Stan
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| Sujet: Argentine: le pape François aidait les opposants pendant la dictature Lun Sep 09 2013, 12:23 | |
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Argentine: le pape François aidait les opposants pendant la dictatureLe jésuite Jorge Mario Bergoglio, aujourd'hui pape François, avait à Buenos Aires une liste de contacts qu'il utilisait pour aider discrètement des opposants recherchés par la junte à fuire ou se cacher, selon un livre-enquête à paraître en octobre en Italie. (c) AfpPublié le 08-09-2013 Cité du Vatican (AFP) - Le jésuite Jorge Mario Bergoglio, aujourd'hui pape François, avait à Buenos Aires une liste de contacts qu'il utilisait pour aider discrètement des opposants recherchés par la junte à fuire ou se cacher, selon un livre-enquête à paraître en octobre en Italie.
Selon le quotidien du Vatican L'Osservatore Romano, et le supplément du Corriere della Sera, Sette, cet ouvrage du journaliste italien Nello Scavo constitue une enquête minutieuse sur l'attitude de ce prêtre alors peu connu, qui dirigeait les jésuites argentins pendant la dictature (1976/83).
Selon Nino Scavo, qui travaille au journal des évêques italiens Avvenire et a basé son enquête "La liste de Bergoglio" sur un ensemble de témoignages, le futur pape aurait réussi à construire un réseau clandestin pour protéger certains de ceux qui étaient poursuivis et à favoriser des évasions.
Sette résume ainsi ce que Scavo a pu découvrir: "aucun de ceux qui appartenaient au système Bergoglio ne savaient qu'ils en faisaient partie. Chacun rendait un service précis au chef des jésuites: l'un procurait un lit pour quelques nuits. L'autre un trajet en voiture. Un autre amadouait des fonctionnaires européens. Un autre encore procurait des billets d'avion ou une place sur un navire de commerce qui levait l'ancre pour l'Europe. Une organisation aux compartiments étanches. L'unique façon pour que le risque soit minime et les informations circulent le moins possible".
La prétendue complicité avec la dictature de celui qui était alors le provincial argentin des jésuites a suscité la polémique pendant les premiers jours du pontificat, en mars dernier.
Mais des magistrats et de nombreuses voies autorisées, dont celles du Prix Nobel Adolfo Perez Esquivel --qui préface La liste de Bergoglio-, l'avaient lavé de toute accusation, notamment d'avoir dénoncé des jésuites orientés extrême gauche.
Jorge Mario Bergoglio a agi en coulisses et privilégié une "diplomatie silencieuse", selon M. Perez Esquivel.
Un jésuite enlevé et torturé par la dictature en Argentine, le père Franz Jalics, avait publié une déclaration disculpant complètement Bergoglio.
Le Vatican avait dénoncé des accusations "calomnieuses et diffamatoires" venant, selon lui, de publications de "la gauche anti-cléricale".
Il avait soutenu qu'au contraire, "de nombreuses déclarations montraient à quel point le pape avait oeuvré pour protéger de nombreuses personnes".
A l'époque, Jorge Bergoglio n'avait aucune position hiérarchique dans l'Eglise argentine. Il n'est devenu évêque auxiliaire de Buenos Aires qu'en 1992.
Selon des témoins et historiens, Jorge Bergoglio, constamment au contact des pauvres dans les bidonvilles, n'était pas un théologien de la libération et cherchait non sans mal à maintenir l'unité des jésuites, évitant toute politisation, essuyant pour cette raison des critiques.
On estime à quelque 30.000 le nombre des disparus durant les années terribles de la dictature en Argentine.
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130908.AFP4638/argentine-le-pape-francois-aidait-les-opposants-pendant-la-dictature.html
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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