Petite question au sujet de la Crémation !

Qui veut me répondre ?
un catholique qui a demandé la crémation ...à la Résurection des morts que devient il ?

Normalement cela ne devrait pas poser de question ..car un corps qui retourne en poussière dans la terre est dans le même état que celui qui a subi la crémation ...poussières !

Vu l'état actuel du manque de places dans les cimetières de plus en plus de gens demandent la crémation...

Ma question est :Vis vis de l'église est ce que cela pose encore problème ?

Vous devez certainement juger ma question un peu étrange ...mais j'aimerai connaitre votre avis


Merci !

Coucou Mary Ray ,
Etant donné le manque de places dans les cimetières , l'Eglise "tolère" la crémation , mais la cérémonie doit être avec le corps ...et les cendres déposée dans une urne dans un cimetière...
Ta question n'est pas étrange , car elle se pose avec beaucoup d'acuité à l'époque actuelle .Personnellement , je suis contre la crémation ...
Fleur

Coucou vous deux,

Cela tombe bien, j'ai suivi une formation dans ce domaine, je peux donc répondre à vos questions.

De mémoire...le dossier est bien rangé...mais je peux aller le chercher si vos questions deviennent pointues.

L'Eglise n'est pas contre une crémation. Ce qu'elle condamne est la mise de l'urne sur "la cheminée".

Nous sommes le Temple de l'Esprit Saint depuis notre baptême et nous devons respecter "ce corps" qui est le tabernacle de l'Esprit.
Que l'on soit enterré ou autre (noyé et perdu en mer ou mangé par les petits poissons, pulvérisé par une bombe etc.), Dieu ne fera pas de différence. Il ressuscitera et glorifiera notre corps.
Différence il y a par l'enterrement religieux ou pas.

L'urne sur "la cheminée" peut être considérée comme une idolâtrie et empêche de faire le deuil.

Quelqu'un m'a dit il y a peu de temps que lorsque le corps brûle, il y avait un os qui résistait à la chaleur. Dieu a tout prévu !

Citation :

un catholique qui a demandé la crémation ...à la Résurection des morts que devient il ?

Exactement comme celui qui s'est fait enterrer...un RESSUSCITE !

Lily-Anne

:idea: Re-coucou....
Je crois que la préférence de l'Eglise est pour le corps dans la tombe ...
Fleur

Citation :

Quelqu'un m'a dit il y a peu de temps que lorsque le corps brûle, il y avait un os qui résistait à la chaleur

Excuses-moi Lily, mais de quel os il s'agi ????

Céline

Je suis d'accord à ne pas garder les cendres chez soi ...je connais des personnes qui le font ..je trouve cela morbide .. il faut laisser les morts ..partir ..vouloir les garder près de soi n'est pas bon ... surtout pour les jeunes enfants qui posent des questions ....c'est très perturbant pour eux ....il est normal que ces cendres reposent dans un cimetière ...colombarium ou éparpillées au jardin du Souvenir...

D' autres exemples ...un monsieur adorait la mer , sa femme les a éparpillées au large ....un autre qui adorait la montagne a eu ses cendres éparpillées au sommet d'une montagne ...ces gestes ont été effectués à la demande de l'interessé .

Je suis rassurée de savoir que l'église ne condamne plus...

@ Fleur
je partage ton avis ...mais dans peu de temps ...le problème se posera cruellement ...manque de places ...ou alors il faudra arbitrairement trancher pour libérer les places les plus anciennes ....ce qui amènera bien des chagrins !
Ce partage n'est pas gai ...mais fait partie de nos questions humaines ...tout en nous sécurisant sur notre devenir spirituel ...après ?!!
Merci pour ce partage !

Mary-ray

Citation :

Je crois que la préférence de l'Eglise est pour le corps dans la tombe ...Fleur

Non Fleur, plus aujourd'hui mais elle tient à ce que les cendres du défunt soient respectées. Dans le cas de la crémation, elle conseille aux catholiques de préférence le columbarium ou le jardin du souvenir.

Citation :

Excuses-moi Lily, mais de quel os il s'agi ???? Céline

Je crois que c'est un os du cou. Je sais qu'il est petit. Si quelqu'un a des informations à ce sujet ???

[quote]Ce partage n'est pas gai ...mais fait partie de nos questions humaines ...tout en nous sécurisant sur notre devenir spirituel ...après ?!!
Merci pour ce partage !

Mary-ray[/quote]

Au contraire Mary-Ray, ces questions sont d'actualité. Si tu savais combien je rencontre de catholiques qui sont dans l'embarras et qui ont besoin d'éclaircissement.

Posez vos questions et partageons nos préférences...cela aidera certains qui nous liront sans oser poser de questions.
Et si je dois dépoussiérer mon dossier et ma mémoire, ce sera bénéfique ! Merci...

Lily-Anne

Bon je me lance....

Si je dois dire mes PRÉFÉRENCE et bien je préfère monté au Ciel avec mon corps....

En toute humilité !

Et avec vous tous main dans la main !

version mobile: portstnicolas.net/mobile



Philippe LOUVEAU
Equipe de PSN, curé des paroisses de Villejuif (France) et responsable du secteur pastoral
plouveau chez gmail point com


Modifié : 1er novembre 2010
Original : octobre 1996



Accueil La plage Face à la mort
L’incinération : qu’en penser ?

1. Une pratique qui séduit de plus en plus de nos concitoyens



2. Le point de vue de l’Eglise catholique


Après avoir pris, pendant des siècles, la forme d’une vigoureuse condamnation d’un rite funéraire considéré comme un défi lancé à la doctrine chrétienne, le jugement de l’Eglise catholique s’est fait plus nuancé depuis un décret du Saint-Office en date du 8 mai 1963 (auparavant, étaient privés de la sépulture ecclésiastique ceux qui avaient demandé que leur corps fût livré à la crémation !). Aujourd’hui donc, l’Eglise réaffirme sa préférence traditionnelle pour l’enterrement des morts, mais ne prononce plus de condamnation envers la crémation :
"L’Eglise recommande vivement que soit conservée la pieuse coutume d’ensevelir les corps des défunts; cependant, elle n’interdit pas l’incinération, à moins que celle-ci n’ait été choisie pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne." [Code de Droit Canonique, c. 1176 §3]
"Les corps des défunts doivent être traités avec respect et charité dans la foi et l’espérance de la résurrection. L’ensevelissement des morts est une oeuvre de miséricorde corporelle; elle honore les enfants de Dieu, temples de l’Esprit Saint." [Catéchisme de l’Eglise catholique, no. 2300]
"L’Eglise permet l’incinération si celle-ci ne manifeste pas une mise en cause de la foi dans la résurrection des corps." [Catéchisme de l’Eglise catholique, no. 2301 §2]
Le Rituel romain des funérailles, paru après le concile, en 1969, rappelle la raison essentielle de cette préférence traditionnelle pour l’inhumation : l’imitation de Jésus jusque dans sa mort et sa mise au tombeau (Jn 19,40-42). Ne rappelle-t-on pas, chaque dimanche dans le credo liturgique, que Jésus "a été enseveli…" ? Mais on peut penser aussi que l’image biblique de la création de l’homme à partir de la poussière du sol (Gn 2,7;3,19), la piété de Tobie (Tb 1,16-18) et, plus encore, la vision grandiose des ossements desséchés qui reprennent vie (Ez 37) ont dû influencer l’imaginaire chrétien autour de la résurrection des corps et faire de l’enterrement la meilleure expression symbolique de la foi de l’Eglise en la résurrection de la chair.
Reconnaissons d’ailleurs, avec Ines LOTZIKA [2] et les évêques allemands [3], qu’il y a quelque contradiction - au moins au niveau de l’expression symbolique - à souligner l’éminente dignité du corps humain, temple de l’Esprit Saint appelé à ressusciter, au moment même où l’on s’empresse de le détruire ! Comment un acte qui, dans notre culture judéo-chrétienne, est un acte de violence, de destruction, pourrait-il laisser place au germe de l’espérance ? Ne faut-il pas plutôt souligner qu’il y a, au cœur du christianisme, deux médiations - le corps et le temps - qui, dans le mystère de l’Incarnation, s’appellent l’une l’autre ? Dès lors, que signifie pour un chrétien cette double atteinte délibérée faite au corps et au temps ? Certes, le temps n’a de sens que pour les vivants; mais précisément, le défunt n’est pas seul : il y a ses proches et toute la société pour lesquels compte encore le temps… y compris celui de la lente disparition du corps enfoui en terre et qui sert de support symbolique au nécessaire et patient travail de deuil.
D’un point de vue liturgique, on notera qu’en France les funérailles chrétiennes sont habituellement célébrées à l’église avant l’incinération (comme elles sont célébrées évidemment avant la mise en terre) et qu’il paraît plutôt incohérent, voire malsain, d’imaginer une célébration à l’église autour de l’urne cinéraire ! La situation allemande avec la possibilité d’une célébration liturgique au moment de la déposition de l’urne au cimetière correspond à une autre pratique, dans laquelle le corps ne passe pas par l’église. Qu’on opte d’ailleurs pour l’inhumation ou pour l’incinération, la nécessité d’un rituel se fait sentir pour ce moment critique qu’est celui où le corps est soustrait aux regards (dans la fosse ou derrière le rideau du salon de cérémonie dans le crématorium). Les sociétés de Pompes Funèbres l’ont bien compris, qui proposent au funérarium, parmi leurs prestations tarifées, une cérémonie d’hommage civil voire même un temps de prière avec le "Notre Père" enregistré sur cassette !
3. Pour un discernement moral …


On vient de le voir, le magistère de l’Eglise, tout en indiquant sa préférence pour l’inhumation traditionnelle, laisse les personnes et les familles libres du choix entre inhumation ou crémation. Cela ne dispense pas pour autant chacun d’un minimum de réflexion sur ce qui est en jeu dans sa décision ! Examinons donc brièvement la valeur éthique des arguments souvent mis en avant par les tenants de la crémation et suggérons ici quelques questions…
L’argument économique est à prendre en considération, mais d’un point de vue moral, ne saurait être dirimant ! D’ailleurs l’économie que représenterait le procédé de l’incinération n’est réelle que lorsque la crémation n’est pas suivie d’une inhumation de l’urne dans un caveau, mais d’une remise des cendres à la famille ou d’une dispersion dans le "jardin du souvenir" jouxtant le crématorium. Le reste des frais reste sensiblement le même : préparation du corps, cercueil, transport, etc…
La même remarque vaut pour l’argument écologique, qu’on peut d’ailleurs, lui aussi, contester : est-il si sûr que cela que la décomposition des corps dans la terre des cimetières soit plus polluante que la fumée des crématoriums ?
Quant à la revendication de laisser la terre aux vivants, elle soulève de bien redoutables questions. Quel type de société voulons-nous édifier et quelle terre voulons-nous laisser aux générations suivantes ? Une terre à exploiter et rentabiliser selon les stricts impératifs de l’économie ? Ou bien une terre humanisée qui porte des traces de l’histoire et des générations qui se sont succédées ? Une société qui considérerait que les restes des morts sont une nuisance écologique ne serait-elle pas déjà une société déshumanisée ? Dans un fort contexte individualiste ne faut-il pas au contraire préserver les cimetières comme lieux de mémoire sociale ?
Le légitime et très honorable souhait de respecter les dernières volontés du défunt ne doit pas non plus être à ce point sacralisé qu’il rende en pratique la vie impossible aux vivants : être mort ne donne pas tous les droits ! D’ailleurs le simple bon sens permet souvent de distinguer ce qui, dans la vie du défunt, était simple foucade et déclaration faite un jour sous mode de provocation, d’avec un désir réfléchi et plusieurs fois manifesté en cohérence avec une certaine manière de vivre ! Là encore un discernement est nécessaire.
Quant à la préoccupation, apparemment très altruiste, de ne pas être une charge pour ses proches, encore après sa mort, elle montre une fois de plus les graves limites des bons sentiments en morale : elle évacue en effet complètement la dimension sociale (et, pour les chrétiens, ecclésiale) de toute existence humaine, en faisant de chaque individu le seul juge de la fécondité de sa vie et du souvenir qui mérite ou non d’en être conservé. Souhaiter, après sa mort, faire disparaître au plus vite les derniers restes tangibles de son passage sur la terre (cf. en Allemagne le phénomène des "sépultures anonymes") part peut-être d’un bon sentiment, mais, à court terme, prive en fait les proches d’un lieu identifiable pour le travail de la mémoire et du deuil, et, à long terme, ne paraît pas servir l’humanité, laquelle a au contraire besoin de signes forts attestant que tout homme est une histoire sacrée, porteur d’une inaliénable dignité, même si lui-même n’en a pas conscience !
Tout en laissant donc chacun de ses membres libre de choisir, pour lui ou ses proches, le rite funéraire qu’il veut, l’Eglise entend rappeler quelques convictions fortes concernant l’éminente dignité du corps humain même après la mort, l’importance dans l’anthropologie chrétienne des médiations du corps et du temps, la dimension sociale (et ecclésiale) de toute existence humaine et, partant, de toute mort d’homme. Ce faisant, elle invite chacun à réfléchir autant que faire se peut aux conséquences de ses choix en matière de rite funéraire, pour ses proches et, à plus long terme, pour la société - voire pour l’Eglise - dans laquelle il s’insère.

@Fleur
Merci d'avoir mis ce document très instructif et qui rejoint ce que nous pensons avec bien sur des prècisions supplémentaires rassurantes sur la position de l' Eglise ..

Ce problème interesse de plus en plus de monde car tous ...sans exception aurons à nous poser cette ultime question !


Tous dans la même barque ...avec Jésus !

Mary-ray

Très bon sujet contemporain !

Personnellement, je préfère retourner en terre ou mise au tombeau.
D'ailleurs, nous avons déjà acheté notre sépulture; j'y ai vu un clin d'oeil du Seigneur.

Mon mari et moi avons demandé à l'administration de la commune de notre enfance pour acheter un caveau et nous avons reçu sans savoir l'emplacement au préalable, le n° de ce caveau.
Ô surprise agréable, nous avons l'emplacement situé à 20 M du tombeau de mes beaux-parents, à +/- 100 M d'une belle-soeur, et en plus entouré de personnes que nous avons connues et fréquentées dans notre enfance !!!
La pierre a été posée sans inscription bien sur, mais avec une croix et la Vierge Marie en signe de témoignage chrétien !

La mort physique se prépare pendant le vivant !

Quand j'entends dire chez beaucoup de personnes, qu'après la mort il n'y a plus rien et qu'elles préfèrent être brûlées pour être oubliées et bien ces personnes oublient de témoigner de leur vécu tout simplement !
Jésus a bien dit de ne pas chercher parmi les morts mais nous devons nous souvenir de leurs qualités et de leurs défauts dans leur vécu pour mieux vivre notre vie et en témoigner !

Comme Céline je me lance

Pour moi la crémation n'est pas reconnue dans l'église traditionnaliste, et personnellement je ne suis pas pour la crémation.

aujourd'hui j'étais a un enterrement selon le rite sT pie X et le prêtre justement dans son sermon a bien dit que la crémation n'était pas reconnue par l'église catholique de tradition.

jésus nous a montré l'exemple, il a été mis au tombeau avec son corps et a ressucité avec son corps glorieux.

nous sommes poussières et nous devons retourner en poussières.

Si nous pouvons aujourdh'ui encore avoir des saints qui ont gardé leurs corps sans corruption de la tombe, c'est bien pour nous montrer que Dieu est MAITRE du corps et de l'âme et que dans la nature c'est une chose naturelle de retourner en poussière.

violaine

Bonsoir Violaine,

J'ai suivi une formation au sein de mon diocèse qui est traditionaliste. Ils ont expliqué pourquoi l'Eglise avait été réticente. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Les intégristes, eux n'acceptent pas la crémation. Cela, je le sais...

L'essentiel est de suivre l'orientation de son coeur et de sa sensibilité. Dieu nous balise notre chemin, de la naissance à la mort. Personnellement, je lui fais confiance.

Les marins Bretons morts en mer, n'ont pas eu de sépulture et pourtant ils seront ressuscités.

A +++ ma Violaine

@ lily

Je souris car je pense à ma maman qui me dit " tu sais je ne veux pas être comme du café moulu" blague à part, c'est vrai ceux qui meurent brulés vifs ou noyés et dont les corps ne sont pas retrouvés, pour eux le problème ne se pose pas,

merci de ta réponse ma Lily, elle me satisfait pleinement.

violaine

Que chacun fasse comme son coeur l'y invite ...je ne pense pas que le jugement de Dieu à la fin de la vie sera différente si il y a eu crémation volontaire ou non.... Dieu ne jugera que l' âme du défunt qui ...elle est promise à la Vie éternelle !
Qu'en pensez -vous ? du moins ..moi je le pense !

en union de prières

Mary-ray

Pour répondre à Mary-Ray, ce problème des obsèques m'a souvent "turlupiné"...Que faire ???

Mes parents ont un caveau mais à 1000 km de chez moi. Mes enfants et petits-enfants sont ici près de moi. Mon mari est un ancien marin. Pour lui, la question ne se pose pas, rejoindre la mer dans une urne marine (autorisée car elle se désagrège au bout de quelques jours dans l'eau).

Comme dit le chanteur Jacques Dutronc : "Et moi, et moi, et moi..."

Mes beaux-parents ont choisi le même processus que leur fils, mes enfants idem. Que faire ? Acheter une concession et me retrouver seule dans mon "rectangle terrestre" ne me tentait pas. Je préfère jouer avec les dauphins !!!

Quand je suis tombée malade, il me fallait envisager la possibilité du départ. Comment faire pour ne pas embarrasser ma famille ?
Ayant connaissance de la liturgie des obsèques, j'ai choisi la mienne (Musique classique, chant à la Vierge Marie et lectures).
Pour avoir vécu un instant inoubliable lors de la mise en mer de l'urne de ma belle-mère, cela m'a permis de faire un choix en pensant aux miens.

Mon corps sera béni par la Sainte Eglise. J'ai demandé une messe. Mon corps sera réduit en poussière un peu plus vite que dans un cercueil, voilà tout.
Pour ceux qui ont des concessions de 30 ans. Ce sont les enfants qui en ont la charge financière. Les obliger à se rendre au cimetière, entretenir la tombe, non ! Je l'ai assez fait pour les miens, je ne leur imposerai pas cela. De toute façon, ils n'ont pas le culte des corps.

J'ai dit à mes enfants. Quand je mourrai. Si vous souhaitez me parler, venez dans n'importe quelle Eglise au Tabernacle. Demandez la permission à Jésus et parlez-moi dans son Coeur. Je serai là. N'est-ce pas le meilleur endroit pour vivre et mourir à soi-même ?

Lily-Anne

PS @ Violaine : contente de t'avoir fait plaisir

@ LILY

ce que tu as dit à tes enfants, c'est vrai , nos morts sont toujours avec nous et ils sont plus présents que l'on y pense. Mais tu vois mon papa est décédé depuis 1986 et ma maman est toujours là, mais quand j'avais beaucoup de chagrin, j'allais sur la tombe de mon père et je lui parlais, et cela m'aidait beaucoup, je savais qu'il m'entendait et avoir un lieu pour moi c'est important, mais chacun réagit différemment.

merci pour ce débat, car chacun de nous y sera confronté un jour.

violaine

@Violaine

J'ai infiniment de respect pour ce que tu viens de nous dire ...mais la tombe ne contient que l'enveloppe qui elle aussi deviendra poussière ...
L'Esprit est ailleurs ..et partout à la fois ...il suffit de penser à nos morts ..là où on se trouve ...ils sont près de nous dans notre coeur ...plus nous les avons aimés. plus près de nous ils se trouvent ....et nous avons l' immense espoir de les retrouver dans la demeure du Père .

Ceci est une grande consolation !

En union de prières

Mary-ray

Bonsoir @ tous ,
Il faufrait retrouver dans le journal de ste Faustine ...le passage concernant ...le cimetière...Je n'ai pas le livre ici , donc je ne peux retrouver le passage précis ....
Dieu a placé un ange pour garder chaque cimetière , car c'est une terre bénie...et les corps qui sont enterrés ont été temples de l'Esprit saint.
Je me répète , mais l'Eglise privilégie toujours l'enterrement lorsque cela est possible ...
Et dans l'article que j'ai mis , dans "discernement moral "cetaines raisons ne sont pas de bonnes raisons .
Bonne soirée
Fleur

@ Tous

Concernant les cimetières...
voici ce que j'ai tiré d'un site:
http://trinite.1.free.fr/prieres/cimetiere5.htm

Prier au cimetière :

Il n'a que des vivants , il n' y a pas de Mort , Seigneur
Il n'y a que des vivants , sur notre-terre et au-delà
Seigneur , ils sont près de moi mes morts .
Je les sais qui vivent dans l' ombre
Je ne les touche plus de mes yeux ,
car ils ont un moment abandonné leur enveloppe charnelle
Comme on laisse un vêtement usé et démodé .
Leur âme , privée de leur déguisement , désormais ne me fait plus signe .
Mais en toi , Seigneur , je les entends qui m' appellent ,
je les vois qui m'invitent
Je les écoute , qui me conseillent , car ils me sont d'avantage présents
Ô mes morts , vivants et éternels vivants et éternels qui vivez en moi ,
Aidez -moi à bien apprendre
En cette courte vie , à vivre éternellement

Amen !

SI tous les corps retrouvés incorruptibles , avaient subi l'incinération , nous serions passés à coté de ce que le que LE SEI
GNEUR voulait nous montrer........

personnellement , l'incinération me fait penser à certaines périodes ,dont celle des fours crématoires ...............

j'ai choisi , la mise en terre .......

La crémation est condamnée par l'Eglise catholique.

Citation :

Le cortège funèbre de la maison à l'église et de là au cimetière est aboli.

(..) Dans son opuscule, Du soin des morts (De cura gerenda pro mortuis), saint Augustin enseigne que les funérailles ne sont utiles qu'indirectement aux morts, qui n'ont plus connaissance des choses d'ici-bas qu'indirectement, du fait qu'en visitant leurs tombes les vivants sont invités à se souvenir d'eux et à prier pour eux. Il faut néamoins prendre soin de leurs corps qui étaient associés à l'âme dans les oeuvres bonnes ou mauvaises de la vie terrestre, fait partie intégrante de la personne humaine, ils la réintègreront à la résurrection finale, qui a pour cause le Christ par sa propre résurrection.

(..) A la mort, l'homme n'est plus; mais le corps, qui fut homme et qui sera homme au jour de la résurrection, mérite respect et attentions.

(..) L'ensevelissement imitait surtout celui du Christ. L'Eglise n'a jamais ignoré que même la réduction en poudre qui résulte de l'incinération ne nuira en rien à la reconstitution des corps réssuscités. Mais une religion ou toute réalité est signe ne pouvait méconnaitre que l'incinération est un antisigne de la résurrection. Ce n'est pas que l'incinération contredise directement l'idée de la résurrection, mais elle supprime tout le symbolisme de l'inhumation et prive de signification les termes admirables inventés par les premiers chrétiens: "cimetière" qui veut dire dortoir: "campo santo", lieu de ceux qui sont consacrés à Dieu; et en latin "depositio" non au sens physique de faire descendre sous terre, mais au sens légal de mettre en dépôt, comme le sont les corps pour être restitués le jour de la résurrection. Ces valeurs symboliques ont paru si puissantes que l'Eglise les a mises au rang de valeurs dogmatiques: se faire incinérer a toujours été considéré communément comme profession d'incrédulité.

(..) Le canon 1176 du nouveau code admet formellement l'incinération, confirmant la grande innovation de Paul VI. Dans les grandes villes qui possèdent un four crématoire, le nombre des incinérations en est rapidement venu à dépasser celui des inhumations. La perte d'originalité de l'Eglise, même en choses de tradition immémoriale et de haut sens religieux, fait partie du phénomène général de son accommodement au monde, de la dégradation du sacré, de l'utilitarisme envahissant et de l'éclipse de ce qui est l'essentiel du destin de l'homme au-delà du monde.

Le lien est supprimer par la Modération,car il ne nous amènent pas au lien du texte ci-haut.

@ Salomé

SI tous les corps retrouvés incorruptibles , avaient subi l'incinération , nous serions passés à coté de ce que le que LE SEI
GNEUR voulait nous montrer........

C'est exactement ce que j'ai écrit dans mon post plus haut.

@ Sédevacantiste

je vous rejoins dans vos citations

(..) L'ensevelissement imitait surtout celui du Christ. L'Eglise n'a jamais ignoré que même la réduction en poudre qui résulte de l'incinération ne nuira en rien à la reconstitution des corps réssuscités. Mais une religion ou toute réalité est signe ne pouvait méconnaitre que l'incinération est un antisigne de la résurrection. Ce n'est pas que l'incinération contredise directement l'idée de la résurrection, mais elle supprime tout le symbolisme de l'inhumation et prive de signification les termes admirables inventés par les premiers chrétiens: "cimetière" qui veut dire dortoir: "campo santo", lieu de ceux qui sont consacrés à Dieu; et en latin "depositio" non au sens physique de faire descendre sous terre, mais au sens légal de mettre en dépôt, comme le sont les corps pour être restitués le jour de la résurrection. Ces valeurs symboliques ont paru si puissantes que l'Eglise les a mises au rang de valeurs dogmatiques: se faire incinérer a toujours été considéré communément comme profession d'incrédulité.



"La perte d'originalité de l'Eglise, même en choses de tradition immémoriale et de haut sens religieux, fait partie du phénomène général de son accommodement au monde, de la dégradation du sacré, de l'utilitarisme envahissant et de l'éclipse de ce qui est l'essentiel du destin de l'homme au-delà du monde."


Violaine

L'incinération est une pratique Maçonnique.

Dans nos sociétés post-catholiques, il devient de plus en plus difficile de pouvoir ensevelir nos morts... tout y est fait pour que l'on opte pour la détestable incinération (par exemple: beaucoup moins cher, beaucoup plus rapide etc...).

Un de mes oncles, prêtre, a été pendant 30 ans un curé très apprécié, non seulement dans la paroisse de Villa Riva, en République Dominicaine où il exerçait son ministère sacerdotale, mais aussi dans une importante partie du pays où les gens lui étaient reconnaissant d'avoir fait construire une maternité pour que les femmes n'aient plus à accoucher de leurs enfants dans des conditions insalubres; et ils lui étaient reconnaissant aussi d'avoir fait construire encore un hospice pour que des vieillards vivent leurs derniers jours dans des conditions de vie qui respectent leur dignité d'être humain.

Et voilà que, durant ses vacances dans ma famille, au Canada, cet oncle prêtre est décédé subitement d'un infarctus. Il y eut, bien sûr, une grande peine dans ma famille à la suite de ce décès, et une peine non moins grande, selon ce qui nous a été dit, chez les habitants de la République Dominicaine.

Mais puisque cet oncle prêtre avait exprimé son désir que, après son décès, son corps soit enterré en République Dominicaine, et puisque les gens de ce pays réclamaient son corps, des dispositions furent prises pour que celui-ci leur soit retourné. Cependant, il faut savoir que les coûts de transport d'un cercueil par avion sont franchement prohibitifs. Vous devinez donc que la solution de bon sens, qui s'imposait alors, fut celle de l'incinération de son corps, pour que ses cendres leur soient retournés, et pour que l'argent épargné par ce choix de solution puisse plutôt servir au soulagement de la souffrance des plus pauvres de ce pays; ce qui fut fait! À la demande des gens de Villa Riva (et avec le consentement de l'évêque de l'endroit), les cendres de mon oncle Jean-Marie sont maintenant, non pas au cimetière, mais en permanence dans l'église de Villa Riva où les pauvres peuvent maintenant prier et demander l'intercession de mon oncle pour le soulagement de leurs misères.

À la suite de cette "affaire", je n'en comprend maintenant que mieux, pour ma part, ce que Jésus disait à certains pharisiens qui se scandalisaient si facilement en pointant leur doigt accusateur vers ses apôtres qui faisaient (semble-t-il) ce qui n'est pas permis le jour du Sabbat: «Ce ne sont pas (en vérité) les hommes qui sont au service des règles, mais les règles qui sont au service des hommes.» (Marc 2, 23-28)

Avis de l' Eglise catholique sur la crémation ( Lithurgie catholique 25/07/ 2007)


" L'église ne refuse pas la crémation à condition que celle-ci ne soit pas envisagée par opposition et provocation à l' église catholique .
Le document officiel qui gère cette situation est la " Note de Mgr Feidt " du 4 Juin 1986 , publié dans le Directoire canonique et pastoral pour les actes administratifs des sacrements ( éd.Paroi- Service ,1984 )

La position la plus récente de l' épiscopat correspond à celui qui a été publié dans les points de repères en pastorale des funérailles , par la Commission épiscopales de lithurgie .

L' article fait le point de la situation et donne le mieux les enjeux , du pont de vue de l' Eglise catholique , est l' article de J- C Hugues dans " Célébrer 274" (oct-nov 1997 ), et qu'il a développé dans " la Maison-Dieu , " n°213, 1998.

La position actuelle des évèques ( notamment dans le chantier en cours de révision du Rituel des funérailles , n'est pas encore totalement arrêtée.
La réflexion s'oriente vers : L' Eglise ne refuse pas la crémation , et situe celle-ci après les funérailles à l' Eglise en même lieu que l' inhumation . L' Eglise porte un soin particulier à la destination des cendres .C'est pourquoi les responsables pastoraux ont le devoir d'avertir les familles qu'il a un enjeu important pour l' église ( ni dispersion , ni conservation à domicile ; dépot dans un lieu même conseillé pour ritualiser ce moment difficile ) : il sera conçu comme la prière au cimetière ( en adaptant bien sur ) en s'appuyant sur le Rituel II .

Lorsqu'il n'est pas possible de faire autrement ( personne décédée à l' étranger ou loin de résidence ...) et que la crémation a lieu , avant les funérailles à l' église , la bonne solution semble être ( dans la mesure du possible ) : prière du " dernier adieu " au lieu de la crémation et célébration de funérailles en l' absence de corps et sans l' urne .
Si , malgrè tout , dans le cas précédent , " le dernier adieu " n'a pu se faire avec le corps et qu'on ne peut empêcher la présence de l' urne à la célébration à l' église , alors on y fait le drnier adieu mais sans le rite d'aspersion et l' encensement qui sont réservés au corps .

SOURCE :http://www.liturgiecatholique.fr/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=750


Pour un discernement moral :
On vient de le voir , le Magistère de l' Eglise , tout en indiquant sa préférence pour l' unhumation tradition , elle laisse les personnes et les familles libres du choix entre inhumation ou crémation . Cela ne dipense pas pour autant chacun d' un minimum de réflexion sur ce qui est en jeu dans sa décision ! ( argument économique , souhait légitime et honorable de respecter les dernières volontés )

Quant à la revendication de laisser la terre aux vivants , elle soulève de redoutables questions .Qel type de société voulons nous édifier et quelle terre voulons nous laisser aux générations futures ? Une terre à exploiter et rentabiliser selon les stricts impératifs de l' économie ? Ou bien une terre humanisée qui porte des traces de l'histoire et des générations qui se sont succédées ?

Chacun a son avis sur la préservation des cimetières comme lieux de mémoire sociale avec ( tombes ...colombariums ..jardins du souvenirs )

Bonjour @ tous ,
Et merci pour ces échanges ...où chacun s'exprime selon sa sensibilité ...
Merci @ Stan pour ce témoignage très intéressant ...et qui continue notre réflexion ...Tu as raison , ne restons pas figés sur une position , si les circonstances obligeaient à changer ce qui était prévu...
Bienheureux es-tu d'avoir un tel oncle !
Bonne journée et que le Seigneur te bénisse
Fleur

Merci Stan de nous avoir " confié " l'histoire de ton oncle , que les circonstances après son décès ont fait préférer l'incinération à l' enterrement traditionnel

C'est une grâce que Dieu a faite à ta famille que de vous avoir donné une telle âme ...Nul doute que Notre Père lui a réservé une jolie place dans sa demeure .Il vous est certainement d'une aide précieuse !

En union de prières
Mary-ray