L’économie britannique en crise.

L’économie britannique en crise

L’économie britannique en crise. Fournis par Business AM (French)

Le gouvernement britannique a déclaré que le pays était « ruiné et brisé » à la veille
d’une évaluation des finances publiques prévue, que le Parti travailliste nouvellement
élu utilisera pour rejeter sur ses prédécesseurs la responsabilité d’un déficit de 20 milliards
de livres. Cette annonce intervient alors que la ministre des finances, Rachel Reeves,
s’apprête à présenter les conclusions d’un examen budgétaire dans une déclaration au parlement.

L’évaluation montrera que la Grande-Bretagne est fauchée et brisée, révélant le gâchis que la
politique populiste a fait de l’économie et des services publics, selon un communiqué publié par le
bureau du Premier ministre Keir Starmer. L’évaluation révèlera également que le gouvernement
précédent a pris des engagements financiers importants pour l’exercice en cours sans savoir
d’où viendrait l’argent.

Une nouvelle ère pour les finances britanniques

Les travaillistes ont passé la majeure partie de leurs trois premières semaines au pouvoir à dire au
public que la situation était pire que prévu dans presque tous les domaines de la politique publique.
La victoire écrasante du parti le 4 juillet l’a vu élu à la tête de la sixième économie mondiale,
et il s’apprête maintenant à s’attaquer de front à la crise financière du pays.

La ministre des finances, Rachel Reeves, exposera ses plans pour remédier au déficit lors de sa
déclaration au parlement lundi. Elle dévoilera également la date de son premier budget, commandera
des prévisions indépendantes qui seront publiées en même temps que le budget, et présentera des plans
pour le processus formel de révision des dépenses qui décide du montant des fonds alloués
à chaque ministère.

Les conservateurs rejettent les allégations des travaillistes
Les conservateurs ont rejeté l’annonce largement anticipée par les travaillistes d’un « trou noir » dans
les finances publiques, estimant qu’il s’agissait d’un prétexte inventé pour justifier des hausses d’impôts
qu’ils n’avaient pas divulguées pendant la campagne électorale. Certains économistes se sont également
montrés sceptiques, affirmant qu’il y avait peu de grandes surprises que les travaillistes n’auraient pas pu
prévoir avant d’entrer en fonction.

Mme Reeves est tenue par les promesses électorales de ne pas augmenter les taux de l’impôt sur le
revenu, de l’assurance nationale, de la taxe sur la valeur ajoutée et de l’impôt sur les sociétés. Les
médias ont suggéré qu’elle utiliserait la déclaration de lundi pour ouvrir la voie à d’autres augmentations
d’impôts lors du prochain budget. Selon le Financial Times, elle retarderait certains projets de construction
de routes et d’hôpitaux.

On ne sait pas encore comment les travaillistes vont combler le déficit qu’ils ont identifié. Toutefois,
Pat McFadden, ministre travailliste de premier plan, a déclaré: « Nous n’hésiterons pas à prendre des
mesures pour combler le déficit: « Nous ne craindrons pas d’être honnêtes avec le public sur la réalité de
ce dont nous avons hérité ». L’économie du pays étant en crise, tous les regards seront tournés vers la
ministre des finances, Rachel Reeves, lorsqu’elle présentera ses plans pour combler le déficit
et ramener la Grande-Bretagne à la stabilité financière.

Principales conclusions
• Le gouvernement travailliste déclare le Royaume-Uni « fauché et brisé ».
• Un déficit de 20 milliards de livres a été identifié.
• La ministre des finances, Rachel Reeves, présente un plan de lutte contre la crise