Dieu, source de la vie
Message de Jésus à Mgr Ottavio Michelini, prêtre,
le 2 juin 1978
Ecris, mon frère Don Ottavio, je suis saint Joseph Cottolengo.
[Giuseppe Agostino Benedetto Cottolengo (Joseph-Benoît Cottolengo), (1786-1842),
a été le fondateur de la Piccola Casa della Divina Provvidenza,
(Petite Maison de la Divine Providence) de Turin.
Il a été appelé le saint Vincent de Paul italien.]
L'humanité, obscurcie par le péché originel et par la multiplication presque à l'infini
des fautes personnelles de chacun, naît, grandit, vit et disparaît de la scène de ce monde
dans une quasi totale obscurité; c'est à peine si elle entrevoit une faible lueur parmi
les ténèbres qui l'environnent, lueur donnée par les vérités fondamentales révélées.
Elles sont peu nombreuses les âmes qui, éclairées, voient en pleine lumière
les grandes réalités célestes pour lesquelles l'homme a été créé.
Première et seule grande réalité :
Dieu, source de la vie, communique à tout l'univers la vie qui vibre et palpite partout :
dans les profondeurs des mers, sur la surface de la terre, dans la densité de l'air.
L'univers en est rempli; partout la vie est en mouvement.
Oh ! Hommes sots et aveugles qui ne voulez pas voir le prodige de la vie
que Dieu opère pour sa gloire sans doute, mais aussi pour vous qu'Il veut faire participer à sa
gloire, pour vous qui existez, qui vivez et jouissez de ce fruit merveilleux et prodigieux
de son amour.
La création de l'univers a été un acte d'amour;
la création de chaque être vivant est un acte d'amour; la création de l'homme, parmi tous
les êtres vivants de la terre, est un acte d'amour et de prédilection, puisque seul l'homme a
été fait à l'image et à la ressemblance de son Seigneur et Créateur et que lui seul peut projeter
l'image de Dieu sur tous les autres êtres vivants.
Lui seul, l'homme, a été créé avec une mission cosmique,
roi et maître de tous les êtres vivants sur la terre; lui seul peut être, et il est, pourvu qu'il le veuille,
l'interprète auprès de Dieu de l'action de grâces de tous les êtres vivants de la terre.
Maintenant,
si Dieu est le principe et la cause première de la vie de tous les êtres vivants, il serait absurde que
ce ne soit pas Lui qui pourvoie, conserve et dirige toutes les créatures dans la poursuite de leur fin.
En fait, il en est ainsi; dans l'Evangile, on lit que Dieu pourvoit à habiller les fleurs des champs,
à revêtir de leur splendeur les lys et à nourrir les oiseaux du ciel.
Ne pourvoira-t-Il pas à plus forte raison à vos besoins à vous,
créatures humaines qui êtes son reflet sur la terre ?
Partout foisonne la vie, cette vie qui, selon l'ordre établi par Dieu Créateur,
doit être respectée par tous, vénérée comme l'exige le bon usage de la raison humaine, comme l'exige
la foi et comme l'exige l'ordre naturel des choses.
Mais, en réalité,
jamais comme en ce siècle d'obscur et barbare matérialisme, la vie des hommes et des êtres inférieurs
n'a été autant désacralisée, violentée, annihilée.
L'homme, comme pris de folie, s'érige contre Dieu, contre l'ordre naturel établi par Dieu, et par un fort
instinct, par un sauvage instinct de révolte, tue en violant la Loi divine, supprime la vie dès son éclosion,
sur la base de lois iniques et inhumaines, la détruit par les plus innombrables formes de violence, en se
plaçant, lui, l'homme, le roi de la Création, le prêtre de l'univers, en dessous des bêtes elles-mêmes, les
dépassant étrangement dans leurs pires instincts, et tout cela mensongèrement au nom du Droit, de la
Loi et de la Liberté de la personne humaine.
A cela vous a amenés la tromperie de Satan;
à cela vous a amenés le sombre obscurantisme de la civilisation du péché.
La foi, aimant puissant qui attire à lui l’Auteur même de la vie
Frère Don Ottavio, je t'ai parlé de la vie, don prodigieux de l'Amour divin,
qui par nature oeuvre pour la conservation de cette même vie en l'orientant vers sa finalité.
C'est là que se révèle l'amour surnaturel, opérant dans le mystère de la Providence divine; c'est là
que la foi devient un aimant puissant, si puissant qu'il attire à lui l'Auteur même de la vie :
«Si vous aviez un brin de foi et que vous disiez à une montagne "déplace-toi !"
elle se déplacerait...»
Les faits valent ici mieux que les paroles.
Si l'on visite la Petite Maison de Cottolengo à Turin, qui accueille des milliers et des milliers de
créatures humaines rejetées, souffrantes, abandonnées, on voit clairement combien toutes les vies
humaines, parfaites ou imparfaites, sont chères à Dieu, et comment Lui, Dieu, intervient
continuellement pour les conserver et les développer par de continuels miracles.
Dieu aime d'un amour de prédilection la vie de toutes les créatures humaines, en particulier des plus
souffrantes et des plus nécessiteuses. Il veille sur elles avec un amour infini. Vivant mystère que celui
de la divine Providence ! Est-ce qu'il y a eu un saint, est-ce qu'il y a un saint sur la terre qui n'ait pas
expérimenté la Puissance et la Miséricorde de la Providence divine ?
Que de choses, mon frère,
j'aurais encore à dire sur ce sujet que je ne considère pas comme épuisé...
Maintenant, je prie Dieu qu'Il t'accorde le don de te confier à Lui sans réserve,
qu'Il te bénisse et te protège toujours de tout mal.
Ne perds pas confiance !
Tu verras, vous verrez les oeuvres de Dieu et les miracles de sa divine Providence.
Source : Editions du Parvis
Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles – 1990
chapitre 151, pages 301/303.
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