Jésus dit :
"Telle est la punition de votre orgueil.
Vous en avez trop voulu et vous allez ainsi perdre même ce que je vous avais
accordé. Les œuvres de l’intelligence et de l’esprit humains, dons que je vous
ai faits, ces œuvres dont vous êtes si fiers sont réduites en poussière pour vous
rappeler que Moi seul suis éternel, Moi seul suis le Dieu, Moi seul suis Moi.
Mais ce qui est de moi demeure.
Ni l’homme ni le démon ne peuvent le détruire. Aucun attentat, aucune ruse
ne peut détruire ce que je fis et qui restera toujours pareil tant que je le voudrai.
La mer, le ciel, les étoiles, les monts, les fleurs des collines et les vertes forêts.
Intouchables ceux-là, comme moi-même, tandis que ceux-ci renaissent de
chaque mort passagère que leur infligent les humains, tout comme je suis
ressuscité de la brève mort qu’ils me donnèrent.
Et les plantes arrachées, les herbes piétinées par la guerre reviendront à la vie
comme je les fis le premier jour.
Mais pas vos œuvres. Pas vos œuvres d’art.
Elles ne revivront jamais plus, les églises et les coupoles, ni les palais et les
monuments dont vous vous faisiez une gloire, ces œuvres érigées au fil des
siècles et détruites en un instant pour votre punition.
Il en va de même pour les œuvres du progrès :
elles s’effritent avec votre stupide orgueil qui se prend pour un dieu uniquement
parce qu’il les a inventées, et elles se retournent contre vous, augmentant
la destruction et la souffrance.
Ma création, elle, demeure, et encore plus belle car, dans son immutabilité
qu’aucun engin ne peut même égratigner, elle parle de moi encore plus fort.
Tout ce qui est de vous s’écroule.
Mais souvenez-vous, pauvres humains, qu’il vaut mieux pour vous rester sans rien
en m’ayant, moi, que vivre au sommet de l’art et du progrès m’ayant perdu.
Une seule chose est nécessaire à l’être humain : le règne de l’esprit où je suis,
le Règne de Dieu."