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« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » (Saint Augustin - Vidéo-film - 2 min)
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » (Saint Augustin - Vidéo-film - 2 min) Sam Fév 27 2021, 19:46
Citation :
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » « Soyons convaincus que nous sommes les enfants de Dieu pour qui, à l'image de tout bon père, rien n'est laissé au hasard mais tout est laissé à l'amour »
La vie de saint Augustin et son rapport compliqué avec sa mère sainte Monique me touche beaucoup en ce que ma propre mère est décédée un 28 août, c'est-à-dire le jour de la Fête liturgique de Saint Augustin, et cela alors que je suivais, en ce temps-là, un cours de théologie sur les "Confessions de Saint Augustin" à l'université Laval de Québec; cette coïncidence du décès de ma mère le jour de la Fête de Saint Augustin m'a d'autant plus étonnée et interpellée que j'avais moi-même en ce temps-là un rapport un peu compliqué avec ma propre mère qui n'avait que trop tendance à s'inquiéter injustement pour ma vie.
Citation :
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. »
Thagaste, 373. La nuit est tombée il y a bien longtemps sur la ville et la plupart des habitants dorment paisiblement. Pourtant, une lueur persiste dans la maison du fonctionnaire Patricius. Seule dans sa chambre, à la faible lumière d’une lampe à l’huile, Monique est recroquevillé et sanglote dans les draps de son lit.
La colère virulente avec laquelle elle a jeté Augustin, sa concubine et leur fils hors de chez elle il y a quelques jours est retombée, laissant place à un gouffre de tristesse dans sa poitrine. Son cœur est déchiré entre le regret d’avoir ainsi cruellement chassé son fils de chez elle, et le désespoir de le savoir prêchant les préceptes creux et blasphématoires de la secte manichéenne.
Depuis longtemps, elle sent l’écart grandissant entre son fils et l’enseignement de la foi chrétienne qu’elle lui a donné. Son libertinage et son goût pour le jeu en sont des preuves irréfutables. Mais jamais elle ne s’était imaginée qu’il tomberait si bas, si loin de Dieu et du Christ.
La peur que l’âme de son Augustin soit perdue à jamais lui tord le ventre. Elle tente de prier mais ses mots se transforment vite en appel désespéré.
– Seigneur, que dois-je faire pour sauver mon fils de lui-même ? répète-t- elle, incapable de formuler quoi que ce soit d’autre.
Épuisée par l’émotion et le chagrin, Monique finit par s’endormir en répétant sa demande. Mais en rouvrant les yeux, elle se voit debout sur une règle de bois. Même dans son rêve, les larmes coulent toujours. Une voix l’interpelle alors.
– Monique, dit-elle, pourquoi pleures-tu ?
Elle aperçoit en levant les yeux un être de lumière d’une beauté époustouflante qui lui sourit avec douceur.
– Mon fils s’éloigne de plus en plus de Dieu, répond-t-elle. Je ne sais plus quoi faire.
– Ne sois pas inquiète, lui dit l’être en pointant à côté d’elle. Vois ton enfant. Il est là où tu te trouves.
Monique se retourne. En effet, Augustin se tient quelques pas derrière elle sur la même règle. Puis elle se réveille en sursaut dans son lit, au moment même où une servante pénètre dans sa chambre, lui demandant si tout va bien.
– Oui, je vais bien mieux, dit-elle. Envoie quelqu’un trouver mon fils, et lui faire savoir qu’il peut reprendre sa place ici.
Quelques jours plus tard, de nouvelles larmes piquent les yeux de Monique. Augustin ne veut rien entendre de sa vision et tente même de tourner les mots de l’être de lumière à son avantage et celui des manichéens. Quelle tête de mule ! Et face à son esprit si vif, le débat n’a pas duré. Comment peut-on être à la fois si brillant et si dérouté ?
Il faudra à Monique plus de 15 ans de larmes et de prière avant la conversion totale de son fils en 387, l’année même de sa mort.