Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Monseigneur di Falco : "Merci, pape François" Lun Jan 30 2017, 08:41 | |
| - Citation :
Monseigneur di Falco : "Merci, pape François"
Pour l'archevêque de Gap et d'Embrun, en s'impliquant dans la bonne marche quotidienne de l'Église, le pape fait renaître l'espérance.
Cher pape François,
En ce début d'année 2017,merci de poursuivre ce que vous avez entrepris depuis votre élection pour réformer l'Église universelle et la Curie. Vous nous incitez à être plus fidèles à l'Évangile, et cela, malgré les contradictions et les oppositions que vous rencontrez, et notamment de la part de ceux qui devraient vous soutenir au sein même de la curie et des épiscopats.
Rien qu'en ce mois de janvier…
Merci pour le dicastère au service du développement humain intégral, institué ce 1er janvier, où vous avez pris personnellement en charge la section concernant les migrants et les réfugiés. Vous nous rappelez ainsi l'attention qui doit être celle des chrétiens pour tout être humain, peu importe son origine, sa religion, sa culture, son histoire.
Merci pour votre présence paternelle auprès des populations sinistrées des tremblements de terre en Italie, dans le diocèse de mon ami Mgr Renato Boccardo. En ce mois de janvier, en la fête du baptême du Seigneur, vous avez baptisé des enfants nés dans les villages victimes du séisme de cet été. Vous nous montrez ainsi que la vie est plus forte que la mort et que se faire proche de l'autre rend plus fort, plus humain.
Merci en ce jeudi 19 janvier, au cours de la semaine de l'unité qui vient de se dérouler, d'avoir dit que Luther souhaitait « renouveler l'Église, et non la diviser ». Vous nous rappelez ainsi que, comme dans tout divorce, les torts sont partagés. Rejeter toute la faute sur l'autre est un mauvais moyen de défense.
Merci en ce samedi 21 janvier d'avoir proposé, devant des juges et avocats de l'Église, « des antidotes pour éviter la multiplication des mariages nuls ». Tant de personnes croient que dès lors que la célébration à l'église a eu lieu, tout est bouclé, il n'y a plus rien à dire ni à faire. Il est facile de fermer les yeux sur tous ces mariages nuls qui s'ignorent, de décliner toute responsabilité dans ces mariages qui en fait n'en sont pas.
Merci pour la création, à votre demande, d'une commission à la Congrégation pour le culte divin chargée de débloquer la situation concernant les nouvelles traductions liturgiques. Vous faites confiance aux évêques et au travail des experts dans les diverses sphères linguistiques concernées. Vouloir traduire mot à mot, c'est trahir. Vous nous rappelez l'importance de l'inculturation, l'importance d'être davantage fidèle à l'esprit qu'à la lettre.
Merci de vous être montré ferme dans le conflit qui vous opposait au grand maître de l'Ordre de Malte. Comme si s'appeler « Ordre souverain de Malte » voulait dire être « souverain » par rapport à vous. Nous rendons grâce qu'en ce mercredi 25 janvier le grand-maître ait accepté de démissionner. L'Église est une communauté de foi qui agit avec et sous Pierre, « cum et sub Petro », et non pas sans et contre Pierre.
Dans ce qui vous oppose aux cœurs étriqués et formalistes, dans ce combat contre certains courants qui ne savent que dire « non » et souhaitent que tout reste comme avant, nombreux sont ceux qui veulent vous assurer de leur soutien. Car vous nous rappelez que Jésus est venu dire « oui » : oui à la vie, oui à l'amour, oui à la miséricorde, oui au pardon, et qu'il est venu dans le monde non pour le juger ni le condamner, mais pour le sauver (cf. Jean 3,17). Il aime chacun de nous, surtout les plus faibles, les plus démunis, les plus désemparés.
Ainsi que me le disait un jour un ami, animateur de télévision très connu : « Je n'attends pas que l'Église me dise que ce que je fais est mal, car, ça, je suis suffisamment grand pour le savoir, mais ce que j'attends d'elle, c'est qu'elle m'aime. »
Très cher pape François. Tous les cœurs meurtris se sentent aimés de vous. Grâce à vos paroles et à vos actes, ils apprennent à se libérer de ceux qui les condamnent et les enferment. Personne n'est définitivement enfermé dans son passé, dans son histoire, seuls sont prisonniers de leur destin ceux qui ont perdu toute espérance. Ce sont les hommes qui jugent et humilient, pas le Christ ! Merci, cher Pape François, de faire renaître cette Espérance dans les cœurs.
Source : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/monseigneur-di-falco/monseigneur-di-falco-merci-pape-francois-30-01-2017-2101100_803.php#site
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
| |
|