Approche dogmatique et approche pastorale des problèmes?

Il n'est pas facile pour moi de savoir naviguer entre l'option de l'abbé Pagès qui me parait avoir une approche de théologie dogmatique devant les difficultés de la vie chrétienne, et l'option du théologien Arnaud Dumouch qui me parait avoir une approche de théologie pastorale devant les mêmes problèmes (si j'ai bien compris ce qu'ils écrivent sur Internet).

Pour ma part, j'essaie de comprendre la distinction et le lien entre les deux approches, à partir des citations ci-dessous:

Citation :

Née tardivement dans la tradition (fin du XVIIIe siècle) et dans un contexte politico-religieux ambigu, la théologie pastorale fut trop souvent considérée comme une technique d'«adaptation» de la vérité dogmatique ou morale aux conditions socioculturelles de l'activité des prêtres dans la société, puis récemment, comme un compromis entre le discours dogmatique et celui des sciences humaines.

Source : http://www.editions.lu/editions-book-56.html

Citation :

La théologie et la pastorale : l'affaire des pasteurs

La Bible nous apprend que ceux à qui Dieu se révèle en premier ne sont pas des lettrés, mais des pasteurs (Abraham, Moïse) prenant soin du troupeau. Mieux : Dieu est le véritable Pasteur, il révèle ce qu'il est à travers la création, mais aussi à travers l'acte pastoral qui consiste à guider, rassembler, protéger, conduire… C'est donc à un service pastoral qu'est appelée la théologie, même la plus spéculative, et nous devons admettre que nos constructions théologiques, y compris les plus prestigieuses, ne trouvent finalement leur justification que dans la mesure où elles participent de la pastorale du sens : la théologie est un service ecclésial, parce que l'homme a besoin non seulement de pain, mais de sens pour vivre. Et la théologie chrétienne, bien que supposant en chacun une capacité innée à trouver le sens, est d'abord théologie révélée. Avant d'être parole, elle est donc écoute obéissante et contemplation, en Jésus-Christ, d'une Parole qui nous précède et nous invite.

Source: http://www.esprit-et-vie.com/breve.php3?id_breve=674

L'idéal serait sans doute de faire une synthèse équilibrée entre les deux approches: celle qui est dogmatique et qui envisage la doctrine chrétienne dans une perspective idéale de la vie; et celle qui est pastorale (ou pratique) et qui tient compte du sens du cheminement...et de ce que la doctrine idéale ne peut pas toujours être vécue idéalement et instantanément, compte tenu des perspectives non-idéales de la vie, des conditions socio-économiques déficientes...et des autres conditionnements négatifs chez les personnes concernées.

Quoi qu'il en soit, j'essaie d'imaginer le genre de discours qu'aurait peut-être tenu un abbé Pagès devant la samaritaine (Jean 4, 1-42) s'il s'était retrouvé à la place du Christ (devant elle): Lui aurait-il d'abord parlé de l'enfer et des dix commandements, de la loi et de l'ordre ? Je ne sais pas!

Mais quelle a donc été l'approche pastorale du Christ auprès de cette samaritaine de l'Évangile de Jean? N'a-t-il pas choisi une approche de douceur (le parti de la douceur...en évitant les reproches durs et les accusations) auprès de celle-ci?

Pas facile pour moi non plus (j'en sais grandement quelque chose) d'essayer de vivre "comme il faut" le conseil de Mère Yvonne-Aimée de Jésus:

Citation :

« Mettez de la douceur, le calme dans votre vie, pour que votre intérieur et votre extérieur en soient tout imprégnés.
L'apostolat du Seigneur Jésus a été fait avant tout autre chose, de douceur. »

Source : Yvonne-Aimée de Jésus, Paul Labutte, François-Xavier de Guibert, 1997.

Voilà! j'arrête ici. J'avais le goût de partager avec vous mes réflexions! J'espère que ce que je dis a un certain bon sens; mais, comme je ne suis pas infaillible, vous pouvez toujours me corriger si vous juger que je me trompe dans ma façon de penser!

Stan

( Saint Augustin, Règle )