VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
Bienvenue !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM

Forum Catholique Romain sous la protection de Saint Michel Archange !

La reproduction du contenu de ce site est permise, à la condition d'en citer la provenance, y incluant l'adresse de notre site, https://nouvellejerusalem.forumactif.com/

Merci !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
Bienvenue !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM

Forum Catholique Romain sous la protection de Saint Michel Archange !

La reproduction du contenu de ce site est permise, à la condition d'en citer la provenance, y incluant l'adresse de notre site, https://nouvellejerusalem.forumactif.com/

Merci !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM

Forum Catholique sous la protection de Saint-Michel
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  Cliquez ICI pour participer aux échanges du ForumCliquez ICI pour participer aux échanges du Forum  ForumForum  
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 Jésus Christ ROI de l'univers

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
violaine

violaine


Date d'inscription : 06/09/2010
Localisation : FRANCE

Jésus Christ ROI de l'univers Empty
MessageSujet: Jésus Christ ROI de l'univers   Jésus Christ ROI de l'univers Icon_minitimeLun Nov 22 2010, 04:52

Lundi 22 novembre 2010 1 22 /11 /2010 00:13


Royauté du Christ de Tous Les Peuples établie sur Sa Croix : Fête du Christ Roi de l’Univers - 21 novembre 2010




Jésus Christ ROI de l'univers ChristTheKing%2Blight



Les fruits de la Croix de tous les Peuples sont tangibles, à présent depuis le 25 mars de cette année 2010, au Liban dans ce pays de toutes les guerres fratricides, ce jour du Oui de Marie à Dieu est devenu JOUR D'UNITE ISLAMO-CHRETIENNE et plus largement de toutes les communautés formant le Liban. Jour de Fête pour l'Unité voté par un gouvernement laïque à majorité musulmane avec à sa tête un musulman.

Tel est l'un des Fruits de la Croix de tous les Peuples et il s'inscrit dans le Plan de Dieu pour nous attirer à Lui.

C'est historique mais totalement passé sous silence.
Mais le Christ n'a t'il pas été trahi par ses propres disciples ? Et nul n'est au dessus du Maître ! Alors il y a toujours ceux qui hurleront "Libérez Barrabas et condamnez Jésus". Il y a toujours ceux qui donc libéreront le mal et voudront faire taire son contraire, le Bien ! Mais attention le fruit de cela est "Ecce Homo", "Voici l'homme" ou voici la malédiction que l'homme s'est infligée et s'inflige à lui même en répétant les mêmes erreurs : Cet anathème est la souffrance dans la violence et le sang !
Que ceux qui ont un cœur pour entendre entendent !


Revenir en haut Aller en bas
DelacroixdeDozulé

DelacroixdeDozulé


Date d'inscription : 11/09/2010

Jésus Christ ROI de l'univers Empty
MessageSujet: Re: Jésus Christ ROI de l'univers   Jésus Christ ROI de l'univers Icon_minitimeLun Nov 22 2010, 05:22

Encyclique Quas Primas
Pape Pie XI
La Royauté du Christ
(11 décembre1925)

« Dans lapremière Encyclique qu'au début de Notre pontificat Nous avons adressé auxévêques de l'univers, il Nous souvient de l'avoir déclaré ouvertement, en recherchant les causes des calamités quiaccablent l'humanité et aveclesquelles celle-ci est en lutte : non seulement ce déchaînement de malheurs aenvahi l'univers parce que la plupart des hommes ont banni Jésus-Christ et safoi très sainte de leurs coutumes et de leur vie particulière comme de lasociété familiale et de l'Etat, mais encore l'espoir d'une paix durable entreles peuples ne brillera jamais tant que les individus et les Etatss'obstineront à rejeter l'autorité de notre Sauveur. C'est pourquoi Nous avonsaverti qu'il fallait chercher la paix du Christ dans le règne du Christ, etNous avons promis d'y contribuer de tout Notre pouvoir : dans le règne du Christ, disons-Nous, carpour aider à rétablir solidement la paix il ne Nous apparaissait pas de moyenplus efficace que la restauration du règne de Notre-Seigneur. Depuis,l'espérance fondée de temps meilleurs s'est fortifiée du spectacle du zèlenouveau ou bien plus vif des peuples à l'égard du christ et du seul artisan depaix, son Eglise [quelle illusion !]. Autre constatation : beaucoup de ceux que le méprisde la puissance du Rédempteur avait comme exilés de son royaume préparent trèsà propos et méditent le retour à leurs devoirs d'obéissance envers lui. »
Les événements de l'Année Sainte ont mis enlumière
la Royauté du Christ
« De tous lesévénements qui se sont déroulés au cours de l'Année Sainte, événements dignesde passer à la postérité [et que tout le monde a oubliés depuisbelle lurette, hélas !], est-ce quele fondateur de l'Eglise, notre Chef et Roi suprême, n'a pas recueilli unaccroissement magnifique d'honneur et de gloire ? [comme le jour des Rameauxqui vit la foule glorifier Jésus et demander sa crucifixion quelques jours plustard ? cf. S. Matthieu, XXI, 8-9 ; S. Jean, XIX, 14-15].
« En effet,l'Exposition missionnaire a vivement frappé les esprits : elle a montré lelabeur que l'Eglise s'impose sans arrêt pour étendre chaque jour le règne deson Epoux sur tous les continents et toutes les îles de l'océan, même les pluslointaines ; elle a représenté les nombreuses régions que des missionnairescourageux et invincibles [qu'il faut honorer constamment], au prix de leurs sueurs et de leur sang, gagnés aucatholicisme, et aussi les immenses territoires qu'il reste à soumettre àl'empire si bienfaisant de Notre Roi .
« De plus,des multitudes qui, au cours de cette époque sainte, sous la conduite de leursévêques ou de leurs prêtres, affluèrent de toutes parts à Rome, quel desseinles amenait, sinon de confesser, l'âme purifiée de leurs fautes, près dutombeau des apôtres et devant Nous, qu'elles étaient et resteraient soumises àla puissance du Christ ?
« Et ce règnede notre Sauveur resplendit d'une lumière nouvelle quand, après avoir reconnule mérite de leurs éclatantes vertus, Nous avons décerné à six bienheureuxconfesseurs ou vierges les honneurs de la canonisation. Oh ! quelsentiment de joie, quelle consolation envahit notre âme, lorsque dans lamajesté de Saint-Pierre, sitôt achevée la lecture du décret, l'immense multitudedes fidèles, rendant grâces à Dieu, chanta, d'une même voix : " Tu Rex gloriæ, Christe " (Vousêtes un Roi glorieux, ô Christ). En effet, pendant que les hommes et lespeuples éloignés de Dieu descendent, à travers les flammes d'une mutuelle envieet au milieu de luttes intestines, vers la ruine et la mort, l'Eglise de Dieu,continuant de distribuer au genre humain sa nourriture spirituelle, enfante auChrist et lui forme l'une après l'autre des générations saintes d'hommes et defemmes ; et le Christ, qui eut en leur personne de très fidèles sujets etserviteurs, ne cesse pas de les appeler à la béatitude éternelle du royaumecéleste.
« Comme aussile seizième centenaire du Concile de Nicée tombait durant le Jubilé, Nous avonsordonné de célébrer cet événement et Nous l'avons commémoré Nous-même dans labasilique vaticane avec d'autant plus de satisfaction que ce Concile a définiet proposé comme un dogme de la foi catholique la consubstantialité du Filsavec le Père, et que, en insérant dans sa formule de foi ou son Symbole lesparoles : " dont lerègne n'aura point de fin ", ilaffirme la dignité royale du Christ. »
La doctrine catholique sur la Royauté sociale du Christ
« Puisquecette Année Sainte a présenté plus d'une occasion opportune de glorifier lerègne du Christ, Nous estimons tout à fait conforme à Notre charge apostoliqued'accéder aux très nombreuses prières des cardinaux, des évêques et desfidèles, dans leurs suppliques particulières ou communes, et de clore cetteannée jubilaire en introduisant dans la liturgie ecclésiastique une fêtespéciale en l'honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ Roi. Cette décisionNous réjouit à tel point, Vénérables Frères, que Nous désirons vous enentretenir quelques moments ; ce sera votre devoir ensuite de porter à la connaissance des fidèlesce que Nous dirons du culte envers le Christ-Roi et de le présenter de manièreque cette fête annuelle à établir produise maintenant et à l'avenir demultiples fruits.
« Lasouveraine excellence qui élève le Christ au-dessus de toutes les créatures luifit donner dans un sens spécial le titre de roi ; c'est un usage antique etcommun. C'est ainsi qu'il est appelé ROI DES INTELLIGENCES HUMAINES, non pas tant pour la pénétration de son esprit et l'étendue de sascience que parce qu'il est la Vérité et qu'il est nécessaire aux hommes de puiser près delui la vérité et de la recevoir avec soumission ; ROI DES VOLONTÉS HUMAINES, parce que non seulement à la sainteté de la volontédivine répondent en lui une intégrité et une obéissance absolument parfaites dela volonté humaine, mais c'est encore son impulsion, ce sont ses inspirations,qui suggèrent à notre libre arbitre les sentiments qui nous enflamment aux plusnobles actions. Enfin, le Christ est reconnu comme le ROI DES CŒURS à cause de sa charité qui [en tant que vertu divine] surpasse toute appréciations [rien, en effet, de comparable avec laphilanthropie] (1) et de sabienveillante douceur qui attire les âmes ; car, jusqu'ici, il n'y eut aucunhomme qui fut aimé et il n'y aura jamais aucun homme qui soit aimé parl'univers entier comme le fut et le sera Jésus-Christ.
« Considéronsla chose de plus près. Il n'est personne qui ne le voie, le nom de roi et lapuissance royale doivent être, au sens propre du mot, attribués au Christ-Homme ; c'est seulement en tant qu'homme que l'Ecriture ditqu'il a reçu du Père puissance, gloire et règne (2), puisque le Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, nepeut pas ne pas avoir tout en commun avec le Père, et par conséquent l'empiresouverain et absolu sur toute la création. »
Le témoignage des Ecritures en faveur du Christ-Roi
« Cetteaffirmation que le Christ est Roi, ne la lisons-nous pas çà et là dans lesEcritures ? Il est appelé le Dominateur qui doit sortir de Jacob (3), que lePère a établi roi sur Sion, sa montagne sainte, qui recevra en héritage lesnations et comme domaine les extrémités de la terre (4) ; le chant nuptial quicélébrait, sous la forme d'un roi très riche et très puissant, le vrai Roid'Israël encore à venir, contient cette strophe : Ton trône, ô Dieu, estétabli pour toujours ; le sceptre de ta royauté est un sceptre de droiture (5). Laissons de côté de nombreux textes semblables.Dans un autre passage, une prophétie esquissant avec plus de netteté les traitsdu Christ annonçait que son règne ne connaîtrait pas de frontière et qu'iljouirait des dons splendides de justice et de paix. En ses jours se lèveront lajustice et une paix profonde... Il étendra son domaine d'une mer à l'autre, dufleuve jusqu'aux extrémités de la terre (6).A ces textes s'ajoutent les nombreux oracles des prophètes, et tout d'abord cetexte très connu d'Isaïe : Un enfant nous est né et un fils nous estdonné. L'empire a été posé sur ses épaules ; et on le nomme Admirable,Conseiller, Dieu, Fort, Père éternel, Prince de paix. Son empire s'étendra etla paix n'aura point de fin ; il siègera sur le trône de David et possèdera sonroyaume, il l'établira et l'affermira dès maintenant et pour toujours (7). Les autres prophètes ne rendent pas d'oraclesdifférents de celui d'Isaïe ; ainsi Jérémie prédisant le Rejeton juste qui surgira de la Race de David, ce fils de Dieu qui règnera avec le titre de Roi et possèdera la sagesse et qui rendrala justice sur terre (8) ; ainsiDaniel qui annonce un royaume établi par le Dieu du ciel, royaume qui ne sera jamais détruit... qui subsistera à jamais (9), et il ajoute peu après :
« Je regardais dans les visions de la nuit, et voici que sur les nuéesvint comme un Fils d'homme ; il s'avança jusqu'au vieillard et on l'amenadevant lui. Et celui-ci lui donna puissance, gloire et règne, et tous lespeuples, nations et langues le servirent ; sa domination est une dominationéternelle qui ne passera point, et son royaume ne sera jamais détruit (10).
« Laprophétie de Zacharie sur le Roi très doux qui, assis sur l'ânesse et surl'ânon, entrerait, aux acclamations du peuple, dans Jérusalem comme un juste etun Sauveur (11), est-ce que les évangélistes n'en ont pas reconnu et démontrél'accomplissement ?
« Cettedoctrine du Christ-Roi, sur laquelle Nous avons recueilli quelques témoignagesdans les livres de l'Ancien Testament, elle y trouve une magnifique etsplendide confirmation. Rappelons sans insister le message de l'archangeapprenant à la Viergequ'elle enfanterait un fils auquel le Seigneur Dieu donnerait letrône de David son père et qui règnerait éternellement sur la maison de Jacob,et dont le règne n'aurait point de fin (12). Le Christporte lui-même témoignage de sa puissance. Soit lorsque, dans son dernierdiscours au peuple, il parla des récompenses ou des peines réservées pourtoujours aux juste ou aux pécheurs ; soit lorsqu'il répondit au proconsulromain qui lui demandait publiquement s'il était roi ; soit, après la Résurrection,lorsqu'il commit aux apôtres la charge d'enseigner et de baptiser toutes lesnations, le Christ saisissant l'occasion qui se présentait, s'attribua le nomde roi (13), il affirma ouvertement sa royauté (14) et il déclara solennellementque tout pouvoir lui avait été donné dans le ciel et sur terre (15).Que signifient ces paroles, sinon l'étendue de sa puissance et l'infinité deson règne ? Peut-on s'étonner que le personnage appelé par saint Jean prince des rois de la terre (16), apparaissant au même apôtre dans une vision d'avenir, porte sur son vêtement et sur lui-même cette inscription : "Roi des rois et Seigneur des seigneurs " (17) ? En effet, le Père a constitué le Christ héritier de tous ses biens (18) ; il faut qu'il règne jusqu'àce que, à la fin du monde, il jette tous ses ennemis sous les pieds du Dieu etdu Père (19). »
1) Ephésiens,III, 19.
2) Daniel, VII,13-14.
3) Nombres,XXIV, 19.
4) Psaume II.
5) Psaume XLIV.
6) Psaume LXXI.
7) Isaïe IX,6-7.
8) Jérémie,XXIII, 5.
9) Daniel, II,44.
10) Daniel,VII, 13-14.
11) Zacharie,IX, 9.
12) Luc, I,32-33.
13) Matthieu,XXV, 31-40.
14) Jean,XVIII, 37.
15) Matthieu,XXVIII, 18.
16) Apocalypse, I, 5.
17) Apocalypse, XIX, 16.
18) Hébreux, I,1.
19) ICorinthiens, XV, 25.
Le témoignage de la liturgie
« Cettedoctrine commune des Saints Livres devait entraîner la conséquence suivante : l'Eglise, qui est le royaume du Christ sur terre, destiné às'étendre à tous les hommes et à tous les pays saluerait dans le cycle annuelde la sainte liturgie, par les hommages multipliés de sa vénération, son Auteuret Fondateur comme Roi, Seigneur et Roi des rois. Ces témoignages d'honneur rendant la même louangedans une merveilleuse variété d'expression, l'Eglise les exprimait dans lapsalmodie ancienne et dans les sacramentaires antiques : elle les répèteencore maintenant dans les prières publiques offertes chaque jour à la Majesté divine et dans l'offrande de l'Hostie sans tache [« l'Hostie sans tache " et non" le fruit du travail des hommes », ce qui est quand même tout à faitdifférent].
« Et danscette louange perpétuelle du Christ-Roi, on remarque aisément la belle harmoniede nos rites avec les rites orientaux, de sorte que, en ce cas encore, l'adagegarde sa valeur : ‘’ Larègle de la prière établit celle de la foi.’’ »
La Royauté du Christ se fonde sur l'union hypostatique
« Le fondement sur lequel reposent cette dignitéet cette puissance de Notre-Seigneur, saint Cyrille d'Alexandrie le désigneexactement : Il possède, en un mot, la puissance surtoutes les créatures, non pour l'avoir prise par violence ou par un autremoyen, mais par essence et par nature (20) ; son pouvoir dérive de l'admirable union que les théologiensappellent hypostatique [uniondes deux natures, humaine et divine, dans la personne du Christ].
« Par suite,le Christ ne doit pas être seulement adoré comme Dieu par les anges et leshommes, mais encore les anges et les hommes doivent obéir avec soumission à lapuissance de cet Homme ; ainsi, au seul titre de l'union hypostatique, leChrist a puissance sur toutes les créatures, bien que, durant sa vie terrestre,il n'ait pas voulu user de ce pouvoir royal. Mais quelle pensée plus agréableet plus douce que celle-ci : le Christ nous commande non seulement par droit denature, mais par un droit acquis, le droit de Rédempteur ? Que les hommesoublieux se rappellent tous combien nous avons coûté à notre Sauveur : Vous n'avez pas été rachetés au prix de matières périssables commel'or et l'argent, mais par le sang précieux du Christ offert comme un agneausans tache et sans défaut (21).Nous ne nous appartenons plus, puisque le Christ donna pour nous une rançon précieuse (22); nos corps eux-mêmes sont les membres du Christ (23). »
20) Cf. Luc, X.
21) I Pierre, I, 18-19.
22) ICorinthiens, VI, 20.
23) ICorinthiens, VI, 15.
Le Christ-Roi possède le triple pouvoir
législatif, exécutif et judiciaire
« Disonsen quelques mots l'importance et la nature de cette royauté. Il est à peine nécessaire d'affirmer qu'elle consiste en un triple pouvoir, conditionessentielle de toute véritable royauté.Les témoignages pris dans la Sainte Ecriture au sujet de la domination universelle denotre Rédempteur le prouvent amplement et il faut le croire de foi catholique :le Christ Jésus a certes été donné comme un Rédempteur qui a droit à laconfiance des hommes, mais aussi comme un LÉGISLATEUR auquelils doivent obéissance (24). Les Evangiles ne s'appliquent pas tant à raconterl'institution de lois par lui qu'à le présenter lui-même comme le législateur ;et tous ceux qui observent ses préceptes, le divin Maître déclare en diversdiscours qu'ils prouveront ainsi leur charité envers lui et qu'ils demeurerontdans son amour (25). LE POUVOIRJUDICIAIRE qui lui fut attribué par le Père, Jésus l'affirmelui-même aux Juifs qui l'accusaient d'avoir violé le repos du sabbat par laguérison merveilleuse d'un paralytique : Le Père ne juge, en effet,personne, mais il a donné tout jugement au Fils (26). Dans ce pouvoir, il faut aussi comprendre - carla chose ne peut se séparer du jugement - la faculté de récompenser ou de punirde son plein droit les hommes, même durant leur vie.
« De plus, LE POUVOIR EXÉCUTIF doit être attribué au Christ puisque tous doiventobéir à son commandement, et cela, sous la menace faite aux rebelles desupplices que nul ne peut éviter. »
24) Concile deTrente, sess. VI, can. 1, 2.
25) Jean,XIV-XV.
26) Jean, V,22.
Bien qu'universel, ce pouvoir s'exercesurtout
sur les choses spirituelles
« Toutefois,cette royauté est surtout spirituelle et concerne principalement les chosesspirituelles ; les textes allégués de la Bible le montrent nettement et le ChristNotre-Seigneur le confirme par sa manière d'agir. A plusieurs reprises, commeles Juifs et les apôtres eux-mêmes croient par erreur que le Messierevendiquera les libertés nationales et rétablira le royaume d'Israël, Jésusprend soin de combattre cette opinion et renverse cette espérance ; sur lepoint d'être proclamé roi par la multitude en admiration qui l'entoure, Jésuss'enfuit et se cache pour rejeter ce nom et cet honneur [de toute façon, celan'aurait pas été un cadeau] ; devant le proconsul romain, il affirme que sonroyaume n'est pas [n'est pas originaire] de ce monde. D'après les descriptionsque les Evangiles donnent de ce royaume, les hommes se préparent à yentrer par la pénitence, ils n'y pénètrent que par la foi et par le baptême qui,tout en étant un rite extérieur, signifie pourtant et produit une régénérationintérieure. Ce royaume s'oppose uniquement à celui de Satan, à la puissance desténèbres, et il demande à ses sujets, non seulement de renoncer aux richesseset aux biens terrestres, de manifester une grande douceur et d'avoir faim etsoif de justice, mais encore de renoncer à eux-mêmes et de porter leur croix.
« Puisque leChrist, comme Rédempteur, s'est acquis l'Eglise par son sang et comme Prêtres'est offert et s'offre perpétuellement comme victime pour le péché, comment nepas voir que sa dignité royale s'adapte et participe à la nature de ce doubleoffice ? Toutefois, ceserait une erreur honteuse de dénier au Christ-Homme la puissance sur leschoses civiles quelles qu'elles soient ;il a, en effet, reçu du Père un droit si absolu sur les créatures que tout estsoumis à son bon vouloir. Néanmoins, durant sa vie terrestre,il s'est complètement abstenu d'exercer cette autorité, et, comme autrefois, ila dédaigné la possession et la direction des choses humaines, il les abandonnaalors et les abandonne encore à leurs possesseurs. Vérité magnifiquementexprimée par ces vers : " Non eripit mortalia qui regna dat cœlestia : Il ne ravit pasdes trônes sur terre, lui qui en donne au ciel." (27). »
CetteRoyauté s'étend sur l'humanité entière, individus et sociétés
« Laroyauté de notre Rédempteur embrasse donc tous les hommes. Sur cette question,Nous empruntons volontiers les paroles suivantes de Léon XIII, Notre Prédécesseur d'immortelle mémoire : " Son empire ne s'étend pas seulement aux nations catholiquesou seulement à ceux qui, purifiés par le saint baptême, appartiennent de droità l'Eglise, bien que des opinions erronées les aient dévoyés ou que le schismeles ait détachés de la charité ; il embrasse aussi tout ce qui existe d'hommesn'ayant pas la foi chrétienne, de sorte qu'en toute vérité l'universalité dugenre humain est soumise à la puissance de Jésus-Christ." (28)
« En cettematière, il ne faut pas distinguer entre les individus et les sociétésdomestiques et civiles, puisque les hommes réunis en société ne sont pas moinssous la puissance du Christ que les particuliers. Le bien privé et le biencommun ont la même source : Et il n'y a pas de salut en aucun autre, etil n'y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequelnous devions être sauvés (29). Lescitoyens et les Etats ont le même principe de prospérité et d'authentiquebonheur : La cité ne tient pas sa félicité d'une autresource que l'homme, puisque la cité n'est qu'une multitude d'hommes vivant enconcorde (30). Que les chefs des nations ne refusent donc pas de rendre pareux-mêmes et par le peuple à la puissance du Christ leurs hommages publics derespect et d'obéissance, s'ils veulent, en sauvegardant leur autorité,promouvoir et accroître la prospérité de la patrie ! Ce que Nous écrivions au début de Notre pontificat surl'affaiblissement extrême de l'autorité du droit et du respect envers lepouvoir, on le dirait moins adapté à la situation présente : Dieu et Jésus-Christ ayant été exclus de lalégislation et des affaires publiques, et l'autorité ne tirant plus son originede Dieu, mais des hommes, écrivions-Nous avec gémissements, il arrive que lesbases mêmes de l'autorité furent renversées, dès là qu'on supprimaitla raison fondamentale du droit de commander pour les uns, du devoir d'obéirpour les autres. Inéluctablement, il s'en est suivi un ébranlement de lasociété tout entière, désormais privée de défense et de soutien solides (31). »
27) Hymne del'Epiphanie.
28) Enc. Annum Sacrum, 25mai 1899.
29) Actes, IV, 12.
30) S. Augustin, Ep. Ad Macedonium.
31) Enc. Ubi arcano.
Les bienfaits de la Royauté du Christ :
juste liberté et concorde
« Si aucontraire les hommes reconnaissent en particulier et en public le pouvoir royaldu Christ, il en résulte nécessairement des bienfaits incroyables qui pénètrentaussitôt la société civil, comme une juste liberté, l'ordre et la tranquillité,la concorde et la paix. De même qu'elle imprègne d'une certaine vertureligieuse l'autorité des princes et des gouvernants, la dignité royale deNotre-Seigneur ennoblit les obligations et l'obéissance des citoyens. Aussi,tout en prescrivant aux femmes et aux esclaves de respecter, les unes dans leurmari, les seconds dans leur maître, le Christ lui-même, l'apôtre saint Paul les avertissait-il de leur obéir non pas comme à deshommes, mais uniquement parce qu'ils représentaient le Christ, car il neconvient pas à des hommes rachetés par le Christ de servir leurs pareils :: Vous avez été achetés à grands frais ; ne vous rendez pasesclaves des hommes (32).
« Si lesprinces et les magistrats légitimement choisis ont la persuasion qu'ilscommandent non pas en vertu de leur droit que par mandat et à la place du Roidivin, il n'est personne qui ne voie avec quel respect et quelle sagesse ilsuseront de leur autorité et quel compte ils tiendront, dans l'étude etl'application des lois, du bien commun et de la dignité humaine de leursinférieurs. Alors, la tranquillité de l'ordre pourra fleurir etdurer, puisqu'il n'y aura plus de cause de sédition. Voyant dans le prince ettous les autres chefs de l'Etat des hommes semblables à lui ou même indignes etblâmables pour quelque motif, le citoyen ne récusera point pour ce fait leurautorité, puisqu'il considérera dans leur personne l'image et l'autorité duChrist Dieu et Homme [cf.S. Jean, XIX, 11].
« En ce qui concerne les bienfaits de la concordeet de la paix, plus un royaume s'étend et plus il atteint l'universalité dugenre humain, plus aussi, de toute évidence, les hommes ont conscience du liende communion qui les unit ; ce sentiment empêche et prévient souvent lesconflits ou il adoucit et diminue leur âpreté. Si le royaume du Christcomprenait de fait tous ceux qu'il embrasse de droit, pourquoidésespérerions-Nous de cette paix qu'apporta sur cette terre le Roi pacifique [cf. S. Jean, XV, 18-20], celui quivint réconcilier toutes choses, qui vint non pour être servi, mais pour servir,et qui, étant le Maître de tous, s'est donné en modèle d'humilité et a fait decette vertu une loi capitale, connexe au précepte de charité, celui enfin qui adit : Mon joug est doux etmon fardeau léger. Oh ! quelle félicité goûterions-Nous si tous les hommes, lesfamilles et les sociétés se laissaient gouverner par le Christ ! [En attendant, il convient de les paîtreavec une verge de fer - cf. Apocalypse, II, 27 ; XII, 5 ; XIX, 15] Pour Nous servir des paroles que Notre PrédécesseurLéon XIII adressait, il y a vingt-cinq ans à tous les évêques, " il serapossible de guérir tant de blessures, tout droit reprendra la vigueur de sonautorité ancienne, ces richesses de la paix reviendront, les glaives tomberontet les armes glisseront des mains, le jour où tous les hommes accepterontvolontiers l'empire du Christ et se soumettront à lui, et où toute langueproclamera que le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu lePère. » (33) [Cela seréalisera pour ceux qui auront part à la première résurrection, lorsque laterre sera ravagée et devenue un désert et après ceux que le Seigneur auralaissés - cf. Apocalypse, XX, 6 ; Isaïe, VI, 11-12 ; Daniel,VII, 27 ; XII, 13 ; S Irénée de Lyon, Contre les hérésies, V, 34, 2.]

Pourquoi il faut une fête en l'honneur du Christ-Roi

« Or, pour recueillir avec plus d'abondance cesavantages tant souhaités et les conserver plus durables dans la sociétéchrétienne, il faut répandre le plus possible la connaissance de la dignitéroyale de notre Sauveur. A cet égard, rien ne nous paraît plus utile quel'institution d'une fête propre et spéciale du Christ-Roi. En effet, pourinstruire le peuple des vérités de la foi et l'élever par leur intermédiaireaux joies de la vie intérieure, les solennités annuelles des mystères sacrésont bien plus d'efficacité que tous les documents, même les plus graves, dumagistère ecclésiastique ; ceux-ci n'atteignent, en effet, qu'un nombrerestreint d'hommes éclairés ; celles-là frappent et instruisent tous les fidèles; on entend les uns une fois, la leçon des autres est répétée tous les ans etindéfiniment ; les uns touchent l'esprit surtout, les autres affectentsalutairement l'homme entier, esprit et cœur. Composé d'âme et de corps,l'homme se laisse nécessairement émouvoir et exciter par les solennitésextérieures des fêtes ; la variété et la splendeur des cérémonies sacréesl'imprègne abondamment de la doctrine sacrée et, les changeant en suc et ensang, l'homme les fait servir au progrès de sa vie spirituelle.
« Lesdocuments historiques témoignent d'ailleurs que ces fêtes ont été introduitesl'une après l'autre, quand les besoins ou l'utilité du peuple chrétiensemblaient le demander : par exemple, se protéger contre les embûches del'hérésie ou bien lorsqu'il fallut les exciter et les enflammer à célébrer avecune piété plus vive un mystère de la foi ou un bienfait de la bonté divine.Aussi, dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, alors qu'ils subissaientd'atroces persécutions, les chrétiens commencèrent à rappeler par des ritessacrés le souvenir des martyrs, de sorte qu'au témoignage de saint Augustin,les fêtes des martyrs étaient des exhortations au martyr ; quant aux honneursliturgiques décernés aux saints confesseurs, vierges et veuves, ils contribuèrentmerveilleusement à raviver dans l'âme des fidèles le zèle de la vertunécessaire même au temps de la paix. Mais surtout les fêtes établies enl'honneur de la bienheureuse Vierge eurent pour effet sur le peuple chrétien delui inspirer non seulement un culte plus attentif à la Mère de Dieu et sa patronnetrès secourable, mais aussi un amour plus ardent envers la Mère que le Rédempteur luiavait laissée comme par testament. Parmi les bienfaits procurés par le cultepublic et légitime de la Mèrede Dieu et des saints du ciel, il ne faut pas mettre au dernier plan le faitque l'Eglise a, en tout temps, rejeté invinciblement loin d'elle la peste del'hérésie et de l'erreur.
« Et admironsici le dessein de la divine Providence qui, ayant coutume de tirer le bien dumal lui-même, permit de temps en temps à la foi et à la piété du peuple de serelâcher et aux doctrines erronées de dresser des embûches à la véritécatholique, avec ce résultat que la vérité brilla d'une splendeur nouvelle etque les fidèles, réveillés de leur somnolence, tendirent à des œuvres plushautes et plus saintes. La même origine et les mêmes avantages signalent lesfêtes reçues dans le cycle de l'année liturgique à des époques moins lointaines: ainsi, quand le respect et le culte envers le Très Saint Sacrement perdirentleur ferveur, fut établie la Fête-Dieu, célébrée de manière que le magnifique appareil descérémonies et les prières de l'octave rappelèrent les peuples à l'adorationpublique du Seigneur ; la solennité du Sacre Cœur de Jésus fut instituée àl'époque où les âmes, affaiblies et abattues par la tristesse et la sévéritéchagrine du jansénisme, se sentaient refroidies jusqu'à la moelle et sedétournaient avec effroi de la charité divine et de l'espérance dusalut. »
La peste du laïcisme propagée par les Sociétés secrètes
« Or,si Nous ordonnons au catholicisme entier de vénérer le Christ-Roi, Nouspourvoirons par le fait même aux besoins des temps actuels et Nous opposeronsun remède souverain à LA PESTE QUI INFECTE LA SOCIÉTÉ HUMAINE. Ce queNous appelons la peste de Notre temps, C'EST LE LAÏCISME , ses erreurs et ses tentatives impies. Ce fléau, VénérablesFrères, vous savez qu'il n'a pas mûri en un jour ; depuis longtemps, il couvaitau plus profond des sociétés. On commença par nier le pouvoir du Christ surtoutes les nations ; on dénia à l'Eglise un droit dérivé du droit du Christlui-même, celui d'enseigner le genre humain, de porter des lois, de diriger lespeuples, de les conduire à la béatitude éternelle. Alors la religion du Christfut peu à peu traitée d'égale avec les faux cultes, et placée avec unechoquante inconvenance sur le même niveau ; puis elle fut soumise au pouvoircivil et presque livrée à l'arbitraire des princes et des magistrats ; certainsallèrent jusqu'à prôner la substitution d'une religion naturelle, d'un sentiment naturel, àla religion divine. Il ne manqua pas de nations qui estimèrent pouvoir se passer deDieu et mirent leur religion dans l'impiété et l'oubli de Dieu. Les fruitsamers que produisit si souvent et si longtemps une semblable séparation desindividus et des peuples d'avec le Christ. Nous les avons déplorés dans l'Encyclique Ubi arcano et lesdéplorons aujourd'hui de nouveau : les germes de discorde semés partout, lesjalousies et les rivalités entre peuples qui retardent encore laréconciliation, le déchaînement des convoitises qui, bien souvent, se cachentsous les apparences du bien public et du patriotisme, et toutes leursconséquences : dissensions intestines, égoïsme aveugle et démesuré qui, neconsidérant rien, sinon les avantages et les profits particuliers, soumetabsolument tout à cette mesure ; la paix des familles détruite à fond par l'oubli et la négligence dudevoir : l'unité et la stabilité de la famille battues en brèche ; toute la société enfin ébranlée et menée àla ruine [nousy sommes !].
« Celle-ci sehâtera de revenir au Sauveur très aimant : la solennité du Christ-Roi, qui secélébrera désormais chaque année, Nous en donne le meilleur espoir. »
Travaillons avec courage à
faire connaître la Royauté Sociale duCœur de Jésus
« Il appartiendrait aux catholiques de préparer et de hâter parleur action ce retour, mais un bien grand nombre d'entre eux ne semblent pastenir dans leur vie sociale leur place normale, ni posséder l'autorité quiconvient à ceux qui portent le flambeau de la vérité.
« Il fautpeut-être attribuer ce désavantage à la lenteur et à la timidité des bons qui s'abstiennent derésister ou résistent avec mollesse : les adversaires de l'Eglise en retirent nécessairement un surcroît detémérité et d'audace. Au contraire, que les fidèles comprennent tous qu'il leur faut lutter aveccourage et toujours sous les drapeaux du Christ-Roi. Que le feude l'apostolat les embrase, qu'ils travaillent à réconcilier avec leur Seigneurles âmes éloignées de Lui ou ignorantes, et qu'ils s'efforcent de sauvegarderses droits.
« Est-cequ'en outre la célébration universelle et annuelle de la fête du Christ-Roi nesemble pas être très convenable pour condamner et pour réparer en un sens ladéfection que le laïcisme a causée, entraînant de si pénibles malheurs pour lasociété ? En effet, plusles réunions internationales et les assemblées nationales accablent d'un indignesilence le nom très doux de notre Rédempteur, plus il faut l'acclamer et faireconnaître les droits de la dignité et de la puissance royales du Christ. »
Le moment est opportun
« Pourl'institution de cette fête, pourquoi voyons-Nous la voie préparéemerveilleusement et à souhait depuis la fin du siècle dernier ? Personnen'ignore avec quelle sagesse et quelle clarté des livres, édités en languesdiverses et répandus dans tout, défendirent cette doctrine. La royauté duChrist et son emprise furent reconnus par la coutume prise pard'innombrables fouilles de se vouer et de se donner au Sacré Cœur de Jésus. Ce ne furent pas seulement des familles quiaccomplirent cet acte, mais des villes et des royaumes ; bien plus, le genre humain entier, à l'initiative et par l'autorité de Léon XIII, futconsacré à ce divin Cœur, en 1900, à la fin de l'Année Sainte. Il ne faut pas le passer sous silence, l'affirmation solennelle dupouvoir royal du Christ sur la société humaine retira un immense avantage desnombreux Congrès eucharistiques réunis à notre époque ; ils avaient, en effet, pour but d'appeler tous lesfidèles d'un diocèse, d'une région, d'une nation ou de l'univers entier àvénérer le Christ-Roi, cachés sous les voiles eucharistiques, et de les unir,par les discours tenus dans les réunions ou les églises, par l'adorationcommune et publique de l'auguste sacrement, par des manifestations magnifiques,dans l'hommage au Christ, le Roi donné de Dieu. On aurait vraiment dit que lepeuple chrétien, mû par une inspiration divine, avait voulu arracher au silenceet comme au refuge des églises, mener en triomphe à travers les rues des villeset rétablir dans tous ses droits royaux ce Jésus que des impies ne voulurentpas recevoir quand il vint en son propre domaine.
« Pouraccomplir Notre dessein déjà exprimé, l'Année Sainte qui s'achève offrel'occasion la plus propice, puisque les âmes des fidèles ont été appelées auxbiens célestes qui dépassent tout sentiment et que le Dieu très bon leur arendu le don de sa grâce, ou bien, ajoutant de nouveaux stimulants qui lesexcitent à rechercher des grâces plus hautes, les a confirmées dans le droitchemin. Soit que Nous considérions les multiples suppliques à Nous présentées,soit que Nous regardions les événements de l'Année Sainte, Nous avons toutesraisons de supposer qu'ils'est levé, le jour désiré de tous où il Nous faut déclarer que le Christ, Roide tout le genre humain, doit être honoré d'une fête propre et spéciale. En cette année, comme Nous le disions au début, ce Roidivin, vraiment admirable dans ses saints, a été hautement honoré, par laglorification d'une nouvelle phalange de ses soldats ; en cette année, dans untableau rare représentant l'état des choses et presque les travaux, il futloisible à tous d'admirer les victoires gagnées pour le Christ par les hérautsde l'Evangile, en vue d'étendre son royaume ; en cette année enfin, lessolennités du centenaire du Concile de Nicée ont rappelé la défense de laconsubstantialité du Fils avec le Père [et non " de même nature ", car Pierre et Paul sont demême nature et non de même substance],consubstantialité sur laquelle repose, comme sur son fondement, la puissance duChrist sur tous les peuples. »
Institution solennelle de la fête
« C'est pourquoi, en vertu de Notre autoritéapostolique, Nous instituons la fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ Roi, fêtequ'il faudra célébrer chaque année, dans tout l'univers, le dernier dimanched'octobre, c'est-à-dire le dimanche avant la Toussaint. Nousordonnons aussi que ce même jour soit renouvelée, chaque année, la consécrationdu genre humain au Sacré Cœur de Jésus, que Pie X, Notre Prédécesseur de saintemémoire, avait prescrit de renouveler annuellement. Mais, cette année, Nousvoulons que cette consécration ait lieu le 31 de ce mois, date à laquelle Nouscélébrons la messe pontificale en l'honneur du Christ-Roi, et Nousferons prononcer devant Nous cette même consécration. Nous ne croyons paspouvoir mieux clore l'Année Sainte, ni présenter au Christ, Roi immortel dessiècles, un plus ample témoignage de reconnaissance - en quoi Nous interprétonsla gratitude de tout le peuple chrétien - pour les bienfaits accordés durantcette sainte période à Nous, à l'Eglise et à tout le catholicisme. »
Les raisons de la date choisie
« Il n'estpas nécessaire d'expliquer longuement, Vénérables Frères, les motifs qui Nousont décidé à distinguer la fête du Christ-Roi de toutes celles qui comportentde quelque façon la manifestation et la célébration de sa dignité royale. Uneremarque suffira. Bien que dans toutes ces fêtes de Notre-Seigneur, l'objetmatériel soit le Christ, leur objet formel diffère totalement par le nom et lachose de la royauté de Notre-Seigneur.Nous avons fixé la fête audimanche, afin que le clergé ne soit pas aussi seul à présenter ses hommages audivin Roi, par la célébration de lamesse et le chant de l'office, mais que le peuple, libre de sesoccupations ordinaires, offre au Christ un éclatant témoignage d'obéissance etde fidélité dans un esprit de joie sainte. Pourla célébration de la fête, le dernier dimanche d'octobre parut de beaucoup lemieux placé ; en effet, il termine à peu près le cours de l'année liturgique.Ainsi, les mystères de la vie de Jésus-Christ commémorés durant l'annéerecevront de la solennité du Christ-Roi comme leur achèvement et leurcouronnement, et, avant de célébrer la gloire de tous les saints, on proclamerahautement la gloire de Celui qui triomphe dans la personne de tous les saintset élus. Ce sera votre devoir, Vénérables Frères, cesera votre rôle de veiller à ce que, avant la fête annuelle du Christ-Roi, desinstructions soient données à une date fixe dans toutes les paroisses, de sorteque, pleinement informé sur la nature de la fête, sa signification et sonimportance, le peuple mène une viechrétienne digne de serviteurs fidèles et dévoués du Roi divin. »
Les avantages attendus de la fête
« Ilnous plaît de vous rappeler, Vénérables Frères, en terminant cette lettre, lesavantages que Nous espérons et Nous Nous promettons de retirer, pour le bien del'Eglise et de la société civile comme pour le bien des fidèles en particulier,du culte public envers le Christ-Roi.
« Ceshonneurs à déférer à la royauté de Notre-Seigneur doivent rappeler aux hommesque l'ÉGLISE, EN TANT QUECONSTITUÉE PAR LE CHRIST COMME SOCIÉTÉ PARFAITE, REVENDIQUE, EN VERTU D'UNDROIT NATUREL QU'ELLE NE PEUT ABDIQUER, PLEINE LIBERTÉ ET IMMUNITÉ DE LA PART DU POUVOIR CIVIL,DANS L'EXERCICE DE LA CHARGE QUI LUI EST CONFIÉE D'ENSEIGNER, DE DIRIGER ET DECONDUIRE A LA BÉATITUDEÉTERNELLE TOUS CEUX QUI APPARTIENNENT AU ROYAUME DU CHRIST, L'ÉGLISE NE PEUTPAS DÉPENDRE DE LA VOLONTÉ D'AUTRUI. Bien plus, l'Etat doit accorder une semblable liberté aux Ordres etCongrégations de religieux et de religieuses ; ils sont de très puissantscollaborateurs pour les pasteurs des Églises, et se dévouent très efficacementà l'extension et à l'établissement du règne du Christ, soit parce qu'ilscombattent par l'observation des saints vœux la triple concupiscence du monde, soitparce que dans leur profession d'une vie plus parfaite, ils font en sorte quela sainteté, donnée par le divin Fondateur comme un caractère de son Église,resplendisse toujours d'un éclat grandissant sous le regard de l'univers [et sous le regard du souverain Juge].
« AuxÉtats, la célébration annuelle de cette fête rappellera que les magistrats et lesgouvernants sont tenus, tout comme les citoyens, de rendre au Christ un cultepublic et de lui obéir ; elle évoquera devant eux la pensée de ce dernierjugement où le Christ, non seulement expulsé de la vie publique, mais encorenégligé ou ignoré avec dédain, vengera sévèrement de telles injustices, car saroyauté exige que l'État tout entier se règle sur les commandements de Dieu etles principes chrétiens aussi bien dans la législation que dans la façon derendre la justice et que dans la formation de la jeunesse à une doctrine saineet à une bonne discipline des mœurs.
« L'explication de ces vérités aura unemerveilleuse influence sur les fidèles et leur fera modeler leur âme sur unerègle authentique de vie chrétienne.En effet, si leChrist Seigneur a reçutout pouvoir au ciel etsur la terre ; si les hommes rachetés par son sang très précieux sont, à untitre nouveau, soumis à sa puissance ; si, enfin, son autorité embrasse lanature humaine tout entière, il est clair qu'il n'existe en nous aucune facultéexempte de cette souveraineté. Il faut donc qu'il règne dans l'ESPRIT HUMAIN dont c'est le devoir d'adhérer avec constance etfermeté, dans un sentiment de parfaite soumission, aux vérités révélées et à ladoctrine du Christ ; il faut qu'il règne dans la VOLONTÉ qui doit obéir aux lois et aux préceptes de Dieu ; ilfaut qu'il règne dans l'âme qui, négligeant les convoitises naturelles, doitaimer Dieu par-dessus tout et s'attacher à Lui seul ; il faut qu'il règne dansle corps et les membres qui doivent servir à la sainteté intérieure de l'âmecomme les instruments ou, pour emprunter les paroles de saint Paul, COMME DES ARMES DE JUSTICE OFFERTES A DIEU (34). Toutes ces vérités exposées à fond à laméditation des fidèles donneront à ceux-ci bien plus de facilité pour s'éleveraux vertus les plus parfaites. »
Conclusion
« Fasse leciel, Vénérables Frères, que les âmes éloignées du Christ convoitent et reçoiventpour leur salut son joug suave, et nous tous qui, par un miséricordieux desseinde Dieu, sommes ses familiers, que nous portions ce joug non avec accablement,mais avec passion, avec amour, avec sainteté ; notre vie étant ainsi réglée surles lois du royaume divin, nous en recueillerons une grande abondance de fruitsagréables, et, considérés par le Christ comme des serviteurs bons et fidèles,nous participerons dans son royaume céleste à sa béatitude et à sa gloire.
« Que cedocument soit un gage et une attestation solennelle de Notre paternellebienveillance à votre égard, Vénérables Frères, à l'occasion de la Noël, et recevez comme uneassurance des faveurs divines la Bénédiction apostolique que Nous vous accordonsaffectueusement à vous, Vénérables Frères, à votre clergé et à votre peuple.
« Donné àRome, près Saint-Pierre, le 11 décembre de l'Année Sainte 1925, de NotrePontificat la quatrième.
Pius PP. XI. »
32) I Corinthiens, VII,23.
33) Enc. Annum Sanctum, 25 mai 1899.
34) Romains,VI, 13.- -- - - - - - -

Cordialement dans le Christ-Roi
Revenir en haut Aller en bas
COQUELICOT

COQUELICOT


Date d'inscription : 06/09/2010
Localisation : Belgique

Jésus Christ ROI de l'univers Empty
MessageSujet: Re: Jésus Christ ROI de l'univers   Jésus Christ ROI de l'univers Icon_minitimeMar Nov 23 2010, 14:44

" Il faut donc qu'il règne dans l'ESPRIT HUMAIN dont c'est le devoir d'adhérer avec constance et fermeté, dans un sentiment de parfaite soumission, aux vérités révélées et à la doctrine du Christ ;
il faut qu'il règne dans la VOLONTÉ qui doit obéir aux lois et aux préceptes de Dieu ;
il faut qu'il règne dans l'âme qui, négligeant les convoitises naturelles, doit aimer Dieu par-dessus tout et s'attacher à Lui seul;
il faut qu'il règne dans le corps et les membres qui doivent servir à la sainteté intérieure de l'âme comme les instruments ou, pour emprunter les paroles de saint Paul, COMME DES ARMES DE JUSTICE OFFERTES A DIEU (34).
Toutes ces vérités exposées à fond à la méditation des fidèles donneront à ceux-ci bien plus de facilité pour s'élever aux vertus les plus parfaites. »

Amen ! Amen ! Amen.


Christ-Roi vainqueur pour l'éternité !

Jésus-Christ est notre CHRIST-ROI.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Jésus Christ ROI de l'univers Empty
MessageSujet: Re: Jésus Christ ROI de l'univers   Jésus Christ ROI de l'univers Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Jésus Christ ROI de l'univers
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Jésus-Christ a-t-il réellement existé ? (Vidéo - 10 min - Argumentaire contre les hypercritiques déraisonnables qui nient l'historicité du Christ)
» Jésus Football Club. (Vidéo - 20 min - Quelques joueurs, qui font partie des meilleurs au monde, témoignent de leur foi en Jésus-Christ.
» Jésus Christ, TON Sauveur ?
» Par la croix de Jésus Christ
» Jésus Christ est pour moi

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM  :: L'Église Catholique Romaine-
Sauter vers: