Le diocèse de Rouen, éprouvé par le suicide d'un prêtre (Vidéo - Conférence de Mgr Dominique Lebrun)

Citation :

Le diocèse de Rouen,
éprouvé par le suicide
d'un prêtre


Un prêtre accusé d'agression sexuelle
s'est suicidé dans son église de Rouen.

Un prêtre de 38 ans qui a fait l’objet d’une dénonciation de la part d'une femme l’accusant de comportements indécents et d'agression sexuelle sur sa fille majeure, s’est donné la mort mardi dans son église à Rouen, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de la ville et de source policière. "Ces éléments ont été évoqués au commencement de l'enquête ouverte à la suite du suicide du prêtre Jean-Baptiste Sèbe", a déclaré à l’AFP Étienne Thieffry, procureur de la République adjoint à Rouen. "A ce stade, aucune plainte n’a été déposée", a précisé le magistrat indiquant que l’enquête devrait permettre d’en savoir plus "sur les motivations exactes de ce suicide".

D'après une source policière, "une femme était venue se plaindre auprès de l’archevêque de Rouen de comportements indécents et d’agression sexuelle commis envers sa fille. Mais rien n’avait été porté à la connaissance de la police avant ce suicide". Les faits supposés remontent à trois ans. Les enquêteurs restent "très prudents à ce stade des investigations", ajoute cette source qui précise que le prêtre avait été convoqué par Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, la veille de son suicide pour s'expliquer sur les accusations d'agression sexuelle. Interrogé par l’AFP sur cette supposée dénonciation, Éric de la Bourdonnaye, directeur de la communication du diocèse de Rouen, a déclaré ne pouvoir "ni confirmer ni infirmer ces informations".

"L’incompréhension d’un tel geste"



"Nous sommes dans l’incompréhension d’un tel geste même si je savais qu’il connaissait un moment difficile", a pour sa part écrit l'archevêque de Rouen, dans un courrier adressé hier à l’ensemble des prêtres du diocèse de Rouen. Une conférence de presse est organisée par Mgr Dominique Lebrun jeudi à 12H00 à l’archevêché. Mardi, une veillée de prière a été organisée en la basilique de Bonsecours, située près de Rouen, en hommage à Jean-Baptiste Sèbe.

Ordonné prêtre en 2005, ce Strasbourgeois d’origine était curé de la paroisse Saint-Jean XXIII de Rouen Nord. Il était aussi directeur du centre théologique universitaire et du service de formation permanente, d’après les éléments rapportés sur le site internet du diocèse de Rouen.

Source : https://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Rouen-un-pretre-accuse-d-agression-sexuelle-se-suicide-dans-son-eglise-1575519

Je pense qu'il faut avoir le coeur solidement attaché au Seigneur Jésus
pour traverser cette tragédie. Mgr Lebrun, dans la conférence qu'il a
donnée au sujet de cette épreuve pour tous les catholiques de Rouen,
a eu des paroles justes, des paroles d'espérance... tout en invitant
les journalistes à la délicatesse et à de la retenue dans leur traitement
de cette affaire.

Ayons une pensée charitable et une prière pour le repos de l'âme
de ce prêtre, et aussi pour les parents et la famille élargie de celui-ci.

Stan

Citation :

À Rouen, disparition tragique
du père Jean-Baptiste Sèbe


Deux ans après l’épouvantable assassinat du père Hamel, le diocèse de Rouen est de nouveau frappé de stupeur. Mardi 18 septembre 2018, un jeune prêtre de Rouen a mis fin à ses jours. Un événement rarissime qui suscite une profonde incompréhension.

Aîné d’une famille nombreuse, Jean Baptiste Sèbe avait 38 ans. Prêtre depuis 2005, il incarnait cette nouvelle génération de clercs débarrassés des vieilles lubies de leurs aînés. Bien formé, enseignant la théologie à l’Institut catholique de Paris, il avait été chargé d’une paroisse du centre-ville longtemps marquée par ce que l’esprit démocrate-chrétien avait de pire. Et, non sans difficultés, critiques, retours en arrière parfois, mais avec persévérance, il reconstruisait une communauté centrée non sur elle-même mais sur le Christ. Apprécié par tous, il faisait preuve d’une ouverture d’esprit sans exclusive.

L’ancien scout de France était devenu le conseiller religieux des Scouts d’Europe. Samedi dernier, devant plusieurs centaines de jeunes réunis pour la rentrée du district, il délivrait une belle homélie sur le thème « Prends ta croix et suis-moi ». Une croix qu’il portait sans doute sans que personne ne s’en rende compte.

Le suicide est un drame. Celui d’un prêtre l’est plus encore. Sa vocation librement choisie le dispose naturellement à prêcher la vie, l’amour, l’espérance et la miséricorde. À l’image du Christ auquel il est conformé, il console les affligés, visite les malades, pardonne les péchés, célèbre enfin chaque jour le sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire celui de la mort et de la résurrection du Christ. Qu’un prêtre mette fin à ses jours est un mystère.

Le prêtre n’en reste pas moins un homme, sujet à l’angoisse, la dépression, la maladie, les soucis quotidiens. Il n’y échappe pas. Sa tâche est littéralement écrasante. Même en ville, où il n’a pas à effectuer des déplacements incessants, la charge d’une paroisse est un labeur harassant. Nombreux sont ceux qui, à force de travailler 70 heures par semaine, sans prendre le temps de la respiration physique et spirituelle, s’épuisent et craquent. Et même si les familles l’invitent souvent – et le père Sèbe était fréquemment chez les uns ou les autres -, nul n’imagine la fatigue qu’il éprouve, sans aucune reconnaissance sociale, et dans une simplicité de vie que lui impose un revenu de 800 euros par mois.

Par bonheur, l’Église ne refuse plus les obsèques religieuses aux personnes qui ont attenté à leur vie. Les progrès de la psychologie et de la psychiatrie ont mis en évidence que le suicide ne procédait pas toujours d’une volonté délibérée et affirmée, mais pouvait aussi s’expliquer par une pulsion subite dans un contexte particulier. Jean-Baptiste Sèbe sera entouré, pour ses funérailles, de l’archevêque et de ses confrères du diocèse. Et, sans aucun doute, de centaines de chrétiens qui prieront pour cet homme dont certains, non sans légèreté mondaine, disaient qu’il était de la graine d’évêque…

Croyants ou non, arrêtons-nous un instant sur le comportement que nous avons envers ces hommes qui consacrent leur vie à Dieu et à leurs frères. Quels que soient les scandales ignobles qui éclaboussent une minorité d’entre eux, souvenons-nous simplement que ces hommes se donnent entièrement et pour la vie. Que nos incessantes critiques pour les uns, agressions pour les autres, leur sont insupportables. Dieu seul sait pourquoi Jean-Baptiste Sèbe a mis fin ses jours. Mais notre regard sur ces prêtres – si vite dénigrés sans autre raison qu’un vieux ressentiment – n’est jamais étranger à un tel drame.

Qu’il repose en paix.

Source : http://www.bvoltaire.fr/a-rouen-disparition-tragique-du-pere-jean-baptiste-sebe/

Un regard empathique et sympathique de Boulevard Voltaire,
sur le décès tragique de l'abbé Jean-Baptiste Sèbe.

Citation :

Jean Baptiste Sèbe
lors d'une de ses messes
dans la paroisse Saint Jean XXIII

En 2017, nous l’avions rencontré dans son église dans le cadre
de notre émission « Enquête de Région » sur la religion au moment
d'une de ses messes qui rencontraient une forte affluence.
Des offices rythmés par la musique



Quelle mystère que ce suicide de l'abbé Sèbe !
Oui, ne l'oublions pas dans nos prières !

Citation :

Une sympathique photo
de l'abbé Jean-Baptiste Sèbe
(... avec le signe "V", pour "Victoire")

Jusqu'où la miséricorde de Dieu
peut-elle se manifester à cause
de nos faiblesses humaines ?


Extrait des litanies de la miséricorde,
de Sainte Faustine

Miséricorde divine, insondable à tout esprit humain ou angélique...
J'ai confiance en toi
Miséricorde divine, nous enveloppant particulièrement à l'heure de la mort...
J'ai confiance en toi
Miséricorde divine, seul espoir des désespérés...
J'ai confiance en toi
Miséricorde divine, éveillant la confiance contre tout espoir...
j'ai confiance en toi