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Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Ce que le pape François a changé en cent jours Jeu Juin 20 2013, 11:35
Citation :
Ce que le pape François a changé en cent jours
Tout, dans le style, les thèmes, les réformes, distingue le pape argentin de son prédécesseur Benoît XVI. Le nouveau pape secoue son Eglise et met sur les rails une réforme de la Curie romaine.
Il y aura cent jours, le vendredi 21 juin, que le pape François a été élu et une mini-révolution est en train de bousculer l’Eglise catholique –et son milliard de fidèles. Tout, dans le style, les thèmes, les réformes annoncées, distingue déjà Jorge Mario Bergoglio de son prédécesseur Joseph Ratzinger, même si la relation entre les deux papes est fort courtoise. Les deux hommes s’apprêtent d’ailleurs à cosigner une encyclique sur la foi chrétienne, commencée par Benoît XVI, achevée par François, ce qui sera une première dans l’histoire de l’Eglise.
Le pape François s’est libéré du carcan de la Curie romaine –l’appareil de gouvernement de l’Eglise–, dont Benoît XVI était l’otage. Il a fait le choix symbolique majeur de ne plus résider dans ses appartements privés au palais pontifical, qu’il juge sinistres, coupés du monde extérieur, trop proches de la Curie, et de se réfugier à Sainte-Marthe –à l’intérieur du Vatican– où résident les visiteurs religieux et les cardinaux pendant le conclave.
Là,il rencontre en toute simplicité qui il veut au grand dam du protocole, se lève à 4h30, prend ses repas dans la salle commune, travaille, reçoit, se couche tôt. Il ne regagne le palais pontifical que pour les audiences de haut niveau (comme les chefs d’Etat). La Curie ne peut ainsi ni l’emprisonner, ni décider pour lui du programme de ses rencontres, ni filtrer les informations qui lui parviennent.
Il heurte de front toute une culture vaticane dont la force d’inertie et le goût du secret sont redoutables. Jovial, spontané, ce pape latino-américain a besoin de contacts humains, quand son prédécesseur gouvernait de manière solitaire. Chaque matin, dans la chapelle de sa résidence, il reçoit des groupes de visiteurs —dont les employés du Vatican— pour sa messe quotidienne, au cours de laquelle il prêche comme un simple curé de paroisse et distille ses messages.
A propos du diable, de la mondanité et du mariage
Quand il circule sur la place Saint-Pierre, il descend de sa papamobile pour embrasser des enfants et des handicapés. Il fait rire en disant que l’Eglise n’est pas «une baby-sitter», mais «une mère». Ou en invitant des religieuses à ne pas se comporter comme des «vieilles filles».
L’accumulation de gestes et de paroles est stupéfiante, mais on devine déjà où va ce pontificat: vers la défense d’un christianisme social revenu à la pureté de ses origines, authentique dans ses convictions, engagé auprès des plus faibles et des exclus («Une Eglise de pauvres pour les pauvres»). Le pape jésuite fustige la «mondanité» et l’hypocrisie qui règnent selon lui dans son Eglise, la tendance des catholiques à «s’auto-centrer».
Il évoque la menace du diable et du péché, réclame de profondes réformes de l’économie mondiale, pointe le narcissisme de la société, appelle ses fidèles à aller évangéliser les «périphéries»: «Si l’organisation prend le dessus, l’amour diminue et l’Eglise n’est plus qu’une simple ONG». Il ne s’est pas encore prononcé de manière précise sur l’avortement ou le mariage pour tous, mais personne n’imagine qu’il atténue ici l’interdit de l’Eglise.
Soit, au total, un discours de rupture et de vérité qui passe bien, si on en juge par l’enthousiasme des «audiences» pleines et débordantes sur la place Saint-Pierre, mais qui trouble profondément la machine vaticane. Celle-ci ne contrôle plus le flot verbal du pape, ne sait plus quel statut accorder à ses paroles et à ses prêches quotidiens, au récit de ses rencontres spontanées répandu dans les médias et sur-interprété. D’où une impression de cacophonie et de couacs de communication.
Ce que François a dit, ou pas dit
Son discours nuancé aux évêques italiens devient une mise en garde contre le «carriérisme» et la «paresse» —des mots forts— qui guette tout fonctionnaire ecclésiastique. Une boutade sur la «banque du Vatican» (l’Institut des œuvres de religion -IOR) est interprétée comme la menace d’une fermeture et un haut responsable de la Curie doit courir les médias pour démentir. Le récit d’une rencontre privée entre le pape et la Clar (Confédération latino-américaine des religieux) est bombardé sur un site internet chilien et fait le tour du monde. Voici ce qu’aurait dit le pape et qui a été immédiatement démenti:
Citation :
«Dans la Curie, il y a des saints, mais aussi un courant de corruption. C’est vrai qu’il existe. On parle aussi de lobby gay, et c’est vrai qu’il existe aussi.»
Le style direct et ouvert du pape François contribue à sa popularité, mais se retourne contre lui, tant les indiscrétions se multiplient, rapportées par les témoins de ses rencontres. La quarantaine de parlementaires français venus le rencontrer, samedi 15 juin à Rome, en a fait l’expérience. Le pape a commenté leur travail d’élus: «Proposer des lois, les amender, les abroger». Ce qui a été aussitôt interprété comme une nouvelle forme d’opposition de l’Eglise au mariage pour tous. «Le pape demande l’abrogation du mariage pour tous», ont titré quelques médias. Ce qui n’était pas son message exact, même si le mot «abroger» dans son discours n’était pas totalement dû au hasard.
Peur à la Curie
Bien des hypothèses courent déjà sur la réforme de la Curie romaine, qui avait été réclamée par les cardinaux à la veille du dernier conclave en mars et qui est déjà sur les rails. C’est sur ce terrain que le pape François est le plus attendu. Il n’a pas encore nommé de nouveau secrétaire d’Etat –la fonction est toujours occupé par le redouté cardinal Tarcisio Bertone tenu à une plus grande discrétion–, mais il applique au gouvernement central de l’Eglise des innovations que les membres de la Curie regardent presque avec terreur. Ainsi a-t-il constitué un groupe de huit cardinaux, représentant la diversité des continents, chargés de conseiller et d’épauler le pape et de jeter les bases d’un nouveau mode de gouvernement. Ce groupe n’a pas encore de nom, mais on en parle déjà comme d’un «Conseil de la Couronne», expérience inédite dans l’histoire. Ce groupe d’hommes que Jose Mario Bergoglio connaît bien et estime, dans lequel figure des personnalités progressistes (comme le cardinal Maradiaga, du Honduras, qui en est le coordinateur), se réunira début octobre à Rome, mais il porte déjà les espoirs des courants réformateurs de l’Eglise qui dénoncent depuis si longtemps la centralisation et la bureaucratie romaine. On est encore loin d’une réforme démocratique. Ce Conseil n’aura qu’un rôle consultatif, mais déjà des orientations sont données visant à un allègement des effectifs, à une réduction du nombre des «ministères», à une plus grande transparence, au rétablissement d’une «collégialité» de gouvernement entre Rome et les Eglises locales.La Curie promet d’être moins étouffante...
Il faudra attendre pour voir si ces promesses se confirment, mais le pape François n’a pas fini de susciter l’étonnement. Prochain rendez-vous: en juillet, les Journées mondiales de la jeunesse au Brésil –son premier voyage de pape à l’étranger– où 3 millions de personnes l’attendront. Henri Tincq
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
fabrice1961
Date d'inscription : 26/05/2013 Age : 62 Localisation : Côte picarde
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Jeu Juin 20 2013, 12:09
L'Eglise avait tellement besoin d'un Pape si humain à la fois, et si vigoureux pour secouer tout "ça" !!! Comme la Sainte Vierge doit être contente !!!
LucJos Admin
Date d'inscription : 28/05/2013 Localisation : BE
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Ven Juin 21 2013, 13:07
Stan, bonjour !
En 2005, lorsque le cardinal Ratzinger a été élu, certaines informations, fiables ou non, ont circulé et rappelaient qu'à une certaine époque, lorsque ce dernier était encore évêque, si j'ai bonne souvenance, il était plutôt du genre moderniste et favorable à certaines modifications qui n'étaient pas toutes parfaitement conformes à l'Evangile et à la Loi.
Avec d'autres, nous avons pensé qu'il fallait d'abord faire confiance et ensuite se faire une opinion en fonction des décisions qu'il prendrait. Et, Dieu soit béni, Benoît XVI a été un Pape excellent qui a apporté beaucoup à notre Eglise.
En ce qui concerne le pape François, nous devons faire de même et ceci contrairement à certains qui, se basant sur certaines prophéties le désignant comme étant un faux pape, considèrent que tout ce qu'il fait ou dit actuellement a pour objectif d'attirer à lui le plus grand nombre possible de fidèles pour ensuite, le moment venu, agir différemment. Manière de penser que je ne partage absolument pas car elle est tout ce qu’on veut sauf chrétienne.
Il est normal qu'un pape latino-américain ait une manière d'être et de s'exprimer différente de celles qu'ont pu avoir Jean Paul II et Benoît XVI, respectivement polonais et allemand. En ce qui me concerne, je crois que le pape François ne peut être condamné, du fait d'une ou de plusieurs prophéties, à devenir un faux pape, mais qu'il est un homme libre, comme n'importe lequel d'entre nous, et qu'il ne pourra être "jugé" qu'en fonction des décisions qui seront prisent par lui-même et son équipe (je n’ai jamais rien lu au sujet de la manière dont le pouvoir serait partagé au sein de cette équipe, s’il est prévu qu’il le soit !). Pour nous, aussi longtemps que Jésus-Eucharistie EST bien présent dans notre Eglise, nous devrons y rester avec LUI.
Le seul point qui m’interpelle, sans m’inquiéter outre mesure car je ne connais pas en détails le Plan de Dieu, est celui-ci : si le pape François, avec sa personnalité, qui ne me déplaît pas, suit la même ligne que ses prédécesseurs, il sera inévitablement confronté à l’opposition des modernistes présents non seulement au Vatican, mais également dans les diocèses et les paroisses … et il risque de se retrouver tôt au tard dans la même situation que Benoît XVI !
Ce qui est troublant également, c’est que ce qu’il a pu déjà dire jusqu’à présent et qui est rigoureusement semblable à la pensée de son prédécesseur, n’entraîne aucune remarque de la part des partisans de la laïcité et autres, alors que presque chaque mot de Benoît XVI donnait lieu à des réactions parfois virulentes.
Excusez-moi pour ce post un peu long, mais je me suis senti poussé à m'exprimer ! ... ce que je fais de moins en moins car mes yeux deviennent de plus en plus allergiques à l'écran de mon PC !
Citation :
L’amour ne passera pas, tandis que les prophéties auront un terme, et les langues cesseront, et le plus haut savoir sera oublié. Car le savoir est partiel et la prophétie ne dit pas tout. Quand viendra ce qui est parfait, tout ce qui est partiel sera éliminé. (1Co 13 8-10)
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marie-rose
Date d'inscription : 19/03/2011 Localisation : bouches du rhone
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Ven Juin 21 2013, 13:27
Citation :
EST bien présent dans notre Eglise, nous devrons y rester avec LUI.
Ha ça c'est clair! je reste parce que je suis certaine que Jésus est présent,je veux rester avec lui.Ce n'est certainement pas pour le partage dans ma paroisse avec ces "têtes de piment au vinaigre ou corrompus" comme les appelle notre pape
je sens que je vais encore me recevoir des lettres de menaces
Citation :
Excusez-moi pour ce post un peu long, mais je me suis senti poussé à m'exprimer ! ...
Et LucJos, c'est un très beau partage,un plaisir de vous lire.Comme Jésus notre cher pape sera aimé mais aussi détesté parce que dérageant
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Ven Juin 21 2013, 20:29
LucJos écrit:
Citation :
Le seul point qui m’interpelle, sans m’inquiéter outre mesure car je ne connais pas en détails le Plan de Dieu, est celui-ci : si le pape François, avec sa personnalité, qui ne me déplaît pas, suit la même ligne que ses prédécesseurs, il sera inévitablement confronté à l’opposition des modernistes présents non seulement au Vatican, mais également dans les diocèses et les paroisses … et il risque de se retrouver tôt au tard dans la même situation que Benoît XVI !
Ce qui est troublant également, c’est que ce qu’il a pu déjà dire jusqu’à présent et qui est rigoureusement semblable à la pensée de son prédécesseur, n’entraîne aucune remarque de la part des partisans de la laïcité et autres, alors que presque chaque mot de Benoît XVI donnait lieu à des réactions parfois virulentes.
Cher LucJos,
Au sujet des remarques vous faites sur le pape par rapport à ceux que vous estimez "modernistes", je ne connais pas les critères qui permettent de ranger des chrétiens dans la catégorie des "modernistes"; ce mot "moderniste" m'apparait une expression qui peut englober une variété infinie d'éléments disparates. Personnellement, je ne trouve pas sérieux les chrétiens qui accusent le pape François d'être "moderniste" du fait qu'il ne porte pas des mules (les souliers rouges) comme en portaient ses prédécesseurs, ni la tiare, ni la mosette (pélerine) en velours rouge bordée de fourrure d'hermine, et qu'il ne se laisse finalement plus porté sur la sedia gestatoria, comme faisaient Pie X et Pie XII. Je suis consterné de me rendre compte que des chrétiens puissent ainsi apprécier un pape: sur des détails aussi secondaires et aussi accessoires. Oui le pape Benoit portait beaucoup de vêtements décoratifs pontificaux, mais j'en pensais, pour ma part, que c'était dans le but charitable de "tendre une perche" aux traditionalistes schismatiques de la FSSPX pour laquelle ces détails ont une importance démesurée.
Je pense que l'homme très doux et contemplatif qu'est Benoit XVI a fait qu'il était plus vulnérable aux attaques; le Pape François est d'une autre trempe; il ne me semble pas avoir peur de prendre à bras le corps les problèmes... jusqu'à la croix, s'il le faut; et il me semble que je discerne, sous son sourire affable, un vrai lutteur que les ennemis de l'Église doivent redouter d'affronter pour le moment.
Le regard calme et déterminé du Pape François
Mais le plus important n'est-il pas de distinguer d'abord ce qui est essentiel de ce qui ne l'est pas, et cela par rapport à ce qui n'est que purement accessoire dans notre Église et dans notre foi catholique? et puis faire attention aussi à ne pas confondre "l'unité de l'Église" avec cette "uniformité" que certains voudraient bien voir établie pour tous? Le Christ, pour autant que je sache, n'a jamais appelé ses disciples et ses apôtres à "l'uniformité", mais à "l'unité". Comme vous nous le faite comprendre, LucJos (1Co 13 8-10), je ne suis pas convaincu, moi non plus, que, lorsque nous paraitrons devant notre Dieu (après la mort), l'examen de nos vies portera surtout sur des questions secondaires et accessoires, et sur des apparences (Jean 8, 15), mais sur de l'essentiel: «Nous serons jugés sur l'amour» (Matt 25, 35).
Soit dit en passant, il m'importe peu d'être moi-même étiqueté de "moderniste" par des membres de la FSSPX, du seul fait que je veux être fidèle aux décisions du Concile Vatican II; et peu m'importe aussi que je sois étiqueté "a contrario" de "traditionaliste" par des chrétiens "ultra-libéraux", parce que je veux simplement rester fidèle au Pape et aux décisions qu'il prend. Ma vérité est que je me sens un chrétien bien ordinaire, un chrétien "du milieu", et non pas un chrétien "des extrêmes" (ou "extrémiste"): ni "moderniste", ni "intégriste".
Le Christ ne nous appelle-t-il pas tous à lui ressembler, et à nous convertir à son Évangile; Lui qui « était riche, il s'est fait pauvre en notre faveur, afin de nous enrichir par sa pauvreté. » (2 Cor 8, 9) ? Et St Paul ne nous dit-il pas, lui aussi: «Je me suis fait faible avec les faibles... Je me suis fait tout à tous pour les sauver tous » (I Co 9, 22). J'ose à peine imaginer comment saint Paul aurait pu évangéliser des pauvres en se présentant à eux avec une bague et une croix pectorale en or?
Vos yeux vous donnent des problèmes d'allergie devant l'écran, dites vous? J'espère que vous trouverez le moyen de soulager cette fatigue oculaire dont vous parlez, et de vous parviendrez encore longtemps à nous communiquer vos intéressantes et enrichissantes réflexions.
cher LucJos.
Stan
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LucJos Admin
Date d'inscription : 28/05/2013 Localisation : BE
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Dim Juin 23 2013, 08:52
Cher Stan, pour votre réponse !
Je me réfère souvent aux textes de Vatican II et j’aime lire et méditer de temps en temps la conclusion de Paul VI à la fin du Concile, le 7 décembre 1965 :
Citation :
Aimer l’homme non pas comme un simple moyen, mais comme un premier terme dans la montée vers le terme suprême et transcendant, vers le principe et la cause de tout amour. Et alors, le Concile tout entier se résume finalement dans cette conclusion religieuse :
il n’est pas autre chose qu’un appel amical et pressant qui convie l’humanité à retrouver, par la voie de l’amour fraternel, ce Dieu dont on a pu dire : s’éloigner de Lui, c’est périr ; se tourner vers Lui, c’est ressusciter ; demeurer en Lui, c’est être inébranlable ; retourner à Lui, c’est renaître ; habiter en Lui, c’est vivre.
« Vous êtes tous des fleurs différentes ! » nous a souvent dit Marie à Medjugorje, et ce partage nous permet déjà de constater que, malgré ces différences inévitables, nous tendons vers le même but.
D’autre part, peu importe pour moi, les différences vestimentaires entre Benoît XVI et François, ce qui est essentiel c’est qu’ils aient tous les deux le même désir de Dieu dans leur cœur. Or, comme nous ne pouvons lire leurs pensées, nous nous voyons bien obligés, pour apprendre à les connaître, de nous baser sur leurs paroles, leurs comportements et surtout, car ils sont tous deux Vicaires du Christ sur cette terre, leurs décisions en ce qui concerne la vie de l’Eglise. Pour Benoît XVI, nous savons qu’il a bien conduit la barque de Pierre ; pour François, dans la confiance, il nous faudra encore attendre un temps, quelques mois probablement avant de se prononcer. Je sais que je ressemble un peu, beaucoup, à Thomas, mais je crois que l’on ne peut faire inconditionnellement confiance qu’à Dieu seul.
Par ailleurs, je vous dois aussi une explication sur le mot « moderniste ». Dans la partie du monde où je vis, c’est un mot que l’on entend de plus en plus dans l’Eglise. Dans une statistique récente effectuée en Belgique, il a été recensé 50 personnes sur 100 qui se considéraient comme étant plus ou moins chrétiennes sans avoir aucune pratique religieuse, mais seulement 5 ou 7 (je ne sais plus exactement) qui se rendent à l’église plus ou moins régulièrement. Certains de nos consacrés, assez nombreux semble-t-il, avec derrière eux des non consacrés qui partagent leur point de vue, penseraient qu’il serait nécessaire d’assouplir l’Evangile et aussi les Dix Commandements notamment en ce qui concerne les relations sexuelles avant le mariage, l’indissolubilité du mariage, la contraception, voire l’homosexualité. Certains d’ailleurs ne se gênent pas et « marient » déjà sans aucun problème des divorcés remariés et leurs paroisses respectives voient affluer vers elles les personnes qui ont été « refoulées » ailleurs. En outre, certains n’hésiteraient pas à bénir des couples homosexuels.
Certains seraient, paraît-il, de bonne foi et ne chercheraient qu’à provoquer un regain d’intérêt pour la pratique religieuse, de la même manière que le mutisme à l’égard des prêtres ou des religieux pédophiles, pendant plusieurs dizaines d’années, n’avait pour but que de préserver la réputation de l’Eglise.
La « contestation » ne se limite pas seulement à cela, mais le rôle du pape est lui-même remis en cause. Il arrive d’entendre un consacré dire, entre quatre yeux : « le pape c’est un évêque comme un autre et ce qu’il dit ne m’intéresse pas ».
Il faut moins redouter les ennemis extérieurs de l’Eglise que ceux qui vivent en Elle et qui souvent apparaissent comme étant de bons prêtres dans leur façon de parler et de célébrer l’Eucharistie. Leur vie privée nous étonnerait peut-être, hormis les exceptions, à l’instar de ce qui se passe au Vatican et qui a été reconnu par le pape François. Un prêtre, bien connu sur le plan national belge, n'a pas hésité à dire lors d'une émission télévisée, en réponse à la question d'un journaliste, qu'il n'y avait aucune raison qu'un prêtre ne puisse pas être homosexuel.
A Medjugorje, Marie nous demande depuis longtemps de prier pour nos bergers … sans les juger … mais ne pas juger ne consiste certainement pas, pour ceux qui détiennent le pouvoir dans l'Eglise, de fermer les yeux purement et simplement.
Obéissons-lui, elle est notre Mère et notre Modèle !
Cordialement en Christ. LucJos
_________________ †Couvre-nous, Seigneur, de Ton Précieux Sang !
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Dim Juin 23 2013, 15:20
LucJos écrit:
Citation :
Je sais que je ressemble un peu, beaucoup, à Thomas, mais je crois que l’on ne peut faire inconditionnellement confiance qu’à Dieu seul.
Cher LucJos,
Permettez-moi de vous taquiner en vous disant que je ne vous donne pas tort quand vous dites que vous ressemblez un peu beaucoup à Thomas; j'ajoute qu'il me semble même y avoir un fort lien de parenté entre lui et vous; étant donnée que la parole du Christ ne suffit pas non plus à vous donner confiance : «Sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas sur Elle. » (Matt 16, 18).
En ce qui concerne votre définition du modernisme (celle que vous me décrivez), je peux vous dire que je me sens étranger à celle-ci. Et puis, qu'on me corrige si je me trompe, mais il me semble que ce mot "moderniste" est généralement absent de la culture religieuse du Québec; absent des conversations courantes à caractère religieux; absent aussi des écrits religieux québécois que j'ai pu lire jusqu'à maintenant; la seule rare exception étant celle des discrètes minorités intégristes de la FSSPX... qui n'ont pas d'influence réelle sur la majorité des catholiques ordinaires qui sont fidèles au pape.
J'unis ma prière à la vôtre pour nos pasteurs que l'Esprit Saint inspire et que le Christ a mis à la tête de Son Église.... (Il me semble bon de préciser ici que le seul pape régnant actuel est bien le Pape François auquel le pape émérite Benoit XVI a déjà assuré publiquement sa libre et complète soumission.)
Bonne journée à vous, cher LucJos!
Stan
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fabrice1961
Date d'inscription : 26/05/2013 Age : 62 Localisation : Côte picarde
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Mar Juin 25 2013, 01:03
LucJos a écrit:
Il arrive d’entendre un consacré dire, entre quatre yeux : « le pape c’est un évêque comme un autre et ce qu’il dit ne m’intéresse pas ».
Cela arrive, malheureusement. Ces consacrés sont pires encore que les sédévacantistes qui au moins reconnaissent la légitimité du Pape jusqu'à Pie XII ou Jean XXIII.
LucJos a écrit:
Je sais que je ressemble un peu, beaucoup, à Thomas, mais je crois que l’on ne peut faire inconditionnellement confiance qu’à Dieu seul. Il [le Pape] ne pourra être "jugé" qu'en fonction des décisions qui seront prisent par lui-même et son équipe...
Pour Benoît XVI, nous savons qu’il a bien conduit la barque de Pierre ; pour François, dans la confiance, il nous faudra encore attendre un temps, quelques mois probablement avant de se prononcer.
Pour un catholique fidèle à l'enseignement de l'Eglise, il existe le dogme de l'infaillibilité pontificale selon lequel dans le cadre de son magistère, le Pape ne peut ni mal agir ni se tromper. Ce dogme va très loin puisque même un "mauvais" pape (qui commettrait un meurtre par exemple), le Saint-Esprit ne le laisserait toujours pas mal agir dans le cadre de son magistère. Donc tout Pape reste légitime car Dieu dirige son Eglise. C'est justement notre confiance en Dieu qui veut que nous ne remettions jamais l'Eglise ni son vicaire en question.
Quant à Saint-Thomas, s'il a eu besoin d'avoir une preuve matérielle de la résurrection du Seigneur (le Seigneur est toujours Bon là-dessus, comme le prouvent, par exemple, les miracles eucharistiques qui personnellement, m'ont fait beaucoup de bien ), l'Evangile nous dit bien qu'une fois sa foi consolidée, il s'est soumis au Seigneur. Rien ne nous dit que par la suite, il remettait en question Son Eglise, ni l'autorité de Pierre que Jésus Lui-même avait institué comme chef...
Fabrice
LucJos Admin
Date d'inscription : 28/05/2013 Localisation : BE
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Mer Juin 26 2013, 05:12
Cher Stan, Cher Fabrice,
Stan a écrit:
…étant donné que la parole du Christ ne suffit pas non plus à vous donner confiance : «Sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas sur Elle. » (Matt 16, 18).
Je n’ai pas la prétention de croire que je comprends toute l’Ecriture, mais je peux vous assurer que j’y crois jusqu’au dernier point sur le dernier i.
La déclaration de Jésus ci-dessus et rapportée par Matthieu, j’y adhère totalement.
Il y a confiance et confiance !
Si nous avons la foi et l'espérance, il est impossible de ne pas faire confiance à la Parole de Dieu, à Son Verbe Eternel, Parole Vivante du Père.
Même si les forces de mort essaient d’écraser l’Église, pensent écraser l’Église ou développent en elle des ferments de corruption, elles ne l’empêcheront pas d’accomplir sa mission de salut.
Par contre, peut-on, aujourd'hui, faire systématiquement confiance à ceux qui ont reçu le ministère de la Parole, première fonction des prêtres, afin que l'Evangile parvienne à tous ?
J'en doute. Bien sûr, et heureusement, il y a des exceptions et prions pour qu'elles soient nombreuses. Alors il est de notre intérêt et de notre devoir, non pas pour accuser et juger, mais pour rechercher et pour d'aller vers ceux qui sont des choisis pour être nos vrais bergers et qui vivent leur sacerdoce selon le Coeur de Dieu.
Dans un temps relativement proche, ce sont ces derniers qui auront encore le courage nécessaire d'assurer la célébration correcte de l'Eucharistie, qui est le Coeur de l'Eglise, en continuant à consacrer le Pain et le Vin afin de permettre aux fidèles de recevoir de leurs mains le Corps et le Sang du Seigneur.
En ce qui concerne "ma théorie" du modernisme, il est évident que jamais personne ne parle de cette manière, qu'il s'agit plus de sentiments cachés parfois sournoisement sous des comportements religieux parfaitement corrects mais qui font parfois surface lors d'une homélie ... à condition d'être très attentif et de savoir écouter même si cette homélie est un peu longue. A l'inverse de beaucoup de fidèles qui souhaiteraient qu'elle se termine avant d'avoir commencé, je ne me plains pas lorsque la célébration se termine 90 minutes après son début parce que l'homélie, elle, a duré 40 ou 45 minutes.
Et puis, il y a aussi les conversations que l'on peut avoir avec des prêtres, en dehors de toute célébration, calmement, sans arrogance et sans agressivité : bien souvent ni l'un ni l'autre ne peut cacher le fond de sa pensée ... il suffit de quelques mots !
Croyez bien que mon but n'est pas d'établir une liste des prêtres moins bons que d'autres, mais plutôt de connaître ceux qui sont des hommes de prière, attirés par la Présence Réelle, qui ont une forte dévotion pour la Vierge Marie et qui sont soucieux de servir une Eglise unie au Pape.
Pardonnez-moi, je suis un bavard et cela je ne le contesterai jamais !
Fabrice a écrit:
Pour un catholique fidèle à l'enseignement de l'Eglise, il existe le dogme de l'infaillibilité pontificale selon lequel dans le cadre de son magistère, le Pape ne peut ni mal agir ni se tromper.
Je ne conteste pas l'infaillibilité du Pape, mais je crois que ce dernier peut et risque même, surtout aujourd'hui, de se retrouver face à une Eglise qui, pour une bonne part, n'acceptera plus ni son infaillibilité ni son statut de chef suprême de l'Eglise.
Les signes des temps sont là, pour qui veut bien les voir, autant pour le monde qui ne veut pas admettre qu'il va vers un chaos et une autodestruction irréversibles, que pour l'Eglise qui ne comprend pas, sauf exceptions, qu'elle va bientôt connaître un délabrement extrême avant d'être purifiée et renaître à la Vraie Vie en Dieu.
Soyons confiants et gardons notre coeur en joie. Nous allons vivre des moments bien difficiles, mais le Seigneur nous donnera la force qui nous manque pour devenir des enfants de lumière qui éclairerons les coeurs qui douteront encore de la Miséricorde infinie de notre Dieu.
Fraternellement et cordialement en Christ,
LucJos
_________________ †Couvre-nous, Seigneur, de Ton Précieux Sang !
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Mer Juin 26 2013, 22:52
LucJos écrit:
Citation :
le monde qui ne veut pas admettre qu'il va vers un chaos et une autodestruction irréversibles
Cher LucJos,
Votre dernière réaction me laisse sous l'impression que vous êtes vraiment un homme de foi, et que vous avez le sens des nuances dans votre appréciation sur notre Église catholique à travers ce que vous en percevez dans votre milieu de vie.
Et bien sûr que, de mon côté, ma perception de l'Église catholique est grandement conditionnée aussi par le témoignage de foi que donnent les prêtres de ma paroisse, de saints prêtres qui sont, à mes yeux, non pas des fonctionnaires du Sacré, mais de vrai pasteurs d'âme.
Oui, bien sûr qu'il existe quand même, en France et au Québec, une perte de croissance pour le catholicisme, mais je ne veux pas en oublier pour autant que notre catholicisme est bien vivant, chaleureux et en plein expansion en Afrique. Il y a, assurément, une manière africaine de vivre la foi catholique, qui semble attractive, et de laquelle nos communautés chrétiennes devraient peut-être s'inspirer; un catholique africain m'avait déjà confié un jour qu'il avait eu un choc en allant à la messe dans des églises de Québec; le choc de se rendre compte de la froideur généralisée avec laquelle les pratiquants catholiques vivent leur messe, alors qu'en Afrique tout est chaleureux lors de celles-ci :
Cher LucJos, j'ose croire que vous vous trompez en parlant d'autodestruction irréversible pour le monde. Dans ma participation au mouvement du Renouveau charismatique, on nous apprend plutôt qu'il n'existe pas de cas désespérées, ni de causes désespérées, au regard de notre Dieu de Bonté; et qu'il ne faut donc désespérer de personne...
Bonne journée à vous!
Stan
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
LucJos Admin
Date d'inscription : 28/05/2013 Localisation : BE
Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours Sam Juin 29 2013, 05:30
Cher Stan,
Il n'y a pas de désespoir !
Au contraire, l'Amour fou de Dieu met dans nos coeurs une espérance folle : notre monde ainsi que chaque être humain est contaminé par la présence de Satan, tellement plus puissant que nous. Jésus par Son Sacrifice donne à chacun la possibilité de renaître à nouveau dans un monde, Son Royaume, totalement délivré du Mal (cfr le Notre Père).
Pierre Teilhard de Chardin, a écrit:
… Il est venu. Mais maintenant, nous devons L’attendre encore et de nouveau – non plus un petit groupe choisi seulement, mais tous les hommes – plus que jamais.
Le Seigneur Jésus ne viendra vite que si nous L’attendons beaucoup. C’est une accumulation de désirs qui doit faire éclater la Parousie.
Chrétiens chargés, après Israël, de garder toujours vivante sur Terre la flamme du désir, vingt siècles seulement après l’Ascension, qu’avons-nous fait de l’attente ?
Hélas, la hâte un peu enfantine, jointe à l’erreur de perspective, qui avaient fait croire la première génération chrétienne à un retour imminent du Christ, nous ont laissé déçus et rendu méfiants. Les résistances du monde du Bien sont venues déconcerter notre foi au Règne de Dieu. Un certain pessimisme, peut-être, soutenu par un conception outrée de la déchéance originelle, nous a portés à croire que décidément le monde est mauvais et inguérissable…
Alors nous avons baissé le feu dans nos cœurs endormis. Sans doute, encore, nous prions et nous agissons consciencieusement « pour que le Règne de Dieu arrive ». Mais, en vérité, combien en est-il parmi nous qui tressaillent réellement au fond de leur cœur, à l’espoir fou d’une REFONTE de notre Terre ?
Les Saintes Ecritures le confirment :
Jean, dans Apocalypse 21 1-2, a écrit:
Alors j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, puisque le premier ciel et la première terre avaient disparu ; il n’y a plus de mer. J’ai vu la Cité Sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, toute parée comme la fiancée qui se fait belle pour son époux.
Luc, en 22 15-16 a écrit:
L’heure venue, Jésus s’installe pour le repas ainsi que les apôtres. Il leur dit : “Je désirais beaucoup manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. Car, je vous le dis, je ne la mangerai plus avant qu’elle ne soit accomplie dans le Royaume de Dieu.
Et chaque jour, depuis de nombreuses années, je dis de tout mon cœur cette prière demandée par Marie à Don Gobbi :
Citation :
Reviens Seigneur Jésus, dans la Splendeur de Ta Lumière, rendre toutes choses nouvelles. Oui, viens Esprit Saint, viens changer la face de la Terre ! Viens vite, viens maintenant que la grande épreuve est arrivée et apporte-nous Ta Seconde Pentecôte afin que nos yeux puissent contempler ton plus grand prodige, Cieux Nouveaux et Terre Nouvelle.
Fraternellement et cordialement en Christ notre seul Sauveur. LucJos
_________________ †Couvre-nous, Seigneur, de Ton Précieux Sang !
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Sujet: Re: Ce que le pape François a changé en cent jours