Lily-Anne membre
Date d'inscription : 01/09/2010 Localisation : France - Provence
| Sujet: La dernière volonté de Jésus ? Lun Jan 30 2012, 12:43 | |
| ZF11042204 - 22-04-2011 Permalink: http://www.zenit.org/article-27699?l=frenchBenoît XVI et la souffrance : « Moi aussi je me pose les mêmes questions » Interview exceptionnelle du pape à la télévision italienne pour le Vendredi Saint ROME, Vendredi 22 avril 2011 (ZENIT.org) - « Moi aussi je me pose les mêmes questions. Pourquoi devez-vous tant souffrir, alors que d'autres vivent aisément ? Nous n'avons pas les réponses, mais... » c'est le début de la réponse de Benoît XVI à une Japonaise de 7 ans, Elena.Benoît XVI a accordé une interview exceptionnelle à RAI 1, première chaîne télévisée du service public italien, dans le cadre de l'émission « A Sua immagine » (« A son image »).Le pape a accepté de répondre à des questions envoyées à l'avance par des téléspectateurs de différents pays. L'émission, enregistrée, a été diffusée aujourd'hui, à l'occasion du Vendredi Saint, de 14h10 à 15 h 30.Question du journaliste Rosario Carello - Sous la croix, nous assistons à un dialogue touchant entre Jésus, sa mère et Jean, dans lequel Jésus dit à Marie : « Voici ton fils », et à Jean : « Voici ta mère ». Dans votre dernier livre, « Jésus de Nazareth », vous définissez cela comme « la dernière volonté de Jésus ». Comment devons-nous comprendre ces paroles ? Quel sens avaient-elles à ce moment et quel sens ont-elles aujourd'hui ? Et à propos de confiance, avez-vous à coeur de renouveler une consécration à la Vierge au début de ce troisième millénaire ?
Benoît XVI - Ces paroles de Jésus sont surtout un acte très humain. Nous voyons Jésus comme un vrai homme qui pose un acte d'homme, un acte d'amour pour sa mère en confiant sa mère au jeune Jean pour qu'elle soit en sécurité. Une femme seule, en Orient, à cette époque, était dans une situation impossible. Il confie sa maman à ce jeune homme et lui donne sa mère. Jésus agit ainsi vraiment comme un homme avec un sentiment profondément humain. Cela me semble très beau, très important, qu'avant toute théologie, nous voyons ici la vraie humanité, le vrai humanisme de Jésus. Mais naturellement, ce geste prend différentes dimensions et ne concerne pas seulement ce moment, mais toute l'histoire.
Jésus nous confie tous avec Jean, toute l'Eglise, tous ses futurs disciples, à sa mère et sa mère à nous. Et cela s'est réalisé au cours de l'histoire : l'humanité et les chrétiens ont davantage compris que la mère de Jésus est leur mère. Et ils se sont davantage confiés à sa Mère : pensons aux grands sanctuaires, pensons à cette dévotion pour Marie où les gens entendent toujours plus « Voici ta Mère ». Et certains qui ont du mal à accéder à Jésus dans sa grandeur de fils de Dieu, se confient sans difficulté à sa Mère. On peut dire : « Mais cela n'a aucun fondement biblique ! ». Je répondrai ici avec saint Grégoire le Grand : « C'est en lisant -a-t-il dit- que grandissent les paroles de l'Ecriture ». En fait, elles se développent dans la réalité, grandissent, et cette Parole se développe toujours plus dans l'histoire.
Nous voyons comment nous pouvons être tous reconnaissants parce que notre Mère existe réellement, une mère qui nous a été donnée à tous. Nous pouvons aller avec une grande confiance vers cette Mère qui est, pour chaque chrétien, sa Mère. D'autre part, cette Mère représente aussi l'Eglise. Nous ne pouvons pas être chrétiens tout seuls, avec un christianisme construit à notre idée. La Mère est l'image de l'Eglise, de l'Eglise-Mère, et en nous confiant à Marie, nous devons aussi nous confier à l'Eglise, vivre l'Eglise, être l'Eglise avec Marie. Et j'en arrive ainsi au point de la consécration : les Papes -que ce soit Pie XII, Paul VI ou Jean-Paul II, ont fait un grand acte de consécration à la Vierge et, il me semble que, comme geste devant l'humanité, devant Marie elle-même, c'était un geste très important. Je pense que maintenant, il est important d'intérioriser cet acte, de nous laisser pénétrer, de le réaliser en nous-mêmes.
C'est pourquoi, je me suis rendu dans quelques grands sanctuaires mariaux dans le monde : Lourdes, Fatima, Czestochowa, Altötting..., toujours avec cette idée de concrétiser, d'intérioriser cet acte de consécration pour qu'il devienne réellement notre acte. Je pense que l'acte grand, public, a été fait. Peut-être, un jour, sera-t-il nécessaire de le répéter, mais aujourd'hui, il me semble plus important de le vivre, de le réaliser, d'entrer dans cette confiance pour qu'elle soit réellement nôtre. Par exemple, à Fatima, j'ai vu combien les personnes présentes sont réellement entrées dans cette confiance, se sont confiées, ont concrétisé en elles-mêmes, pour elles-mêmes cette confiance. C'est ainsi qu'elle devient réalité dans l'Eglise vivante et c'est aussi comme cela que grandit l'Eglise. La confiance commune à Marie, le fait de nous laisser tous pénétrer par sa présence et former, entrer en communion avec Marie, nous rend Eglise, nous fait devenir, avec Marie, réellement cette épouse du Christ.
Je n'ai donc pas l'intention pour le moment de faire une nouvelle consécration publique, mais je voudrais vous inviter davantage à entrer dans cette confiance déjà posée pour qu'elle soit une réalité vécue par nous, chaque jour, et que grandisse ainsi une Eglise vraiment mariale qui est Mère, Epouse et Fille de Jésus.
© Libreria Editrice Vaticana - 2011
Traduction française distribuée par la salle de presse du Saint-Siège
http://www.zenit.org/article-27699?l=french _________________ | |
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