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 Faisons connaissance avec Sœur Léonie Nastał, une religieuse polonaise (1903-1940)

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Lily-Anne
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MessageSujet: Faisons connaissance avec Sœur Léonie Nastał, une religieuse polonaise (1903-1940)   Faisons connaissance avec Sœur Léonie Nastał, une religieuse polonaise (1903-1940) Icon_minitimeSam Aoû 22 2015, 09:38

Avant de poster sur ce fil ces très beaux articles de Stella Maris -  en plusieurs envois pour éviter des longueurs - , je tiens à remercier Vincent Detarle. C'est en consultant son site que j'ai découvert cette très belle âme mystique.


L-A

Faisons connaissance avec Sœur Léonie Nastał, une religieuse polonaise (1903-1940) 01_leonie-nastal

Âme-victime cachée


A l’occasion de la parution française du journal spirituel de Léonie Nastał: J’ai cru à l’amour, la correctrice, Agnizszka Kurys a bien voulu nous présenter la sainte religieuse ainsi que son œuvre. Voilà un nouveau sommet de la mystique du XXe siècle, digne de figurer à côté D’histoire d’une âme de Thérèse de Lisieux et du Petit Journal de Sœur Faustine.


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Dernière édition par Lily-Anne le Sam Aoû 22 2015, 09:49, édité 1 fois
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Lily-Anne
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MessageSujet: Re: Faisons connaissance avec Sœur Léonie Nastał, une religieuse polonaise (1903-1940)   Faisons connaissance avec Sœur Léonie Nastał, une religieuse polonaise (1903-1940) Icon_minitimeSam Aoû 22 2015, 09:40

«Tu recevras beaucoup de grâces pour bien accomplir ta mission sur la terre. C’est par toi que je veux apprendre aux petites âmes la confiance de l’enfant et la foi en l’amour.»

C’est dire quelle lumière et quel bien cet ouvrage peut apporter à une âme qui veut vraiment progresser dans l’amour du Seigneur.

Maria Nastał est née le 8 novembre 1903 dans une famille de petits paysans, très pieux et très pauvres, à Stara Wies, un village en Galicie – région qui, à cette époque-là, appartenait à l’Autriche, car à partir de 1772 jusqu’en 1918 la Pologne n’existait pas sur la carte de l’Europe. Elle était partagée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. A cause de la misère de sa famille et de toute la région, le père de la future Sœur Léonie partit pour l’Amérique, y gagner de l’argent pour sa famille; il émigra l’année de la naissance de sa fille et n’est rentré chez lui qu’en 1921; il a donc été absent pendant 18 ans.
Dès son jeune âge Maria percevait intuitivement la présence de Dieu. Elle commence son Journal avec ces mots: «Que Dieu m’aimait, déjà toutes les créatures me le disaient sans un mot, les créatures que je connaissais petit à petit. (…) Ce langage de la nature, des prairies fleuries et des oiseaux qui chantaient, ce n’était pas qu’un rêve, ce fut une voix qui informait que là-haut, où s’achève l’action de la nature, où même la pensée humaine ne parvient pas, mais où tel oiseau fatigué revient à son nid, c’est bien quelque part par là que vit ce Dieu qui s’appelle Amour.»
L’exemple de sa mère, le rayonnement de sa paroisse – basilique des pères jésuites avec le tableau miraculeux de l’Assomption de la Sainte Vierge dite «Mère de la Miséricorde» – et celui de deux maisons religieuses, le noviciat des jésuites et la maison générale de la Congrégation des sœurs servantes de la très Sainte Vierge Immaculée, ont fortement influencé la vie spirituelle de Maria, sa volonté d’adhérer pleinement à Dieu, son amour pour l’Eglise et pour la Pologne. Elle était très attirée par l’oraison et l’adoration eucharistique, passait beaucoup de temps à prier; elle s’est même fait un petit oratoire au grenier de sa maison. La pauvreté dont elle a fait l’expérience pendant son enfance et sa première jeunesse, l’a rendue particulièrement sensible à la détresse des autres.
Douée et laborieuse, après avoir terminé l’école primaire dans son village natal, Maria continuait ses études à l’école populaire à Brzozów et à l’école féminine à Sanok. Depuis son jeune âge, elle désirait vivre uniquement pour Dieu comme sœur servante mais ce désir rencontrait des obstacles inattendus: encore toute petite, ayant confié à sa mère son désir, elle a entendu dire que c’était impossible pour elle, car la vie religieuse n’était accessible qu’à des personnes riches ou bien éduquées. Elle rêvait alors de devenir ermite et vivre tout près de Jésus. Beaucoup plus tard, après avoir terminé sa 6e classe, elle a demandé officiellement l’admission à la Congrégation des sœurs servantes à Stara Wies, mais son père s’y est opposé fermement, à tel point qu’il l’autorisait à continuer ses études à condition qu’elle renonce sous serment à son désir de la vie religieuse. Malgré son amour pour les études, Maria a quitté l’école. En secret, elle a inscrit sur sa poitrine avec un clou embrasé le nom de Jésus (IHS). Ses parents ont vite appris ce secret, car il fallait s’occuper en urgence de la blessure infectée. Vu la détermination de sa fille et après avoir entendu un sermon sur Stanislas Kostka (1550-1568), un jeune noble polonais qui a fui son père hostile à sa vocation et s’est rendu à pied à Rome pour entrer chez les jésuites, le père de Maria a finalement accepté que sa fille entre au couvent. Après huit ans d’attente et d’épreuves, elle a pu réaliser son seul rêve.
Le 18 avril 1926, à l’âge de 22 ans, après le postulat et une retraite spirituelle, Maria a commencé son noviciat. Le jour de sa prise d’habit elle a reçu le prénom Leona, en mémoire d’une sœur défunte, Leona Jankiewicz, morte en odeur de sainteté. Plus tard elle a changé ce prénom en Léonie (diminutif, «petite Leona»); en plus, ce prénom a été utilisée par Jésus quand Il s’adressait à elle. Au début de sa vie religieuse elle s’est fixé un seul but: adhérer à Jésus de plus en plus et L’aimer de plus en plus. Elle Le trouvait en oraison et en adoration eucharistique pendant chaque moment libre entre de nombreux travaux et différentes responsabilités qui témoignent de ses grandes capacités: après la première année de noviciat, elle a fait son stage apostolique comme enseignante à l’école maternelle dans un village près de Lvov; la même année (1927) elle a remplacé pendant trois semaines la sœur organiste; à Przemysl (1928-1932) elle a fait les études au niveau du collège et a passé son bac à Lvov (1932). Dans les années 1933-1937 elle exerçait une responsabilité importante à Poznan, en assurant le logement, l’entretien et les soins médicaux à 74 sœurs qui faisaient là leurs études (la congrégation n’avait pas de couvent en cette ville), ainsi que l’aide dans les domaines de leurs études (infirmerie, enseignement au niveau de l’école maternelle et primaire). Elle écrivait aussi des poèmes et des sketches à la demande des sœurs. Le 13 avril 1934 Léonie a fait sa profession perpétuelle à Stara Wies.
Le 4 juin 1934 pendant la sainte messe elle a entendu pour la première fois une voix intérieure dans son âme. Dès ce moment, sa vie avec LE Seigneur Jésus s’approfondissait toujours à travers tout un cheminement intérieur. Jésus avoue à Léonie son amour et sa soif d’amour, voire Il se dit esclave de l’amour. Il introduit Léonie dans les mystères de sa vie au sein de la Sainte Trinité, de sa vie terrestre, mais aussi Il lui fait sentir ses absences en se cachant, en se taisant. Plusieurs fois mise à l’épreuve de l’aridité et de la déréliction, Léonie fait l’expérience de sa misère, voire de sa nullité. Mais Jésus lui explique l’essentiel de leur lien: «Dans ton âme, je dépends de toi. Moi, Dieu, de toi, nullité, je vivrai dans ton âme de ce que tu donneras de toi-même. Plus tu me donneras d’amour, plus je pourrai croître en toi jusqu’à la plénitude de l’âge dans lequel le Père céleste désire me voir en toi. Il lui révèle son amour pour les humains et se plaint d’être négligé, rejeté, traité avec indifférence et froideur même par des âmes religieuses et par les gens froids et insensibles.
Si bien des gens ignorent ou ne veulent pas connaître Dieu et son amour, il faut entreprendre la prière et les sacrifices pour eux, bien plus – il faut s’offrir soi-même. Ainsi naît l’idée des «âmes-victimes». Jésus a appelé Sœur Léonie à souffrir pour le salut des âmes. Plusieurs fois Il lui en parle. Voilà l’essentiel: «L’âme humaine – voici l’œuvre de la tout-puissance, de la sagesse et de l’amour de Dieu. Qu’il m’est douloureux de voir cet enfant d’amour de Dieu se vautrer dans la boue. C’est à toi, mon âme-victime, de les en arracher. Plus ton offrande sera grande, plus tu gagneras d’âmes pour le ciel. Et n’oublie pas que tu t’es consacrée en holocauste. J’ai accueilli ton offrande. Viens donc à mon Cœur avec humilité et confiance, puiser les trésors de ma miséricorde pour les âmes.»
Avec beaucoup de discrétion, Léonie pratiquait des mortifications et pénitences sévères, en les considérant comme chemin de l’amour de Dieu par-dessus tout. «Je ne tue pas, je donne la vie. O, si les âmes connaissaient le prix de la mortification, si elles savaient son prix, elles l’auraient réclamée beaucoup plus qu’un richard ne convoite une richesse», lui disait Jésus. Le chemin de l’offrande de soi-même pour d’autres devient de plus en plus exigeant: «Réfléchis combien j’ai dû souffrir à la vue des âmes qui courent vers leur damnation éternelle. Quant à elles, ni sur la terre, ni de toute éternité elles ne me récompenseront jamais de ma douleur d’amour, ce que je désire pourtant si ardemment. Je compte donc sur mes âmes choisies qui ne me refuseront rien, elles s’offrent pour ceux qui ne m’aiment pas. Veux-tu, ma chère, appartenir à leur nombre? Je t’ai choisie, il s’agit donc seulement de ta magnanimité dans de petites choses, petit à petit nous passerons à des choses plus grandes et plus difficiles. As-tu bien répéré le mot «passerons»? Je m’en suis servi, car à vrai dire, ce sera déjà l’union entre nous.»
Le 27 août 1933 Léonie a fait un vœu privé, d’abord pour six mois, en se donnant au Seigneur Jésus comme offrande réparatrice pour les pécheurs, en particulier pour les coupables de péchés charnels. Elle l’a renouvelé comme «quatrième vœu» avec sa profession perpétuelle. Le 13 juillet 1934 elle s’est engagée par un autre vœu privé de ne commettre librement aucun péché véniel; le 2 janvier 1936 – de faire ce qui est plus parfait; en 1938 – de faire tout par amour.
Elle a offert sa vie pour les prêtres. En effet, Jésus lui a dit: «C’est avec joie que j’accepte tes sacrifices pour les prêtres. Apporte-moi encore plus de sacrifices pour eux et prie encore plus pour les prêtres. Ils ont besoin de beaucoup de grâces, afin de persévérer sur les hauteurs de la sainteté à laquelle ils sont appelés. Le prêtre ne peut pas être un tiède et médiocre serviteur de Dieu, car tel, il finirait bientôt au bas-fonds. Il doit être saint, afin de pouvoir contaminer les autres par sa sainteté.» Léonie a donné sa vie pour un prêtre et ensuite pour la santé du Pape (Pie XI).
Jésus la préparait à offrir toujours plus: «Ma petite enfant, soit toujours prête à m’offrir les sacrifices que mon amour demandera de toi. Renoncer à soi-même en tout, abandonner les plaisirs anodins et permis mais dont on peut faire un sacrifice, seule une âme magnanime sait le faire, une âme dont la vie devient une mort continuelle. Ou encore plus explicitement: Si tu n’avais pas entrepris volontairement des mortifications physiques, je t’aurais éprouvée par des souffrances découlant de maladies.» Pourtant Jésus obéit aux interdictions et permissions du confesseur de Léonie; toutes les offrandes et mortifications doivent être soumises à l’obéissance.
A partir du septembre 1934 Léonie est accompagnée et dirigée dans sa vie spirituelle par un prêtre simple, modeste et pieux, Père Casimir Schmelzer. Le 7 janvier 1935 elle a reçu pour la première fois un ordre de la part de Jésus: écrire ce qu’il lui disait depuis déjà six mois. Plus tard Jésus insistait: «Ma bien-aimée, je veux que tu écrives tout ce que tu entendras dans mes entretiens confidentiels et cordiaux avec toi. Ce n’est pas à toi de savoir quel en est mon but. Ma volonté est que tu écrives, cela doit te suffire.» Son confesseur ne lui en a donné la permission que seulement après une longue période d’essai. Plus tard, lorsque Léonie éprouvait une résistance pour écrire, se demandant si c’était effectivement Jésus qui lui parlait, son confesseur a changé la permission en ordre. Elle a écrit son Journal spirituel (1934-1939) en huit cahiers qui contiennent ses expériences spirituelles et ses entretiens avec Dieu.
A l’exception de son confesseur, personne ne savait que Léonie voyait Jésus et qu’ils se parlaient, telle était la volonté de Jésus. Le style de la piété de Léonie n’était pas accepté par une partie des sœurs et cela aussi devait être une source de sa souffrance, d’autant plus que Jésus lui transmettait des messages pour sa congrégation et pour certaines sœurs en particulier. «Votre congrégation est active, mais il vous faut quand même des âmes qui fertilisent le champs de la Congrégation par une source vivifiante de grâces qui, à travers elles, couleront sur d’autres. Tes sœurs sont parfois à des postes semblables à ceux des soldats sur le front. Elles sont exposées à de nombreux périls.» Plus tard Il l’assurera: «Si d’une Congrégation je me choisis une âme pour la combler de grâces et surtout pour parler aux autres par son intermédiaire, j’ai toujours en but non seulement le bien de la personne mais aussi celui de toute la congrégation. La religieuse qui suit elle-même la voie de la petite-enfance peut témoigner que c’est Jésus qui doit être à la première place parmi les engagements de la communauté et elle doit aussi entraîner les autres sur le chemin de la souffrance offerte.»
Léonie reçoit aussi un message pour son pays. Dans une vision, Marie lui dit: «La Pologne est mon règne. Mon Fils est Roi de toutes les nations; de par ta volonté, moi, je suis leur Reine, mais la nation polonaise m’est particulièrement chère. Je suis sa Reine. Que mon Fils, Jésus le Christ, Roi, soit adoré et aimé dans ce pays.»
Après la suppression du poste des sœurs à Poznan en 1937, Léonie arrive à Stara Wies où elle donne au noviciat, des cours de la littérature polonaise, de psychologie, de biologie. Elle se sent faible et épuisée. Les examens médicaux révèlent une tuberculose pulmonaire avancée.
Sa maladie dure trois ans. «Je suis tellement heureuse de cette possibilité de pouvoir passer bientôt chez Dieu que peut-être rien ne peut plus me causer de soucis. Je ne compte pas sur moi-même ni sur mes propres mérites car je n’en ai pas. Je compte sur Jésus, je L’aime, je me confie à Lui, je m’abandonne à Lui sans réserve» écrivait Léonie dans une lettre.
Elle s’est soumise à la cure médicale dans l’esprit de l’obéissance, prête à accepter ce que Jésus lui préparait, tout en travaillant malgré sa santé faiblissante: elle continuait d’écrire les poèmes et les mises en scène à la demande des sœurs, aidait les sœurs dans leurs travaux, travaillait comme sacristine à la chapelle de la maison, entretenait la correspondance de la supérieure.
En novembre 1939, quand la Seconde Guerre mondiale sévissait déjà en Pologne (depuis le 1 septembre 1939), Léonie, gravement malade, de nouveau à Szczawnica, où elle n’avait pas la possibilité de communier, demande de revenir à Stara Wies: «car ici je suis privée de ce qui est pour moi le plus précieux: la sainte Communion tous les jours, car je ne vais plus à l’église, température 39°-40°C», écrivait-elle dans une lettre. Malgré les conditions difficiles de la guerre, elle y a été transportée en décembre. A la demande de sa supérieure générale, pendant quinze jours elle a rédigé son autobiographie, sous forme de l’histoire d’une vocation.
Le 10 janvier 1940 dans l’après-midi Sœur Léonie Nastał est retournée à la Maison du Père. Elle partait convaincue que, du haut du ciel, elle pourrait aider d’une façon plus efficace sa Congrégation, sa famille et sa patrie ravagée par la guerre. En effet, Dieu lui a fait connaître la voie la plus courte et la plus simple pour aller au ciel, la voie accessible à tous.
Très vite après la mort de Sœur Léonie, la Congrégation commence à rassembler les preuves de ses vertus et de sa sainteté. Le procès diocésain (1977-1980) dans le diocèse de Przemysl affirme l’héroïcité des vertus de la Servante de Dieu. En 1998 la Congrégation pour les Causes des Saints à Rome promulgue le Décret de validité du procès cognitif. Mais Sœur Léonie aide, sans attendre la gloire des autels. Par exemple, une sœur de sa congrégation, Sœur Romana Kusek, attribuait à Sœur Léonie sa guérison d’une maladie grave et incurable. Elle est morte à l’âge de 77 ans, en 1985.

Prière, par l’intercession de la servante de Dieu Sœur. Marie Léonie Nastał
Seigneur Dieu, qui gratifie généreusement la confiance mise en toi, par l’intermédiaire de Sœur Marie Léonie, servante inébranlable de Toi-même et de ta Mère Immaculée, accorde-nous les grâces que nous désirons... et daigne orner cette Servante de la couronne de gloire, qu’elle nous conduise à T’aimer par-dessus tout et la Vierge Immaculée comme notre Mère la plus chère. Amen.
Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

Agnieszka Kurys

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Je désire que tu aimes tout particulièrement ma petite enfance

Comme l’Esprit Saint a inspiré sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus sur la voie de l’Enfance spirtuelle, le Seigneur à travers Sœur Léonie Nastal est revenu longuement sur cette voie privilégiée vers la sainteté, voie offerte à tous, mais particulièrement aux personnes consacrées.


«Mon confesseur m’a recommandé de demander à Jésus de me faire connaître le chemin par lequel il entend me conduire. Avant même que je l’ai demandé, Jésus a daigné me dire: “Je veux que tu unisses en toi la voie de l’enfance spirituelle avec celle de grandes mortifications, y compris la disposition à accueillir toutes les grâces dont la Bonté divine voudra combler ton âme. Envers ton Père céleste, tu dois rester une petite enfant qui, de par sa simplicité, sa confiance totale et son dévouement sans borne, procure une grande joie au Père aimant. Envers Jésus, ton divin Epoux, tu dois être totalement anéantie, morte à tout, crucifiée avec lui. Envers l’Esprit Saint, tu dois être docile telle une enfant, humble comme l’enfant, satisfaite de tout, accueillante aux autres, aimante et compatissante avec chaque peine. Un enfant ne s’attaque pas à des choses qui le dépassent, car il sait qu’il n’y réussira pas alors que, ce dont il s’occupe, a pour lui une grande valeur, et c’est pourquoi il y met toute son âme. Il en est de même pour toi, ma petite sœur, adonne-toi à ton unique occupation et mets-y toute ton âme. Ton unique souci, c’est l’amour de Dieu par-dessus tout. Remets-toi totalement à l’amour, qu’il te change et te transforme.” (p. 109)
“Aimes-tu la petitesse, ma petite sœur? Les petits enfants fréquentent le plus volontiers les petits parce qu’ils se comprennent si bien mutuellement. Le langage des tout petits, incompréhensible pour les grands, a un vocabulaire très riche et les petits s’en servent bien. Ma petite enfant, j’aime la petitesse, aime-la, toi aussi. Même si le monde ne te comprenait pas, que t’importe? Je comprendrai bien ton gazouillement et je t’accompagnerai volontiers dans l’attitude enfantine. A force d’être petite, tu comprendras Jésus. Et pour bien comprendre Jésus, il faut avoir l’ouïe spirituelle hautement souple et aiguisée, il faut être fidèle aux désirs et aux inspirations de Dieu. Dans la petitesse, on peut avancer plus profondément et aller plus loin. Les toutes petites parcelles de la matière, on peut les diviser en de plus petites parcelles et en atomes – et où en est la fin? Léonie, l’âme humaine est grande aux yeux de Dieu, elle est comme la future princesse souveraine du royaume de Dieu. Mais à ses propres yeux, elle est – et devait être – petite, de plus en plus petite, jusqu’à ce qu’elle arrive à se prendre pour rien, moins qu’un atome. Et pourtant, Dieu se souvient de ce petit non-être, doué d’être, et il l’aime à tel point qu’il ne lésine sur rien pour la rendre meilleure, la glorifier et la revêtir de la gloire éternelle. Les tout petits ne savent pas écrire eux-mêmes. Il faut que quelqu’un dirige leur main. Pour ceux qui vont censurer tes écrits, ce sera un poteau-indicateur que ce n’est pas ton œuvre, car la petitesse n’en est pas capable. Dieu agit à travers le néant, Dieu parle à travers le néant qui lui permet d’agir à l’aise.”
“Aimes-tu Jésus?” – Je l’aime. Et à quiconque me pose cette question, Dieu ou créature, je répondrai à chacun: “Je l’aime.”
“Est-ce que tu l’aimes plein de gloire ou outragé par tout le monde?” – Qui me pose cette question? Est-ce toi, mon Jésus bien-aimé, tu sais que je t’aime aussi bien au milieu de ta gloire que couvert de tes souffrances. Je t’aime aussi bien en tant que tout petit Enfant que Roi de l’univers. Je suis prête à le répéter aussi bien devant le monde entier que devant la Sainte-Trinité.
“Moi aussi, je t’aime, Léonie mon épouse bien-aimée. Je désire que tu aimes tout particulièrement ma petite enfance. Chaque période de ma vie a une valeur infinie, divine. Le même Jésus se trouve éternellement dans la gloire auprès du Père, le même en tant que Nourrisson qui balbutie dans la crèche à Bethléem, le même qui enseigne, qui meurt, qui ressuscite et vit d’une vie glorieuse et sacramentelle. Ma servante, Thérèse de l’Enfant-Jésus, a abouti à la perfection en suivant la voie de l’enfance spirituelle. Monte d’un échelon, ou plutôt descends d’un échelon jusqu’à la petite enfance spirituelle.”
L’ayant entendu, j’ai hésité est-ce que, étant entrée sur une voie de toute petite enfance, je ne vais pas m’égarer sur le chemin d’un quiétisme passif. Mais la voix intérieure continuait:
“Y a-t-il sur la terre une vie plus passive apparemment que celle de Jésus dans l’Eucharistie? Et pourtant, c’est la vie la plus essentielle. Une fois que tu seras entrée dans la voie de la petite enfance, tu te rendras la plus semblable à Jésus dans l’hostie, à l’Enfant divin dans la crèche. Au fil du temps, je t’expliquerai en quoi consiste la voie de la toute petite enfance. Un nourrisson est surtout une personnification de l’innocence qui flamboie dans ses yeux d’un éclat ravissant. Dans son âme, la Sainte-Trinité vit en sécurité parce que personne n’est assez fort pour détruire le temple vivant de Dieu. Il est plus facile de détruire un temple en pierre, en marbre ou en autre matériel soudé par le ciment. Dans l’âme du tout petit enfant spirituel, l’innocence devrait être cultivé le plus minutieusement. L’âme se heurtera inévitablement au sensible, mais elle doit le traiter tel un tout petit enfant. L’amour tendre de Jésus, le souvenir de sa présence, la vie auprès du Cœur de la Mère Immaculée, feront que l’âme traversera la vie avec un cœur immaculé tout comme les Israélites sont passés par la mer Rouge à pied sec (cf. Ex 14,21 ss). Et si l’âme se confie totalement et sans borne à Dieu et à la Mère très sainte, elle ne connaîtra même pas la fatigue de la route, parce que Marie Immaculée transportera le nourrisson par la mer houleuse…”
Seigneur Jésus, est-ce que les âmes qui ont déjà perdu une telle innocence spirituelle, peuvent encore espérer la retrouver? Est-ce que les âmes déchues, accablées de graves fautes, peuvent encore solliciter cette innocence angélique du petit enfant?
“Oui, mon enfant. Le baptême d’amour leur rendra l’innocence angélique du petit enfant. L’amour repentant les conduira au pied de la croix, devant le tribunal de la pénitence. Le Sang de Jésus coulera sur elles sacramentellement, comme il a coulé avec l’eau du baptême, où l’ancien pécheur deviendra pur, tel un bébé après le saint Baptême. Léonie, les âmes croient trop peu en la vertu du sacrement de pénitence, c’est pour cela qu’elles se méfient de Jésus, même après la confession, tandis que Jésus est tout amour et pardon, il ne pense pas aux péchés pardonnés, il pense comment engager avec cette âme des liens d’amour et de dévouement réciproque.” (p. 116-118)»
Tiré de J’ai cru à l’Amour

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Dernière édition par Lily-Anne le Sam Aoû 22 2015, 09:48, édité 1 fois
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Dans la Croix se cache le feu d’amour qui peut remplacer les flammes du purgatoire


Léonie Nastal - J’ai cru à l’Amour



Ce mois de novembre, on prie particulièrement pour les âmes du purgatoire. Jésus montre à Sœur Léonie comment faire pour l’éviter.


Pour que tu ne sois pas totalement écartée de la participation à ma Passion, regarde ce que j’ai souffert pour toi. Et tout d’un coup, devant les yeux de mon âme, ont commencé à passer distinctement, comme au Calvaire, les images de la Passion de Jésus. De dessous de ses épines a commencé à suinter du sang, tout frais et rouge, couvrant sa Sainte Face, ses yeux et sa bouche. De ses saintes mains a jailli le sang très saint, tout comme au moment de la crucifixion. Il y eut un moment où il m’a semblé que chaque goutte de sang devenait une douce flamme. A ce moment, je me suis sentie ranimée par une vive ardeur: me faire engloutir par ce feu et ramener aux pieds de Jésus le monde entier, afin que tous les gens se laissent faire par cette flamme.
Mon enfant, supplie le Père éternel, afin que ces flammes envahissent le plus grand nombre d’âmes. Les âmes qui n’accepteront pas volontiers l’action de ces flammes, seront par nécessité remises aux flammes du feu éternel. Si les âmes ne résistaient pas aux flammes d’amour qui jaillissent de mon Cœur tel un brasier inextinguible, après leur mort elles n’auraient pas à souffrir les flammes du purgatoire. L’essence de ces flammes est toujours le même amour dont je veux embraser les âmes encore de leur vivant sur la terre. La seule différence est qu’au purgatoire, cet amour châtie, et la douleur que subissent les âmes est augmentée par la conscience de leur éloignement de Dieu et de leur résistance à l’action divine de l’amour. Plus d’une fois la douleur me prend au cœur à la vue des âmes qui se défendent contre l’action de l’amour. Ceci avec beaucoup plus d’empressement que ne le font les habitants d’une maison envahie par le feu. Dès que l’amour vrai vient frapper à la porte de l’âme, au lieu de sortir pour l’accueillir avec joie, elle se réfugie à l’intérieur du misérable taudis de son «moi». Qui plus est, pour empêcher l’amour d’entrer, elle lui dresse sur le chemin des remblais de gravats et de déchets. Les gravats, c’est autant de préoccupations inutiles, entreprises uniquement pour tuer le temps, pour empoisonner l’ennui; et les déchets, c’est autant de plaisanteries, bouffonneries, habits, conversations vaines. L’amour est fort comme la mort (cf. Ct 8,6), il pourrait détruire ces digues. Mais il est délicat, il ne veut pas exercer la violence ni la pression. Il revendique ses droits tout doucement, patiemment, et seulement très exceptionnellement il intervient malgré la résistance de l’âme. L’amour doit triompher car il est tout-puissant, mais les âmes qui mettent des obstacles à son action, seront sévèrement punies.
Réfléchis bien, n’est-il pas complètement stupide d’apprécier beaucoup plus l’attachement à un chien, un chat ou à un oiseau dans sa cage qu’à l’amour de Dieu? Et pourtant il y a des âmes qui sont empêtrées à tel point par de telles futilités, qu’elles laissent tomber la messe dominicale, parce qu’elles ne trouvent pas quelqu’un à qui confier leur chien. Misérables, elles ne se doutent même pas qu’avec leur petit chien, elles hébergent dans leur maison un chien qui va leur barrer la route vers le ciel, pour les entraîner violemment dans les flammes éternelles. Oh! si elles étaient capables d’entendre le cri de l’amour; si elles tournaient leurs yeux vers la Croix, vers les plaies du Christ, elles trouveraient le salut. Hélas, nombre de maisons manquent de croix, d’images sacrées, et s’il y en a, c’est plutôt un souvenir, une œuvre d’art, et non un symbole de salut. (…)
Léonie, je veux que la croix se trouve dans chaque maison. Mon «je veux», je le communique par toi, parce que c’est par toi que je vais parler à tes compatriotes, à tes frères. Mais revenons encore aux flammes d’amour. Je les ai unifiées avec la doctrine de la croix, parce que dans la croix se cache toujours une étincelle d’amour, encore faut-il se soumettre à son action, y ajouter du carburant pour faire travailler l’étincelle. Que toute âme que je visite par ma Croix, l’embrasse avec gratitude, qu’elle lui ouvre les portes de son cœur, car dans la Croix se cache le feu d’amour qui – comme je te l’avais déjà dit – peut remplacer les flammes du purgatoire. Celui qui sur la terre vénère et aime la Croix, le lit mortel de votre Sauveur, n’aura rien à craindre le jour du jugement, lorsque la même croix brillera dans le ciel, devant la face du monde entier. Je voudrais qu’on porte sur soi-même une petite croix, comme on porte une petite médaille, pour se souvenir ce que Jésus a souffert et pour susciter par là des actes d’amour et de gratitude envers Dieu pour le salut perpétré par la Passion et la Croix du Dieu-Homme. Mon Jésus – ai-je répondu – si tu l’avais dit aux prêtres, ils auraient prêché au peuple un sermon sur la Croix, mais moi? Mon enfant, répondit Jésus, ma doctrine trouvera bon accueil surtout dans le cœur des Polonais, parce que je vais prêcher moi-même de la croix, par la voix d’une enfant du peuple polonais, enfant d’un village polonais, enfant vêtue de la robe de l’Immaculée, éduquée sur son Cœur. Prie seulement ardemment, car Satan fera tout pour empêcher l’action de Dieu. Nous le vaincrons par la Croix.
J’ai cru à l’Amour, p. 75-77


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Lily-Anne
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Façonner son cœur à l’exemple du petit Enfant Jésus


Léonie Nastal — «J’ai cru à l’Amour»



Jésus, c’est lui, l’Epoux! Il est bon, pour se préparer à accueillir l’Enfant Jésus, d’entendre les confidences de son Cœur à Sœur Léonie, pour comprendre ce qu’il attend de chacun: «Tous les pauvres, venez donc au Petit Enfant Jésus, il vous montrera un exemple accessible à imiter».


Une fois, méditant ce que Jésus me disait jusqu’alors sur la toute petite enfance spirituelle, je réfléchissais: en quoi pourrais-je encore imiter le petit enfant. Jésus a recueilli mon âme et il m’a dit: en suavité et en douceur. Dans un bébé humain, c’est un trait naturel d’être doux, mais une âme qui, par amour et volontairement, s’est faite enfant selon l’esprit, c’est en cela qu’elle devrait se rendre semblable à Jésus, Petit Enfant divin. Jésus petit Enfant portait en lui toutes les souffrances qui l’attendaient. Qui plus est, il sentait en son Cœur toutes les souffrances de tous les êtres humains, il sentait chaque douleur et chaque larme de tout homme: les larmes des mères, des veuves et des orphelins. Tout cet océan de douleur inondait l’âme de Jésus, et pourtant, il ne l’a montré à personne. Par amour il s’est fait muet pour ne pas dire un mot de ce que souffrait son Cœur. La douceur et la sérénité rayonnent de son visage d’enfant. Il laisse les bergers et les sages le prendre dans leurs bras, il les comble de son sourire et de son regard plein d’amour. Combien heureux est le sort des âmes qui voudront librement imiter Jésus nourrisson dans sa crèche. La douceur, la bénignité ne sont guère appréciées du monde, tandis que Dieu les voit tout autrement. Etre doux de cœur, alors que la douleur remplit l’âme, où tout paraît se conjurer pour le malheur de l’homme – c’est un héroïsme que seule la petitesse peut se permettre quand elle devient petite enfance.
Je viens chez vous, mes petits enfants, chercher la consolation et l’apaisement. C’est ainsi que fait le Père. Quand il voit que ses aînés, coriaces et durs, suivent leur propre volonté pleine d’entêtement, dédaignent leur Père, son Cœur est serré de douleur, sa tête s’incline sous le poids des soucis, de ses yeux coulent des larmes amères. Tout d’un coup, arrive vers lui un petit enfant qui commence à peine à marcher, il entoure la tête du père de ses menottes, lui gazouille et le caresse. Les yeux encore en larmes, le père commence à sourire. Et bien qu’il n’oublie pas encore l’outrage tout récent, car les autres sont ses enfants aussi, néanmoins il est soulagé et réjoui, voyant qu’il y a quelqu’un qui l’aime par-dessus tout.
Ma petite enfant, donne-moi toute cette amabilité dont tu es capable, viens devant le tabernacle aussi souvent que tu le peux. Viens tout droit à mon Cœur, viens dans mes bras. Tes douces larmes, je les accepterai comme réparation pour l’oubli des autres. Dis à tes consœurs que, par amour pour moi, elles gardent pendant la journée – ne fût-ce qu’une heure – un silence strict en réparation pour tant d’indifférence de la part des gens mondains. Je vous en serai reconnaissant.
Léonie, la voie de la petite enfance spirituelle est accessible à tous. Pour y entrer, il faut descendre du haut de son orgueil, de ses ambitions prétentieuses et des sommets de sa grandeur illusoire dans les vallées de l’humilité et de l’oubli de soi. Le bas peuple, sans érudition, peut monter sur ce chemin sans crainte de ne pas connaître les sommets cachés devant ses yeux. Dans les vallées de reconnaissance de sa propre misère et faiblesse, on ne subit pas de vertiges. Sur le chemin de la petite enfance spirituelle, celui de l’imitation de Jésus Petit Enfant, peuvent facilement entrer aussi ceux qui ont soutenu un doctorat. Il leur suffit de se rappeler que Jésus Petit Enfant était la sagesse même, et pourtant il s’est fait doux, humble et inconnu. Si un poste met les scientifiques sur le lampadaire, qu’ils s’efforcent eux-mêmes de rester humbles, doux, bienfaisants et qu’ils soient pour l’entourage ce qu’est le soleil bienfaisant pour la terre, pour les bons et les méchants. Si après leur travail professionnel ils rentrent au temple de leur cœur, ils y trouveront Jésus qui restera avec eux confidentiellement et amicalement. Et s’ils s’avèrent doux et humbles de cœur, il leur dévoilera les mystères de la sagesse qui engendre assouvissement, paix, bonheur après quoi languit tant le cœur humain. Le savoir ne peut jamais être un obstacle pour l’union avec Dieu parce que, derrière lui, se cache Celui qui crée aussi bien les esprits qui recherchent le savoir que ce qui peut les assouvir. Les grands esprits trouveront le repos auprès du Petit Jésus. Les petits esprits trouveront la grandeur – qu’ils désirent ou qu’ils envient peut-être aux autres – auprès de Celui qui s’est anéanti lui-même, devenant petit. Sais-tu, Léonie, pourquoi je parle si amplement de cette petitesse? C’est que le Père céleste désire s’entourer de ses plus petits enfants. Lui, le plus grand et illimité, ce sont les plus petits qu’il aime le plus tendrement. Ceux qui grimpaient de plus en plus haut et voulaient l’égaler, il les précipita dans l’abîme, et pour cela ceux qui s’abaisseront, il leur prépare les sièges les plus hauts, afin qu’ils soient le plus près possible de sa hauteur infinie.
Pour mes épouses, Léonie, pour les âmes religieuses, cette voie est la plus sûre. Dans le Petit Jésus vous trouverez un exemple à imiter en tout. Peut-être à plus d’une d’entre vous il paraît difficile d’imiter Jésus parcourant des bourgades et des villages, d’enseigner les autres, de discuter avec les docteurs, comme le faisait Jésus, Maître de Nazareth. Il se peut qu’il vous paraisse difficile et impraticable de vivre la passion douloureuse de Jésus, les tortures et sa mort sur la Croix. Peut-être pensez-vous que personne ne viendra vous clouer à la croix, suite à quoi, Jésus crucifié sera dans votre cœur uniquement l’objet de votre glorification et d’amour, et non d’imitation. Peut-être à plus d’une d’entre vous de pareilles pensées sont passées par la tête
et le découragement envahissait votre cœur… Venez donc au Petit Enfant Jésus. Venez et il vous montrera un exemple à imiter, un exemple accessible et attrayant, agréable et fascinant. Le Petit Jésus vous apprendra jusqu’où vous devez aller dans la fidélité
à l’observance des vœux religieux.
La pauvreté. – Ne vous imaginez pas, mes épouses, que votre maison ou votre cellule est trop étroite ou incommode. Le Divin Enfant n’avait pas où mettre sa tête, il s’est donc reposé dans une étable. Pour berceau il avait une crèche de pierre, pour coussin: du foin, pour vêtement: de modestes langes. Laquelle d’entre vous, voyant Jésus dans de si modestes conditions, oserait se plaindre des incommodités et des manques?
Sache-le bien, ma petite sœur, tous les murmures qui s’échappent parfois des âmes religieuses à cause des manques matériels, viennent de ce que ces âmes regardent des personnes laïques ou des personnes religieuses sécularisées au lieu de regarder Jésus. Pourquoi donc ont-elles quitté le monde? N’est-ce pas pour le détester et pour mieux servir d’exemple aux autres, pour, cheminant vers le ciel, indiquer aux égarés des sentiers bien droits?
La pauvreté, il faut l’accueillir librement comme choix de vie évangélique, pauvre, mais en plus, il faut l’aimer et se réjouir des manques, tout comme l’a fait le Petit Jésus. Mes enfants, n’amassez pas de biens matériels et surtout n’y attachez pas votre cœur. Au ciel vous trouverez des trésors impérissables (cf. Mt 6,19-20). Plus vous allez vous dépouiller des choses d’ici-bas, plus je saurai vous enrichir pour l’éternité. Les bébés se contentent de peu. Leurs exigences sont très modestes: tâchez d’être comme eux, vous aussi, car vous avez fait vos vœux religieux de pauvreté; soyez fidèles, sachez bien garder les trésors jurés à votre Epoux divin. Venez en esprit au Petit Enfant Jésus, il vous enseignera par son exemple comment garder la pauvreté. Léonie, qu’en penses-tu, tous ceux qui souffrent l’indigence, la misère et la famine, n’auraient-ils pas trouvé l’apaisement pour les cœurs remplis de chagrin? Tous les pauvres, venez au Tout Petit Jésus. Il essuiera vos larmes. Peut-être vous repousse-t-on de la porte de la maison, ferme-t-on devant vous les portes quand vous venez vous chauffer et vous rassasier? Mais, a-t-on préparé un meilleur sort au Roi du ciel, au Créateur de l’univers? Encore caché dans le sein de sa Mère Immaculée, il n’aurait pas pu occuper une place à part, et pourtant il n’a même pas trouvé un seul domicile où se reposer. Veut-on peut-être se débarrasser de vous par crainte de voir se rétrécir la richesse et diminuer le prestige? Moi-même, j’ai dû me réfugier en Egypte, bien que je n’aie fait aucun tort à personne. Votre pauvreté vous rend semblables à Jésus.
Savez-vous ce qui vous diffère de lui à cet égard? C’est le manque d’amour de la pauvreté, le manque de motivations plus élevées et le manque de souvenir de Jésus. Si vous allez façonner vos cœurs à l’exemple de Jésus, si vous allez soumettre vos exigences suivant le programme avancé par Jésus, vos larmes sécheront et vous trouverez un doux repos au milieu des conditions de vie les plus atroces.
Ce livre, un sommet de la mystique contemporaine! Il recèle vraiment des trésors à découvrir pour apprendre à aimer réellement Jésus selon Jésus-Christ! Ce livre? un «direct» (live) entre Jésus et l’âme!
«J’ai cru en l’Amour», pages 123-127




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