Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Jésus mon bien-aimé, rappelle-toi ! » ; str. 9, 11-12, 16
« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits »
Rappelle-toi des divines tendresses
Dont tu comblas les plus petits enfants
Je veux aussi recevoir tes caresses
Ah ! donne-moi tes baisers ravissants
Pour jouir dans les Cieux de ta douce présence
Je saurai pratiquer les vertus de l'enfance
N'as-tu pas dit souvent :
« Le Ciel est pour l'enfant ? »
Rappelle-toi...
« Venez à moi, pauvres âmes chargées
« Vos lourds fardeaux bientôt s'allégeront
« Et pour jamais étant désaltérées
« De votre sein des sources jailliront » (Mt 11,28; Jn 4,15).
J'ai soif, ô mon Jésus ! cette Eau je la réclame
De ses torrents divins daigne inonder mon âme
Pour fixer mon séjour
En l'Océan d'Amour
Je viens à toi.
Rappelle-toi qu'enfant de la lumière
Souvent j'oublie de bien servir mon Roi.
Oh ! prends pitié de ma grande misère
Dans ton amour, Jésus, pardonne-moi,
Aux affaires du Ciel daigne me rendre habile
Montre-moi les secrets cachés dans l'Évangile
Ah! que ce Livre d'or
Est mon plus cher trésor
Rappelle-toi…
Rappelle-toi de la fête des Anges,
Rappelle-toi de l'harmonie des Cieux
Et de la joie des sublimes phalanges
Lorsqu'un pécheur vers toi lève les yeux (Lc 15,10).
Ah ! je veux augmenter cette grande allégresse
Jésus, pour les pécheurs, je veux prier sans cesse
Que je vins au Carmel
Pour peupler ton beau Ciel
Rappelle-toi.