Incendie criminel : les frères Prémontrés ne comprennent pasClaudy Laplante
Le Reflet - 28 juillet 2011
Actualité > Faits divers
SAINT-CONSTANT – Après s’être faits crier des noms, lancer des œufs dans leurs fenêtres, fracasser les vitres de leurs voitures et tirer des balles de paintball sur leur monastère, les frères Prémontrés ont été victimes d’un incendie criminel.
Depuis deux ans, la communauté établie à Saint-Constant depuis les années 1960 est victime d’actes de vandalisme, mais celui commis dans la nuit du 30 juin au 1er juillet est la goutte qui fait déborder le vase. Leur garage et leur atelier de travail sont partis en fumée.
«Ça nous étonne toujours quand on subit des gestes comme ça. Là, ce n’est pas seulement un œuf, c’est un acte de violence gratuit. On a de la difficulté à comprendre. On aurait mieux aimé que la cause du feu soit un trouble électrique. C’est vraiment en contraste avec ce qu’on fait pour les gens», soulignent le père Michel Proulx et le frère Stéphane Demers.
En effet, le monastère accueille ceux qui désirent vivre une retraite spirituelle ainsi qu’aux personnes en détresse.
«On accueille des pauvres qui n’ont pas de nourriture et qui ont besoin d’un endroit où dormir. On travaille avec divers organismes de la région qui nous envoie des gens pour quelques jours. C’est un lieu sécuritaire où il fait bon vivre», racontent les deux confrères.
D’après eux, ils sont victimes de l’image véhiculée par les médias depuis quelques temps sur les scandales sexuels reliés à l’église.
«Ça nous éclabousse. On paye tous pour ça. Les gens en entendent beaucoup parler et ils ont des préjugés», confient-ils.
Beaucoup de dommages
Ce sont les policiers et les pompiers qui ont tiré de leur lit les membres de la communauté, vers 4 h 40.
«Personne ne s’en est rendu compte. On dormait tous paisiblement. C’est un voisin qui faisait de l’insomnie qui a alerté les autorités, soutient le frère Demers. On est sortis et ça flambait. C’était un très gros incendie.»
«Les policiers et les pompiers ont été très efficaces. On est heureux qu’il existe des gens comme ça pour nous aider et nous protéger», ajoute le père Proulx.
Les dommages faits au garage et à l’atelier de travail se chiffrent à des milliers de dollars, selon les deux hommes. L’espace brûlé contenait, entre autres, un tracteur, une souffleuse, une tondeuse, des outils d’entretien et plusieurs pneus d’hiver.
D’après le constable Jean-Luc Robert, de la Régie de police Roussillon, le dossier est toujours sous enquête. Personne n’a été arrêté pour l’instant.
«On attend le retour des expertises pour voir comment ça va évoluer», conclut-il. n
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