Je souhaitais partager cet article avec vous.
Comme vous pourrez le remarquer, il n'est pas question du christianisme,
mais de
LA RELIGION cependant laquelle
L-A
Le centre d’étude et de recherches internationales de Sciences-Po (Ceri) organise mardi 5 et mercredi 6 novembre un colloque intitulé Religion et politique étrangère, en collaboration avec l’École pratique des hautes études et le Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des affaires étrangères. Son directeur, Justin Vaïsse, explique à La Croix pourquoi la diplomatie française se penche sur le phénomène religieux. « La diplomatie française s’intéresse davantage à la religion,
car la religion s’intéresse davantage à la politique internationale et marque davantage les choses qu’auparavant. Durant les années 1960-1970, aux beaux jours de la Guerre froide et des questions de développement, on avait un axe essentiellement idéologique pour l’est-ouest et économique et social pour le nord-sud. À partir des années 1980, on a assisté à la montée en puissance du référent identitaire et particulièrement religieux.
Cela a été le cas avec la révolution iranienne de 1979, puis la radicalisation dans le monde sunnite et les conséquences de la fin de l’empire soviétique avec la montée de l’orthodoxie que ce soit en Arménie ou, de façon plus lointaine, dans la Serbie de Milosevic. De la même façon, on a assisté à la confessionnalisation des vieilles luttes politiques nationales, au Cachemire, en Tchétchénie, ou même au Proche-Orient : l’OLP était un mouvement on ne peut plus laïque.
L’idée du « choc des civilisations » lancé par Samuel Huntington, au milieu des années 1990, va dans ce sens, même s’il était excessif. On ne peut que constater que tout comme les questions économiques, sociologiques, tribales, climatique,
l’étude du fait religieux est nécessaire à la compréhension des crises.
Le message du colloque est que si elle « ne reconnaît aucun culte », selon le texte de la loi de 1905, la France ne méconnaît pas les religions en matière de politique étrangère. Et elle ne s’interdit pas de parler avec les acteurs issus du champ religieux qui respectent les règles du jeu politique. Rares sont les diplomates qui n’y sont pas confrontés, que ce soit aux Nations unies, à l’Agence française de développement, qui travaille avec des ONG religieuses, en poste dans le monde arabo-musulman, ou même en Chine, où ces questions sont pourtant très contrôlées.
La question religieuse n’a cessé de croître depuis trente ans. C’est pour marquer cette évolution que Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, a voulu organiser ce colloque. »
Propos recueillis par Vincent de Féligonde