Jésus n'est pas accepté dans son pays. Saint Marc, 6, 1-6

Jésus n'est pas accepté dans son pays




1ère lecture, Ez 2, 2-5


L'esprit vint en moi, il me fit mettre debout, et j'entendis le Seigneur qui me parlait ainsi :« Fils d'homme, je t'envoie vers les fils d'Israël, vers ce peuple de rebelles qui s'est révolté contre moi. Jusqu'à ce jour, eux et leurs pères se sont soulevés contre moi, et les fils ont le visage dur, et le coeur obstiné. C'est à eux que je t'envoie, et tu leur diras : 'Ainsi parle le Seigneur Dieu...' Alors, qu'ils écoutent ou qu'ils s'y refusent - car c'est une engeance de rebelles -, ils sauront qu'il y a un prophète au milieu d'eux.

Psaume, Ps 122, 1-4


Vers toi j'ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel. Comme les yeux de l'esclave vers la main de son maître, comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu, attendent sa pitié. Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous : notre âme est rassasiée de mépris. C'en est trop, nous sommes rassasiés du rire des satisfaits, du mépris des orgueilleux !

2ème lecture, 2 Co 12, 7-10


Et les révélations que j'ai reçues sont tellement exceptionnelles que, pour m'empêcher de me surestimer, j'ai dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour m'empêcher de me surestimer. Par trois fois, j'ai prié le Seigneur de l'écarter de moi. Mais il m'a déclaré : « Ma grâce te suffit : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » Je n'hésiterai donc pas à mettre mon orgueil dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. C'est pourquoi j'accepte de grand coeur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort.


Evangile selon St Marc, chapitre 6, 1-6


Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Il s’étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d’alentour en enseignant.

Prières


Prière d'introductionRentrons dans un climat de prière en prenant le psaume de la liturgie d’aujourd’hui. Cherchons à saisir l’attitude du cœur qu’a le psalmiste lorsqu’il écrit, et faisons la nôtre : (psaume 122)
R/Nos yeux levés vers toi, Seigneur, espèrent en ta pitié.
Vers toi j’ai les yeux levés,
vers toi qui es au ciel,
comme les yeux de l’esclave
vers la main de son maître.

DemandeSeigneur, augmente en moi le désir de Ta présence dans ma vie, dans mon âme. Je désire de tout mon cœur Ta présence lors de cette prière, viens envahir mon âme, viens Seigneur Jésus.

Points de réflexion


1. Jésus se met en marche vers son pays. Il sait qu’il doit aussi être présent parmi les siens. Il se met debout et part, suivi de ses disciples. Il sait qu’il ne sera pas bien accueilli, et sachant cela, le jour du sabbat, il se met à enseigner. Aujourd’hui, que mon cœur et que toute ma personne se mettent debout, et disent aussi « présent, mon Seigneur ». Présent pour accomplir ma mission en cette journée, présent pour être ton témoin aujourd’hui, présent pour vivre en tant que chrétien...présent aussi pour être tout écoute dans cette méditation.

2. La famille et les voisins de Jésus, l’écoutent. Et ils cherchent à trouver des raisons humaines à son savoir. Et ils ne trouvent pas. Oui, Jésus est bien leur voisin qu’ils ont vu croître, courir dans le rue, jouer, travailler ? Ils s’arrêtent là, ils ne croient pas que cet enfant, ce jeune, qu’ils ont connu, peut maintenant leur parler de la vie éternelle, d’une façon nouvelle de vivre la vie et la foi en Dieu. Ils sont incapables de faire le pas de la foi. La foi c’est croire en la personne de Jésus, en tant que maître, que Messie, en tant que Dieu, c’est reconnaître Sa présence divine dans ma vie, à travers les circonstances, mes enfants, les personnes que je côtoie, que je croise dans la rue. Il est là dans la joie et la tristesse, la paix et la discorde.

3. Dieu aime se faire présent en ce qui paraît ordinaire, petit, misérable. Son appel et sa présence ne se réalisent pas à travers des choses extraordinaires, mais dans la simplicité, et même dans la faiblesse, pour que sa grâce soit évidente. Soyons aujourd’hui spécialement attentifs à la présence de Dieu dans les choses ordinaires et même dans la misère de l’homme ou dans notre propre misère ; et essayons de saisir sa Grâce. Nous verrons la force de Dieu et son action dans le monde. C’est celui qui a cette sensibilité qu’il envoie pour qu’il soit son témoin !

Dialogue avec le ChristEn Toi j’ai mis ma confiance, oh Dieu très saint ! Toi seul est mon espérance et mon soutien ! C’est pourquoi je ne crains rien, j’ai foi en Toi, oh Dieu très Saint !

RésolutionRecevons aujourd’hui la Grâce de Dieu à travers la/notre faiblesse en étant spécialement attentifs à ses messages.