Stromae : donnez-nous des Pères !

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Stromae : donnez-nous des Pères !

« Papaoutai » le récent single de ce jeune chanteur talentueux d’origine belge est une vraie surprise. Côté musique et côté texte. Mélancolique et entraînant à la fois, Stromae y dénonce avec brio l’absence du père.

Commentaire et réflexion.

« Où t’es ? Papaoutai ? (…) Dis-moi où est ton papa ? » : l’appel est lancé de nombreuses fois. Comme une supplication. Lancinante. Presque martelée.

Déjà visionné des millions de fois sur Internet, le clip pourrait sans peine devenir l’hymne de toutes les générations d’enfants qui ont souffert de l’absence d’un père. On pense bien sûr à l’absence physique, lorsque la relation au père a été blessée, marquée par l’abandon ou par l’absence, dans ces drames de la vie que les prêtres – aux carrefours de multiples confidences – ne connaissent hélas que trop bien. C’est le cas de Stromae lui-même dont le père, parti très vite après sa naissance, est mort lors du génocide Rwandais.

Mais l’absence peut aussi être psychologique, lorsque la figure du père est réduite à celle de géniteur ou de simple grand frère. Parfois, des pères eux-mêmes sont dangereusement complices de cette régression. J’ai eu l’envie secrète de féliciter un jour ce papa qui refusait, devant moi, de s’abonner au profil Facebook de sa fille en s’exclamant : « je ne suis pas ton « ami », je suis ton père ! C’est mieux non ? ».

Quoiqu’il en soit, cette absence fabrique des jeunes privés du mode paternel de l’amour. Un mode unique, singulier, qui consiste en l’art (difficile) de faire conjuguer amour et loi, tendresse et interdit. Le Père est en effet celui qui est capable de dire à son enfant : «je te dis non, parce que je t’aime».

Le Saint-Père

Il est à Rome un personnage qui exprime très bien ce mode paternel de l’amour : le Pape François ! Les millions de jeunes qui l’ont acclamé cet été aux JMJ de Rio nous l’ont montré. Avant lui, Jean-Paul II et Benoît XVI ont connu le même engouement. Quel paradoxe pourtant que de voir ces hommes (qui auraient l’âge d’être non pas les pères mais les grands-pères de tous ces jeunes !) être écoutés et longuement applaudis pour des discours aux tonalités très exigeantes. Qu’on en juge par ces quelques phrases :

- Jean-Paul II aux jeunes de France, 1er juin 1980 : «la permissivité morale ne rend pas les hommes heureux. La société de consommation ne rend pas les hommes heureux. Elles ne l’ont jamais fait»(source) .

- Benoît XVI aux jeunes du Liban, 15 septembre 2012 : «ne vous réfugiez pas dans des mondes parallèles comme ceux, entre autres, des drogues de toutes sortes, ou celui de la tristesse de la pornographie (…) Recherchez et vivez des relations riches d’amitié vraie et noble (…) luttez contre la superficialité et la consommation facile ! Vous êtes soumis également à une autre tentation, celle de l’argent, cette idole tyrannique qui aveugle au point d’étouffer la personne et son cœur. Les exemples qui vous entourent ne sont pas toujours les meilleurs (…) Recherchez de bons maîtres, des maîtres spirituels, qui sachent vous indiquer le chemin de la maturité en laissant l’illusoire, le clinquant et le mensonge !» (source).

- le Pape François, à Rome le 23 juin 2013 : «à vous les jeunes, je dis : n’ayez pas peur d’aller à contre-courant, quand on veut vous voler l’espérance, quand on vous propose ces valeurs qui sont avariées, des valeurs comme un plat qui n’est plus bon. Quand un plat n’est plus bon, il nous fait mal ; ces valeurs nous font mal. Nous devons aller à contre-courant ! Et vous les jeunes, vous êtes les premiers (…) En avant, soyez courageux et allez à contre-courant ! Et soyez fiers de le faire !» (source).

Le pape François désigne même, et souvent, une catégorie de chrétiens qu’il apprécie peu : les chrétiens à « temps partiel ». « On n’est pas chrétien « par moments », à certains moments, dans certaines circonstances, à l’occasion de certains choix. On ne peut être chrétien comme ça, à temps partiel : on est chrétien à tout instant ! Totalement ! » (Rome, mai 2013 ; expression reprise aux JMJ de Rio).

Le discours est dur ? Oui. Certainement. Mais il sonne vrai. Et les jeunes ne s’y trompent pas : ils viennent en foule écouter et applaudir le successeur de Pierre. Oui, le pape est un père ! Un vrai : aimant et exigeant.

Debout les pères !

Comment ne pas penser à ceux qui liront ces lignes et qui n’ont pas eu de père ? Et à celles qui ont perdu un mari ? Qu’ils sachent ici que notre prière de prêtres, nous qui sommes pères d’une forme particulière de paternité, leur est acquise. D’ailleurs, si la maternité est d’essence charnelle, l’essence de la paternité n’est-elle pas plutôt d’être spirituelle ? De faire exister ? D’accompagner, stimuler l’existence et le déploiement intérieur ? Il faut donc souhaiter à ces coeurs blessés de trouver sur leur route d’hommes et de femmes des figures paternelles. Elles ne viendront pas remplacer un père, c’est impossible, mais elles pourront encourager, guider et faire grandir.

Paul Van Haver, le vrai nom de Stromae, a certainement lu Philippe Oswald … « Debout les Pères » titrait M. Oswald en 1998. Oui, on demande des pères ! Présents, courageux, humbles et patients. Des pères qui soient des hommes. Des pères qui révèlent la beauté de toute paternité. Des pères qui soient des saints ! Il y en a déjà, heureusement et tant mieux, mais il nous en faut encore plus ! La mission est enthousiasmante : Charles Péguy, encore lui, ne disait-il pas que le père de famille est le dernier aventurier des temps modernes ?

« Dites-moi d’où il vient, enfin je saurais où je vais » débute Stromae dans sa chanson. Comme s’il rappelait une évidence : un monde sans père c’est un monde sans repères !

Source : http://www.padreblog.fr/donnez-nous-des-peres

Stan

  stan, j'ai écouté cette chanson je ne sais combien de fois grace à notre fils,en aller et  au retour de Paris
Que de blessures sans l'amour et le soutien d'un papa
Mais heureux ceux qui croient en l'amour de notre Père du ciel, goutent à son amour, et s'attachent ici bas à notre pape,s'appuie sur lui et sur sa parole.
"Tu es pierre et sur cette pierre je batirai mon Eglise et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle"
Un papa n'est ce pas celui qui nous protège, celui sur qui l'on peut s'appuyer? Pour moi le pape,c'est un peu mon papa, celui en qui j'ai confiance, celui sur qui je peux m'appuyer ici bas afin de ne pas me décourager,de ne pas me tromper, m'égarer

Cette une très belle chanson et tous les jeunes la fredonnent. Mais j'avoue que je n'aime pas trop l'entendre. Mes enfants grandissent sans leur père, il est là à sa manière mais pour moi il est absent. Ce Cri "papa où t'es", c'est plutôt moi qui le lance, mais dans mon coeur. Mes enfants n'en souffrent pas (encore), ils savent qu'ils ont un papa et ils le voient de temps en temps. Mais j'ai un peu peur pour demain, j'ai peur qu'à leur tour, ils le cherchent. C'est pour ça que tous les jours, je dis à mon papa du ciel "tu es leur père, protèges-les, éduques-les, aimes-les, sois à leur coté à chaque instant.
Et aux enfants, je leur dis "à Dieu, à Jésus et à Marie, vous pouvez tout dire. Ils sont avec vous tous les jours, ils vous écoutent, vous regardent, vous entendent. N'ayez pas de secret pour eux, ayez confiance. Et si il ya des choses sur vos petits coeurs qui vous embètent et que vous ne vouliez pas dire à maman, confiez-vous à votre papa du ciel, il règlera tout".
Comprenez-vous l'importance de Dieu dans ma vie ? J'ai perdu mon papa à l'âge de 10 ans et j'ai demandé au Seigneur de le remplacer, parce que déjà à cet âge, je savais à quel point la place du père était importante pour un enfant. Il ne m'a jamais abandonné et il n'abandonnera jamais mes enfants, ils ont le plus merveilleux des papas et c'est ce bonheur que je voudrais partager avec tous les orphelins de la terre, les enfants qui souffrent et avec toutes les mamans qui élèvent seules leurs enfants.
Je suis désolée mais cela me fait du bien d'en parler. Merci à vous tous.

 

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Comprenez-vous l'importance de Dieu dans ma vie

Oui, je comprends car je n'ai pas seulement manqué de l'amour d'un père, mais j'ai subi sa haine envers moi.Je dirai même quec'est comme si j'avais eu satan pour père toute ma jeunesse,d'ailleurs je m'enfermais dans ma chambre en parlant à Dieu comme à mon papa, et aujourd'hui, c'est vraiment lui mon papa.

Citation :

ils ont le plus merveilleux des papas et c'est ce bonheur que je voudrais partager avec tous les orphelins de la terre, les enfants qui souffrent et avec toutes les mamans qui élèvent seules leurs enfants.

Je me retrouve un peu en toi, c'est ce que je ressens, je voudrais aussi crier à ces enfants et ces jeunes en souffrance combien Dieu les aime

Tes enfants ont de la chance d'avoir une maman comme toi,ne te fais pas de soucis ils sont dans la main de Dieu

Citation :

Je suis désolée mais cela me fait du bien d'en parler. Merci à vous tous.

 à toi pour ceux que tu es et ce que tu apportes, pour ton témoignage, ton amour pour le Seigneur

Merci Marie Rose pour ton témoignage.
Nous sommes les bien-aimés du seigneur et il nous le montre tous les jours.
 

candradj a écrit:

Cette une très belle chanson et tous les jeunes la fredonnent. Mais j'avoue que je n'aime pas trop l'entendre. Mes enfants grandissent sans leur père, il est là à sa manière mais pour moi il est absent. Ce Cri "papa où t'es", c'est plutôt moi qui le lance, mais dans mon coeur. Mes enfants n'en souffrent pas (encore), ils savent qu'ils ont un papa et ils le voient de temps en temps. Mais j'ai un peu peur pour demain, j'ai peur qu'à leur tour, ils le cherchent. C'est pour ça que tous les jours, je dis à mon papa du ciel "tu es leur père, protèges-les, éduques-les, aimes-les, sois à leur coté à chaque instant. (...)

Je suis désolée mais cela me fait du bien d'en parler. Merci à vous tous.

 

Chère candradj,

Je pense que vous n'avez pas du tout à vous désoler de vous exprimer comme vous le faites. Merci pour votre témoignage chrétien, que je trouve exemplaire; il m'apparait rempli de foi et d'espérance en Dieu. Ce que vous écrivez me semble d'ailleurs rejoindre les réflexions du Père Daniel Ange à propos de ce que Sainte Thérèse de Lisieux a vécu de souffrant durant sa vie (N'avons-nous pas tous des blessures de vie à porter?); voir ci-dessous cette citation de Daniel Ange qui nous parle des blessures de la vie chez Thérèse de Lisieux... ces blessures que le Christ a rendu glorieuses par son amour transformant:

Citation :

« (Thérèse de Lisieux) devient le chantre émerveillé des Tendresses de son Dieu. (...) Les évènements qui l'ont meurtrie le plus profondément y deviennent provocations à la bénédiction. (...) Et nous savons que c'est là un des signes les plus flagrants d'une guérison intérieure. Lorsqu'on peut dire : « Sois béni, Seigneur, pour chacune de mes blessures », comme à la Messe on dit ; « Nous te rendons grâce pour la glorieuse Passion de ton Fils ». Et cette louange rends nos plaies resplendissantes de la gloire même de l'Esprit.

« Je vous remercie... en particulier de m'avoir fait passer par le creuset de la souffrance. » (écrira Thérèse dans son Acte d'Offrande).

Elle sait maintenant que c'était bien sa Passion à lui qu'elle vivait. Plus rien n'est subi. Même pas la mort de sa mère qui l'a tellement traumatisée. Tout est offert. Tout est accueilli. Alors, tout est amour. Et tout est louange.

Voilà comment notre Bien Aimé aime guérir. »

Source : Les blessures que guérit l'amour, Frère Daniel Ange, Éditions du Lion de Juda, Pneumathèque, 1981, p. 39-40.

Chère candradj,

A cause de votre vie unie à celle Jésus qui porte des blessures devenues glorieuses, Je crois que vous pouvez être, vous aussi, le Regard et les Mains de Jésus qui redonne l'espérance et apporte la joie à beaucoup de personnes éprouvées. C'est en tout cas  ce que fait le Père Zlatko Sudac dans le vidéoclip ci-dessous; il s'agit d'un prêtre authentiquement stigmatisé qui, avec le sourire, prend dans ses bras (qui sont porteurs, à ses poignets, des stigmates de la Passion du Christ) des enfants éprouvés dans leur santé, afin de leur apporter consolation... et leur manifester l'amour du Christ:

Stan

Merci Stan

Stan a écrit :
Chère candradj,

A cause de votre vie unie à celle Jésus qui porte des blessures devenues glorieuses, Je crois que vous pouvez être, vous aussi, le Regard et les Mains de Jésus qui redonne l'espérance et apporte la joie à beaucoup de personnes éprouvées.

Ces mots me touchent beaucoup. Etre le regard et les mains de Jésus, que ce serait merveilleux. Mes petites souffrances m'ont durcies, j'ai embrassé les plaies de mon bien-aimé et il m'a aidé à porter ce fardeau.

"Oui Seigneur, je t'aime. Ma vie c'est toi ; mon bonheur c'est toi ; mon idéal c'est toi. Je ne suis jamais seule car tes anges m'entourent. Mais quelque fois l'attente est longue ; telle une fiancée, j'attends mon bien-aimé mais je ne désespère pas car ton amour est ma cuirasse, ton désir est ma nourriture, ton retour proche, mon espérance et mon bonheur".
Candradj.

Citation :

Mes petites souffrances m'ont durcies, j'ai embrassé les plaies de mon bien-aimé et il m'a aidé à porter ce fardeau.

  quelle jolie phrase!!!!