtres.

Les évêques seuls sont les ministres ordinaires du sacrement de confirmation ; il n'y avait que les apôtres, dont les évêques sont les successeurs légitimes, qui imposassent les mains aux fidèles, comme nous le voyons dans le Nouveau Testament où il est dit au chapitre VIII des Actes des Apôtres, que Saint-Pierre et Saint-Jean furent envoyés par les autres Apôtres pour donner le Saint-Esprit aux Fidèles que les Disciples avaient baptisés auparavant. À la lecture de ce chapitre, on voit clairement que les Apôtres donnaient un autre sacrement que le Baptême, puisque ces gens l'avaient déjà reçu ; on voit qu'il n'appartenait qu'aux premiers Pasteurs de conférer le Saint-Esprit par le moyen du sacrement qui le donne.
La tradition nous le prouve aussi parce que tel a toujours été l'usage de l'Église ; c'est le témoignage de tous les Pères et les Docteurs, entre autres de Saint Cyprien, de Saint Chrysostôme, de Saint-Jérôme, etc.
Enfin l'Église l'a solennellement défini au Concile de Trente, lorsqu'elle a dit : « Si quelqu'un ose avancer que l'Évêque n'est pas le seul ministre ordinaire de la Confirmation , mais que tout Prêtre en est également le ministre ordinaire, qu'il soit anathème » (session 7, canon 6).
Pour que l'évêque puisse donner validement la confirmation, il ne suffit pas qu'il soit nommé ou même institué par le souverain pontife, mais il est nécessaire qu'il ait reçu la consécration épiscopale.
Cependant, un simple prêtre peut être le ministre extraordinaire de la confirmation ; mais il faut, dans ce cas, qu'il ait reçu une délégation spéciale du souverain pontife, et qu'il se serve d'huile d'olive et de baume consacrés par l'évêque à la messe du Jeudi-Saint, autrement le sacrement serait nul.

Qu'est-ce que la confirmation ? Cate069eD : Quelles dispositions faut-il apporter à ce sacrement pour le recevoir dignement ?
R : Pour recevoir dignement la confirmation, il faut être instruit des principaux mystères de la foi, avoir un véritable désir de recevoir le Saint-Esprit, et être exempt au moins de tout péché mortel.

Pour recevoir dignement la confirmation, plusieurs dispositions sont nécessaires :
1°) Il faut être baptisé, car, comme nous l'avons vu, la confirmation est le complément du baptême ; elle serait nulle, si elle était conférée avant la réception du premier des sacrements.
2°) Il faut être instruit des principaux mystères de la Foi : la Trinité, l'Incarnation, la Rédemption, etc. Il faut savoir les Commandements de Dieu, les comprendre, afin de voir en quoi l'on pourrait transgresser la loi sainte qu'on embrasse et qu'on doit pratiquer ; les vertus chrétiennes, les moyens de sanctification que la religion nous met entre les mains, qui regarde les sacrements et spécialement celui auquel on va participer ; connaitre par cœur l'oraison dominicale, la salutation angélique, le symbole des apôtres, les commandements de Dieu et de l'Église ; on ne peut être admis à la confirmation, si on ne connait pas au moins ces choses. Toutefois, l'Église apporte cette précision : « À l'exception des enfants dangereusement malades, on ne doit admettre à la confirmation que ceux qui connaissent les éléments de la religion et qui ont quelques notions de ce sacrement » (Concile de Reims) ; en conséquence, même les personnes à capacité mentale réduite peuvent recevoir le sacrement de Confirmation.
3°) Avoir un véritable désir de recevoir le Saint-Esprit : c'est-à-dire sentir vivement le besoin qu'on a de son secours et éprouver une sainte impatience de posséder bientôt Celui qui peut seul dissiper nos ténèbres, et nous donner la force et le courage de résister au démon et de supporter les misères de la vie.
4°) Etre être en étal de grâce, c'est-à-dire exempt de tout péché au moins mortel : la confirmation étant un sacrement des vivants, il faut, pour la recevoir dignement, avoir la vie de la grâce ; il faut qu'elle trouve déjà établie dans le cœur la grâce sanctifiante, qu'elle vient augmenter et perfectionner.
L'exemption de tout péché mortel suffit pour recevoir avec fruit ce sacrement ; il faut cependant s'efforcer d'être exempt de tout péché même véniel, parce que plus les dispositions qu'on y apporte sont excellentes, plus sont abondants les fruits qu'on en retire.
5°) Lorsque, le jour de la Confirmation vous vous présenterez à l'église, soyez habillé modestement et proprement, selon votre état, le visage et le front lavé pour recevoir l'onction sainte, image de la pureté de votre âme qui recevra le Saint-Esprit ; vous vous présenterez dans l'attitude du respect le plus profond devant l'autel : recueilli, à genoux, les mains jointes.
Préparez-vous au sacrement de la Confirmation par le recueillement et la prière. Nous voyons, en effet, que les apôtres, afin de se mieux disposer à l'arrivée du Saint-Esprit, s'enfermèrent dans le Cénacle, et là ils persévéraient dans la prière. À leur exemple, on doit éviter, à l'approche de la Confirmation, les grandes agitations, les dissipations bruyantes, car le Seigneur ne se plaît pas au milieu du trouble (III Rois XIX, 11). Il est bon de faire quelques jours de retraite spirituelle, pour bien se pénétrer du besoin qu'on a des grâces du Saint-Esprit, et pour les demander avec ferveur.
Au recueillement il faut joindre la prière, car Dieu n'accorde son Saint-Esprit qu'à ceux qui le demandent (Luc XI, 13).
Un si grand bienfait mérite bien qu'on l'appelle de tous ses vœux. Plus nous le désirerons avec ardeur, plus nous le chercherons avec empressement, plus aussi nous serons enrichis de ses dons.
Enfin, une chose à remarquer, c'est qu'il faut être à jeun si on le peut, si c'est le matin que l'on confirme ; c'est une marque de respect que l'Église ordonne pour la plupart des sacrements, pour éviter les inconvénients des excès et de l'intempérance, et pour nous rappeler que la sobriété et la mortification chrétienne sont des vertus qui préparent nos âmes à l'effusion de la grâce et des dons de Dieu.
6°) Après avoir reçu ce sacrement, il faut en remercier le Seigneur et s'efforcer d'en conserver la grâce. Il n'est point de bienfait qui mérite un remerciement : le don du Saint-Esprit doit donc animer toute votre reconnaissance ; ainsi, lorsque vous l'aurez reçu, joignez vos prières à celles que fait l'Évêque au nom de l'Église, pour tous ceux qu'il vient de confirmer.
Bénissez le Seigneur qui vient de vous combler de ses dons ; formez la résolution la plus sincère et la plus efficace de ne jamais les perdre ni les profaner, de les faire fructifier dans votre âme par une conduite plus chrétienne que jamais. Vous voilà devenus parfaits Chrétiens ; vivez donc en parfaits chrétiens, croissant toujours en vertus devant Dieu et devant les hommes.

D : Quelle faute commettrait celui qui recevrait la confirmation en état de pêché mortel ?
R : Il commettrait un sacrilège.

Celui qui recevrait la confirmation en état de péché mortel, non seulement se priverait des grâces qui y sont attachées, mais encore commettrait un sacrilège. Qu'est-ce, en effet, qu'un sacrilège ? Nous vous l'avons déjà dit plusieurs fois, c'est la profanation d'une chose sainte ; or, n'est-il rien de plus saint qu'un sacrement qui a Jésus-Christ pour auteur et qui tire toute sa vertu et toute son efficacité des mérites de cet Homme-Dieu ?

D : Peut-on recevoir plusieurs fois le sacrement de Confirmation ?
R : Non, on ne peut le recevoir qu'une seule fois, parce qu'il imprime un caractère ineffaçable, aussi bien que le baptême.

Nous ne naissons qu'une fois à la grâce par le baptême, et nous ne pouvons aussi recevoir qu'une fois par la Confirmation l'accroissement de la grâce. Celui donc qui, après avoir reçu ce sacrement, oserait s'en approcher encore commettrait un péché mortel et un véritable sacrilège.
Le caractère ineffaçable qu'imprime la Confirmation n'est pas une simple extension de celui du baptême ; mais un caractère nouveau et distinct, par lequel ceux qui l'ont reçue sont marqués intérieurement et portent dans leur âme les couleurs de Jésus-Christ.

RÉCAPITULATION PRATIQUE
1°) Envisagez avec respect le sacrement de Confirmation, comme un moyen puissant de salut.
2°) Ne négligez pas de le recevoir quand l'occasion s'en présentera.
3°) Apportez-y soigneusement toutes les dispositions nécessaires ; craignez surtout de le recevoir en état de péché mortel, parce que c'est une profanation, et que les fruits en seraient perdus pour vous peut-être irrévocablement.
4°) C'est pourquoi, avant de recevoir le sacrement de Confirmation, faites une retraite spirituelle et confessez-vous.
5°) Quand vous l'aurez reçu, conservez-en les fruits précieux et vivez en parfaits Chrétiens.

TRAITS HISTORIQUES
Un évêque profondément attristé. — Saint Maurille, évêque d'Angers († 417), contemporain de saint Martin, fut un jour prié par une pauvre femme de venir confirmer son enfant gravement malade. L'évêque promit de venir dès qu'il aurait achevé la consécration de la Messe célébrée par le pontife ; le Saint attendit la fin du Sacrifice, mais quand il vint dans la maison en question, l'enfant était mort. Saint Maurille en conçut un si grand chagrin qu'il se démit de son siège et s'en alla secrètement en Angleterre, où il s'engagea comme jardinier, pour expier la négligence dont il croyait s'être rendu coupable. Ses diocésains, dont la douleur était inconsolable, le firent si bien rechercher, qu'on découvrit sa retraite et le décidèrent à revenir. A son retour, il se fit conduire au tombeau de l'enfant, et, les yeux baignés de larmes, il demanda à Dieu de lui rendre la vie. Le petit ressuscité reçut, à cause de cette seconde naissance, le prénom de René, et fut le successeur de Maurille sur le siège d'Angers. — La conduite de ce saint nous montre en quelle haute estime il avait le sacrement de confirmation, et son exemple est plein d'enseignement pour tous les chrétiens.

Parmi ceux qui se présentèrent à Saint Faro, évêque de Meaux, pour être confirmés au temps de Pâques, il se trouva un enfant aveugle. L'évéque traça sur son front le signe de la croix avec le saint-Chrême, et aussitôt il tomba des écailles des yeux de l'enfant, qui s'en retourna parfaitement guéri.

PRIÈRE
Esprit divin, Esprit de bonté et d'amour, qui aimez à vous communiquer aux âmes désireuses de vous recevoir, daignez descendre et habiter en nous avec la plénitude de vos dons. Que notre cœur soit comme un temple animé, où vous receviez nos adorations et nos hommages, et où vous preniez vos délices. Lumière ineffable, dissipez les ténèbres de notre ignorance ; feu sacré, embrasez-nous de vos divines flammes ; source d'eau vive, qui rejaillissez jusqu'à la vie éternelle, arrosez-nous et désaltérez notre âme qui a soif de la justice divine. Esprit-Saint et sanctificateur, purifiez et renouvelez tout notre être ; changez notre timidité en courage, notre faiblesse en force, et surtout soyez en nous le gardien de vos dons, afin qu'il ne nous arrive jamais de les perdre. Ainsi soit-il.

http://www.fatima.be/fr/sanctus/prieres/cate69.php

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Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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