Les itinérants les vrais et les faux...

Bonjour,

Il m’arrive de croiser des itinérants sur mon chemin lorsque je vais travailler.

Maintenant, il est difficile de donner sincèrement à une personne qui est vraiment dans le besoin.

Maintenant,je me base sur mon intuition et mon observation pour essayer de discriminer les faux des vrais personnes dans le besoin.

Une personne qui demande de l’argent et qui fume est rejetée,car je me dit que si elle a les moyen de fumer elle a sûrement les moyens de manger à la place.

Une personne qui utilise une infirmité, exemple une canne ou une béquille ou une chaise roulante, je trouve cela malhonnête, car ces personnes ont normalement des subventions du gouvernement pour assurer leurs subsistance.

Une personne qui vous interpelle est souvent un faux itinérant, car une personne qui croit à Dieu ne demande rien, car elle sait que Dieu vas subvenir à ces besoins.

Je recherche surtout ces personne.

Des personnes qui jours après jours dorment dans le métro sur le sol et ont toujours les mêmes vêtements, je donne à ces personnes qui selon moi sont réellement dans le besoin et celle-ci ne demandent rien, elles font confiance à Dieu.

Aussi, je donne de l’argent à l’Église pour les pauvres car je sait qu’il connaissent bien les personnes qui sont réellement dans le besoin.

Qu’en pensez-vous ?

Merci

Regisma

Bonjour,

J’ai déjà vu dans le passé une famille s’installer rapidement et même en courant, près d’un lieu de culte, les enfants mendiaient avec des béquilles et la mère de ces enfants mendiaient pour soit disant donner à manger à ses enfants …

J’étais outragé de voir ce stratagème en usant de la pitié des gens !

Et les enfants étaient en parfaite santé et n’avaient nullement besoin de béquilles !

Regisma

Bonjour, Regisma,

Il y a des itinérants qui, presque chaque jour, me demandent de l'argent dans le Vieux-Québec. Et je fais comme vous: pas question de donner de l'argent à ceux qui quêtent en fumant une cigarette.

Un prêtre à qui je m'informais pour savoir comment vivre la Parole d'Évangile «Donne à qui te demande.» (Matt 5, 42), m'a répondu qu'il y avait, bien sûr, parmi les itinérants, de vrais pauvres, et d'autres qui...(?)... Alors il me proposa de donner....de temps en temps...même aux "cas douteux" (en leur laissant le bénéfice du doute) ...

Il me semble, à moi aussi, que nous devons donner, en autant que possible, avec sagesse et discernement.

Stan

Je n'ai pas de réponse miracle à ce problème. En général, j'ai tendance à donner sans trop réfléchir. Cependant, il y a des cas qui me semblent plus que douteux et devant cette particularité, je m'abstiens.

Un jour en sortant d'un hypermarché, il y avait un homme de 35 ans environ qui mendiait assis par terre. Sur un panneau était écrit : "SVP, j'ai faim !" une petite soucoupe était disposée pas loin. J'ai rangé mes sacs dans mon coffre de voiture et je suis rentrée dans le magasin lui acheter de la nourriture + boisson. Quand je lui ai offert tout cela, il a souri en faisant une moue très révélatrice. J'ai compris qu'il aurait préféré de la monnaie.

Chaque semaine, je le retrouvais assis là et il me regardait avec insistance lorsque je remettais le caddie en place en lorgnant la pièce de monnaie. Ce qu'il ignorait, c'est que j'avais fait mon enquête auprès des caissières du magasin. Il touchait une subvention par l'Etat et se faisait en un mois, plus qu'une caissière grâce à sa mendicité.

Un jour où mon humeur était agacée par son regard culpabilisant en raccompagnant mon caddie sans rien lui avoir donné. Je me suis approchée et je lui ai dit que le travail ne manquait pas. Je suis dans une région où les agriculteurs ne trouvent pas de personnel pour les récoltes. Je lui ai donc conseillé d'aller au bureau des embauches. Sa bonne santé apparente et son jeune âge me semblaient tout indiqués pour ces postes...Si vous aviez pu voir son regard stupéfait devant ma proposition. Quelques temps plus tard, il a changé de coin !

Tout cela pour vous dire que la charité n'est pas aveugle. Les vrais pauvres, en général, ne demandent rien. A nous d'avoir le coeur ouvert et le porte-monnaie... et surtout de demander à Dieu qui est qui !

@ regisma : nous pourrions trouver gênant de donner une pièce à un alcoolique ou un fumeur. Cependant, ne perdons pas de vue que son plaisir a plus de valeur que le reste. Si fumer ou partager sa mendicité avec un chien qui lui tient chaud l'hiver et compagnie...qu'importe ! Si notre don lui donne une minute de bonheur, c'est une fortune pour lui.

L-A