Quand les prêtres refusent aux femmes de donner la communion

Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada

Citation :: Quand les prêtres refusent
aux femmes de donner
la communion (La Croix)

Vous me pardonnerez - ou pas - d'être un peu définitif et je ne vais encore pas
me faire que des copains, mais il y a des choses que ne peuvent pas perdurer.
C'est même un sujet qui devrait déciller le regard de ceux qui, comme moi il y
a peu, ne voyaient pas de vrai sujet sur la place des femmes dans l’Église.
Alors, pour dire les choses positivement, merci au Père Pierre Vivarès de dire la
seule chose qui, à mon sens, vaille :

Dès lors que l’on fait appel à des laïcs, qu’ils soient
hommes ou femmes ne change rien, puisque c’est
au titre de leur baptême qu’ils peuvent aider à
donner le pain de Vie.

La question n'est pas posée dans ma paroisse, mais dans la paroisse de mes
parents, j'ai constaté de nouveau à Noël une innovation : les messieurs de
l'équipe paroissiale (ou liturgique) enfilent une aube blanche avant de donner
la communion. Bien sûr, on pourrait voir là une forme de respect de l'eucharistie
(et je suis évidemment d'accord sur le fait que l'on peut peut-être parfois veiller
davantage à ce que les laïcs qui vont donner la communion soient formés à le
faire), mais j'ai un furieux doute sur le fait que cela permette surtout de rendre
difficilement concevable qu'une femme le fasse - tant nous sommes peu habitués
à voir une femme en aube.

Voir cela m'a horripilé sur le moment, et agacé pendant une bonne partie de la
fin de la célébration (beau résultat). Il ne suffit donc pas que le prêtre soit un
homme, que l'on n'admette qu'avec réticence les femmes dans le chœur, que les
filles ne soient autorisées qu'à être servantes d'assemblée, à genoux en bas des
marches pendant que les servants d'autel, eux, sont dans le chœur... il faut
encore interdire aux femmes de distribuer la communion ? Qu'est-ce à dire ?
Qu'elles ne sont pas dignes de porter le calice* ? Y aurait-il encore une impureté
ici ? A quoi rime cette explication donnée par un prêtre dans l'article : que ce
qui fonde la masculinité, c'est de donner tandis que ce qui fonde la féminité,
c'est de recevoir. Oh, c'est pas du sperme, dont il s'agit, là ! Par combien de
circonvolutions faut-il passer pour cantonner les femmes dans un rang subalterne ?

Bon, fort heureusement, c'est une situation rare. A vrai dire, je ne connaissais
qu'une paroisse qui procède ainsi jusqu'à cet article. C'est une pratique qui n'a
aucun fondement mais qui, finalement, est un témoignage visible d'un problème
plus profond.

Source : https://www.facebook.com/groups/KolKoz/

Stan

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"Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)

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