Lumen Spei
Date d'inscription : 01/09/2021 Localisation : France
| Sujet: *Une Merveille par Jour* : Douai 1254 : Jésus apparaît dans l’Hostie sous plusieurs aspects : enfant, crucifié, Pantocrator. Dim Nov 07 2021, 06:56 | |
| Getty images/sedmak. Représentation du Christ Pantocrator sur une lunette du baptistère de Parme, Italie.Douai 1254 : Jésus apparaît dans l’Hostie sous plusieurs aspects : enfant, crucifié, Pantocrator _____ La collégiale Saint-Amé de Douai (France, Nord), tenue par des chanoines réguliers de Saint-Augustin, est construite vers 950. Le jour de Pâques 1254, Dieu y fait un miracle.
Un des prêtres vient de distribuer la communion aux fidèles lorsqu’il aperçoit une hostie tombée à terre.
Il s’agenouille pour la ramasser mais, à cet instant, cette hostie se soulève elle-même du sol et vient se placer « sur le linge avec lequel le prêtre a coutume d’essuyer ses doigts consacrés. »
L’ecclésiastique n’ose ni parler ni bouger. Reprenant ses esprits, il appelle les chanoines. Ceux-ci accourent et voient ensemble un « petit enfant vivant » sur le linge. Aussitôt, les fidèles sont invités à constater le phénomène.
Le prodige dure plusieurs heures. Le dominicain Thomas de Cantimpré, docteur en théologie, élève de saint Albert le Grand et évêque suffragant de Cambrai, est un témoin direct. Dans son Bonum universale de Apibus, écrit entre 1256 et 1263, il revient sur ce prodige avec force de détails.
Au départ, écrit-il, il ne voit aucun « enfant » posé sur le linge. Mais rapidement apparaît le visage du Christ adulte, portant la couronne d’épines; deux gouttes de sang coulent de son front le long du visage, de chaque côté du nez.
Thomas se met à genoux. Quand il se relève, la vision a cédé la place à un autre visage, très différent, celui d’un « homme vénérable », tourné sur la droite, le « nez long et droit », les « sourcils arqués », les « yeux ingénus et baissés » ; une « longue chevelure » descend sur ses épaules et la barbe « se recourbe sous le menton ». Le front est « large », les joues « maigres » et le cou « assez long ».
Le miracle de Douai présente une caractéristique exceptionnelle : Jésus apparaît sous plusieurs aspects : enfant, crucifié, Pantocrator,… Certains voient l’Enfant-Jésus, tandis que d’autres observent à l’agonie, remarquent les témoins.
Dans les décennies suivantes, les chanoines favorisent la fondation d’une confrérie du Saint-Sacrement et, une fois l’an, font mémoire de ce miracle.
L’hostie est conservée et vénérée jusqu’à la Révolution française. On en perd la trace ensuite. Mais en octobre 1854, le curé de Saint-Pierre de Douai découvre dans son église un coffret de bois contenant une boîte ronde, à l’intérieur de laquelle il découvre une petite hostie blanche et un papier rédigé sur lequel il lit : « Moi, soussigné, chanoine de l’insigne église collégiale Saint-Amé, j’atteste que c’est réellement la véritable hostie du saint miracle que j’ai soustrait au péril imminent de la profanation [...] ce 5 janvier 1793. »
Une enquête est diligentée par l’évêque diocésain au terme de laquelle il est ordonné de conserver l’hostie dans un tabernacle de l’église Saint-Pierre.
L’évêque n’a pas reconnu ce prodige, non pour avoir trouvé une explication naturelle au phénomène, mais parce que la signature en bas du document retrouvé en 1854 est illisible. Source : d’après Frederick William Faber, Le Saint Sacrement ou les Oeuvres et les voies de Dieu, Paris, Ambroise Bray, 1856, p. 362-366 ; abbé Jean Ladame, Prodiges eucharistiques, du VIIIe siècle à nos jours, Autun, Familles et Eucharistie, 1981, p. 30-33. _________________ Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Jésus te dit : Moi Je t'aime, et toi tu m'aimes ?
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