La force intérieure
Message de Jésus à Mgr Ottavio Michelini, prêtre,le 13 décembre 1975
Toutes les vertus sont importantes, de même que tous les membres d'un corps, mais il y a
des membres d'importance plus grande, d'autres d'importance moins grande.
La vertu dont Je veux te parler maintenant est celle de la force intérieure dont le chrétien a
une extrême nécessité, devant combattre durant toute sa vie contre les forces du Mal. C'est là
une vérité négligée, traitée superficiellement à la manière de tous les autres problèmes ecclésiaux,
tandis qu'on devrait en faire un objet particulier d'étude et prendre des mesures adéquates pour
la répandre et la protéger de toute embûche de l'ennemi.
A mesure que l'enfant prend conscience des difficultés spirituelles qu'il rencontre pour
se conserver bon et se maintenir fidèle à Dieu Créateur, Rédempteur et Sanctificateur, il doit être
éclairé. On doit l'aider à s'entraîner par la vertu de force et à se former une vision réaliste de la lutte
en vue d'atteindre la vie éternelle comme principal but de sa vie terrestre.
On doit lui indiquer les armes indispensables à la lutte; on doit lui indiquer dans quelles circonstances
et de quelle manière il doit faire un usage efficace de ces armes.
Les hommes enseignent aux soldats d'une façon beaucoup plus méthodique l'usage des armes.
Ils font accomplir des exercices et expliquent aux soldats quand, comment et pourquoi on doit recourir
à l'usage de ces armes. Il n'y a que dans mon Eglise, qui ne manque pas des structures nécessaires,
que l'on n'a pas compris l'importance de ce problème central de la pastorale.
Si on fait abstraction de ce dernier, le reste est marginal, est un simple cadre.
A quoi servirait à l'homme tout le reste, si à la fin il perdait son âme ?
Le salut en dépend
Toute l'éducation et la formation à donner aux enfants qui, en s'ouvrant à la vie,
rencontrent les premières difficultés, doivent être axées sur ces points :
Création et chute de l'homme; Incarnation,
Passion et Mort de Moi, Verbe de Dieu, pour la libération de l'humanité;
Rédemption, Corps mystique sorti de mon Coeur ouvert.
Pourquoi J'insiste tant sur ces points qui forment l'épine dorsale du genre humain ?
Parce qu'à ces réalités historiques est liée la vie de tous les hommes.
Les hommes ne peuvent se soustraire à cette lutte, de l'issue de laquelle dépend
le salut ou la damnation éternelle.
Aucun homme au monde ne peut prétendre affronter un ennemi supérieur
par nature et par puissance, sans l'aide adéquate que J'ai veillé à lui donner,
au prix que vous savez.
C'est pour cela que J'ai voulu l'Eglise dans le monde.
Son but n'est pas seulement d'engendrer des fils à Dieu, mais de toutes les façons et avec les moyens
qu'elle possède, de les faire grandir, de les nourrir et de les défendre. Etant donné que l'Eglise n'est pas
formée seulement de la hiérarchie mais de tous les baptisés, il se trouve que les parents, les éducateurs
et les prêtres ont le grave devoir de s'engager à fond dans cette pastorale, en ce sens qu'elle doit faire
comprendre aux hommes qu'il est de leur devoir de combattre Satan, qui incarne le mal, à tout moment
de leur vie, en employant les armes adéquates au moment voulu.
Cette lutte doit avoir pour le chrétien la priorité sur toutes les autres choses.
Du reste, il est clair que les autres choses valent seulement dans la mesure où elles servent à réaliser
la finalité de votre vie.
On ne doit jamais oublier que Moi J'ai fait du chrétien un soldat, un combattant.
Forts dans la foi, forts dans l'espérance, forts dans l'amour, bien armés et équipés, ils pourront affronter
l'ennemi avec la certitude de la victoire, comme David a combattu et vaincu Goliath.
Formation erronée
Fils, dis-Moi si la position des soi-disant parents chrétiens
sur la formation et l'éducation de leurs enfants te semble la bonne ?
De leurs fils, ils ont fait d'abord des pantins, puis des idoles, enfin des tyrans arrogants.
On ne refuse rien à ses enfants. Depuis la plus tendre enfance, chaque caprice est satisfait, chaque désir
est assouvi. C'est ainsi que croissent jour après jour les exigences. Ils peuvent tout dire, ils peuvent tout
faire, ils peuvent tout expérimenter, et voici que vous avez déjà dans les écoles élémentaires
des enfants drogués.
On ne leur a jamais demandé un renoncement, un sacrifice.
Y a-t-il de quoi s'étonner si le vice maintenant les domine, avant même que
ces boutons éclosent à la vie ?
Beaucoup de parents de ces enfants se considèrent comme bons chrétiens; ils se confessent de temps
en temps et mes prêtres les absolvent avec une bienveillance débonnaire.
Et les évêques poursuivent leur sommeil.
On a perdu de vue le problème principal;
on discute d'une infinité de choses, mais on ne se retrouve pas autour du Pasteur pour étudier
une stratégie commune au sujet du plus grand problème de toute la pastorale.
On ne guérit pas les maladies mentales avec un fade médicament ordinaire, on ne guérit pas une
tumeur avec une pastille quelconque. Même si une intervention chirurgicale n'est pas agréable,
on n' hésite pas à y recourir lorsqu'il y va de la vie.
Mais que de peurs, que de craintes vaines, quand il s'agit du bien suprême de l'âme !
On hésite, on craint, et on renvoie la solution adéquate aux calendes grecques.
La faiblesse et les incertitudes des évêques et des prêtres sont une des causes principales
des nombreux maux dont souffre l'Eglise aujourd'hui.
Des interventions, pondérées sans doute, mais rapides et prises au moment voulu,
auraient évité tant de malheurs.
Quel incalculable dommage pour les âmes !
Prie, mon fils, prie et offre-Moi tes petites souffrances
pour adoucir l'infinie tristesse de mon Coeur miséricordieux !
Je te bénis : ne te préoccupe pas de ce qu'il adviendra de toi !
Mon amour te suffit; il te suffit de savoir que tu es dans mon Coeur.
Source : Editions du Parvis
Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles – 1990
chapitre 152, pages 303/305.