Paraître ou Être ?

Mercredi 18 janvier 2012-- Qui êtes-vous vraiment ?

“Jésus... ôta Ses vêtements...” Jean 13.4-5


Avez-vous peur de perdre l’estime des autres au cas où ceux-ci découvraient soudain votre “vraie” personnalité ? Ou, si vous baissez la garde et les laissez percer votre carapace, craignez-vous que votre petit univers soit tout à coup balayé par une tornade ? Dans les années 60, la chanson des Beatles “Eleanor Rigby” connut un grand succès. Elle parle de la solitude qu’on s’inflige à soi-même quand on essaie de se fondre dans la foule des autres en cherchant à leur ressembler. Eleanor, la vieille dame de la chanson, avant de regarder par la fenêtre, “met sur son visage le masque qu’elle garde toujours à portée de la main, dans une poterie près de la porte d’entrée”.

Prétendre jour après jour être parfaitement “normal” peut s’avérer épuisant à la longue. La Bible dit que Jésus “ôta Ses vêtements... et se mit à laver les pieds des disciples.” Il faisait ainsi preuve de transparence, leur laissant voir qui Il était vraiment. Un auteur a écrit : “Je dois vous dire – après avoir longtemps joué au football et passé bien des heures dans des vestiaires humides – qu’il est beaucoup plus facile de se déshabiller quand d'autres le font aussi que d’entrer dans la salle d’un conseil d’administration et de se dévêtir devant tout le monde. Cela serait vrai même si n’étaient présents que des collègues de travail et non des étrangers. Peu importe devant qui vous vous tenez, c'est votre confort et votre assurance qui s’écroulent soudain lorsque vous vous rendez compte que vous êtes la seule personne nue.”

Jésus nous a enseigné là une puissante leçon. Il se leva de table et commença à se dévêtir devant des hommes encore tout habillés. Notre problème, c’est que nous ne voulons pas être perçus comme les seules personnes à avoir des problèmes et des besoins. Mais la crainte d’apparaître différents des autres peut nous enfermer dans une prison de faux-semblants. Jésus osa faire ce que bien peu de gens oseraient. Il ôta ses vêtements (= Son image) devant ceux qu'Il avait patiemment cherché à inspirer. Le véritable engagement commence le jour où nous cessons d'essayer de faire bonne impression sur les autres et où nous leur disons simplement : “Voilà qui je suis vraiment, sans fard ni masque !” D'apres Bob Gass

Voilà une méditation qui mérite que l'on s'y arrête. Je rencontre beaucoup de personnes dans tous les milieux qui portent des masques, qui se créent un personnage. Elles ont tellement besoin d'être aimé qu'elles sont prêtes à se vêtir de tous les subterfuges possibles pour ne pas que l'on voit comme elles sont. J'en déduis qu'elles ne s'aiment pas et ne s'acceptent pas.

J'ai fait partie de ces gens-là. Ma rencontre avec Jésus m'a permis d'accepter ce dépouillement. Il agit dans tous les domaines (personnel, physique, moral, familial, spirituel etc.). Il remplace le faux par le vrai. Petit à petit, il me remodèle à son Image. Plus je lui ressemble, plus je fuis les apparences. Je ne les supporte plus.

Le paraître est un piège de notre humanité et nous donne de la lourdeur. Plus nous travaillons à notre être, plus nous nous allégeons, plus nous nous élevons vers le Ciel.

Ce que j'ai découvert et bien sûr apprécié, est que Jésus ne nous demande pas d'être une beauté ou un sprinter dans tous les domaines mais faire que notre être intérieur et extérieur deviennent de plus en plus à son Image. Pour cela, les oripeaux, les masques tombent et souvent cela se fait dans la douleur. Mais chaque dépouillement nous rapproche de notre ressemblance avec Dieu.

Vous qui avez des enfants et peut-être des petits-enfants, n'êtes-vous pas contents lorsque vous découvrez en lui une apparence physique ou un trait de caractère qui vous ressemble ?

Le fait d'accepter ce dépouillement nous permet de faire plaisir à Dieu. Par amour pour Lui, qu'allons-nous accepter de laisser tomber aujourd'hui ?

L-A

[quotenotre meilleur" relookeur " c'est Jésus !

][/quote]

Merci Mary pour ta vision très réaliste du problème de l'être et du paraître.

Comme il est beau de pouvoir quitter le monde du paraître qui a pour fruit l'insatisfaction permanente causée par le fait qu'ici-bas rien n'est parfait.

Le manteau de la pauvreté qui recouvre notre être nous permet de passer au travers des vicissitudes de la mode et surtout de la vieillesse. Je trouve très triste ces personnes âgées qui luttent pour conserver leur jeunesse à coups de maquillage à outrance, de vêtements non adaptés et parfois le recours à la chirurgie réparatrice.." miroir, mon beau miroir qui est la plus belle du royaume ? "

Ne croyez pas que pour moi vieillir, c'est forcément ressembler à une "mémé". Non ! C'est tout simplement ne pas entrer en conflit avec ses rides et ne pas en avoir honte. C'est s'accepter tel que l'on est.

J'ai autour de moi des personnes âgées très soucieuses de leur apparence mais lorsque vous essayez de leur parler de Dieu, elles se ferment comme une huître. Comme si en acceptant de le suivre, elles se verraient contrainte de porter l'habit religieux ! Et sur le plan terrestre, n'allez pas leur proposer une canne, elles préfèrent risquer la chute.

La sagesse nous fait retourner à nos origines. Ne sommes-nous pas nés entièrement nus ? Je ne parle pas de la nudité du corps mais de tout ce qui l'encombre. Dieu nous fait quitter nos langes pour nous revêtir de ses atours lumineux. Plus la lumière nous éclaire, moins nous sommes attirés par le superficiel. La lumière devient notre vêtement naturel.

L-A