Pasteur Carlos Payan et Marie !

Carlos Payan, pasteur évangélique, écrit un livre sur la Vierge Marie
Pasteur et prédicateur de talent, Carlos Payan a choisi de mettre son charisme au service de l’unité des chrétiens après avoir été « profondément anticatholique ». Un ministère qu’il exerce dans les nombreuses assemblées de prière auxquelles il participe et par le biais d’un livre intitulé Comme Marie (à paraître en juillet prochain, éditions Première Partie). En ce mois de mai traditionnellement consacré à la mère de Dieu, nous avons rencontré ce pasteur qui aime brouiller les pistes pour mieux bâtir des ponts entre chrétiens.


Pasteur Carlos Payan : « Les catholiques vont à Jésus par Marie, les orthodoxes avec Marie et les protestants comme Marie. »
© Benjamin Coste

Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d’écrire ce livre consacré à Marie ?

Dans le cadre de mon ministère, j’ai remarqué qu’il y avait sur le sujet de Marie des limites à ne pas dépasser. Or, l’unité que je pratique est celle qui aime, pas celle qui tolère. J’ai pensé qu’entre amis du Christ, il ne devait pas y avoir de sujets tabous et encore moins à l’endroit de la mère du Seigneur.

Beaucoup de catholiques me demandent : « Crois-tu en Marie ? » Ce à quoi je réponds : « Bien sûr ! » En revanche, je ne crois pas en la théologie catholique concernant Marie. Les catholiques vont à Jésus par Marie, les orthodoxes avec Marie et les protestants comme Marie.

Que signifie pour vous « croire en Marie » ?

Pour nombre de catholiques, les protestants ne croient pas en la naissance de Jésus de la Vierge Marie par le Saint-Esprit. Pourtant, c’est bien le cas. Je crois qu’elle a vraiment existé et qu’en tant que mère de Jésus, elle a quelque chose à m’apprendre.

Quel est le but de ce livre ?

On ne peut pas continuer à utiliser Marie pour maintenir des divisions entre nous comme certains le font. Je me suis donc demandé comment avancer sur un chemin de guérison et de dignité en parlant de Marie. Pour moi, cela se fait en la remettant dans son contexte biblique et en la présentant comme une femme spirituelle. Les disciples de Jésus ne se sont jamais battus à cause de sa mère. En revanche, ils se sont affrontés pour savoir lequel d’entre eux était le plus proche de lui.

Quels rapports entretiennent les protestants avec Marie ?

Ce n’est pas parce que, comme beaucoup des protestants, je ne prie pas Marie que je ne m’intéresse ni à elle, ni aux textes qui lui sont consacrés dans l’Évangile.

Beaucoup d’entre nous ne « touchent » pas à la Vierge parce qu’ils la connaissent peu et qu’elle reste un sujet délicat, marqué par les guerres de religion. Marie avait alors cristallisé l’opposition entre catholiques et protestants. Pratiquant la surenchère, les deux camps s’étaient servis d’elle pour justifier leurs actes. Dans ce livre, j’ai voulu redonner ses lettres de noblesse à Marie.

Quel est votre lien avec elle ?

Pendant quinze ans de ma vie évangélique, j’étais profondément anticatholique. Je ne parlais donc jamais de Marie. En tant que protestant, je ne me souviens pas avoir entendu une seule prédication la concernant.

Je suis rentré dans cette démarche d’unité il y a huit ans. Pour prêcher à mes frères catholiques, qui avaient une telle dévotion pour la mère du Seigneur, je me suis dit qu’en parlant de Marie, j’allais toucher leur cœur. J’ai donc lu les Écritures et j’ai vu que Marie, en disant « oui », avait accueilli le Christ dans ses entrailles, non pas dans son cerveau. Pour moi, cela a été un premier sujet de prédication : comme Marie, catholiques et protestants, faisons-nous naître le Christ en nous ? Sur cette question, je savais que tout le monde serait d’accord.

Votre rapport avec Marie devait-il être « guéri » ?

Je m’interdisais effectivement de parler de Marie librement. À vrai dire, je ne savais pas quoi en dire. J’ai dû me replonger dans les Évangiles, dans ce que d’autres protestants comme Luther avaient écrit sur elle avant moi. J'ai compris qu’en parlant de Marie, on ne devient pas catholique. D’ailleurs, Marie n’est pas catholique, elle est juive (rires) !

Pour le pasteur évangélique que vous êtes, qu’est-ce qui est le plus difficile à aimer dans la dévotion des catholiques pour la Vierge Marie ?

J’ai encore du mal avec ceux qui se comportent comme des « bébés spirituels », qui réduisent Marie à une protectrice et ne vivent pas de ses vertus à savoir : l’humilité, le service et l’obéissance.
Benjamin Coste

http://www.paristoutestpossible.org/

Je remercie ce pasteur de rendre à Marie, Mère du Christ la place qu'elle mérite !


Que l'Esprit-Saint soit béni dans toutes ses clartés !

Bonjour
Non Coquelicot , il ne rend pas à Marie la place qu'elle mérite ....Il lui donne la place que son esprit humain a compris de l'Evangile ....
Mais si nous lisons tout ce qui a été écrit sur Marie ( dans l'Esprit Saint) et ce qu'ELLE est en VERITE nous ne pouvons nous arrêter à ce qu'il en dit ...On voit très vite les limites de son discours humain et non inspiré ....
On va à JESUS par MARIE !!!!

Oui, ce pasteur est limité car il s'arrête à l'Evangile , or la Bible parle très peu de Marie !
St Luc a dit l'essentiel et l'Esprit Saint a souffler dans beaucoup d'âmes les profondeurs spirituelles concernant Marie, hors Evangile.

Il réfute ces profondeurs spirituelles que certains catholiques ont reçu et que nous-mêmes comprenons et acceptons.

Toutefois, je le remercie pour sa démarche car il est le premier pasteur évangéliste à reconnaître Marie et à la respecter, au grand dam de ses paires qui l'ont fustigé voir recalé !
( voir Top Chrétien, site ouvert à tous mais évangéliste pur !)

Comme il le dit, il reconnait Marie sans devenir catholique !

Laissons agir Dieu.......bientôt beaucoup comprendront la douceur de maman Marie.

Bonjour à tous,

merci aussi à toi Coquelicot pour ta douceur... une pensée me vient en vous lisant, je réalise que chacune a su présenter un aspect important de la réflexion, et que toutes ensemble vous contribuez à construire ce grand puzzle qui permet de mieux voir, mieux comprendre, ou encore cette mosaïque à travers laquelle la Lumière passe vers chacun de nous...

La pensée qui me vient, c'est que si réellement les protestants vont à Jésus "comme" Marie... il faut bien qu'ils regardent vers elle et s'en inspirent un peu pour pouvoir lui ressembler à ce point dans leur marche vers Jésus... et rien que cela est réjouissant...

alors, cher Pasteur Payan, un brin d'esprit prophétique a-t-il traversé vos paroles à votre insu ? ;)

Et puis, l'idéal, ne serait-ce pas de pouvoir chacun, chacune, aller vers Jésus comme Marie, avec Marie, et... par Marie ?!!!!!!!!

...dans l'unité retrouvée !

Merci au Pasteur Carlos Payan pour m'avoir appris cette nuance spirituelle que j'ignorais.

Citation :

« Les catholiques vont à Jésus par Marie, les orthodoxes avec Marie et les protestants comme Marie. »

Le problème des protestants c'est qu'ils ont tendance à lire la Bible littéralement. C'est pourquoi, il n'accueille pas la virginité de Marie et sa conception immaculée.
Or, nous savons que beaucoup de mystères sont cachés et que la connaissance de Dieu se fait progressivement.

Observons notre propre parcours spirituel. Je m'adresse en particulier aux plus anciens. Connaissiez-vous il y a 20 ans ce que vous savez aujourd'hui ?
Chaque jour, le Seigneur nous enseigne. "Cherchez et vous trouverez ".
En donnant notre OUI au Seigneur, nous acceptons d'être enseignés et l'Esprit Saint nous permet de progresser.

Marie est LE tabernacle du Christ. Les protestants n'ont pas encore trouvé cette dimension mystique.
Le protestantisme a aussi évacué la Croix. Ils prêchent beaucoup la résurrection mais le calvaire...
Je pourrai presque ajouter que les catholiques ont un regard divin vers l'humain et que les protestants ont un regard humain vers le divin.
Nous ne sommes pas du même côté de la lorgnette, voilà tout. ;)
Par contre, pour la louange, ils sont les champions toute catégorie !

Lily-Anne

Oui, Lily-Anne, la louange est si importante pour eux que les évangélistes sont capables de passer 2 heures le dimanche à louer Dieu par des chants à s'en faire exploser les timpans (expérience vécue), interrompus par un sermon, et des temps de prières spontanées si je me souviens bien...

Cela me ramène à un livre phare chez les protestants (et très aimé aussi des catholiques) à propos de la louange : "De la prison à la louange", duquel j'ai retenu cette anecdote et l'enseignement qu'elle contient qui résume en quelque sorte tout l'esprit du livre :

l'auteur doit un jour prendre l'avion, malheureusement il arrive un poil en retard et loupe l'avion (bouchon sur la route ?)... il est très dépité car une conférence l'attend et avoir manqué cet avion est une petite catastrophe pour lui. Louer Dieu dans de telles circonstances semble difficile, pourtant il s'y essaie :

"Merci mon Dieu pur ce que je vis en ce moment, merci mon Dieu car dans cette situation dans laquelle je me trouve, Tu es là avec moi, et Tu peux tirer le meilleur de ce que je vis"

Voici qu'il apperçoit peu après dans cet aéroport, un ami qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, et qui se rend en voiture dans la même région que lui... ils vont faire le trajet ensemble, il arrivera à temps pour sa conférence, et le trajet leur réserve un échange spirituel formidable.

Merci Fleurette pour ce témoignage qui nous démontre que nos projets ne sont pas forcément ceux de Dieu et que ses voies sont parfois mystérieuses .

Acceptons les sans impatience ni colère.... car si.... nous sommes attentifs ... des surprises heureuses nous seront données .
Ex : ce conférencier cité

Mary-ray