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20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI)
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI) Mar Oct 13 2020, 11:57
Citation :
20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent ? (Comment y réagissez-vous ?)
UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI. Conférence du 3 octobre 2020
Stan
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
LucJos Admin
Date d'inscription : 28/05/2013 Localisation : BE
Sujet: Re: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI) Mar Oct 13 2020, 12:53
Ce Monsieur Laurent GRZYBOWSKI considère que pour sortir de la crise qu'elle connaît, l'Eglise devrait reposer sur trois piliers (la Tradition, L'Evangile et la conscience personnelle) ... "on n'aurait plus besoin du pain et du vin consacrés", dit-il ... mais, abomination de la désolation, c'est justement ce rejet formel de la Présence Réelle dans le Pain et le Vin Consacrés, sur laquelle Jésus a fondé (voir l'Evangile, l'un des piliers proposés par LG) son Eglise, qui tient encore l' Eglise debout, mais de plus en plus réduite.
Prions pour lui ! Ses propos nous confirment que nous vivons bien la Fin des Temps, période difficile mais qui se terminera par la Victoire du Bien sur le Mal. Alléluia !
LucJos
_________________ †Couvre-nous, Seigneur, de Ton Précieux Sang !
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI) Mar Oct 13 2020, 22:46
LucJos a écrit:
Ce Monsieur Laurent GRZYBOWSKI considère que pour sortir de la crise qu'elle connaît, l'Eglise devrait reposer sur trois piliers (la Tradition, L'Evangile et la conscience personnelle) ... "on n'aurait plus besoin du pain et du vin consacrés", dit-il ... mais, abomination de la désolation, c'est justement ce rejet formel de la Présence Réelle dans le Pain et le Vin Consacrés, sur laquelle Jésus a fondé
LucJos
Cher LucJos,
Votre commentaire ci-dessus est sympathique à mes yeux; mais je n'irai pas jusqu'à conclure, comme vous, que Laurent Grzybowski exprime un rejet formel de la Présence Réelle du Christ dans le Pain et le Vin Consacrés; ce n'est en effet pas objectivement pas ce qu'il dit dans la vidéo ci-dessus, puisqu'il affirme bel et bien que c'est en 4 manières sacramentelles que le Christ se fait présent dans la vie des Chrétiens : N'a-t-il pas en effet rappelé, à partir de la 6:42 min de la vidéo ci-dessus, que, selon Lumen Gentium, le Christ est sacramentellement présent 1) "dans le Peuple de Dieu rassemblé", 2) "dans le pauvre qui est à la porte", 3) "dans la Parole de Dieu qui est proclamée", 4) "dans le Pain et le Vin consacrés" ?. Le seule reproche que, pour ma part, je fais à ses propos, est celui de ne pas avoir suffisamment souligné que la présence du Christ est "éminente" dans l'Eucharistie. Ceci dit, je dois dire que j'ai retrouvé les mêmes propos de M. Grzybowski dans l'enseignement catholique de la citation ci-dessous :
Citation :
« L’expression présence réelle du Christ dans le Saint Sacrement tend un piège. « Réelle » risque insidieusement de suggérer la suprématie, voire l’exclusivité de ce type de présence... Quid des autres présences du Corps du Christ,non qualifiées de réelles ? Sont-elles négligeables, illusoires ? L’insistance, légitime, du Concile de Trente a hélas conduit à des excès dont notre époque conserve des traces profondes, chaque fois liées à un désir quasi obsessionnel de localisation : chosification maladive de l’hostie, invocations au « Divin prisonnier du Tabernacle », etc.
Selon sa promesse - « chaque fois que deux ou trois sont réunis en mon nom...»(Mt 18, 20) – le Christ est réellement présent dans son Église. Et sous de multiples formes. Telle est la doctrine : présent (de manière éminente, mais non suréminente) dans le sacrifice eucharistique ; présent dans sa Parole proclamée ; agissant avec puissance dans les sacrements ; présent dans le ministre de l’eucharistie et dans le fidèle qui vient de communier, etc. Quel sens aurait la recherche d’une quelconque hiérarchie parmi ces formes de présence ? Ces différents modes sont à accueillir et à expérimenter dans leur complémentarité, au fil de la vie chrétienne d’une communauté ou d’un individu. Il appartient à chaque croyant, éclairé par l’enseignement et la liturgie de l’Église,de discerner selon les lieux, les circonstances, etc. quel geste, quelle dévotion lui permet d’exprimer, seul ou en communauté, sa foi en la présence du Christ,afin d’en recueillir les fruits.
Et c’est bel et bien ce discernement qu’il s’agit d’encourager et de mettre en œuvre pour (re)donner au culte eucharistique toute sa vitalité, durant la messe et en dehors d’elle
En conclusion de mon commentaire ci-dessus, je vous laisse le beau chant suivant, qui est de Laurent Grzybowski, un catholique plein de Foi
Stan
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LucJos Admin
Date d'inscription : 28/05/2013 Localisation : BE
Sujet: Re: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI) Mer Oct 14 2020, 13:45
Cher Stan,
En ce qui me concerne, je crois que la Présence Eucharistique du Christ est véritablement le Coeur de l'Eglise. Dès lors, comme vous semblez le penser vous aussi, elle ne peut être reléguée au même niveau que les "autres présences" : Parole, Réconciliation, et les autres que vous citez. Mais il n'y a pas que celles-là ! Je me promène très souvent dans la nature, notamment le long d'un petit ruisseau, et ici en Belgique nous avons connu une longue période de sécheresse, mais depuis deux semaines, si je ne me trompe, la pluie est revenue et au lieu du petit ruisseau muet et moribond, j'ai retrouvé un petit ruisseau joyeux et sautillant et mon coeur s'est tourné vers Jésus pour lui dire : "Jésus, je T'aime, merci pour toute la Création". Jésus est aussi présent dans toute la création. Mais revenons à l'Eucharistie.
Celle-ci n'est pas seulement Présence Réelle dans l'hostie consacrée, elle est aussi Actualisation de son Sacrifice rédempteur qui a commencé à la dernière Cène lorsque Jésus a institué le sacrement de l'Eucharistie, peu de temps avant ses trois heures d'agonie. "Jésus, je T'aime, merci pour Notre Rédemption."
Je n'attends plus rien des hommes, mais j'attends le jour, quelle que soit la situation de l'Eglise, où je pourrai Lui dire "Jésus, je T'aime, merci pour ma/notre Sanctification."
Je voudrais ajouter ceci : je ne comprends pas comment on en arrive à vouloir retravailler le Crédo, une prière qui résume magistralement notre foi. La changer, ce serait la rendre moins belle et moins vraie !
Je ne suis pas théologien, je m'exprime avec mon coeur et je ne veux surtout pas polémiquer ... avec l'âge j'ai appris à respecter la liberté de l'autre.
Bien à vous, LucJos
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI) Mer Oct 14 2020, 21:12
LucJos a écrit:
Cher Stan,
En ce qui me concerne, je crois que la Présence Eucharistique du Christ est véritablement le Coeur de l'Eglise. Dès lors, comme vous semblez le penser vous aussi, elle ne peut être reléguée au même niveau que les "autres présences" : Parole, Réconciliation, et les autres que vous citez. Mais il n'y a pas que celles-là ! Je me promène très souvent dans la nature, notamment le long d'un petit ruisseau, et ici en Belgique nous avons connu une longue période de sécheresse, mais depuis deux semaines, si je ne me trompe, la pluie est revenue et au lieu du petit ruisseau muet et moribond, j'ai retrouvé un petit ruisseau joyeux et sautillant et mon coeur s'est tourné vers Jésus pour lui dire : "Jésus, je T'aime, merci pour toute la Création". Jésus est aussi présent dans toute la création. Mais revenons à l'Eucharistie.
Celle-ci n'est pas seulement Présence Réelle dans l'hostie consacrée, elle est aussi Actualisation de son Sacrifice rédempteur qui a commencé à la dernière Cène lorsque Jésus a institué le sacrement de l'Eucharistie, peu de temps avant ses trois heures d'agonie. "Jésus, je T'aime, merci pour Notre Rédemption."
Je n'attends plus rien des hommes, mais j'attends le jour, quelle que soit la situation de l'Eglise, où je pourrai Lui dire "Jésus, je T'aime, merci pour ma/notre Sanctification."
Je voudrais ajouter ceci : je ne comprends pas comment on en arrive à vouloir retravailler le Crédo, une prière qui résume magistralement notre foi. La changer, ce serait la rendre moins belle et moins vraie !
Je ne suis pas théologien, je m'exprime avec mon coeur et je ne veux surtout pas polémiquer ... avec l'âge j'ai appris à respecter la liberté de l'autre.
Bien à vous, LucJos
Merci, LucJos, pour votre touchant témoignage de foi à propos des sacrements et de l'importance de l'Eucharistie; je pense que vous avez raison d'insister sur la suréminence de la présence sacramentelle de Jésus dans l'Eucharistie, parce qu'elle est en rapport direct avec le sacrifice de la Croix.
Citation :
Regardez l'humilité de Dieu
Pour ce qu'il en est du Credo dont, selon M. Grzybowski, certaines expressions pourraient être reformulées de manière plus accessible à nos contemporains qui baignent plus dans une culture païenne que dans une culture chrétienne, je n'ai pas d'opinion tranchée; mais je me rappelle que le pape Paul VI avait déjà publié un Credo plus explicite (beaucoup plus élaboré) que le Credo apostolique et que le Credo de Nicée-Constantinople; c'est ce Credo de Saint Paul VI que je vous laisse ci-dessous :
Citation :
LE CREDO DE SAINT PAUL VI « Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit »
Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur des choses visibles comme ce monde où s’écoule notre vie passagère, des choses invisibles comme les purs esprits qu’on nomme aussi les anges, et Créateur en chaque homme de son âme spirituelle et immortelle.
Nous croyons que ce Dieu unique est absolument un dans son essence infiniment sainte comme dans toutes ses perfections, dans sa toute-puissance, dans sa science infinie, dans sa providence, dans sa volonté et dans son amour. Il est Celui qui est, comme il l’a révélé lui-même à Moïse; et il est Amour, comme l’apôtre Jean nous l’enseigne : en sorte que ces deux noms, Être et Amour, expriment ineffablement la même divine réalité de Celui qui a voulu se faire connaître à nous, et qui, « habitant une lumière inaccessible », est en lui-même au-dessus de tout nom, de toutes choses et de toute intelligence créée. Dieu seul peut nous en donner la connaissance juste et plénière en se révélant comme Père, Fils et Esprit Saint, dont nous sommes par grâce appelés à partager, ici-bas dans l’obscurité de la foi et au-delà de la mort dans la lumière éternelle, l’éternelle vie.
Les liens mutuels constituant éternellement les trois personnes, qui sont chacune le seul et même Être divin, sont la bienheureuse vie intime du Dieu trois fois saint, infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine. Nous rendons grâce cependant à la bonté divine du fait que de très nombreux croyants puissent attester avec Nous devant les hommes l’unité de Dieu, bien qu’ils ne connaissent pas le mystère de la Très Sainte Trinité.
Nous croyons donc au Père qui engendre éternellement le Fils, au Fils, Verbe de Dieu, qui est éternellement engendré, au Saint-Esprit, personne incréée qui procède du Père et du Fils comme leur éternel amour. Ainsi en les trois personnes divines, coaeternae sibi et coaequales, surabondent et se consomment, dans la surexcellence et la gloire propres à l’être incréé, la vie et la béatitude de Dieu parfaitement un, et toujours « doit être vénérée l’unité dans la trinité et la trinité dans l’unité ».
Nous croyons en Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Fils de Dieu. Il est le Verbe éternel, né du Père avant tous les siècles et consubstantiel au Père, homoousios to Patri, et par lui tout a été fait. Il s’est incarné par l’œuvre du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie et s’est fait homme : égal donc au Père selon la divinité, et inférieur au Père selon l’humanité et un lui-même, non par quelque impossible confusion des natures mais par l’unité de la personne. Il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité. Il a annoncé et instauré le Royaume de Dieu et nous a fait en lui connaître le Père. Il nous a donné son commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Il nous a enseigné la voie des béatitudes de l’Évangile : pauvreté en esprit, douceur, douleur supportée dans la patience, soif de la justice, miséricorde, pureté du cœur, volonté de paix, persécution endurée pour la justice. Il a souffert sous Ponce Pilate, Agneau de Dieu portant sur lui les péchés du monde, et il est mort pour nous sur la croix, nous sauvant par son sang rédempteur. Il a été enseveli et, de son propre pouvoir, il est ressuscité le troisième jour, nous élevant par sa résurrection à ce partage de la vie divine qu’est la vie de la grâce. Il est monté au ciel et il viendra de nouveau, en gloire cette fois, pour juger les vivants et les morts, chacun selon ses mérites; ceux qui ont répondu à l’amour et à la miséricorde de Dieu allant à la vie éternelle, ceux qui les ont refusés jusqu’au bout allant au feu qui ne s’éteint pas. Et son règne n’aura pas de fin.
Nous croyons en l’Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils. Il nous a parlé par les Prophètes, il nous a été envoyé par le Christ après sa Résurrection et son Ascension auprès du Père; il illumine, vivifie, protège et conduit l’Église; il en purifie les membres s’ils ne se dérobent pas à Sa grâce. Son action qui pénètre au plus intime de l’âme, rend l’homme capable de répondre à l’appel de Jésus : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ».
Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du Verbe incarné, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, et qu’en raison de cette élection singulière elle a été, en considération des mérites de son Fils, rachetée d’une manière plus éminente, préservée de toute souillure du péché originel et comblée du don de la grâce plus que toutes les autres créatures.
Associée par un lien étroit et indissoluble aux mystères de l’Incarnation et de la Rédemption, la Très Sainte Vierge, l’Immaculée, a été, au terme de sa vie terrestre, élevée en corps et en âme à la gloire céleste et configurée à son Fils ressuscité en anticipation du sort futur de tous les justes; et Nous croyons que la Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Ève, mère de l’Église, continue au ciel son rôle maternel à l’égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au développement de la vie divine dans les âmes des rachetés.
Nous croyons qu’en Adam tous ont péché, ce qui signifie que la faute originelle commise par lui a fait tomber la nature humaine, commune à tous les hommes, dans un état où elle porte les conséquences de cette faute et qui n’est pas celui où elle se trouvait d’abord dans nos premiers parents, constitués dans la sainteté et la justice, et où l’homme ne connaissait ni le mal ni la mort. C’est la nature humaine ainsi tombée, dépouillée de la grâce qui la revêtait, blessée dans ses propres forces naturelles et soumise à l’empire de la mort, qui est transmise à tous les hommes et c’est en ce sens que chaque homme naît dans le péché. Nous professons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel est transmis avec la nature humaine, « non par imitation, mais par propagation », et qu’il est ainsi « propre à chacun ».
Nous croyons que Notre-Seigneur Jésus-Christ, par le sacrifice de la croix, nous a rachetés du péché originel et de tous les péchés personnels commis par chacun de nous, en sorte que, selon la parole de l’Apôtre, « là où le péché avait abondé, la grâce a surabondé ».
Nous croyons à un seul baptême institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la rémission des péchés. Le baptême doit être administré même aux petits enfants qui n’ont pu encore se rendre coupables d’aucun péché personnel, afin que, nés privés de la grâce surnaturelle, ils renaissent « de l’eau et de l’Esprit-Saint » à la vie divine dans le Christ Jésus.
Nous croyons à l’Église une, sainte, catholique et apostolique, édifiée par Jésus-Christ sur cette pierre qui est Pierre. Elle est le corps mystique du Christ, à la fois société visible constituée par des organes hiérarchiques et communauté spirituelle; elle est l’Église terrestre, le peuple de Dieu pérégrinant ici-bas et l’Église comblée des biens célestes; elle est le germe et les prémices du Royaume de Dieu, par lequel se continuent, au long de l’histoire humaine, l’œuvre et les douleurs de la Rédemption et qui aspire à son accomplissement parfait au-delà du temps dans la gloire. Au cours du temps, le Seigneur Jésus forme son Église par les sacrements qui émanent de sa plénitude. C’est par eux qu’elle rend ses membres participants au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, dans la grâce du Saint-Esprit qui lui donne vie et action. Elle est donc sainte tout en comprenant en son sein des pécheurs, parce qu’elle n’a elle-même d’autre vie que celle de la grâce: c’est en vivant de sa vie que ses membres se sanctifient; c’est en se soustrayant à sa vie qu’ils tombent dans les péchés et les désordres qui empêchent le rayonnement de sa sainteté. C’est pourquoi elle souffre et fait pénitence pour ses fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don de l’Esprit-Saint. Héritière des divines promesses et fille d’Abraham selon l’Esprit, par cet Israël dont elle garde avec amour les Écritures et dont elle vénère les patriarches et les prophètes; fondée sur les apôtres et transmettant de siècle en siècle leur parole toujours vivante et leurs pouvoirs de pasteurs dans le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui; perpétuellement assistée par le Saint-Esprit, elle a pour mission de garder, d’enseigner, d’expliquer et de répandre la vérité que Dieu a révélée d’une manière encore voilée par les prophètes et pleinement par le Seigneur Jésus.
Nous croyons tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu, écrite ou transmise, et que l’Église propose à croire comme divinement révélé, soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel. Nous croyons à l’infaillibilité dont jouit le successeur de Pierre quand il enseigne ex cathedra comme pasteur et docteur de tous les fidèles, et dont est assuré aussi le Collège des évêques lorsqu’il exerce avec lui le magistère suprême.
Nous croyons que l’Église, fondée par Jésus-Christ et pour laquelle il a prié, est indéfectiblement une dans la foi, le culte et le lien de la communion hiérarchique. Au sein de cette Église, la riche variété des rites liturgiques et la légitime diversité des patrimoines théologiques et spirituels et des disciplines particulières, loin de nuire à son unité, la manifestent davantage.
Reconnaissant aussi l’existence, en dehors de l’organisme de l’Église du Christ, de nombreux éléments de vérité et de sanctification qui lui appartiennent en propre et tendent à l’unité catholique, et croyant à l’action du Saint-Esprit qui suscite au cœur des disciples du Christ l’amour de cette unité, Nous avons l’espérance que les chrétiens qui ne sont pas encore dans la pleine communion avec l’unique Église se réuniront un jour en un seul troupeau avec un seul pasteur.
Nous croyons que l’Église est nécessaire au salut, car le Christ qui est seul médiateur et voie de salut se rend présent pour nous dans son Corps qui est l’Église. Mais le dessein divin du salut embrasse tous les hommes; et ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église mais cherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de Sa grâce, s’efforcent d’accomplir sa volonté reconnue par les injonctions de leur conscience, ceux-là aussi, en un nombre que Dieu seul connaît, peuvent obtenir le salut.
Nous croyons que la Messe célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l’ordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en son Corps et son Sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant au ciel, et Nous croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue d’apparaître à nos sens de la même façon qu’auparavant, est une présence vraie, réelle et substantielle.
Le Christ ne peut être ainsi présent en ce sacrement autrement que par le changement en son corps de la réalité elle-même du pain et par le changement en son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées les propriétés du pain et du vin que nos sens perçoivent. Ce changement mystérieux, l’Église l’appelle d’une manière très appropriée transsubstantiation. Toute explication théologique, cherchant quelque intelligence de ce mystère, doit pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que, dans la réalité elle-même, indépendante de notre esprit, le pain et le vin ont cessé d’exister après la consécration, en sorte que c’est le corps et le sang adorables du Seigneur Jésus qui dès lors sont réellement devant nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin, exactement comme le Seigneur l’a voulu, pour se donner à nous en nourriture et pour nous associer à l’unité de son Corps mystique.
L’unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n’est pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant de chacune de nos églises. Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous.
Nous confessons que le royaume de Dieu commencé ici-bas en l’Église du Christ n’est pas de ce monde, dont la figure passe, et que sa croissance propre ne peut se confondre avec le progrès de la civilisation, de la science ou de la technique humaines, mais qu’elle consiste à connaître toujours plus profondément les insondables richesses du Christ, à espérer toujours plus fortement les biens éternels, à répondre toujours plus ardemment à l’amour de Dieu, à dispenser toujours plus largement la grâce et la sainteté parmi les hommes. Mais c’est ce même amour qui porte l’Église à se soucier constamment du vrai bien temporel des hommes. Ne cessant de rappeler à ses enfants qu’ils n’ont pas ici-bas de demeure permanente, elle les presse aussi de contribuer, chacun selon sa vocation et ses moyens, au bien de leur cité terrestre, de promouvoir la justice, la paix et la fraternité entre les hommes, de prodiguer leur aide à leurs frères, surtout aux plus pauvres et aux plus malheureux. L’intense sollicitude de l’Église, épouse du Christ, pour les nécessités des hommes, leurs joies et leurs espoirs, leurs peines et leurs efforts, n’est donc rien d’autre que son grand désir de leur être présente pour les illuminer de la lumière du Christ et les rassembler tous en lui, leur unique Sauveur. Elle ne peut jamais signifier que l’Église se conforme elle-même aux choses de ce monde, ni que diminue l’ardeur de l’attente de son Seigneur et du royaume éternel.
Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ, soit qu’elles aient encore à être purifiées au purgatoire, soit que dès l’instant où elles quittent leur corps, Jésus les prenne au paradis comme il a fait pour le bon larron, sont le peuple de Dieu dans l’au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes seront réunies à leur corps.
Nous croyons que la multitude des âmes qui sont rassemblées autour de Jésus et de Marie au paradis forme l’Église du ciel, où dans l’éternelle béatitude elles voient Dieu tel qu’il est et où elles sont aussi, à des degrés divers, associées avec les saints anges au gouvernement divin exercé par le Christ en gloire, en intercédant pour nous et en aidant notre faiblesse par leur sollicitude fraternelle.
Nous croyons à la communion de tous les fidèles du Christ, de ceux qui sont pèlerins sur la terre, des défunts qui achèvent leur purification, des bienheureux du ciel, tous ensemble formant une seule Église, et Nous croyons que dans cette communion l’amour miséricordieux de Dieu et de ses saints est toujours à l’écoute de nos prières, comme Jésus nous l’a dit : Demandez et vous recevrez. Aussi est-ce avec foi et dans l’espérance que Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir.
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Sujet: Re: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI) Jeu Oct 15 2020, 13:01
Stan,
... pour le Credo de Saint Paul VI.
LucJos
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Sujet: Re: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI) Ven Oct 16 2020, 12:15
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Sujet: Re: 20 propositions pour sortir de la crise catholique ? - Des propos qui bousculent...? Comment y réagissez-vous ? (Vidéo - 15 min - UNE AUTRE ÉGLISE EST POSSIBLE, selon Laurent GRZYBOWSKI)
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