Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: « Je suis français » (Padre Venard Aumônier catholique parachutiste) Dim Jan 11 2015, 23:59 | |
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« Je suis français » Padre Venard Aumônier catholique parachutistePour qui, comment quand et pourquoi ? Contre qui ? Comment ? Contre quoi ? C'en est assez de vos violences. Barbara - Perlimpinpin « Je ne suis pas Charlie » et je ne soutiendrai jamais ce journal, dont la ligne éditoriale relève, à mon sens, plus de l’abus de la liberté d’expression que de la liberté en tant que telle. Je suis pour respecter infiniment la douleur, les souffrances et les morts, surtout quand il s'agit de policiers, de gendarmes ou de militaires dans l'exercice de leurs fonctions.
Mais je refuse que des journalistes puissent être victimes de violence parce qu'ils soutiennent des combats, même si ceux-ci ne sont pas les miens, voire dirigés contre ma Foi. Pour respecter la mort des journalistes de la rédaction de Charlie-Hebdo, encore faudrait-il avoir le courage aussi de s’interroger sur les fondements de la violence qui les a tués. Et à ce sujet, si l’on aimait vraiment nos concitoyens musulmans, qui vivent des moments difficiles aussi à travers ce drame, on ne se contenterait pas d’ânonner le fameux « padamalgame ». Nos amis journalistes devraient procéder enfin à une sérieuse autocritique. Leur incapacité tragique (à quelques louables et notables exceptions près) à sortir du panurgisme idéologique « laïco-bobo-écolo-relativiste » fera d’eux (et nous venons d’en voir l’horrible et triste application) les premières victimes du nouveau totalitarisme terroriste. Les bolchéviques ne s’y étaient pas trompés, purgeant et tuant à tour de bras les « idiots utiles ». La Révolution française, en est un autre exemple, qui tel Chronos, a avalé tout cru ses premiers soutiens. Il en sera de même avec le troupeau bêlant du « padamalgame », s’il ne se réforme pas intellectuellement, et tout de suite (Cf. l’excellent article de Jean-François Kahn, « secouer les médias », dans La Revue Civique, n°14) C’est qu’à un moment il faut bien nommer son ennemi si l’on souhaite le combattre avec efficacité. Et notre ennemi c’est le terrorisme islamiste sous toutes ses formes. Ce terrorisme est aussi une nouvelle forme de totalitarisme ; mais nous ne pouvons pas l’étudier si nous refusons de voir ses accointances avec l’islam et le Coran. Nous ne pouvons pas aimer en vérité nos frère Français musulmans, si nous ne les aidons pas à mener une réflexion en profondeur sur le statut de la violence dans l’islam et dans le Coran. Et pas seulement une réflexion, mais une action pour fonder, enfin, en dehors des influences étrangères délétères, un islam de France, respectueux des racines chrétiennes de notre pays et de ses traditions humanistes. Ces Français musulmans existent. Or ce ne sont pas eux que l’administration et les politiques écoutent et soutiennent. Nous en payons aujourd’hui, et les Français musulmans aussi, le prix fort. Ces lignes ne se veulent pas polémiques, même si j’ai bien conscience qu’elles pourront heurter. Elles voudraient alerter sur l’urgence de revisiter les fondements intellectuels de nos combats. On ne peut se contenter d’invoquer (au risque de les dévaluer d’ailleurs), sur le mode incantatoire, les « valeurs de la République », face des barbares totalitaristes islamistes qui n’en ont cure ! Elles sont l’expression d’un citoyen français, prêtre catholique, au service depuis dix-sept ans de son pays dans le cadre particulier des armées. Et puisque les images de ces derniers jours ont, avec horreur, fait remonter en moi, celles d’une violence inouïe, de la mort de deux de mes paras dans mes bras, sur le sol montalbanais, tués par un certain Merah, qu’il me soit permis d’achever, sur une note d’une profonde tristesse, le cœur lourd et l’âme en peine, avec les mots de Barbara et de la même chanson qu’en exergue : Vivre passionnément, Et ne se battre seulement Qu'avec les feux de la tendresse Et, riche de dépossession, N'avoir que sa vérité, Posséder toutes les richesses, Ne plus parler de poésie, Ne plus parler de poésie Mais laisser vivre les fleurs sauvages Et faire jouer la transparence Au fond d'une cour aux murs gris Où l'aube aurait enfin sa chance, Vivre, Vivre Avec tendresse, Vivre Et donner Avec ivresse !Source : http://padrevenard.blogspot.fr/2015/01/je-suis-francais_9.html Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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