Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Faut-il brûler le pape ? (Réaction d'Erwan Le Morhedec, avocat et essayiste, contre les universitaires qui critiquent le pape François) Lun Mai 06 2019, 13:36 | |
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Faut-il brûler le pape ?
Publié le 06/05/2019 Erwan Le Morhedec, avocat et essayiste
Enfant, on me disait qu’il n’y avait pas de sotte question. Tout de même. Les universitaires qui viennent d’accuser le pape de « crimes hérétiques » et invitent à le considérer comme « dépossédé de sa papauté » abusent de cette bienveillance. L’initiative s’inscrit logiquement dans le travail de sape coordonné par cette frange promotrice des insidieuses dubia, des papelardes « suppliques filiales » et autres dénonciations épistolaires de Mgr Vigano, celle qui professe l’obéissance aussi longtemps que l’ordre vient d’elle, et qui « fait la volonté de Dieu, que Dieu le veuille ou non » (André Frossard).
Mais, enfant, on me rétorquait aussi qu’ « à question idiote, réponse idiote ». Or là, nos intellectuels satisfaits n’ont pas ménagé leur peine. Au rang des actes qui permettraient de convaincre le pape d’hérésie, ils n’ont pas craint de citer le port d’une « croix arc-en-ciel », comme signe d’allégeance à une idéologie homosexuelle. Qui verrait ladite croix constaterait qu’elle est très ordinairement multicolore. Qui a lu la Bible se demandera surtout comment ces prétendus « théologiens et universitaires reconnus » ont pu oublier que l’arc-en-ciel est surtout le symbole de l’alliance entre Dieu et son peuple (Genèse 9, 11-17).
"Nos mutins qualifient sans rire leur propre document d’« historique ». Au sens de faute historique, c’est juste."
Ce seul exemple en dirait assez long sur l’obsession névrotique qui ronge ce milieu sur l’homosexualité, et corrompt tout le document. Mais les pétitionnaires évoquent encore une férule, aux faux airs de bâton de routier scout, fabriquée par des jeunes pour leur synode… et y voient cette fois un « bâton de sorcier, utilisé dans les rituels satanistes » ! Et si on lit leurs autres griefs, on constatera qu’avant François, Benoît XVI et Jean Paul II aussi devaient être hérétiques. Définitivement, il manque à ce milieu un sixième sens salvateur : le sens du ridicule.
Nos mutins qualifient sans rire leur propre document d’« historique ». Au sens de faute historique, c’est juste. Son intérêt est de clarifier la pente schismatique qu’emprunte cette faction. On pourrait vouloir écarter cette nouvelle intrigue au motif qu’elle ne suscite pas l’adhésion : de fait, sur le site international le plus efficace de pétition, avec 4000 signatures, soit 0,000003% des catholiques, leur texte est un échec. Mais ce serait négliger l’influence pernicieuse et invalidante qu’elle exerce sur l’opinion catholique, instillant venin, calomnies, suspicion et division dans l’Église.
Source : http://www.lavie.fr/debats/chronique/erwan-le-morhedec/faut-il-bruler-le-pape-06-05-2019-98050_979.php?utm_content=bufferdd601&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer&fbclid=IwAR1hrhoKh7h_UvWuoO4MSiF6UckfPQy-TOIa_ERKc8sSKpxEDKpbEauNoac
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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