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Vidéo postée le 23 avril 2021
Ma fille, combien d’âmes Me reçoivent Sacramentellement dans leur cœur
et Me laissent seul ! Je suis en elles comme dans un désert, comme si Je ne leur
appartenais pas. Elles Me traitent en étranger. Mais sais-tu pourquoi elles ne prennent
pas part à ma Vie, à mes Vertus, à ma Sainteté, à mes Joies et à mes Souffrances ?
Parce que tenir compagnie à quelqu’un signifie participer à tout ce que la personne qui
est près de toi fait et souffre. Par conséquent, Me recevoir et ne pas prendre part à Ma vie
est pour Moi la plus amère des solitudes et, demeurant seul, Je ne peux pas leur dire de
quel Amour Je brûle pour elles. Mon Amour reste alors isolé, ainsi que ma Sainteté, ma Vertu
et ma Vie. Ce n’est que solitude en dedans et en dehors de Moi. Oh! Combien de fois Je descends dans les cœurs et Je pleure parce que Je m’y retrouve
seul ! Et Je vois que l’on ne s’occupe pas de Moi, que Je ne suis ni apprécié ni aimé,
si bien que Je suis contraint, à cause de leur indifférence, d’être réduit au silence et à
la tristesse. Et comme elles ne prennent pas part à ma Vie Sacramentelle, Je Me sens
mis à part dans leur cœur. Et voyant que Je n’ai rien à faire, avec une Patience Divine
et Inébranlable, j’attends la consommation des Espèces Divines dans lesquelles mon
Éternel Fiat m’avait emprisonné, en laissant à peine quelque trace de Ma descente.
Je ne pouvais rien laisser de ma Vie Sacramentelle, à peine quelques larmes, parce que
ces âmes ne participant pas à Ma vie il leur manquait le vide où j’aurais pu laisser les
choses qui se rapportent à Moi et que Je voulais placer en commun avec elles.
Il y a ainsi beaucoup d’âmes qui Me reçoivent Sacramentelle et qui n’ont rien à Me
donner qui m’appartienne. Elles sont stériles de vertu, d’amour, de sacrifice; pauvres choses,
elles se nourrissent de Moi, mais comme elles ne Me tiennent pas compagnie, elles
continuent d’avoir faim. Oh ! À quelle souffrance et à quel martyre ma Vie Sacramentelle
se voit soumise ! Je Me sens souvent étouffé par l’amour, Je voudrais être libre et Je
soupire pour descendre dans ces cœurs. Mais, hélas, Je suis obligé de les quitter plus
suffocant qu’avant ! Comment épancher mon Amour si personne ne fait attention aux
flammes qui Me brûlent ? D’autres fois, des flots de douleurs m’inondent. Je soupire après
un cœur qui Me soulagera de mes Souffrances, mais en vain. Ces âmes veulent que Je
participe à leurs souffrances, et Je le fais. Je cache Mes souffrances dans Mes larmes
pour les consoler, et Je reste là sans le soulagement que j’espère.
Mais qui peut te dire toutes les souffrances de ma Vie Sacramentelle ?
Celles qui Me reçoivent et Me laissent dans une amère solitude sont plus nombreuses
que celles qui Me tiennent compagnie dans leur cœur. Et lorsque Je trouve un cœur qui Me tient compagnie, Je lui communique ma Vie et j’y laisse
le dépôt de mes Vertus, le fruit de mes Sacrifices et la participation de ma Vie. Et Je fais de
cette âme Ma demeure, Mon refuge et le lieu secret de mes Souffrances. Et Je ressens
l’échange du sacrifice de ma Vie Eucharistique parce que Je trouve celle qui brise Ma solitude,
sèche Mes pleurs, Me donne la liberté d’épancher mon Amour et mes Peines. Voilà celles qui
Me servent d’espèces vivantes; non comme des Espèces Sacramentelles qui ne Me donnent
rien et ne font que Me cacher lorsque Je fais le reste Moi-même. Elles ne Me disent même
pas un mot pour interrompre Ma solitude. Elles sont des espèces muettes. Par contre,
dans les âmes qui me servent d’espèces vivantes, nous développons ensemble notre vie;
nous n’avons qu’un seul cœur qui bat, et si Je sens que l’âme y est disposée, Je lui
communique mes Souffrances et continue ma Passion dans cette âme. Je peux dire que
des Espèces Sacramentelles Je passe aux espèces vivantes afin de continuer ma Vie sur la
terre, non plus seul, mais avec cette âme. Tu dois savoir que souffrir n’est plus en Mon pouvoir
et que par amour, Je demande à ces âmes qui sont des espèces vivantes de Me donner ce qui
Me manque. Par conséquent, ma fille, lorsque Je trouve un cœur qui m’aime et Me tient
compagnie en Me donnant la liberté de faire ce que Je veux, j’en viens à des excès.
Je ne fais plus attention à rien. Je donne tant que la pauvre créature se sent inondée de
mon Amour et de mes Grâces. C’est pourquoi ma Vie Sacramentelle ne reste plus stérile
quand Je descends dans ces cœurs, non, car Je m’y reproduis, Je m’y dédouble et continue
ma Vie en eux. Et ces âmes sont Mes conquérantes qui administrent leur vie à ce pauvre
indigent et qui Me disent : « Mon Amour, tu as eu ton tour pour souffrir et maintenant c’est
le mien. Par conséquent, permets-moi de te remplacer et de souffrir à ta place. » Alors, oh !
Comme Je suis heureux ! Ma Vie Sacramentelle conserve Sa place d’honneur parce qu’Elle
reproduit d’autres Vies dans les créatures. C’est pourquoi Je te veux toujours avec Moi afin
que nous puissions vivre ensemble, que tu prennes à cœur ma Vie, et Moi la tienne.
Vol 31, 18 janvier 1933