Absurde renversement
Message de Jésus à Mgr Ottavio Michelini, prêtre,
le 1er décembre 1976
Dans certains séminaires,
l'enseignement de la religion est considéré comme une matière secondaire;
la priorité est réservée à l'étude d'autres branches profanes :
psychologie et pédagogie.
Erreur complète !
L'enseignement religieux doit et devra être considéré comme le noeud,
le centre de tout l'enseignement donné aux futurs prêtres.
Peu importe à ton Jésus, Maître divin, à Marie, Reine des Apôtres,
que les ministres de Dieu soient des savants en sciences profanes, mais par contre
il leur importe beaucoup que les ministres de Dieu soient des savants dans la science de Dieu,
sans laquelle il n'y a pas de fécondité spirituelle, sans toutefois négliger la connaissance
de ce qui peut compléter la formation du futur prêtre.
Dans les séminaires, le premier et indispensable enseignement, essentiel et irremplaçable,
doit être confié à des supérieurs et enseignants très intègres, à des supérieurs qui ne soient disposés
à aucun genre de compromis, ni avec eux-mêmes, ni avec le monde.
Il faut des supérieurs et des enseignants saints, dans le vrai sens du mot.
En effet, aucune école de sainteté n'est possible sans la présence d'hommes saints
en tant que maîtres.
Mon fils, ce n'est pas pour rien que Je t'ai parlé de renversement de situation,
car assez souvent on trouve des supérieurs et éducateurs hérétiques.
L'hérésie fleurit et prospère dans l'orgueil ; l'orgueil est la concupiscence de l'esprit et,
tôt ou tard, il aboutit à la concupiscence de la chair.
Les dons naturels ne servent à rien si ...
De moi il a été justement écrit
«Quand Jésus eut achevé de donner ses consignes à ses douze disciples ...,
Il partit de là pour enseigner et prêcher...»
(Mt 11,1).
On doit pouvoir en dire autant de tous les éducateurs.
Ce doit être le souci des Pasteurs d'âmes de donner aux séminaristes
une direction spirituelle irréprochable sous tous les rapports.
Le principal devoir du Directeur spirituel sera de faire comprendre que chaque prêtre
doit être une victime, que chaque prêtre a une mission supérieure dans l'Eglise de Dieu :
qu'il doit s'immoler lui-même, d'abord par l'anéantissement de son "moi" et ensuite
en demeurant en opposition avec les enseignements du monde qui ne peuvent jamais
s'accorder avec ceux de Dieu; donc par l'anéantissement complet de lui-même,
à l'exemple du divin Maître, des saints et des martyrs.
Il faut que les appelés s'inspirent et se mettent
sous la conduite de ces modèles et prototypes.
Ce sera le devoir du Directeur spirituel de faire prendre conscience aux aspirants-prêtres
que les dons naturels ne servent à rien s'ils ne sont pas mis humblement au service de Dieu,
pour sa gloire, au service de leur propre sanctification et du salut de leurs frères.
Ce sera le soin du Directeur spirituel de persuader les choisis qu'aucune activité extérieure,
en elle-même et par elle-même, ne sert à sanctifier et à sauver les âmes.
Celui qui sauve est toujours et uniquement Dieu,
Lequel n'a besoin de rien ni de personne.
Crise d'identité du prêtre ...impardonnable lacune
Il est nécessaire que les choisis soient pénétrés et imprégnés de la vie de la grâce,
qu'ils soient imprégnés et pénétrés de la connaissance de la grandeur,
de la dignité et de la puissance sacerdotales.
Aujourd'hui, les prêtres, par une impardonnable lacune et carence de formation,
ne savent pas qui ils sont, ne savent pas de quelle force ils peuvent disposer en faveur des âmes
tourmentées et martyrisées par la méchanceté des démons.
Il est nécessaire que les choisis soient profondément convaincus de leur caractère sacerdotal,
qui fait d'eux des pères, des maîtres, des capitaines de la grande armée du Christ-Rédempteur.
Il est nécessaire encore que les prêtres soient imprégnés et pénétrés d'une foi profonde, inébranlable,
solide comme le roc, en la Présence réelle du Christ dans le mystère insondable de l'Eucharistie.
Gare à ces choisis qui se laissent contaminer, empoisonner par le rationalisme
et le positivisme, car leur foi ne peut plus être pure et limpide !
Si la foi est contaminée, l'espérance et l'amour languissent, c'est la mort de la vie divine de la grâce
dans l'âme infectée, c'est la crise terrible qui bouleverse l'Eglise, laquelle a perdu des milliers de prêtres,
religieux et religieuses.
C'est la grande tragédie qui blesse mortellement l'Eglise d'aujourd'hui.
La Présence réelle, personnelle et physique de Jésus dans le mystère eucharistique
est une réalité indiscutable, un mystère d'infinie humilité, d'infini amour, d'infinie puissance
et de sagesse divine.
Si un prêtre ne croit pas à cette Présence personnelle du Christ dans son Eglise,
il ne pourra jamais être corédempteur.
Je te bénis, mon fils; aime-Moi !
Source : Editions du Parvis
Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles – 1990
chapitre 81 pages 163/164.