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 ...riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches./ Maria Valtorta

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Céline.
Admin
Céline.


Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Canada

...riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches./ Maria Valtorta Empty
MessageSujet: ...riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches./ Maria Valtorta   ...riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches./ Maria Valtorta Icon_minitimeMer Sep 07 2011, 11:42

Parabole de l’intendant fidèle avisé
----------------------------------------------------------------------------------
"
Mais écoutez une parabole et vous verrez que les riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches"

Extrait des visions de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" - 5.71.Esséniens et pharisiens. tome 5 - page 514-520


Oh! laisse-les faire. Le Verbe est pour tous !" dit Jésus en souriant à son Pierre, en faisant allusion aux esséniens. Puis il commence à parler.

"Ce serait beau si l'homme était parfait comme le veut le Père des Cieux. Parfait dans toutes ses pensées, ses affections, ses actes. Mais l'homme ne sait pas être parfait et il use mal des dons de Dieu qui a donné à l'homme la liberté d'agir, en lui commandant pourtant les choses bonnes, en lui conseillant les parfaites pour que l'homme ne puisse pas dire : "Je ne savais pas".

Comment l'homme use-t-il de la liberté que Dieu lui a donnée ? Comme pourrait en user un enfant pour la plus grande partie de l'humanité, ou comme un sot, ou comme un criminel pour le reste de l'humanité. Mais ensuite vient la mort et l'homme est soumis au Juge qui lui demandera sévèrement : "Comment as-tu usé et abusé de ce que Je t'avais donné ?". Terrible question ! Comment alors paraîtront moins que des fétus de paille les biens de la Terre pour lesquels si souvent l'homme se rend pécheur ! Pauvre d'une indigence éternelle, dépouillé d'un vêtement que rien ne peut remplacer, il restera humilié et tremblant devant la Majesté du Seigneur, et il ne trouvera pas de mot pour se justifier. Sur la Terre, en effet, il est facile de se justifier en trompant les pauvres hommes mais, au Ciel, il est impossible de tromper Dieu. Jamais. Et Dieu ne s'abaisse pas à des compromis. Jamais.

Comment alors se sauver ? Comment faire servir au salut tout, même ce qui est venu de la Corruption qui a enseigné les métaux précieux et les gemmes comme instruments de la richesse, qui a allumé les désirs de puissance et les appétits charnels ? Est-ce que l'homme ne pourra pas lui qui, si pauvre qu'il soit peut toujours pécher en désirant immodérément l'or, les honneurs et les femmes — et alors il devient voleur pour avoir ce que le riche possédait — l'homme riche ou pauvre ne pourra-t-il jamais se sauver ? Si, il le peut. Et comment ? En faisant servir les richesses au Bien, en faisant servir la misère au Bien.


Le pauvre qui n'envie pas, qui ne fait pas d'imprécations, qui ne porte pas atteinte à ce qui appartient à autrui, mais se contente de ce qu'il a, fait servir son humble état à l'obtention de sa sainteté future et, en vérité, la majorité des pauvres sait agir ainsi. Moins savent le faire les riches, pour lesquels la richesse est un piège continuel de Satan, de la triple concupiscence.

Mais écoutez une parabole et vous verrez que les riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches, ou réparer leurs erreurs passées en usant bien des richesses même si elles ont été mal acquises. Car Dieu, le Très Bon, laisse toujours de nombreux moyens à ses fils pour qu'ils se sauvent.


----------------- début de la parabole ----------------

Il y avait donc un riche qui avait un intendant. Certains qui étaient ses ennemis parce qu'ils enviaient sa bonne situation, ou bien très amis du riche et par conséquent soucieux de son bien-être, accusèrent l'intendant devant son maître. "Il dissipe tes biens, ou bien il se les approprie, ou bien il néglige de les faire fructifier. Fais attention ! Défends-toi !"

Le riche, après avoir entendu ces accusations répétées, commanda à l'intendant de comparaître devant lui. Et il lui dit : "On m'a dit de toi telle et telle chose. Pourquoi donc as-tu agi de cette façon ? Rends-moi compte de ta gestion, car je ne te permets plus de t'en occuper. Je ne puis me fier à toi et je ne puis donner un exemple d'injustice et de laisser faire qui encouragerait les autres serviteurs à agir comme tu as agi. Va et reviens demain avec toutes les écritures, pour que je les examine afin de me rendre compte de l'état de mes biens avant de les confier à un nouvel intendant".


Et il renvoya l'intendant qui s'en alla préoccupé se disant en lui-même : "Et maintenant ? Comment vais-je faire maintenant que le maître m'enlève l'intendance ? Je n'ai pas d'économies parce que, persuadé comme je l'étais de l'échapper belle, je dépensais tout ce que je prenais. M'embaucher comme paysan sous un maître, cela ne me va pas car je ne suis plus habitué au travail et alourdi par la bonne chère. Demander l'aumône, cela me va encore moins. C'est trop humiliant ! Que faire ?"

En réfléchissant longuement, il trouva un moyen de sortir de sa pénible situation. Il dit ! "J'ai trouvé ! De la même façon que je me suis assuré jusqu'à présent une existence confortable, désormais je vais m'assurer des amis qui me reçoivent par reconnaissance lorsque je n'aurai plus l'intendance. Celui qui rend service a toujours des amis. Allons donc rendre service pour que l'on me rende service, et allons-y de suite avant que la nouvelle se répande et qu'il soit trop tard".

Il alla chez plusieurs débiteurs de son maître, et il dit au premier : "Combien dois-tu à mon maître pour la somme qu'il t'a prêtée au printemps il y a trois ans ?"

Et l'autre répondit : "Cent barils d'huile pour la somme et les intérêts".

"Oh ! mon pauvre ! Toi, avec tant d'enfants, toi, avec des enfants malades, devoir tant donner ?! Mais ne t'a-t-il pas donné pour une valeur de trente barils ?"

"Si. Mais j'étais dans un besoin pressant, et lui me dit: 'Je te le donne, mais à condition que tu me donnes ce que la somme te rapportera en trois ans'. Elle m'a rapporté une valeur de cent barils, et je dois les donner".

"Mais c'est un usurier ! Non. Non. Lui est riche et tu as à peine de quoi manger. Lui a peu de famille, et toi une famille si nombreuse. Écris que cela t'a rapporté cinquante barils et n'y pense plus. Je jurerai que c'est vrai, et tu en profiteras".

"Mais tu ne me trahiras pas ? S'il vient à savoir ?"

"Penses-tu ? Je suis l'intendant et ce que je jure est sacré. Fais comme je te dis, et sois heureux".

L'homme écrivit, signa et il dit : "Sois béni ! Mon ami et mon sauveur ! Comment t'en récompenser ?"

"Mais en aucune façon ! Mais si à cause de toi je devais souffrir et être chassé tu m'accueillerais par reconnaissance".

"Mais bien sûr ! Bien sûr ! Tu peux y compter".

L'intendant alla trouver un autre débiteur auquel il tint à peu près le même discours. Celui-ci devait rendre cent boisseaux de grain car pendant trois années la sécheresse avait détruit ses récoltes et il avait dû emprunter au riche pour nourrir sa famille.

"Mais tu n'y penses pas : doubler ce qu'il t'a donné ! Refuser le blé ! Exiger le double de quelqu'un qui a faim et a des enfants, alors que les vers attaquent ses réserves trop abondantes ! Ecris quatre-vingts".

"Mais s'il se souvient qu'il m'en a donné vingt et puis vingt et puis dix ?"

"Mais que veux-tu qu'il se rappelle ? C'est moi qui te les ai donnés, et moi je ne veux pas m'en souvenir. Fais, fais ainsi et tire-toi d'affaire. Il faut de la justice entre pauvres et riches ! Pour moi, si j'étais le patron, je n'en réclamerais que cinquante, et peut-être même, je t'en ferais cadeau".

"Tu es bon. Si tout le monde était comme toi! Souviens-toi que ma maison est pour toi une maison amie".

L'intendant alla chez les autres avec la même méthode, se déclarant prêt à souffrir pour remettre les choses en place avec justice. Et promesses d'aides et de bénédictions plurent sur lui. Rassuré pour l'avenir, il s'en alla tranquillement trouver le maître qui, de son côté, avait filé l'intendant et découvert son jeu. Il le loua pourtant en disant : "Ta manière d'agir n'est pas bonne et je ne l'approuve pas. Mais je loue ton adresse. En vérité, en vérité, les enfants du siècle sont plus avisés que ceux de la Lumière".


----------------- fin de la parabole ----------------

Et ce que disait le riche, Moi aussi, je vous le dis : "La fraude n'est pas belle, et pour elle je ne louerai jamais personne. Mais je vous exhorte à être au moins comme les enfants du siècle, avisés avec les moyens du siècle, pour les faire servir de monnaie pour entrer dans le Royaume de la Lumière". C'est-à-dire, avec les richesses terrestres, moyens injustement répartis et employés pour acquérir un bien-être passager, sans valeur dans le Royaume éternel, faites-vous-en des amis qui vous en ouvriront les portes. Faites du bien avec les moyens dont vous disposez, restituez ce que vous ou d'autres de votre famille, ont pris indûment, détachez-vous de l'affection maladive et coupable pour les richesses. Et toutes ces choses seront comme des amis qui à l'heure de la mort vous ouvriront les portes éternelles et vous recevront dans les demeures bienheureuses.

Comment pouvez-vous exiger que Dieu vous donne ses biens paradisiaques, s'il voit que vous ne savez pas faire bon usage même des biens terrestres ? Voulez-vous, supposition impossible, qu'il admette dans la Jérusalem céleste des éléments dissipateurs ? Non, jamais. Là-haut on vivra dans la charité et la générosité et la justice. Tous pour Un et tous pour tous. La Communion des Saints est une société active et honnête, c'est une société sainte. Et il n'y a personne qui puisse y entrer, s'il s'est montré injuste et infidèle.

Ne dites pas : "Là-haut nous serons fidèles et justes car là-haut nous aurons tout sans crainte d'aucune sorte". Non. Qui est infidèle dans les petites choses serait infidèle même s'il possédait le Tout et qui est injuste dans les petites choses est injuste dans les grandes. Dieu ne confie pas les vraies richesses à celui qui dans l'épreuve terrestre montre qu'il ne sait pas user des richesses terrestres. Comment Dieu pourrait-Il vous confier un jour au Ciel la mission de soutenir vos frères sur la Terre quand vous avez montré que vous ne savez que soutirer et frauder ou conserver avidement ? Il vous refusera donc votre trésor, celui qu'il vous avait réservé, pour le donner à ceux qui ont su être avisés sur la Terre, en faisant servir à des œuvres justes et saines ce qui est injuste et malsain.

Personne ne peut servir deux maîtres. Car il appartiendra à l'un ou à l'autre, ou bien il haïra l'un ou l'autre. Les deux maîtres que l'homme peut choisir sont Dieu ou Mammon. Mais si vous voulez appartenir au premier, vous ne pouvez revêtir les uniformes, écoutez la voix, employer les moyens du second.

Une voix s'élève du groupe des esséniens :


L'esséniens : "L'homme n'est pas libre de choisir. Il est contraint de suivre sa destinée. Nous ne disons pas qu'elle soit distribuée sans sagesse. Au contraire la Pensée parfaite a établi, pour un dessein parfait qu'elle a fixé, le nombre de ceux qui seront dignes des Cieux. C'est inutilement que les autres s'efforceront d'y arriver. C'est ainsi. Cela ne peut être autrement. Quelqu'un qui sort de sa maison peut trouver la mort à cause d'une pierre qui se détache de la corniche, alors qu'un autre au plus fort d'une bataille peut s'en tirer sans la plus petite blessure, de la même façon, celui qui veut se sauver, alors que cela n'est pas écrit, ne fera que pécher même sans le savoir parce que sa damnation est marquée."

Jésus :"Non, homme. Il n'en est pas ainsi, détrompe-toi. En pensant ainsi, tu fais une grave injure au Seigneur."

"Pourquoi ? Montre-le-moi et je me raviserai."

Jésus :"Parce que toi, en disant cela, tu admets mentalement que Dieu est injuste envers ses créatures. Il les a créées de la même façon et avec un même amour. Lui est Père. Parfait en sa paternité comme en toute autre chose. Comment alors peut-Il faire des différences, et quand un homme est conçu le maudire alors qu'il n'est qu'un innocent embryon ? Dès ce moment où il est incapable de pécher?"

"Pour avoir une revanche de l'offense qu'il a reçue de l'homme."

Jésus : "Non. Dieu ne se revanche pas ainsi ! Il ne se contenterait pas d'un misérable sacrifice tel que celui-là, d'un sacrifice injuste, imposé. L'offense faite à Dieu ne peut être enlevée que par Dieu fait Homme. C'est Lui qui expiera, non pas tel ou tel homme. Oh ! s'il avait été possible que je n'eusse à enlever que la faute d'origine ! Si la Terre n'avait pas eu de Caïn, pas de Lamech, pas de sodomite corrompu, pas d'homicide, de voleur, de fornicateur, d'adultère, de blasphémateur, pas d'enfants sans amour pour leurs parents, pas de parjures, et cætera ! Mais de chacun de ces péchés ce n'est pas Dieu qui en est l'auteur, mais l'homme qui en est coupable. Dieu a laissé à ses fils la liberté de choisir le Bien ou le Mal."

"Il n'a pas bien agi" crie un scribe. "Il nous a tentés au-delà de nos forces. Nous sachant faibles, ignorants, empoisonnés, Il nous a exposé à la tentation. C'est de l'imprudence ou de la méchanceté. Toi, qui es juste, tu dois convenir que je dis une vérité."

Jésus : "Tu dis un mensonge pour me tenter. Dieu avait donné à Adam et à Ève tous les conseils, et à quoi ont-ils servi ?"

"Il a mal agi alors aussi. Il ne devait pas mettre l'arbre, la tentation, dans le Jardin."

Jésus : "Et alors où serait le mérite de l'homme ?"

«Il s'en passait. Il vivait sans mérite personnel et par le seul mérite de Dieu."

"Eux veulent te tenter, Maître. Laisse ces serpents, et écoute-nous, nous qui vivons dans la continence et la méditation" crie de nouveau l'essénien.

Jésus : "Oui, vous y vivez, mais mal. Pourquoi ne pas y vivre saintement ?"

L'essénien ne répond pas à cette question, mais il demande : "De même que tu m'as donné une raison valable sur le libre arbitre, et moi je la méditerai sans préventions, en espérant pouvoir l'accepter, dis-moi maintenant. Crois-tu réellement à une résurrection de la chair et à une vie des esprits qu'elle viendra compléter ?"

Jésus : "Et tu veux que Dieu mette fin ainsi à la vie de l'homme ?"

"Mais l'âme... puisque la récompense la rendra bienheureuse, à quoi sert de faire ressusciter la matière ? Cela augmentera-t-il la joie des saints ?"

"Rien n'augmentera la joie qu'un saint aura quand il possédera Dieu. Ou plutôt une seule chose l'augmentera le Dernier Jour : celle de savoir que le péché n'existe plus. Mais ne te paraît-il pas juste que, comme en ce jour chair et âme ont été unies dans la lutte pour posséder le Ciel, qu'au Jour de l'éternité chair et âme soient unies pour jouir de la récompense ? N'en es-tu pas persuadé ? Et alors pourquoi vis-tu dans la continence et la méditation ?"

"Pour... pour être davantage homme, seigneur au-dessus des autres animaux qui obéissent irrésistiblement à leurs désirs, et pour être supérieur à la plus grande partie des hommes qui sont barbouillés d'animalité, même s'ils étalent des phylactères et des franges, et des houppettes et de larges vêtements et s'ils se disent des "séparés"

Anathème ! Les pharisiens ont reçu de plein fouet la flèche qui provoque dans la foule des murmures admiratifs. Ils se contorsionnent et crient comme des possédés. "Il nous insulte, Maître ! Tu connais notre sainteté. Défends-nous" crient-ils en gesticulant.

Jésus répond : "Lui aussi connaît votre hypocrisie. Les vêtements n'ont rien à voir avec la sainteté. Méritez d'être loués et je pourrai parler. Mais à toi, essénien, je te réponds que tu te sacrifies pour trop peu de chose. Pourquoi ? Pour qui ? Pour combien de temps ? Pour une louange humaine. Pour un corps mortel. Pour un temps rapide comme le vol d'un faucon. Élève ton sacrifice. Crois au Dieu vrai, à la bienheureuse résurrection, à la volonté libre de l'homme. Vis en ascète, mais pour ces raisons surnaturelles. Et avec ta chair ressuscitée. tu jouiras de l'éternelle joie."

"C'est trop tard ! Je suis vieux ! J'ai peut-être gâché ma vie en restant dans une secte erronée... C'est fini !..."

Jésus : "Non. Ce n'est jamais fini pour celui qui veut le bien ! Écoutez, ô vous pécheurs, ô vous qui êtes dans l'erreur, ô vous, quel que soit votre passé. Repentez-vous. Venez à la Miséricorde. Elle vous ouvre les bras. Elle vous montre le chemin. Je suis la source pure, la source de vie. Rejetez les choses qui vous ont dévoyés jusqu'ici ! Venez nus au bain. Revêtez-vous de lumière. Naissez de nouveau.


Vous avez dérobé, comme des voleurs sur les routes, ou en grands seigneurs astucieusement dans les commerces et les administrations ? Venez. Vous avez eu des vices ou des passions impures ?
Venez. Vous avez été oppresseurs ?
Venez. Venez. Repentez-vous. Venez à l'amour et à la paix. Oh ! mais permettez à l'amour de Dieu de se déverser sur vous. Soulagez-le cet amour angoissé par votre résistance, votre peur, vos hésitations. Moi, je vous en prie, au nom de mon Père et du vôtre. Venez à la Vie et à la Vérité et vous aurez la vie éternelle."

Un homme crie du milieu de la foule : "Moi, je suis riche et pécheur. Que dois-je faire pour venir ?"

"Renonce à tout pour l'amour de Dieu et de ton âme."

Les pharisiens murmurent contre Jésus et le méprisent comme "marchand d'illusions et d'hérésies", comme "pécheur qui feint d'être saint", et ils Lui font remarquer que les hérétiques sont toujours des hérétiques, et que tels sont les esséniens. Ils disent que les conversions subites ne sont qu'exaltation temporaire et que l'impur sera toujours tel; le voleur, voleur; l'homicide, homicide; et ils terminent en disant qu'eux seuls, qui vivent dans une sainteté parfaite, ont droit au Ciel et à la prédication.


(...)


L'essénien suite


Les gens s'éloignent lentement soit à cause de l'étroitesse du sentier, soit à cause de l'attirance de Jésus. Mais ils s'en vont...

Il reste les apôtres avec Jésus, et tout en parlant, ils se mettent en route. Ils cherchent de l'ombre en cheminant près d'un petit bosquet de tamaris ébouriffés. Mais dedans il y a un essénien. C'est celui qui a parlé avec Jésus. Il est en train de quitter ses vêtements blancs.

Pierre, qui est en avant, reste stupéfait en voyant que l'homme ne garde que ses culottes courtes. Il revient en arrière en courant et il dit : "Maître ! Un fou ! Celui qui parlait avec Toi, l'essénien. Il s'est mis nu, il pleure et soupire. Nous ne pouvons aller là."

Mais l'homme maigre, barbu, qui n'a gardé que ses culottes courtes et ses sandales, sort déjà du bosquet et vient vers Jésus en pleurant et en se frappant la poitrine. Il se prosterne : "Moi, je suis miraculé du cœur. Tu m'as guéri l'esprit. J'obéis à ta parole. Je me revêts de lumière en quittant toute autre pensée qui me revêtait d'erreur. Je me sépare pour méditer le Dieu vrai, pour obtenir vie et résurrection. Cela suffit-il ? Donne-moi un nouveau nom et indique-moi un endroit où je vivrai de Toi et de tes paroles."

"Il est fou ! Nous ne saurions y vivre, nous qui en entendons tant ! Et lui... pour un seul discours..." disent entre eux les apôtres.

Mais l'homme qui les entend, dit : "Et vous voulez mettre des bornes à Dieu ? Lui m'a brisé le cœur pour me donner un esprit libre. Seigneur !..." et il supplie en tendant les bras vers Jésus.

"Oui. Appelle-toi Elie et sois feu. Cette montagne est remplie de cavernes. Vas-y et quand tu sentiras la terre secouée par un terrible tremblement, sors et cherche les serviteurs du Seigneur pour t'unir à eux. Tu seras revenu à la vie pour être serviteur toi aussi. Va."

L'homme Lui baise les pieds, se lève et s'en va.

"Mais il s'en va nu ?" demandent-ils stupéfaits.

Jésus : "Donnez-lui un manteau, un couteau, une mèche, un briquet et un pain. Il cheminera aujourd'hui et demain et puis, où nous avons séjourné, il se retirera pour prier, et Dieu pourvoira aux besoins de son fils."

André et Jean partent en courant et le rejoignent au moment où il va disparaître à un détour.

Ils reviennent en disant : "Il les a pris. Nous lui avons indiqué aussi l'endroit où nous étions. Quelle proie imprévue, Seigneur !"

Jésus : "Même sur les roches, Dieu fait fleurir des fleurs. Même dans les déserts des cœurs, II fait lever pour mon réconfort des esprits de bonne volonté. Maintenant allons vers Jéricho. Nous nous arrêterons dans quelque maison de campagne."


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