Viganò, nouveau communiqué de presse (le 28 septembre 2018) avec les mêmes accusations (contre le pape) et les mêmes omissions

Citation :

VIGANÒ,
nouveau communiqué de presse
(le 28 septembre 2018)
avec les mêmes accusations
(contre le pape)
et les mêmes omissions

De son lieu «secret», l'ancien nonce publie
un autre document relancé à l'unisson par le réseau des
médias. Sur le refus du Vatican de répondre:
"Quiconque se tait, consent"


Andrea Tornielli
Cité du Vatican

L'ancien nonce, Carlo Maria Viganò, réapparaît de son lieu "secret" et publie un nouveau "témoignage" à travers le réseau des amis des médias qui ont déjà fait connaître à l'unisson son premier "communiqué" avec lequel il demande la démission du pape François. accusé - sans preuve - d'avoir "dissimulé" le cardinal américain Theodore McCarrick.

Cette fois-ci, Viganò augmente le nombre des citations de l’Evangile et se présente comme un saint héros "appelé à témoigner de la vérité" qui vit une "situation de procès". Il se défend d'avoir trahi le serment du secret papal qu'il avait promis de respecter, en s'absorbant pour, à son avis, que "le sceau du secret ne soit pas obligatoire lorsque des dommages très graves peuvent être évités". Pas un mot n'est mentionné sur la demande de démission sensationnelle adressée au pape dans le précédent appel, considéré aujourd'hui avec embarras même par certains partisans de l’opération Viganò: seuls ceux qui ne connaissent pas le Code de droit canonique peuvent penser y aller. de loin, sachant toutefois que la seule condition pour la validité d’une démission papale est qu’elle soit libre et donc non sollicitée par quiconque.

Viganò rappelle qu'aucune réponse n'a été émise un mois après son premier mémorial, dans lequel il tentait d'impliquer l'entourage des trois derniers papes dans la dissimulation des méfaits de McCarrick, accusant fortement Francis mais essayant de sauver les deux saint Jean-Paul II ( cinq ans avant sa mort, présenté comme un homme malade et incompétent mentalement, et Benoît XVI (qui a recommandé à McCarrick de vivre en retraite mais ne l’a jamais sanctionné pour ne pas avoir obéi à cette instruction). Et de cela il déduit que "quiconque se tait, consent", " Qui tacet consentit ".

Il rappelle, sur la base de ses souvenirs qui s’étaient estompés, dans certains cas manifestement faux, que dans d’autres, fortement accusés de ressentiment à l’égard du pontife, François savait «à quel point McCarrick était pervers et diabolique». Même si Viganò lui-même n'a eu aucun problème à le féliciter en public et à embrasser la joue de ce même cardinal qu'il définit aujourd'hui comme «pervers et diabolique».

L'ancien nonce affirme que Bergoglio a fait de McCarrick son conseiller: une circonstance qui, même dans ce cas, ne s'appuie sur aucune preuve. Avec une excusatio non petita, il s'est même senti calomnié par le pape, car ce dernier, lors d'une homélie, a cité l'Évangile en rappelant que c'était Satan qui avait semé le scandale et la division.

Puis Vigano jette le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation des évêques, dans le moulin à viande, tout en affirmant qu '«en tant que nonce, j'ai toujours travaillé en grande harmonie avec lui et j'ai toujours eu une grande estime et affection. Il fait de fortes allusions à propos de deux "amis homosexuels" du Dicastère d'Ouellet, affirmant que le cardinal était trop doux avec eux. Il rappelle qu'en 2011, M. Ouellet lui avait parlé des "sanctions" de Benoît XVI contre McCarrick, alors que des sources très proches du pape Ratzinger avaient contribué à réduire la portée de cette "demande privée" ou "instruction" jamais sanctionnée. par le pape.

Citation :

Le cardinal Ouellet, qui est préfet de la Congrégation pour les évêques du Vatican, a donné des signes plus tôt ce mois-ci qu'il pourrait ne pas être ouvert à la suggestion de Viganò de présenter des documents. Le cardinal a déclaré à l’intervieweur de l’EWTN, Andrea Gagliarducci, lors d’une conférence de presse le 15 septembre, que les récentes critiques du pape François étaient une «attaque injuste» et une «infraction très grave». (Source : http://angelqueen.org/2018/09/28/vigano-asks-top-vatican-cardinal-to-bear-witness-to-the-truth-release-key-documents-carlo-vigano-catholic-marc-ouellet-pope-francis/)

Le cardinal Ouellet a déclaré que l'Eglise fait face à une "rébellion",
ajoutant que "lorsqu'il y a une attaque directe contre le Saint-Père,
je pense que c'est un très mauvais exemple et une infraction très grave".

Il termine son témoignage en invoquant la "bataille finale" avec le "vieux dragon" et affirme qu'aujourd'hui "le successeur de Pierre ne non seulement ne voit pas le Seigneur sous son contrôle, il semble même qu'il n'éveille même pas Jésus." endormi à la proue. Christ est-il peut-être devenu invisible pour son vicaire? Peut-être est-il tenté d'essayer de se substituer à notre seul Maître et Seigneur?

Encore une fois, le nouveau "communiqué" de Viganò suscite des intérêts - également - pour ce qu'il ne dit pas et les faits qu'il omet. Viganò ne revient pas à la nomination de McCarrick et au rôle joué par les plus proches collaborateurs de Jean-Paul II, à savoir le pape qui a promu le cardinal abusif à quatre reprises. Il ne dit pas pourquoi lui-même, Viganò, en tant que nonce aux États-Unis, même pendant le pontificat de Benoît XVI, était incapable de faire respecter les instructions de McCarrick de vivre en retrait et de ne pas voyager. Il n’apporte aucune preuve - pas même le moindre indice - de McCarrick devenant, semble-t-il, un conseiller influent durant le pontificat en cours. Il ne se souvient pas que le pape François ait été le premier à sanctionner lourdement le cardinal abuseur en lui enlevant le chapeau violet, ce qui ne s'était pas produit dans l'Église depuis 91 ans.

Le document de Viganò a été rendu public le 27 septembre,
mais a été postdaté au 29 septembre.

Source : https://www.lastampa.it/2018/09/27/vaticaninsider/vigan-new-press-release-with-the-same-charges-and-the-same-omissis-a7jVv8PidX8n0W7wHOanhJ/pagina.html

Il ne fait pas de doute en mon coeur que le malin se sert
de Mgr Viganò pour tenter d'affaiblir l'autorité morale
du pape François. Soutenons le pape par nos prières,
et prions aussi pour Mgr Vigano, qui a bien besoin de prières,
puisque sous le couvert de ses prétendues vertus personnelles,
il attaque le pape François (le diable n'est-il pas en effet un accusateur ?)