Soyons fiers(es) d'être catholiques !

Un homme d’affaires juif de Cleveland : « Soyez fiers d’être catholique »

Le document dont vous allez lire ma traduction circule depuis quelques jours sur de nombreux sites et blogues catholiques américains, mais il remonte à deux ans. En fait, ce que vous allez lire, est un extrait d’un discours beaucoup plus long donné par (photo ci-dessous) devant le City Club de Cleveland (Ohio) le 6 mars 2008, visiblement à des auditeurs catholiques.

Sam Miller est un homme d’affaires très respecté de Cleveland : vice-président et trésorier de Forest City Enterprises Inc., une entreprise de financements immobiliers. C’est aussi un philanthrope, et récompensé pour cela, qui a offert plus d’un million de dollars à la Cleveland Clinic dont il est administrateur, le grand hôpital de la ville. Sam Miller est de confession juive et n’est pas catholique. D’où l’intérêt de ses déclarations dans le contexte de “chasse ouverte” contre le catholicisme aux États-Unis et… ailleurs, des déclarations qu’on croirait avoir été prononcées voici quelques jours à peine…

« Pourquoi donc les journaux se livrent à une vendetta contre l’une des plus importantes institutions que nous ayons aujourd’hui aux État-Unis, je veux parler de l’Église catholique ?
Savez-vous que l’Église catholique éduque chaque jour 2,6 millions d’écoliers et d’étudiants, ce qui coûte à votre Église 10 milliards de dollars mais, d’un autre côté, fait économiser 18 milliards de dollars aux contribuables américains.
Vos étudiants poursuivent leurs études diplômantes dont vous payez 92 % du coût. Pour tous les autres Américains, c’est gratuit.
L’Église a 230 établissements d’enseignements supérieurs et universités aux États-Unis où 700 000 étudiants sont inscrits.
L’Église catholique a un système hospitalier à but non lucratif qui compte 637 établissements : 1 malade américain sur 5 – et pas que des catholiques – y est soigné aujourd’hui.
Mais la presse est vindicative et tente de dénigrer complètement et de toutes les manières l’Église catholique dans ce pays.
Ils ont jeté l’opprobre du fléau de la pédophilie sur l’Église catholique, ce qui est aussi irresponsable que de jeter l’opprobre de l’adultère sur l’institution du mariage.
Permettez-moi de vous donner quelques chiffres que vous autres catholiques devriez connaître et dont vous devriez vous souvenir. Par exemple :
. 12 % de 300 pasteurs protestants interrogés ont admis avoir eu une relation sexuelle avec une personne de leur congrégation ; dans une étude de la United Methodist Church, 38 % ont reconnu avoir eu un autre type de contact sexuel inconvenant,
. 41,8 % des femmes pasteurs ont reconnu avoir été sollicitées à un acte sexuel non désiré ;
. 17 % des femmes membres de ces congrégations ont été l’objet d’harcèlement sexuel.
Pendant ce temps, 1,7 % du clergé catholique a été reconnu coupable de pédophilie. 10 % des ministres protestants ont été reconnus coupables de pédophilie. Ce n’est donc pas un problème catholique.
Une étude consacrée aux prêtres américains a montré que la plupart étaient heureux dans leur sacerdoce, plus heureux même qu’ils l’avaient imaginé, et que s’il leur fallait de nouveau choisir, ils choisiraient d’être prêtre malgré l’exécrable campagne médiatique que supporte l’Église.
L’Église catholique saigne de blessures qu’on lui a infligées de l’intérieur. La douleur atroce que les catholiques ont ressentie et dont ils ont souffert n’est pas forcément la faute de l’Église. Vous avez été meurtris par un petit groupe de prêtres sans scrupules qui ont été sans doute totalement éradiqués aujourd’hui.
Marchez en relevant les épaules et la tête haute. Soyez des membres fiers de l’organisme non gouvernemental le plus important des États-Unis.
Et puis souvenez-vous de la parole de Jérémie : « Tenez vous sur les routes ; regardez et informez-vous des sentiers d’autrefois, quelle est la voie du salut, et suivez-la… » [6, 16].
Soyez fiers de parler fort au nom de votre foi, avec fierté et respect, et apprenez ce que votre Église fait pour toutes les autres religions.
Soyez fiers d’être catholique. »

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Sam Miller est un homme d’affaires très respecté de Cleveland : vice-président et trésorier de Forest City Enterprises Inc., une entreprise de financements immobiliers. C’est aussi un philanthrope, et récompensé pour cela, qui a offert plus d’un million de dollars à la Cleveland Clinic dont il est administrateur, le grand hôpital de la ville. Sam Miller est de confession juive et n’est pas catholique. D’où l’intérêt de ses déclarations dans le contexte de “chasse ouverte” contre le catholicisme aux États-Unis.

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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)

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Que signifie être catholique ?

Certaines questions sont faciles. Si vous me demandez "Combien font 10 x 20 ?" Je peux calculer une réponse qui est indiscutable. Mais si vous me demandez « Que dois-je croire ? » ma tentative de réponse prendra plus de temps. Vous voudrez peut-être aussi débattre de la réponse. Certaines autres questions sont tout aussi difficiles. Prenez celui-ci : « Qu'est-ce qu'être catholique signifie pour moi (ou pour vous) personnellement ? » Ou celle-ci : « Qu'est-ce qu'être catholique ?

En tant qu'enseignant dans une université catholique, on me pose des questions comme celles-ci et je les prends très au sérieux.

D'emblée, je tiens à préciser deux points. Premièrement, un catholique est un chrétien. Les chrétiens croient en Jésus-Christ comme le Fils de Dieu, qu'il y a trois personnes et un seul Dieu : le Créateur, le Rédempteur et le Saint-Esprit qui est le Sanctificateur. En d'autres termes, les chrétiens croient en la Trinité. Tous les chrétiens ont pour idéal le désir de vivre selon les enseignements de Jésus, d'accepter son amour transformateur. Ils se réunissent fréquemment pour écouter les Écritures et rompre le pain ensemble. De telles actions sont importantes pour tous les chrétiens, pas seulement pour les catholiques.

Il peut sembler étrange de souligner que les catholiques sont avant tout chrétiens, mais cela n'a pas toujours été évident. Jackie se souvient de sa jeune voisine qui est allée dans une église autre que catholique lui disant qu'elle n'était pas chrétienne, qu'elle était catholique. Quand elle mourrait, l'informa-t-il en outre, elle irait dans un ciel différent de celui vers lequel il se dirigeait.

Certains chrétiens adultes ont eu d'autres raisons de soupçonner des cieux séparés. Ceux qui n'acceptent comme faisant autorité que ce qui est indiqué dans la Bible pensent parfois que les catholiques ne peuvent pas être chrétiens parce que nous vénérons (accordons un honneur particulier aux) saints et acceptons le pape comme notre chef religieux.

Ensuite, il y a des catholiques qui sont tellement absorbés par les apparitions de Marie qu'ils perdent de vue certaines des croyances les plus centrales, telles que Jésus en tant que sauveur et la valeur des Écritures. Cela pourrait aider à garder les choses au clair de penser à "catholique" comme adjectif et "chrétien" comme nom. Nous sommes donc des chrétiens catholiques. Mon deuxième point est qu'être catholique prend du temps. Il est vrai que dans le baptême nous sommes plongés, comme le disent les Écritures, dans la mort et la résurrection de Jésus et devenus membres de l'Église. Néanmoins, il faut du temps pour devenir un catholique mature.

Un auteur illustre le processus en distinguant quatre étapes de croissance dans la foi. La foi expérimentée, la première étape, est une foi apprise en famille. C'est ce genre de foi qui conduit les petits enfants à mendier pour aller à la communion bien avant de comprendre le sens de l'Eucharistie.

La foi affiliée, une deuxième étape, est typique de la fin de l'enfance, lorsqu'une personne est susceptible de prendre l'autorité de l'Église pour acquise et a un sentiment d'appartenance incontesté. C'est la foi du garçon de 10 ans qui ne peut tout simplement pas comprendre pourquoi son ami, qui va à la synagogue, n'est pas catholique.

Troisièmement vient une foi qui cherche. Pendant cette période, de nombreuses questions se posent. La tension entre l'individu et l'Église augmente et parfois il peut sembler qu'il y a peu ou pas de foi. « Pourquoi devrais-je aller à la messe si je n'en retire rien ? » « Pourquoi devrais-je croire ce que les autres disent de Dieu ? » Ce sont les questions familières d'une personne avec une foi profonde.

Enfin, une foi possédée peut émerger. C'est la foi d'une personne qui comprend les croyances de la foi et choisit personnellement d'appartenir à l'Église. Vous avez peut-être entendu un frère ou une sœur aînée dire : « Je suis vraiment convaincu que l'Église catholique est faite pour moi. Elle n'est peut-être pas parfaite et les gens non plus, mais j'aime l'Église et je vois que Dieu la main est dedans d'une manière ou d'une autre."

Je suppose qu'aucun d'entre vous n'est dans la première étape, et que vous êtes tous dans diverses facettes des étapes deux et trois, même si certains d'entre vous sont peut-être même entrés dans la quatrième étape. Tout comme vous avez grandi physiquement et émotionnellement, vous devez également grandir spirituellement. Vous avez peut-être été baptisé lorsque vous étiez enfant. Vous ne resterez catholique que si vous y grandissez maintenant. Je veux donc décrire des caractéristiques qui sont particulièrement catholiques. Je ne suppose pas que ma description est parfaite. Je pense, cependant, que j'ai touché des indices importants d'une identité catholique.

Sens sacramentel

Être catholique signifie sentir la présence et la puissance de Dieu sacramentellement. Nous arrivons progressivement à comprendre qu'il y a plus dans la vie que ce qui frappe l'œil ou pénètre dans l'oreille. Nous réalisons progressivement que Dieu est présent à nous et nous touche, par exemple, à travers la beauté d'un coucher de soleil ou d'une chute de neige, les soins et l'inquiétude de notre mère, le plaisir d'être amoureux et notre désir de nous donner à les autres gens.

Un sens sacramentel nous permet de voir dans toutes ces expériences des occasions d'en apprendre davantage sur Dieu comme la source de toute beauté, l'ami le plus fidèle et le plus aimant, celui qui nous a aimés le premier et dont le Fils a donné sa vie pour nous. Plus précisément, les catholiques voient les sacrements comme des "gros plans" ou des exemples clairement ciblés de la présence et de l'amour de Dieu. Nos célébrations liturgiques utilisent de nombreux signes et symboles tels que le pain et le vin, l'huile et l'eau, les vêtements et les bougies, les crucifix et les statues. Nous effectuons de nombreuses actions symboliques, telles que toucher et bénir, nous incliner et nous incliner, encenser et oindre. A travers de tels symboles, les catholiques reconnaissent la présence et la puissance de Dieu. Nous les appelons sacramentaux.

Par la participation aux sept sacrements, les catholiques sont en mesure de développer un sens sacramentel plus profond qui va au-delà même de ces signes spécifiques. Car, tout comme dans le pain et le vin, nous croyons que Jésus-Christ est vraiment présent, ainsi d'autres éléments ordinaires de la vie se transforment et communiquent la puissance et la présence de Dieu.

L'amour de Dieu pour chacun de nous, par exemple, est un amour personnel et individuel. Le mariage peut être une démonstration de ce genre d'amour, mais la grâce de Dieu est essentielle à la force, l'endurance et la fidélité d'un mariage. Ainsi, les catholiques, reconnaissant le lien et espérant un aperçu de Dieu dans leurs propres mariages, célèbrent le mariage comme l'une des sept célébrations spéciales de l'activité de Dieu dans nos vies.

Écriture et Tradition

Les catholiques prêtent attention à la fois aux Écritures et à la tradition. Vous avez peut-être entendu dire que les catholiques ne lisent pas la Bible. Il est vrai que pendant de nombreuses années, les catholiques n'ont pas mis l'accent sur la lecture des Écritures. Le Concile Vatican II a souligné l'importance de ces écrits inspirés et a demandé que les homélies données le dimanche soient principalement consacrées à les expliquer, ce qu'elles signifiaient pour les premiers disciples de Jésus et ce qu'elles pourraient signifier pour nous aujourd'hui.

Les Écritures, cependant, n'abordent pas tous les sujets qui pourraient troubler votre conscience. Par exemple, la guerre nucléaire, les entreprises et leur prise de décision éthique, le racisme et le sexisme ne sont pas mentionnés de manière si spécifique qu'ils ne laissent aucune question. Pourtant, Jésus a promis de ne pas nous abandonner. Il nous a dit qu'il enverrait son Esprit, qui clarifierait les choses qu'il nous avait enseignées, la vérité qu'il voulait que nous sachions.

Cette présence continue de l'Esprit porteur de vérité s'exprime dans la vie et les enseignements des saints, pas seulement les saints officiels comme saint Antoine, mais nos amis, grands-parents, tantes, oncles, parents et enseignants qui aiment le Seigneur. De manière plus officielle, l'Esprit de vérité s'exprime à travers l'enseignement des évêques qui, s'appuyant sur leur propre expérience et sur l'expérience d'autres membres de l'Église, abordent les dimensions morales et religieuses de questions importantes telles que l'utilisation juste des richesses, la moralité de la guerre nucléaire, le racisme et le sexisme. En tant que catholiques, nous accordons toute notre attention à ce que les Écritures révèlent et à l'application de ces vérités et valeurs bibliques aux problèmes et aux défis de notre monde. Ces applications sont connues sous le nom de tradition.

Communion des saints

Les catholiques croient en la « communion des saints ». Même si des gens meurent, nous restons en contact avec eux et eux avec nous. Comment est-ce possible? C'est possible par le Baptême par lequel nous entrons dans la mort et la résurrection de Jésus. Même si Jésus est mort, il est ressuscité des morts, restant encore plus présent que lorsqu'il était sur terre à tous ceux qui croyaient en lui. Nous vivons en Christ. Ceux qui sont morts en croyant au Christ restent vivants en lui.

Par conséquent, qu'ils soient morts ou vivants, nous sommes liés dans l'amour. Ainsi, lorsque votre grand-mère qui vous aimait beaucoup meurt, nous pensons qu'elle continue maintenant au ciel à aimer qui elle aimait sur terre, mais avec beaucoup plus d'intensité, de profondeur et d'altruisme.

Les saints jouent un rôle important dans le catholicisme, car le catholicisme reconnaît comment les gens arrivent à connaître et à aimer Dieu à travers les autres. Les parents et la famille jouent un rôle clé dans votre développement dans tout, y compris la foi. Plus tard dans la vie, toutes sortes d'autres expériences, en particulier les amitiés, ont une profonde influence sur la façon dont nous grandissons dans notre foi.

La communion des saints est un réseau d'amitiés qui nous relie à l'amour de Dieu. Les saints fonctionnent comme des fenêtres à travers lesquelles nous pouvons voir la forme de l'amour de Dieu. Les saints ne désignent pas eux-mêmes, mais Dieu. Il est impossible aux saints de prendre la place de Jésus, car toute leur vie et toutes leurs énergies étaient et restent concentrées sur lui, et sur nous en lui. Si nous regardons les saints, nous serons conduits à Jésus.

États de vie

Une autre manière encore que le catholicisme a été unique a été dans son encouragement et son soutien de différentes manières de vivre en tant que chrétiens. Il a dès le début reconnu comme sacrés à la fois la virginité et le mariage. Ces dernières années, quelques Églises protestantes ont recommencé à se pencher sur l'opportunité du célibat pour certains de ses membres. Pour la plupart, cependant, les catholiques se distinguent par la manière dont nous avons soutenu à la fois le célibat et le mariage.

Certains pourraient penser qu'il s'agit d'une contradiction. Comment pouvons-nous en même temps prôner deux modes de vie si différents ? L'Église voit, au centre des deux, le désir d'aimer Dieu et d'aimer les autres. L'Église catholique encourage certaines personnes, si elles se sentent ainsi appelées, à rester célibataires pour « l'amour du royaume », comme l'a dit Jésus - et l'a lui-même incarné - et encourage d'autres à se marier afin que leur amour, personnel et sexuel, pourrait refléter la fidélité de l'amour de Dieu pour nous tous.

Le Concile Vatican II a clairement indiqué que chacun est appelé à être saint. Nous tous, religieux, prêtres et laïcs, sommes appelés par le Baptême à être amoureux de Dieu en Jésus. Dans le catholicisme, on n'est pas perdu si célibataire, inférieur si marié et privilégié si ordonné ou membre d'une communauté religieuse. Toutes les vocations possibles de la vie doivent être sources de grande sainteté. La tâche de chacun de nous est de déterminer dans quel style de vie l'amour de Dieu nous traversera le plus pleinement.

Appels difficiles pour les catholiques

J'ai dit qu'être catholique implique de développer un sens sacramentel, d'apprendre à valoriser à la fois l'Écriture et la tradition, de trouver une place pour les saints dans votre vie et de choisir non seulement une carrière mais une vocation. Maintenant, il semble que vivre de cette manière placera souvent quelqu'un dans une position différente des autres Églises chrétiennes et de l'opinion majoritaire au sein de la société.

* Prenez, par exemple, la façon dont nous considérons les sacrements. En particulier, considérez la façon dont nous voyons l'Eucharistie et la Réconciliation. Nous croyons que Jésus est vraiment présent dans le pain et le vin. Nous ne croyons pas, comme le font certaines autres Églises chrétiennes, que le pain et le vin ne restent que du pain et du vin. Nous ne croyons pas non plus que le pain et le vin ne soient réellement le corps et le sang de Jésus que si nous le croyons, et qu'autrement les éléments ne restent que du pain et du vin.

* En tant que catholiques, nous croyons également que lorsque nous confessons sincèrement nos péchés à un prêtre, nos péchés sont vraiment pardonnés par le sacrement de la réconciliation. D'autres traditions chrétiennes, en particulier les dénominations fondamentales, disent que nous devrions aller "directement à Dieu". Alors que nous, catholiques, parlons à Dieu dans notre cœur dans la prière et demandons directement à Dieu pardon et réconfort, nous savons aussi, par notre sens sacramentel et notre croyance en la communion des saints, que dans cette vie nous pouvons aussi aller à Dieu à travers les autres. et par les ministres de Dieu dans le sacrement de la réconciliation.

* En tant que catholiques, notre approche de Dieu se fait à travers la communauté et avec les autres. Les sacrements sont ordinairement célébrés face à face avec une autre personne, et nous rappellent ainsi de manière visible que là où deux ou trois sont réunis au nom de Jésus, Jésus est là pour guérir, pardonner et bénir. Cette dimension communautaire et sacramentelle du catholicisme permet de mieux comprendre pourquoi les catholiques voient comme partie intégrante de la suite de Jésus l'œuvre de justice pour les autres. Nous ne sommes pas sauvés de ce monde par nous-mêmes mais dans le monde pour les autres. En d'autres termes, nous entrons dans le monde pour le transformer plutôt que pour nous évader rapidement et solitairement, ayant gagné le paradis pour nous-mêmes.

* Envisagez l'avortement. L'Église catholique s'est toujours opposée à l'avortement. En janvier 1973, la Cour suprême a décidé que l'avortement sur demande était autorisé pendant le premier trimestre et était, en effet, le droit de la mère. Au cours du deuxième trimestre, la question était entre une femme et son médecin. Ce qui est désormais légal, les catholiques le considèrent comme profondément immoral. Ce désaccord nous met en opposition à cette loi et à la pensée de bon nombre d'autres Américains.

* Comme dernier exemple, prenons la question des relations sexuelles avant le mariage. L'Église catholique dit que l'activité sexuelle appartient au mariage, qu'elle considère comme un sacrement. Une grande partie de la société, d'autre part, suppose que les relations sexuelles avant le mariage sont inévitables. Certaines cliniques en milieu scolaire existent pour faire face à cette « inévitabilité » en fournissant des dispositifs de contrôle des naissances aux adolescents sexuellement actifs. L'Église catholique estime qu'il est plus conforme à sa tradition d'encourager l'abstinence sexuelle et de fournir des programmes qui soutiennent de tels choix.

Si, en tant que chrétiens catholiques, nous acceptons les enseignements de Jésus, alors nous constatons que nous sommes appelés avec tous les autres chrétiens et les personnes de bonne volonté à vivre simplement, à mener une vie non violente, à confesser nos péchés, à rompre le pain ensemble, à prendre soin des pauvres et sans défense, de travailler pour la justice. Nous devons faire tout cela même au péril de notre vie.

Jésus a été crucifié parce qu'il ne s'y intégrait pas. Si nous nous "intégrons" parfaitement, plaçons la réussite matérielle au centre de nos vies, négligeons les pauvres et ignorons la vérité quand cela nous convient, nous ne suivons plus Jésus. Si, au contraire, nous suivons Jésus et vivons selon ses commandements, nous entrons en solidarité avec d'autres qui aiment profondément et fidèlement et qui ne peuvent jamais faire partie de la foule.

Que signifie donc être catholique ? Cela signifie d'abord être chrétien. Cela signifie également se rendre compte qu'il faut du temps pour devenir cette identité, en fait, toute une vie. Et que comprend cette identité ? Elle comprend un sens sacramentel vital, un respect à la fois de l'Écriture et de la tradition, une connexion avec tous ceux qui font et ont été une partie de nous, plusieurs choix de vocation, ainsi que l'appel à un engagement radical.

Le catholicisme est une tradition chrétienne extraordinairement riche. La meilleure façon d'apprendre le catholicisme est de l'essayer, de le vivre sans réserve et de tester ses résultats dans votre vie.

Père Jim Heft

Le père Jim Heft, un marianiste, a enseigné la religion au lycée et est maintenant le président du département d'études religieuses à l'Université de Dayton dans l'Ohio.

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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)

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