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 Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ?

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André Dominique

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Date d'inscription : 15/09/2010
Age : 63
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MessageSujet: Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ?   Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ? Icon_minitimeLun Oct 13 2014, 14:41

http://www.pourquoidocteur.fr/Ebola---ou-est-la--faille--dans-les-mesures-de-protection--8239.html

Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ?

Publié le : 13 Octobre 2014 par Cécile Coumau

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Elle a porté combinaison, masque, gants... et pourtant, elle est infectée par le virus Ebola. Une soignante qui avait participé à la prise en charge de l'homme venu du Libéria, décédé mercredi dernier aux Etats-Unis, a été contaminée. Ce deuxième cas de contamination hors d'Afrique – après celui de l'infirmière espagnole – suscite de l'inquiétude. « Nous ignorons ce qui s'est passé au cours du traitement du patient de référence, c'est-à-dire le premier cas traité à Dallas, mais à un certain moment, il y a eu une faille dans le protocole qui a causé l'infection », a déclaré le Dr Thomas Frieden, directeur du CDC.

Barack Obama a immédiatement sonné l'alerte générale. Autrement dit, comme l'indique l'agence Reuters, le président des Etats-Unis a ordonné la mise en œuvre de nouvelles mesures pour vérifier que les services médicaux sont prêts à suivre les protocoles adéquats face à la fièvre Ebola.

Cette nouvelle contamination interpelle bien évidemment tous les soignants, tous les hôpitaux qui prennent en charge des malades. Les mesures de protection doivent-elles être revues pour éviter de telles « failles » ? Ou l'erreur humaine dans leur application est-elle inévitable ? Mais ce n'est pas le seul enseignement que l'on peut tirer de cette nouvelle contamination sur le sol américain. « Ce cas confirme ce qu’on a déjà observé dans les pays africains : c’est à un stade avancé de la maladie que le risque de contagion est maximal », souligne le quotidien La Croix. « Au moment du décès, le corps est souvent une bombe à virus », confie un infectiologue.

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André Dominique

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MessageSujet: Re: Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ?   Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ? Icon_minitimeLun Oct 13 2014, 15:33

http://www.pourquoidocteur.fr/Ebola---comment-les-agents-de-sante-se-contaminent--7986.html
par  Bruno Martrette   Publié le 23 Septembre 2014

Ebola : comment les agents de santé se contaminent

Phase de déshabillage, absence de protection...
L'OMS estime qu’environ 10 % des victimes d'Ebola en Afrique sont des agents de santé. De son côté, MSF prétend que ses volontaires sont en sécurité. Alors, où sont les failles ?


L’infirmière française de Médecins sans frontières (MSF) de 29 ans contaminée au Liberia par le virus Ebola a été rapatriée dans l'Hexagone (Hôpital Bégin, 94), et prise en charge par les autorités sanitaires. Placée sous traitement expérimental, cette première victime française de l'épidémie était arrivée quelques semaines plus tôt au centre de traitement de MSF dans la banlieue de Monrovia. Elle était au contact des malades mais bénéficiait, bien sûr, de combinaisons de protection. Mais la manière dont elle a été contaminée n'a pas été dévoilée.
Différents scénarios sont possibles pour expliquer la contamination de nombreux soignants.

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Combinaisons : un déshabillage crucial

« En fait, les tenues de protection qui sont utilisées sont vraiment suffisantes, même si on n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre avec. Elles sont le "minimum syndical" pour apporter des soins aux patients sans se contaminer », confie à pourquoidocteur le Dr Sylvain Baize qui a découvert le premier la souche « Zaïre » d'Ebola.
Comme l'explique ce chercheur lyonnais, cet équipement fonctionne en temps normal « face à de petites épidémies où il n'y a pas beaucoup de patients. » Un cas de figure qui ne correspond pas à celui de l'épidémie actuelle d'Ebola en Afrique de l'Ouest où les équipes sont dépassées face au flux incessant de malades.
Une situation à haut risque car, face au virus Ebola, la moindre erreur est fatale. « Comme les gens sont fatigués, cette probabilité est beaucoup plus grande. Ainsi, comme il y a des erreurs il y a des contaminations », rajoute ce chercheur de l'Institut Pasteur.

Celles-ci se produisent le plus souvent lors de la phase de déshabillage.  « C'est souvent quand elles enlèvent la tenue contaminée que les personnes contractent le virus Ebola », confie le Directeur du Centre National de Référence (CNR) des Fièvres Hémorragiques Virales de l'Institut Pasteur à Lyon.
Pour lui, les volontaires en Afrique de l'Ouest travaillent donc dans des conditions où le risque zéro n'existe pas. A titre de comparaison, il raconte les conditions de haute sécurité d'un laboratoire P4 en France, où les chercheurs peuvent procéder à des analyses et stocker des micro-organismes de classe 4, c'est-à-dire très virulents (comme le virus Ebola ou la variole).

Dr Sylvain Baize, chercheur de l'Institut Pasteur : « Quand on travaille dans un laboratoire P4, on a plusieurs couches de protection. Eux, en Afrique de l'Ouest, c'est une protection et point barre. Ca suffit mais c'est juste. »

Des équipements adaptés au niveau de risque

Face à ce risque de contamination, l'association humanitaire MSF martèle qu'elle prend toutes les mesures de protection possibles. « Déjà avant de partir sur le terrain, nos volontaires ont une formation de deux jours au centre MSF de Bruxelles (Belgique). Ensuite, les soignants et les non-soignants vont avoir un protection plus ou moins importante en fonction du travail qu'ils vont faire sur place », souligne Brigitte Vasset, directrice adjointe du département médical de MSF.
Par exemple, dans le centre de traitements auprès des malades confirmés, c'est « "la tenue de cosmonaute", c'est-à-dire le scaphandre », explique-t-elle. Pareil pour ceux qui s'occupent des cadavres et des enterrements.
Mais quand les volontaires vont voir une personne dans un village, ils s'équipent petit à petit en fonction de ce que leur disent la famille et les voisins sur le cas suspect. D'abord un masque, des gants, puis le scaphandre avant de rentrer dans la maison du malade.

Tous les combinaisons usagers sont brûlées

Sur le scaphandre lui-même, Brigitte Vasset assure qu'il est efficace. Elle précise que l'important, c'est de n'avoir aucun morceau de peau (surtout les mains, les muqueuses ou les yeux), susceptible de recevoir des projections de liquides d'un patient. « C'est la phase de déshabillage qui est la plus délicate. Surtout qu'on met énormément de temps à enlever toutes les protections. Néanmoins, c'est pendant ces instants-là qu'il faut faire le plus attention », indique ce médecin humanitaire.

En pratique, les soignants sont toujours deux au contact du malade, pour être sûrs que l'autre ne fait pas d'erreur. Ensuite, celui qui n'a pas soigné surveille que l'autre retire correctement son équipement de protection. Et vice versa.
Ce protocole de déshabillage est très strict. D'abord la tenue ordinaire, puis le tablier, la surblouse, les deux paires de gants, la capuche, les lunettes, et enfin le masque. Le but : c'est de faire en sorte que la peau ne soit jamais en contact avec une partie souillée.
En raison de la chaleur à l'intérieur des combinaisons, les volontaires ne peuvent pas les garder plus de 45 minutes. Les équipes sur place doivent donc constamment veiller à ce que les volontaires qui ont trop chaud n'enlèvent jamais trop vite leur combinaison, au risque de se contaminer.

Dr Brigitte Vasset, directrice adjointe du département médical de MSF :  « Après utilisation, la majorité des combinaisons sont brûlées car elles sont à usage unique. Seuls les équipements en caoutchouc sont conservés mais désinfectés avec du chlore. »

Centres de traitements d'Ebola : la zone la moins à risque

Enfin pour conclure, MSF tient à éclaircir les choses sur le risque réel de contamination en Afrique de l'Ouest. Pour le Dr Brigitte Vasset, il ne se situe pas dans les centres de traitement des malades où travaille l'association. Mais plutôt à l'extérieur de ces derniers. « Par exemple, quand on fait du triage de patients », dit-elle. Et cette dernière de rajouter que ce danger concerne essentiellement le personnel national (guinéen, sierra léonais, ou libérien) qui fait ce travail-là. Car dans ces lieux (centres de santé, hôpitaux, rue...), il n'y a pas forcément une attention majeure comme dans les centres de traitement et d'isolement des patients Ebola où tout le monde a la notion que les patients sont positifs à Ebola.
« Je tiens donc à rassurer tous les soignants et non-soignants (anthropologues, psychologues, sociologues, logisticiens, hygiénistes...) qui auraient envie de nous rejoindre. Nous les informerons sur toutes les consignes à respecter pour se protéger en fonction du lieu où ils seront amenés à travailler. Mais face à la pénurie de personnel qui nous guette, on a vraiment besoin d'eux en Afrique de l'Ouest », conclut Brigitte Vasset.

Dr Sylvain Baize : « Tous les malades ne sont pas repertoriés et isolés comme d'habitude. Là-bas, des médecins font des enquêtes de terrain pour recenser les malades. Ceux-là n'ont pas toujours de protection donc ils se contaminent. »

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MessageSujet: Re: Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ?   Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ? Icon_minitimeLun Oct 13 2014, 16:37

http://www.santenatureinnovation.com/ebola-la-catastrophe/

Ebola : la catastrophe
Mercredi 24 septembre 2014 - par Jean-Marc Dupuis

Ebola : où est la "faille" dans les mesures de protection ? Ebola-catastrophe_690x350

Chère lectrice, cher lecteur,
J’aurais préféré ne pas avoir à l’annoncer un jour.

Mais, malheureusement, il se confirme que j’ai eu raison au sujet d’Ebola.

Une étude réalisée par des chercheurs de Harvard vient de tomber dans la grande revue médicale Plos One. Elle confirme ce que je vous disais le 27 août dernier [1], à savoir que les mesures de mise en quarantaine des populations en Afrique pour, en principe, éviter la propagation du virus Ebola, sont en train de créer une catastrophe, avec une « hausse exponentielle des cas détectés » [2]. C’est donc pire encore que ce que je craignais.

Confinées chez elles par la répression gouvernementale, plus mal nourries encore que d’habitude et victimes de l’hygiène qui se dégrade, des milliers de personnes ont attrapé le virus Ebola par la faute de mesures absurdes prises sous la pression de la « communauté internationale » :


  • « Les chercheurs notent une hausse exponentielle des cas détectés au Libéria et en Guinée pendant le mois d’août, alors même que ces pays mettaient en place des mesures drastiques de mise en quarantaine de la population.

    Selon l’étude, le confinement de la population à domicile aurait en réalité aggravé la situation. Dans les zones concernées, les conditions de vie et l’hygiène se seraient très fortement dégradées, accélérant la transmission du virus entre les habitants. [3] »


Et encore ne comptent-ils pas tous les décès dûs aux maladies « habituelles » en Afrique, à savoir le choléra, le paludisme, la malnutrition, qui se sont forcément aggravées elles aussi.

Bref, cette fois, elle a du sang sur les mains, cette communauté internationale qui, des auditoriums cinq étoiles de New York, Genève et Paris, lance sans cesse des appels à faire « quelque chose » – en l’occurrence n’importe quoi. Des milliers de personnes ont déjà attrapé Ebola à cause d’elle.

Si vous avez le cœur bien accroché

Si vous avez le cœur bien accroché, vous pouvez regarder ce diaporama du photojournaliste John Moore qui permet de réaliser quelles sont les conditions de vie dans les centres de quarantaine :
http://www.courrierinternational.com/article/2014/08/29/ebola-la-quarantaine-seme-le-chaos-a-monrovia

Et le pire, c’est que ces mesures criminelles, loin d’être remises en cause, sont actuellement en train d’être généralisées !!!

Hier, la Sierra Leone a annoncé la mise en quarantaine de ses 6 millions d’habitants – exactement l’inverse de ce qu’il faut faire !!

Mais qui ose le dire ???

Une voix crie dans le désert

On note tout de même qu’une organisation (une) a enfin repris les mises en garde que nous avons formulées il y a un mois : il s’agit de l’association Action Contre la Faim (ACF) qui a diffusé un communiqué dans lequel elle rappelle :


  • « Par le passé, pour d’autres crises épidémiques comme celles du choléra ou de la peste, l’expérience a montré que les mesures de quarantaine et les embargos pour empêcher la circulation des personnes et des marchandises étaient non seulement inutiles mais créaient des conditions favorables à des crises socio-économiques majeures [4] ».


Explosion de l’épidémie ?

Si les organisations internationales continuent leurs stupidités (le mot est gentil), des centaines de milliers de personnes pourraient à terme être touchées par Ebola, et non plus 20 000 comme le prédisait l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) il y a à peine un mois.

Selon un article publié début septembre dans Science par le physicien Alessandro Vespignani, le nombre de malades pourrait atteindre les 10 000 avant le 24 septembre, et des centaines de milliers dans les mois suivants, prédisait-il [5].

Personnellement, je suis de plus en plus inquiet.

Bien à vous,

Jean-Marc Dupuis

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