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 Bergoglio, le général qui veut vaincre sans combattre

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Stan

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Date d'inscription : 30/08/2010
Localisation : Québec, Canada

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MessageSujet: Bergoglio, le général qui veut vaincre sans combattre   Bergoglio, le général qui veut vaincre sans combattre Icon_minitimeLun Mar 10 2014, 13:18

Citation :

Bergoglio, le général qui veut vaincre sans combattre

"Je n’ai jamais compris l'expression ‘valeurs non négociables’", a-t-il déclaré lors de la dernière en date de ses interviews. Et son collaborateur le plus proche explique dans un livre pourquoi le pape François évite soigneusement le choc frontal contre la culture dominante

par Sandro Magister
Bergoglio, le général qui veut vaincre sans combattre Jpg_1350738

ROME, le 10 mars 2014 – Victor Manuel Fernandez est le premier Argentin à avoir été nommé évêque par Jorge Mario Bergoglio, deux mois après que celui-ci eut été élu pape.

Fernandez était alors - il continue à l’être - recteur de l’Universidad Catolica Argentina et il a été imposé à ce poste par celui qui était alors l’archevêque de Buenos Aires et qui a triomphé à cette occasion de l’hostilité d’un groupe d’opposants combatifs, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église.

Mais il est également, depuis plusieurs années, le collaborateur le plus sûr de Bergoglio pour la rédaction de ses textes essentiels, depuis le document d’Aparecida, en 2007, jusqu’à "Evangelii gaudium", en 2013, qui est la lettre-programme de l'actuel pontificat.

Le livre-interview "Il progetto di Francesco. Dove vuole portare la Chiesa" [Le projet de François. Où veut-il conduire l’Église ?] – publié ces jours-ci en Italie – dans lequel Fernandez explique et commente le programme papal, est donc un bon guide pour le comprendre plus à fond.

Il y a, dans le livre, un passage où Fernandez fait allusion à la métamorphose qui s’est produite en Bergoglio depuis qu’il a été élu pape :

"À l’époque où il était archevêque, il se retirait tout doucement et il préférait ne pas beaucoup apparaître en public. Par ailleurs, il y avait trop de campagnes de persécution orchestrées par certains milieux très conservateurs de l’Église et je crois que cela le préoccupait beaucoup. Aujourd’hui, maintenant qu’il est devenu pape, avec le nouveau don qu’il a reçu du Saint-Esprit, il s’est débarrassé de ces inquiétudes et il a laissé apparaître ses meilleurs côtés. Cela a ravivé son enthousiasme et son énergie".

Dans un autre passage, Fernandez explique de la manière suivante la réserve dont faisait preuve celui qui était alors archevêque de Buenos Aires :

"Il y avait des milieux qui mettaient fortement l’accent sur la sûreté doctrinale, sur l'honneur de l’Église, ainsi que sur son auto-préservation, et qui se sentaient représentés par certaines autorités ecclésiales. Les milieux qui avaient un projet même légèrement différent de ces derniers, comme le cardinal Bergoglio et beaucoup d’autres, ont été très respectueux de ces choix, ou tout au moins ils les ont accompagnés en silence".

Fernandez n’en dit pas plus. Mais si l’on veut en savoir davantage à propos de cette époque tourmentée de la vie de Bergoglio, on peut lire un autre livre, publié en Argentine et en Italie il y a quelques mois et écrit par la vaticaniste Elisabetta Piqué, la plus informée et la plus fiable des biographes du pape actuel : "Francesco, vita e rivoluzione" [François, vie et révolution].

Parmi les anti-Bergoglio du Vatican, on remarquait notamment les cardinaux Angelo Sodano et Leonardo Sandri, ce dernier étant de nationalité argentine. D’autre part, à Buenos Aires, c’est Adriano Bernardini, nonce de 2003 à 2011, qui tirait les ficelles du groupe des opposants, à travers les nombreux évêques qu’il avait fait nommer, presque toujours contrairement aux indications et aux attentes de celui qui était alors le cardinal-archevêque de Buenos Aires.

Le 22 février 2011, jour de la fête de la Chaire de Saint Pierre, Bernardini prononça une homélie qui fut interprétée par à peu près tout le monde comme constituant un plaidoyer en faveur de Benoît XVI mais qui était, en réalité, une attaque en règle contre Bergoglio.

Le nonce critiquait ces prêtres, ces religieux et surtout ces évêques qui, en adoptant un "profil bas", laissaient le pape tout seul dans la bataille publique en faveur de la vérité.

"Il faut bien admettre – déclara-t-il – qu’année après année, on voit s’agrandir, chez les théologiens et les religieux, chez les religieuses et les évêques, le groupe de ceux qui sont convaincus que l’appartenance à l’Église ne comporte pas la reconnaissance et l’adhésion à une doctrine objective".

Parce que c’est exactement la faute qui était reprochée à Bergoglio : de ne pas s’opposer à l'offensive laïciste, de ne pas défendre la doctrine de l’Église concernant les principes "non négociables".

Et, dans une certaine mesure, il en était bien ainsi. Celui qui était alors l’archevêque de Buenos Aires ne supportait pas la "rigidité obsédante" de certains ecclésiastiques à propos des questions de morale sexuelle. "Il était convaincu – écrit Elisabetta Piqué – que le pire des comportements était d’insister et de chercher l’affrontement sur ces sujets".

Il y a un épisode qui peut servir d’exemple pour faire comprendre la ligne de conduite de Bergoglio :

"En 2010, au plus fort de la bataille menée par l’épiscopat pour empêcher la légalisation du mariage entre personnes du même sexe en Argentine, l’idée naît de faire une veillée de prière [devant le parlement]. Esteban Pittaro, de l'Université Australe qui appartient à l'Opus Dei, envoie alors un e-mail à l'archevêché de Buenos Aires, pour l’informer de ce projet. Le lendemain, il constate qu’il a reçu un appel auquel il n’a pas répondu et il se rend compte que le numéro qui a appelé appartient à l’archevêché. Esteban rappelle et c’est Bergoglio en personne qui lui répond. 'Je trouve que c’est très bien que vous priiez. Mais le fait que vous vouliez passer toute la nuit sur la place… il va faire froid, rentrez chez vous, priez à la maison, en famille !", lui dit le cardinal. 'Il appuyait la marche, mais il avait raison de déconseiller la veillée parce que, le lendemain, il y a eu des manifestations en faveur du mariage homosexuel. Et il voulait éviter la confrontation', raconte Pittaro".


Avec des antécédents comme ceux-là, il n’est pas étonnant que Bergoglio, une fois devenu pape, dicte cette même ligne de conduite à l’Église tout entière.

C’est la ligne de conduite qui a été exposée au monde par l’exhortation "Evangelii gaudium". Et que le livre-interview de l’évêque Fernandez explique encore davantage, avec la sûreté de soi de quelqu’un qui démontre qu’il connaît à fond la pensée du pape.

Par exemple sur les points suivants.


PRINCIPES "NON NÉGOCIABLES"

Le pape François n’est pas quelqu’un de naïf. Il nous propose de nous immerger dans le contexte de la culture actuelle d’une manière très réaliste. Il nous invite à reconnaître que la rapidité des communications et la sélection des contenus proposés par les médias nous placent face à un nouveau défi. […] Lorsque l’Église parle trop de questions philosophiques ou de la loi naturelle, on peut présumer qu’elle le fait afin de pouvoir dialoguer avec le monde non croyant au sujet de questions de morale. Mais, lorsque nous agissons de cette manière, d’une part nous ne convainquons personne avec nos argumentations philosophiques d’un autre temps, et d’autre part nous perdons l'occasion d’annoncer la beauté de Jésus-Christ, de "rendre les cœurs brûlants". Alors, ces argumentations philosophiques ne changent la vie de personne. Au contraire, si nous réussissons à rendre les cœurs brûlants, ou tout au moins à montrer ce qu’il y a d’attirant dans l’Évangile, alors les gens seront plus disposés à discuter et à réfléchir même au sujet d’une réponse concernant la morale. […]

Par exemple, tenir des propos hostiles au mariage homosexuel ne sert pas à grand-chose, parce que cela fait que nous sommes perçus comme des gens irrités, cruels, peu compréhensifs ou carrément excessifs. Le résultat est différent lorsque nous parlons de la beauté du mariage et de l'harmonie dans la différence qui résulte par l'alliance entre un homme et une femme ; dans ce contexte positif, on fait apparaître, presque sans qu’il soit nécessaire de le faire remarquer, qu’il n’est pas approprié d’employer le même terme dans les deux cas et d’appeler "mariage" l'union de deux personnes homosexuelles. […]

Il y a deux raisons qui incitent le pape à nous demander de ne pas parler "tout le temps" et "seulement" de certains principes moraux : pour ne pas fatiguer les autres en les saturant, ce qui aboutit à un effet de refus, et, surtout, pour ne pas détruire l’harmonie de notre message.



CÉLIBAT DU CLERGÉ

Nous insistons sur le fait que beaucoup de personnes mariées sont pédophiles. Cependant, de quelque manière que nous cherchions à l’expliquer, la société ne nous croit pas. Les gens sont en général convaincus que le célibat obligatoire et la composition exclusivement masculine des milieux sacerdotaux facilitent non seulement le développement d’inclinations homosexuelles, mais les abus sexuels eux-mêmes. Voilà pourquoi, même si ce raisonnement n’est pas convaincant, je crois que nous devrions écouter davantage le peuple de Dieu et, dans la mesure du possible, ouvrir un grand débat à propos du célibat obligatoire. […]

En réalité, je pense que ce sont les coutumes qui pèsent le plus sur les convictions, parce que le célibat n’est pas inséparable du sacerdoce et il y a en Orient des prêtres catholiques qui sont heureusement mariés. A propos de toutes ces questions, toutefois, le pape a dit des choses très intéressantes et déstabilisantes, qu’il vaut la peine de rappeler : "Dans son constant discernement, l’Église peut aussi aller jusqu’à reconnaître certaines de ses coutumes dépourvues de lien direct avec le noyau de l’Évangile – elles sont parfois profondément enracinées dans le cours de l’histoire – qui désormais, à notre époque, ne sont plus interprétées de la même manière et dont, habituellement, le message n’est pas perçu correctement. Elles peuvent être belles, mais maintenant elles ne rendent plus le même service par rapport à la transmission de l’Évangile. N’ayons pas peur de les réexaminer". […] Il faut donc se demander si les raisons qui permettent d’accepter des prêtres mariés en Orient ne sont pas valables également pour l'Occident.

COMMUNION AUX DIVORCÉS REMARIÉS

C’est une question qui fera l’objet de discussions lors des prochains synodes et le pape écoutera les différentes opinions. […] Il nous a certainement fourni pour notre réflexion, dans "Evangelii gaudium", une orientation importante que nous ne pourrons pas nous dispenser de prendre en considération. Il en arrive à dire que "les portes des sacrements ne devraient pas se fermer, pour quelque raison que ce soit" et que l'eucharistie "n’est par une récompense pour les gens parfaits mais un généreux remède et un aliment pour les gens faibles". Il nous recommande de ne jamais cesser de lire les propos de saint Ambroise et de saint Cyrille, cités dans la note 51, qui nous invitent à ne pas être rigides dans l'administration de l'eucharistie. Nous ne pouvons pas non plus faire comme si nous n’avions pas perçu son invitation à la prudence mais aussi à l’audace dans le traitement de ces questions, ainsi que sa sollicitude pour que nous ne comportions pas comme des "contrôleurs de la grâce".

__________


Dans la note 51 de l’exhortation "Evangelii gaudium", voici les phrases de deux Pères de l’Église que le pape François applique à l’accès des divorcés remariés à la communion :

Saint Ambroise, dans le "De Sacramentis" : "Je dois toujours le recevoir, pour que toujours il remette mes péchés. Moi qui pèche toujours, je dois avoir toujours un remède". Et aussi : "Celui qui a mangé la manne est mort. Celui qui aura mangé de ce corps obtiendra la rémission de ses péchés".

Saint Cyrille d’Alexandrie, dans son commentaire de l’évangile de Jean : "Je me suis examiné et j’ai reconnu que j’étais indigne. À ceux qui parlent ainsi, je dis : et quand serez-vous dignes ? Quand vous présenterez-vous alors devant le Christ ? Si vos péchés vous empêchent de vous approcher et si vous ne cessez jamais de tomber – qui connaît ses fautes ? dit le psaume – resterez-vous sans prendre part à la sanctification qui fait vivre pour l’éternité ?".


Source : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350737?fr=y&utm_content=bufferdeeb2&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
Stan

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